Lille-OM (0-4), La Canebière Académie ne se sent plus

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Erections et pièges à cons

Aioli les sapiens,

Mes amis, notre République vit des heures sombres. Oubliées les malversations sarkozistes ! Anecdotiques, les invalidations à la pelle de scrutins dans les Hauts-de-Seine au grand bonheur d’une population de veaux jamais lassée de choisir entre Trouduc et Duglan ! Volatilisé, le débat sur la contribution de nos policiers à l’électrification des quartiers sensibles ! Au musée, le guérinisme historique !

Aujourd’hui est un jour sinistre : un obscur tâcheron d’un club de seconde zone a usurpé le ballon d’eau fraîche 2014-2015 au détriment de son prétendant légitime, Jérémy Morel. 5000 – cinq mille ! votes ont été omis au cours de cette soi-disant « élection » : au vu de la tendance anti-olympienne à l’œuvre de la part des élites sportives et intellectuelles de notre Nation, caractérisée est-il besoin de le rappeler par moult enculeries arbitrales, nul doute qu’une enquête indépendante démontrerait que les bulletins non comptabilisés « pour raisons techniques » – laissez-moi me gausser – proviennent tous comme par hasard du quart sud-est de la France.

Preuve s’il en était encore besoin que Jérémy Morel dérange, l’OM dérange, que dis-je, Marseille dérange !

Ou alors, l’autre explication serait que le vainqueur a été élu par des cons. Ce qui ne serait somme toute pas surprenant de la part d’un pays capable de désigner Laurent Blanc comme meilleur entraîneur du championnat.

LE COMBAT CONTINUE

Pas de quoi gâcher cependant le plaisir d’une belle, nette et solide victoire acquise ce samedi à Lille.

 

L’équipe

Lemina forfait pour cause de roulettes abusives, Fanni est rappelé pour suppléer Dja Djédjé, toujours blessé. Rien que du très classique pour le reste.

 

Le match

On commence par une image rare :

Oui, c’est bien André-Pierre Gignac qui se trouve en bas de cette image.

Parti à la limite du hors-jeu mais en position on ne peut plus valable, donc, Gignac se trouve à point nommé pour reprendre la frappe de Payet mal détournée par Enyeama après 1’50 de jeu (0-1, 2e). Loin de démentir leur belle entame, les Olympiens proposent quelques belles combinaisons, doublées d’une présence autoritaire à la récupération et en défense. Seule une tête de Kjaer sauvée sur la ligne par Alessandrini réveille un slipomètre en mode « détente printanière ».

Lille n’a plus rien à jouer dans ce championnat et ne se prive pas de savourer ces vacances anticipées. Si Corchia taquine bien notre côté gauche de temps à autre, la domination olympienne est sereine et totale, ponctuée d’un beau coup de boule de Fanni sur un corner de Payet (0-2, 27e). L’adversaire opposant peu d’intensité, l’OM retrouve sa maîtrise et son envie d’aller de l’avant, symbolisées entre autres par un Romao ayant enfin retrouvé le sens du mot « initiative ».

Bref, bien que se déroulant en terre sombre et hostile, la soirée est douce comme un pastis-olives sous les platanes de la Place de Lenche (du temps où il s’y trouvait encore davantage d’arbres que de Néerlandais).

Après la pause, Lille tente de conserver un semblant de dignité en se montrant enfin agressif dans les duels et tentant de récupérer la balle plus haut. L’OM répond avec solidarité et détermination, si bien qu’à l’exception d’une énorme occasion de Lopes magistralement sauvée par Mandanda, nos adversaires rentrent rapidement faire coucouche panier.

La fin de saison est traditionnellement le moment des annonces : ici, Michel Seydoux présente la future mascotte du club, plus conforme à ses ambitions sportives.

