Manchester United – Cambridge (3-0) : La Raide et Vile Academy livre ses notes de Cup

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Il fait même les étudiantes

Bonjour, à tous !

Ce mardi 3 février, la Raide et Vile academy se permet une petite revue d’effectif en recevant Cambridge United à Old Trafford pour le replay du 4è tour de Cup. Rappelons qu’à l’aller à l’Abbey Stadium, bouge putride de province, les deux équipes s’étaient séparés sur un nul vierge (pas comme ta soeur). A MU de s’assurer que de virginité, ce soir, il ne sera plus question, puisqu’ils reçoivent cette fois dans leur lupanar de luxe.

Pour cela, nos gagneuses devront s’affairer même si le squad d’origine sera quelque peu remanié, cup oblige.

L’ennui était tel au match aller que je n’ai pas tout vu, à part le fond de pas mal de bouteilles. Histoire de se reposer, prions donc pour un but rapide, comme ça je pourrai filer au lit rapidos et bazarder une fake review le lendemain en matant le résumé.

Je profite de cette courte entrée en matière pour toucher deux mots du mercato de MU, qui s’est fini avant-hier dans un feu d’artifice de rien. Les deux mots d’ordre étaient semble-t-il « dégraissage », et « empapaoutage », car outre les départs depuis longtemps attendus de Anderson et de la cohorte habituelle de jeunes de l’Academy (pas la raide et vile, celle de Carrington) en prêt, on peut noter la belle quenelle de Crystal Palace qui nous rachète Zaha quatre fois moins cher que ce qu’ils nous l’avaient vendu (acheté 18 M, revendu 4…).

Autre départ, en prêt pour Derby County : celui du prometteur Jesse Lingard, qu’on espère voir franchir le palier nécessaire à son intégration en équipe première.

Il n’aura échappé à personne qu’un départ marquant est à déplorer en la personne de Darren Fletcher, le plus anal des Mancuniens depuis plusieurs années. Un peu de l’âme du club s’en va, et quand bien même il n’a jamais retrouvé le niveau qui était le sien lorsque la paire qu’il formait avec Carrick régnait sur les milieux de terrains d’Europe, ça pique le fion. Coeur avec les doigts, Darren, puisses tu faire un beau numéro 24 chez West Brom Perfid Albion.

Au niveau des arrivées, on note le recrutement de Sadiq El Fitouri, jeune latéral droit que certaines de mes sources ont présenté comme un gros pistonné : Salford City, son club d’origine, est en effet en partie porté par les intérêts d’une bande aux noms regrettés tels Scholes, Giggs, Neville. Je ne m’attarderai pas sur ces peu reluisantes circonlocutions, seul le terrain sera juge (pute).
Autre arrivée, et non des moindres : Victor Valdès, bien sûr. L’ancien gardien de Barcelone (et de Monaco le temps d’un échange de faxs) s’entrainait depuis quelques temps à Carrington, et je suis content qu’il ait fini par signer. Pas que son niveau m’éblouisse tant que ça, mais son expérience monstrueuse a quelque chose de réjouissant.

Au reste, on attendra l’été prochain pour voir débarquer quelques nouveaux noms ronflants, en particulier en défense. On parle de Hummels, Laporte, même Varane (on peut toujours rêver). Les priorités n’étant pas les mêmes pour tout le monde, Van Gaal a manifestement coché les noms de Clyne (Southampton) et Coleman (Everton), deux très bons latéraux droits qui auraient bien sur l’avantage de ne pas couter cher. Nan, je déconne : venant tous deux de clubs de PL, ça sera 30M pièce.

Une rumeur des plus folles, fruit des fantasmes déguelasses de journalistes peu scrupuleux, enverrait aussi Dimitri Payet au club dès l’été prochain, mais qui peut croire à un coup d’une telle ampleur ?

