Il n’y a pas eu d’académie de la défaite à Sunderland. Elle a fini dans la corbeille avant le point final. Las. Las d’écrire sans cesse la même chose, de pleurer face à cette équipe qui s’enfonce dans un jeu stérile. Las d’encenser Martial, seul rayon de lumière à l’horizon entre deux parades fantastiques de De Gea. Et de pleurer le jeu des autres, souvent timoré, pour rester poli.
Cette académie a fini à la poubelle, car elle n’avait rien, rien à vous offrir. Et je me demande bien ce que celle-ci pourrait avoir de plus.
Le pire dans tout ça est d’avoir cru que 2016 allait être différent, puisqu’on a aligné un ou deux matches pas dégueulasses. Survint Sunderland. Thèse de l’accident ? C’est bien peu probable, mais dans le doute…
Survint alors l’infamie de ce 1/16e de finale de Ligue Europa. Une défaite chez le champion du Danemark. Je veux bien que le terme champion soit clinquant… Mais du Danemark bordel, un pays qui a fait de Niklas Bendtner son sauveur.
Alors félicitation à monsieur Van Gaal. Même ce 2-0 encaissé à l’Olympiakos sous Moyes, même une défaite à domicile contre Cluj sous Sir Alex n’étaient pas aussi désespérantes. Peu importe l’absence de Rooney, encore moins celle de Fellaini… Vous vous êtes fait cogner par un club dont l’écusson ressemble à un logo de tondeuse à gazon. Un club vieux de 18 ans. Un club dont le plus grand joueur de son histoire, c’est Simon Kjaer.

Midtjylland, c’est nul. Profondément nul. Rarement vu une équipe laisser autant d’espace à ses adversaires, à mettre autant de temps à se replier défensivement. Tout ce que ces mecs semblaient demander c’était à se faire punir façon donjon : avec le sourire. Ils étaient venus pour ça. Pour se faire maltraiter par le grand Manchester United.
Qu’est-ce qu’ils ont eu en retour ? Une bande de types en short qui ont fait de la passe au panneau de pub, du dribble inutile et l’intervention défensive à côté de la plaque leur programme du soir.
Estomaqués, scandalisés, outrés, par le manque de tenue de leurs invités, les locaux ont fini par se rebeller. Ainsi à l’ouverture du score gaguesque signée Depay (je tombe pour contrôler la balle, mais mes opposants sont tellement nuls que j’ai quand même le temps de la mettre au fond), ils répondront par une frappe foudroyante de Sisto concluant un raid non moins foudroyant de ce dernier, face à une parodie de défense.
Point calmés par la pause, les mecs en rouge (pas nous pour une fois) poursuivront leur louable dessein : essayer de jouer au football. Il y parviendront presque et c’est bien logiquement que les dieux du football leur accorderont la victoire sur un but d’un Peter Crouch nigerian, Paul Onuachu, un mec dont la moyenne à FIFA 2016 plafonne à 48. C’est à dire que même virtuellement, il ne devrait pas pouvoir passer le rond central face à nous.

Las. Je suis Las. Il est l’heure de passer aux notes.
Prochain rendez-vous : Shrewsbury en FA Cup. Allez savoir, on a peut-être pas touché le fond encore…

 

Les Diables mecs en noir comme s’ils faisaient le deuil du football

Sergio Romero (4/5) : Ah oui tiens, j’avais pas évoqué la blessure de De Gea à l’échauffement qui annonçait la belle soirée. Sergio a fait du David avec quelques parades exceptionnelles, mais comme notre fil de fer espagnol, il n’a pas pu tout arrêter non plus.

Daley Blind (2/5) : Sorte de John O’Shea élégant. Pas forcément meilleur. Certainement moins guerrier.

Paddy Mc Nair (1/5) : A perdu son slip sur le crochet que lui met Sisto sur le premier but. Il erre depuis, nu, dans les forêts hostiles du Danemark.

Chris Smalling (2/5) : Capitaine du Titanic, sa mère.

Donald Love (1/5) : Un pseudo à chanter sur un bateau Costa Croisière. La reconversion semble toute trouvé, vu qu’en tant que latéral il n’a rien amené.