Passées ces 10 premières minutes difficiles, l’OM reprend tranquillement le contrôle, tout en produisant de sympathiques accélérations. Peu à peu, le LOSC abandonne ses derniers espoirs, si tant est qu’ils en aient eu dans cette rencontre. Payet obtient de plus en plus de liberté entre les lignes adverses, ce qui d’un point de vue stratégique revient à se poncer la raie au papier de verre en s’imaginant que ça la fera briller. Blessé involontairement par Dimitri, Kjaer est remplacé par le jeune Pavard. La perspective d’un joyeux bizutage procure à nos joueurs un surcroît de motivation, une sorte d’envie de faire regretter au novice de n’avoir pas plutôt embrassé la voie du porno gay hardcore où, si la dilatation initiatique est de mise, au moins se pratique-t-elle dans le respect.

De respect ici il n’y eut point. Une récupération conjointe Romao/Imbula est suivie d’une remontée de balle rapide de Payet puis Ayew, qui envoie Alessandrini seul au but : on imagine aisément que l’appel de balle de Romain a provoqué des convulsions cérébrales chez des défenseurs déjà incapables de placer Gignac en position de hors-jeu. Face à un Enyeama franchement quelconque ce soir, Romain ne tremble pas (0-3,70e).

Nouvelle action plein axe six minutes plus tard, quand Payet perce un milieu de terrain en maroilles et sert Imbula. Très moyenne, la passe de Dimitri semble devoir aboutir à une perte de balle mais Gianelli résiste à un Pavard déjà rôti et peut transmettre à Ayew, à qui un malicieux extérieur du pied permet de devancer le gardien nordiste (0-4, 76e).

Les entrées de Batshuayi et Thauvin ne parvenant pas à élargir un peu plus le score, malgré une défense nordiste moins apte au football qu’à se faire prendre un soir de cuite par son cousin sur le capot d’une 306 tunée dans le parking de l’agence pôle emploi la plus proche.

Notre répugnance à utiliser des clichés usés jusqu’à la trame nous empêche de dire « que la victoire fut facile car les joueurs ont su la rendre facile ». Cependant, quelle que fut la motivation de nos adversaires, reste la satisfaction de voir un match maîtrisé de bout en bout par nos joueurs, aussi bien offensivement que défensivement.

Thauvin ostracisé par ses coéquipiers ? Ce n’est pas ce genre d’action qui va aider à démentir les rumeurs.

 Les joueurs

Mandanda (4/5) : Un seul arrêt a suffi à convaincre les Lillois de ne pas espérer davantage venir lui titiller l’intimité.

Nkoulou (4/5) : Sa reprise délicate n’est plus qu’un mauvais souvenir : Nicolas a géré les attaquants lillois une main dans le slip tout en se curant les narines avec le petit orteil gauche.

Morel (3/5) : A peine une ou deux erreurs commises à dessin pour ne pas paraître trop bon et risquer de compromettre l’obtention du ballon d’eau fraîche. Habile, MAIS C’ETAIT AVANT LE SCANDALE.

Fanni (4+/5) : Après une mise à l’écart du groupe pro suivie de quelques apparitions plus ou moins dispensables, c’est à deux journées de la fin que notre latéral a brutalement ressuscité. Rod Phénix.

BONUS : cela méritait bien une Rodothèque.

Mendy (3/5) : Alors que le terrain ressemblait à un plateau de tournage d’un porno de groupe, Benjamin a eu la fonction du livreur de sandwiches : pas le plus en vue, mais un maillon important pour la cohésion de l’ensemble.

Romao (4-/5) : Alaixys a fini par comprendre qu’à force de ne pas se sortir les doigts, on finirait par le confondre avec Djamel Debbouze. Face à une opposition moins menaçante que d’habitude, la mangouste de l’Haÿ-les-Roses est sortie de son terrier pour bouffer quelques adversaires voire tenter quelques percées en terrain hostile (i.e : le camp adverse)

Imbula (4/5) : Visiblement, les couilles des olympiens sont comme les tomates, elles commencent à grossir au mois de mai : performance inhabituellement haute pour Gianelli également qui, bien qu’irrégulier au cours du match, est impliqué dans la construction des 1er, 3e et 4e buts.