En attendant ces prometteuses emplettes, consacrons nous au match du jour, à commencer par :

 

LA COMPOSITION

Toujours pas de Herrera : ça m’énerve, je rage. Entre en deuxième et fous nous une praloche sous la barre comme contre Yeovil, stp, histoire de leur montrer.
Pas de Valdès non plus, mais je ne me plains pas : voir David dans les bois est toujours extrêmement plaisant, surtout quand on s’attend à ce que Madrid mette 60M sur sa bonne gueule d’ici l’été prochain. J’arrête les élucubrations mercatales avant que Footmercato me mette le grappin dessus.
La ligne de défense est encore une fois inédite, me semble-t-il. J’avoue que j’ai la flemme de vérifier : déjà au temps de Fergie, fallait se taper trois semaines d’archives pour trouver deux fois de suite la même composition, et Van Gaal a l’air de vouloir relever le défi du Turn Over infini.
MacNair prend donc le couloir droit, voilà la nouveauté, la charnière Smalling-Evans prend le centre (visiblement, Van Gaal se contrefout de cette Cup), et Rojo se place à gauche.
Devant ces trois tanches et demi, mon boy next door Daley Blind reprend son rôle de samedi dernier ; l’avenir, c’est lui, et s’il a sa tronche, je signe tout de suite.
Mata est de retour comme titulaire. Courra-t-il encore sur les genoux, tel un mini-Gravsen poilu ?
DiMaria et Rooney animeront, et Fellaini se baladera. Marrant qu’il soit toujours annoncé au milieu d’ailleurs, alors qu’il joue la plupart du temps aux avant-postes.
Van persie, en pointe, s’occupera de la foutre au fond.

En face, Cambridge tentera de créer l’exploit. Sans voloir faire de sentimentalisme, on leur souhaite le meilleur, surtout après ce que Teenage Kicks nous apprend sur leur lourd passif. Manque de pot, faudra pas compter sur les diables pour leur faire de cadeaux : en ces temps de reconstruction, ils font office de parfaite victime.

 

LE MATCH

En première, cela débute comme un cauchemar freudien sordide. Blind laisse échapper connement un ballon dans la course d’Elliott, l’attaquant de Cambridge fonce tête baissée vers le but tandis qu’Evans est en train de compter fleurette à ma mère, et Smalling se met à lui courir après comme Steve Urkel. De Gea sort, la frappe part…et je me réveille de mon sommeil hypnotique. Poteau sortant. Vous êtes hystéro-maniaco-dépressif, je vous prescris du lithium. C’est 250€.
Après ce douloureux épisode (visible dans le comité), les diables se remobilisent, et les buts arrivent assez vite. La prestation redevient sérieuse, nos adversaires sont pris à la gorge. On fait le break vite fait par Rojo, et on découvre quelques bonnes choses, comme l’énergie de Patrick MacNair sur le côté droit. La possession est démoniaque, on plaint les mecs d’en face qui risquent le torticoli avec ce froid, à force de regarder passer les ballons au-dessus de leurs têtes. C’est qu’on abuse un peu du jeu long quand Fellaini est sur le terrain.

En deuxième, le rythme retombe sensiblement, mais MU maintient son emprise sur la gonfle. Malgré quelques tentatives de contres et un pressing plus haut en milieu de période, grâce aux changements, Cambridge ne parait jamais en mesure de revenir.
On se permet même de planter un troisième pion, fort joli d’ailleurs, et d’augmenter la jauge « polyvalence » de quelques joueurs comme Young, qui prend la place de Rojo en arrière gauche, et Herrera, invité à arpenter tout le milieu de terrain en remplacement de Di Maria.

Bravo au public pas frileux de Cambridge Utd, qui a pu profiter d’Old Trafford mais a aussi accepté avec le sourire de venir voir son équipe se faire rosser à deux cents bornes de chez eux un mardi soir. Bruno Roger Petit en parlerait surement des étoiles plein les yeux.

 

Les buts :

24′ Mata : côté gauche, DiMaria cherche Fellaini sur un centre et le trouve au deuxième poteau. Le grand belge remet de la tête face au but, pile sur Mata qui conclut n’importe comment à bout portant. 1-0

31′ Rojo : Après un corner, Fellaini tente son enchainement contrôle poitrine-minasse du coup de pied, mais c’est dévié. Le ballon revient sur RvP, celui-ci lève la tête et adresse un amour d’exter pour la tête de Rojo qui décroise bien. 2-0

72′ Wilson : Servi par Herrera dans l’axe, Wilson avance aux vingts mètres et adresse une belle frappe croisée qui va se loger dans le petit filet malgré le plongeon de Dunn.