Ander Herrera (0/5) : Qui êtes vous ? Que voulez vous ? Rendez nous le vrai. Il a tout raté.

Micheal Carrick (1/5) : Sa meilleure action ? Son coup de gueule en zone mixte après le match. Il a juste oublié de jouer avant. Va finir par prendre sa retraite à la fin de la saison, avant qu’on oublie qu’à une époque, il gagnait des titres avec nous.

Juan Mata (1/5) : Et l’après-midi même je me disais que finalement, sa saison personnelle n’était pas si dégueulasse. Dans ce genre de match, il doit porter son équipe. Raté.

Memphis Depay (1/5) : Entre deux morceaux de rap ce Ronaldo de magasin discount essaie d’imiter sa star portugaise préférée. Alors il fait des passements de jambe plus qu’inutiles, garde trop le ballon, ralenti son équipe, emmerde le monde,  te pique tes clopes sans te demander, ne ramène jamais les dvd qu’il t’a emprunté et couche avec ta soeur. Insupportable.

Jesse Lingard (1/5) : Flingue un caviar de Toto. Tape la barre. Tape à côté. Tapera à la porte de Sunderland la saison prochaine.

Anthony Martial (3/5) : Oui, voila, comme d’habitude, le seul à la hauteur. On a un an pour lui offrir des coéquipiers digne de ce nom, avant qu’il ne réclame son départ.

Schneiderlin et Perreira sont entrés et ça n’a strictement rien changé.

Van Gaal (démission/5) : De Martial dans l’axe (alors qu’à chaque fois qu’il est allé sur les côtés il a fait mal) à sa convocation de la loi de Murphy en interview après la rencontre, Van Gaal semble tout faire pour provoquer l’insurrection de tout un peuple. Voire pire : nous faire réclamer Mourinho. Brrrr.

 

Allez bien vous faire foutre,

Luke Seafer

 

5 thoughts on “Legoland – Manchester United (2-1) : La Raide et Van Gaal démission !!!

  1. Tu arriverais presque à me faire avoir de la peine pour toi, cher voisin… Presque…
    Sinon, Donald Love a 53 de moyenne sur Fifa 16, d’où les espaces pour le Peter Crouch Jamaicain (oui, j’ai appris la géographie avec Cavani…), j’imagine…

  2. Luke Seafer outré, Luke Seafer brisé, Luke Seafer martyrisé…et loin d’être libéré. Si, comme le board le laisse sous-entendre la tendance se porte vers Mourinho, alors ce n’est peut-être que le début de ton chemin de croix. La politique sportive de MU est illisible, à croire que ces riches ne savent pas quoi faire avec leur pognon. Cette League Europa ressemble de plus en plus aux coupes nationales, les suiveurs dont je fais parti prennent beaucoup de plaisir à voir les petits bousculer les gros, qui plus est quand ce gros est un ogre.
    Les valeurs se perdent cher ami et vous en êtes le symbole. Cette victoire de Mito Island en est la parfaite illustration et est une publicité vivante pour le football vrai. Et ce sont ces miracles qui nous pousseront à continuer à nous intéresser à ce type d’opposition.
    Alors vive le football vrai, vive Midtjylland et à mort le board (et LVG !) !!!

  3. Il n’y a plus qu’à faire comme Éditeur (qui est si bel homme, purée) et supporter Manchester City, non?
    En plus, United est tellement à la rue… bientôt on dira « Je supporte Manchester » pour dire implicitement qu’on supporte City, comme on le disait lorsqu’on pensait bien sûr à United avant, donc on n’y verra que du feu si vous retournez votre veste.

    Bon, les hipsters peuvent aussi se mettre à supporter Leicester, mais attention au feu de paille, ça se verra si vous changez encore de club de cœur l’an prochain. En plus, être à contre-courant n’est pas la préoccupation première d’un supporter de MU, normalement.

    Allez, je vous taquine car ça m’amuse de rire, je vous embrasse.

    Attendez, pourquoi je vous vouvoie?

  4. Je savais pas qu’on pouvait convoquer la loi de Murphy. On peut donc lui proposer des réunions dégueulasses pour justifier de la non qualité de notre travail, jurisprudence Van Gal ou un truc du genre ?

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