Ayew (4/5) : Un peu de souffrance lorsqu’il s’agissait d’aider Mendy face aux débordements de Corchia, avant de passer la vitesse et de montrer aux pingouins qui a le plus gros beffroi. Une belle performance en guise de quasi-adieu, puisque son départ en fin de saison est désormais officialisé.

Alessandrini (4+/5) : Labrune a dû dire aux joueurs « j’ai un contrat en blanc de transfert au LOSC, prête à être signé. Je le remplis avec le nom de celui qui déconne ce soir ». Une telle concentration de joueurs performants, c’est pas possible autrement.

Illustration avec ce délicieux enchaînement tacle dans la surface/perforation au milieu de terrain.

Thauvin (77e) : Juste le temps de se faire pourrir par le stade et snober par un coéquipier. Une soirée ordinaire, donc.

Payet (5/5) : C* q*i *st *nerv*nt *vec P’yet, c’e*t *u’il nou* o*lige à t*per no*s c*mm*nt*ires d’u*e s*ule m*in.

Ne rigole pas, je suis sûr que ce n’est pas une arnaque. A condition que ce soit fabriqué avec la sueur de Dimitri, bien sûr.

Ocampos (88e) : Rien.

Gignac (3+/5) : Le premier étage de la fusée, le doigt avant l’amour, le fait-divers sordide avant l’élection… bref, une activité concentrée en début de match mais qui a idéalement lancé la suite.

Batshuayi (82e) : Pour notre super-joker, ne pas marquer dès son entrée face à une défense qui tendait pourtant ses fesses relève presque de la faute professionnelle.

 

L’invité zoologique : Nolan Pandaroux

Petit, mignon et surtout totalement inoffensif, le panda roux n’a dans le règne animal aucune autre utilité que décorative. Certains ergoteront sur l’usage approprié du terme « décoratif » à propos du Lille Olympique Sporting Club, dont les joueurs ont plus une tronche à figurer dans Délivrance que dans un défilé Calvin Klein : que celui qui n’a jamais vu Martine Aubry manger une pousse de bambou me jette la première bière.

  • Les autres : Vu qu’il semblaient n’en avoir rien à foutre, le mieux est de les imiter. Sans commentaire donc.
  • Vu d’en face : Portés disparus.
  • Le classement : Condition 1 : on tape Bastia. Condition 2 : Jo le Sconse nous procure un grand plaisir contre Monaco. Avec ça, à nous les barrages de Ligue des Champions, ou à défaut une 4e place qualificative pour l’Europa Ligue, moins aléatoire. Par contre, faire moins bien que Saint-Etienne et finir 5e, ce serait vraiment une faute de goût.
  • Le prix : si le scandale du lobby pro-clubs-de-merde a injustement privé Morel d’un légitime ballon d’eau fraîche, André Ayew obtient quant à lui le prix Marc-Vivien Foé du meilleur africain évoluant en L1. On citera pour mémoire le trophée UNFP de Steve Mandanda, élu meilleur gardien de but de Ligain par ses pairs ; une récompense à relativiser eu égard à l’endive géante élue entraîneur de l’année.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Victoire au concours zoologique du local de l’étape, Bart Van den Van Krr.

« Le charme vénéneux des célébrités lilloises ». Aujourd’hui : Florent Valmont.

 

Bises massilianales,

Blaah

10 thoughts on “Lille-OM (0-4), La Canebière Académie ne se sent plus

  1. Belle presta d’ensemble pour un match de pré-saison, on sent qu’il y en a beaucoup qui souhaitent quitter le navire.
    Et bravo à toi Blaah, tu auras été l’olympien le plus régulier cette saison, et de loin. Et toi tu seras toujours là la (lalala?) saison prochaine.

  2. Champions d’automne mon frère!

    Sinon, selon moi, le meilleur Marseillais et le plus régulier cette année c’est toi Camelus. Et pourtant durant cette 2ème partie de saison, tes chouchous ont tout fait pour nous faire marrer.

  3. Quel M… Particulièrement insensé mais doté d’une certaine sensiblerie poétique. L’auteur peut lancer un hélicobite autoflatteur, ce sont des lignes agréables à lire.

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