 

LES NOTES

De Gea : 3/5 Archi battu sur la frappe d’Elliott à la première minute, le bon David aurait pu passer une soirée bien pourrie. Au lieu de ça, l’attaquant a glissé et notre gardien a pu tchatcher tout au long de la partie avec son poteau, après l’avoir remercié.

MacNair : 4/5 Enorme ; le jeune Paddy a fait taire les sceptiques d’entrée de jeu par son activité débordante, et son entente plus que cordiale avec Rooney. M’a rappelé le Phil Jones des premières heures : sorte de golgoth furieux disposé à arracher poliment tout le terrain pour aller gratter un corner, de la puissance et de la fougue…joussif. Pour le coup, on aimerait voir Van Gaal retenter l’expérience contre une équipe d’un rang plus élevé.

Smalling et Evans : 3/5 Bon, ils obtiennent la moyenne grâce au clean sheet, mais  ils sont passés près du zéro pointé. Totalement passifs sur la première attaque de Cambridge, ils ont ensuite fait le taf sobrement. Evans semble tétanisé à l’idée de dépasser le central, au contraire de Smalling qui s’est offert quelques courses et des relances correctes.

Rojo : 3/5 Son but doit surtout au coup d’oeil de van Persie, donc je lui mets juste la moyenne, parce que sa qualité de centre est déguelasse. On préfère son physique de buffle dans l’axe. Remplacé par Young (80′)

Blind : 2/5 Très peu en vue, forcément : tout ou presque s’est passé dans les 35 mètres adverses. Pas de traitement de faveur malgré son ptit cul : la connerie traumatisante de la première minute, c’est lui. Tu me dois une consultation. Et un bisou.

Mata : 4/5 Son influence sur le jeu est intermittente, mais il compense par un sens du placement admirable – son but en témoigne. Aux côtés d’un maître à jouer comme Di Maria, il est vraiment capable de se sublimer.

Di Maria : 4/5 Bien meilleur à l’animation du jeu qu’en pointe. Sa zone d’influence a pris la forme d’un trapèze dont le sommet est le diamètre du rond central, et la base la ligne de but. Vous êtes nuls en géométrie ? M’en branle, je suis pas prof de maths. Remplacé par Herrera (70′)

Rooney : 4/5 A pu jouer plus haut que samedi, grâce notamment au peu d’opposition du milieu de terrain adverse. Frappes, centres, jeu long, passes en profondeur, Captain Roo nous a sorti toute sa palette. N’a manqué qu’un but.

Fellaini : 4/5 N’a pas jugé bon de descendre défendre, il a préferé jouer attaquant de pointe, et a multiplié les déviations de la touffe avec bonheur, puisqu’il amène le premier but. Observation : il a aussi des pieds, et apparemment il s’en sert pas mal.

Van Persie : 3/5 Pas en réussite sur ses nombreuses tentatives spectaculaires, notre Robin est sorti dépité, à tel point qu’il m’a rejoint sous la douche directement. Quand on candidate au prix Puskas à chaque frappe, faut pas s’étonner que ça rentre pas à tous les coups…

 

The subutexs :

Wilson : 3/5  Entre et marque, comme à QPR. Si ça reste une habitude, j’approuve totalement.

Herrera : 3/5 Je l’aime bien. Je regrette de ne pas le voir plus. Avec 20 minutes pour s’exprimer, il trouve le temps de donner une passe décisive. C’est bieng.

Young : NN Valencia le regarde avec un sourire : « Toi aussi tu commences à reculer d’un cran ? Fais gaffe, j’ai personne à faire oublier, moi, côté droit Mais toi ? Patrice Evra ça te dit quelque chose ? » Puis son expression se fige soudain dans un masque impassible. « Pour l’instant, t’es le Büttner blanc, mec. »

Bobby Carlton

4 thoughts on “Manchester United – Cambridge (3-0) : La Raide et Vile Academy livre ses notes de Cup

  1. Il est chaud du zizi, le ptit nouveau, il nous sort une académie tous les 2 jours.C’est très bieng, et ça change

  2. Oh la boulette, j’ai mal lu le titre de l’acad’ (et posté avant de la lire, du coup).
    Je suis un sous-homme, une merde.
    Je pars me faire oublier A+

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