Manchester united contre le reste du monde : La raide et vile academy livre son bilan

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Le jour de la reprise, comme un symbole

Salut à tous !

Aujourd’hui, alors que toute la presse de métier s’est fait un devoir de déverser sa bile depuis des semaines sur une saison une nouvelle fois décevante de nos rouges diablesses, le bilan de la Raide et Vile Academy arrive enfin. Plus grand, plus fort que les autres, plus con, aussi. On ne se refait pas.

Dans un premier temps, cédons à l’empire des maths, choses adorée des footeux et de Louis Van Gaal : chiffrons.

Tu veux des stats ? T’en as.

Nos gagneuses ont fini l’année à la quatrième place, avec 70 points, soit 6 de plus que la saison dernière, qui nous avait vu terminer à la 7è place. On pourra donc gloser sur le fait que Van Gaal fait à peine mieux que son prédécesseur avec 170 millions de brouzoufs en plus pour le recrutement, mais on ne pourra négliger, au final, le fait que le résultat fixé en début de saison est (presque) atteint. Évidemment, pour que ce constat soit pleinement satisfaisant, faudra pas se planter aux barrages, hein…

Le classement fait état de 20 victoires (contre 19 l’année dernière), 10 nuls et 8 défaites (12 en 2013-2014), ce qui est bien mais pas top. Le ratio buts inscrit/encaissés est quant à lui plutôt pauvre, avec seulement 62 buts marqués (deux de moins que sous Moyes), et 37 encaissés (merci l’autre David, le bon : tu en avais pris 5 de plus la saison dernière), ce qui nous fait une différence de +25, loin derrière Arsenal (+35) ou encore City (+45).

Là où c’est positif, c’est que ces moyennes et totaux ne signifient pas grand chose en ce qui concerne nos performances. Malgré les balbutiements de début de saison, on a clairement pu noter des améliorations dans le jeu, un onze fixe se détacher et produire des résultats probants, et même des prestations tout à fait honorables de la part de nos défenseurs, chose qui paraissait totalement hors de propos en début de saison. Les expérimentations (nombreuses) de Van Gaal n’ont commencé à porter leurs fruits que sur le tard (à la 29è journée avec une victoire probante 3-0 sur Tottenham à Old Trafford, je dirais).

À Old Trafford, justement (la transition du chef !), le bilan est loin d’être dégueu, même s’il pourrait encore être amélioré : 3è du classement derrière Chelsea et City, avec 15 victoires, deux nuls et trois défaites. Trois défaites de trop, évidemment, dont celle surprise face à Swansea en ouverture (les Swans nous battent aussi au retour, avec un but des dreadlocks de Bafétimbi Gomis, guigne), étant donné que MU sort d’une préparation estivale de feu. Celle contre Southampton (21è journée) fait mal étant donné qu’elle nous fait tomber du podium, mais le hold-up était tellement abusif à St Mary à l’aller que l’on peut considérer que ce n’est finalement que justice. Quant à la bérézina face à West Brom lors de la 35è journée, je ne l’ai même pas académisée, je ne reviendrai pas dessus non plus.

Bon, dans l’ensemble, c’était tout de même assez encourageant. On a senti que la trouille était un peu revenue hanter les gens d’en face lorsqu’ils entraient sur notre pelouse, et les petites équipes sont fréquemment reparties défaites. Pas encore avec les valises auxquelles on était habitués du temps de Fergie, mais gageons que cela ne devrait plus tarder. Quant à certains gros poissons qui sont venus prendre des déculottées (Liverpool et City en tête), j’y reviendrai plus en détail, le membre à la main.

En définitive, il est plutôt satisfaisant de voir que des accidents absurdes comme une défaite à domicile dans les dernières minutes sur un but de Morgan Amalfitano ont plus ou moins été évités. (merci d’éviter de parler de ce genre de chose ndLS)

Loin de chez nous, le bilan est bien moins reluisant : seulement septièmes au classement, avec cinq défaites, huit nuls et surtout, 6 petites victoires. C’est trop peu pour espérer accrocher le podium, surtout quand on sait que l’accumulation de nuls n’est vraiment pas une bonne chose avec la victoire à trois points, et que nos adversaires directs ne font en général pas de détail à l’extérieur. C’est simple, les trois équipes qui figurent sur le podium des matchs extérieurs sont celles qui nous précèdent au classement final. CFTC.

(Hop hop hop le pimp ! 15 victoires à domicile et 6 à l’extérieur, ça fait 21 victoires. Tu essaierais pas un peu de mentir à ton lectorat ? C’est 14 victoires à domicile.
Bobby Carlton démission ! ndLS)

Ce qui fait surtout mal, c’est de se dire que notre bilan était meilleur la saison dernière, puisque nous avions fini la saison meilleure équipe à l’extérieur : G9 – N3 – D4 (touché coulé).

Il faudra donc veiller à redynamiser nos performances loin de notre Théâtre des rêves la saison prochaine, et penser à faire revenir notre ancien état d’esprit hégémonique et/ou de révolte. On en a vu un échantillon du premier à Anfield, et un bel exemple de la seconde (quoique insuffisant) face à City au City of Manchester Stadium (fuck naming). (arrête de les respecter putain, c’est l’Etihad stadium justement, un nom à la con pour un club à la con ndLS)

Surtout, faudra voir à stopper les non-matchs dans lesquels on score puis on se contente de croire qu’on peut gérer. MU ne gère pas, cette équipe n’a pas ça dans le sang : à l’attaque, toujours, partout, bon dieu. (OH ! ndLS)

Voilà ce qu’il en est pour le chiffrisme, parlons désormais splendeurs et misères de nos courtisanes.

LES TEMPS FORTS

Petit tour d’horizon des performances clinquantes, marquantes, bling-bling de nos entraineuses.

Arsenal-MU 1-2 12è journée de PL. Les Gunners attaquent, attaquent et attaquent encore, notre trio défensif est composé de Blackett, McNair et Smalling au top de sa confiance. On découvre que McNair est pas dégueu pour un mec de son âge. Bien décidés à ne viser que De Gea quand ils frappent, les enfants de Tonton en oublient de se replier, et encaissent deux buts de pute (mais là, vraiment) en fin de match. C’est Luke qui vous en parle ici, humblement.

MU – Liverpool 3-0 La PL suit son cours, et lors de cette 16è journée, MU est au top de sa forme pour recevoir son meilleur ennemi alors en plein doute (9è de PL avec des résultats en dent de scie et Mario Ballotelli, sorte de Falcao de la Mersey avec la vérolerie d’un Diego Costa en prime). Le score peut paraître sévère, il n’en reste pas moins que pour laver l’affront d’humiliations à répétition (dont celle de la saison dernière, au cours de laquelle les Reds étaient venus nous coller une trempe à OT sur le même score, pour rappel), rien de tel. Un travail splendide de Valencia sur l’aile droite (?) qui élimine deux défenseurs, et une passe en retrait pleine de sang froid (à la place de l’habituel roquette V2 qui transperce joueurs et tribunes) pour atteindre Rooney, qui ouvre le score plat du pied ; un centre de Young dévié par la tête de Van Persie pour une conclusion de Mata à bout portant sur une belle tête plongeante ; puis le petit Juan rend la politesse à son collègue hollandais pour le 3-0 en fin de match (les défenseurs, dépités, préfèrent lever la main pour demander un hors-jeu imaginaire plutôt que de se casser le cul à défendre, bravo à eux).

Pas d’académie pour ce match, mais un bel espoir pour la suite de la saison, même si quelques cagades de Jones et des errements défensifs en série nous font frissonner jusqu’au bout. Le monde commence néanmoins à se rendre compte grâce à cela que le mec dans nos cages est loin d’être un pitre.

Liverpool – MU 1-2 30è journée, les Scousers pointent la tête bien haut hors de l’eau, alors que MU sort à peine d’une période un peu pénible. D’abord appréhendé avec la peur au ventre, le match est un régal de visu pour le fan des Red Devils, avec une domination tactique et technique comme on n’en avait pas vu depuis bien longtemps, un doublé superbe de Mata, et la fameuse expulsion éclair de Gerrard, hommage des plus comiques au dernier derby of England que le Steevie livrera.

MU – City 4-2 Les sky blues au cœur du doute viennent prendre leur fessée chez nous alors qu’on est en pleine bourre, faisant même naitre des espoirs de jouer les premières places alors qu’il reste 6 journées. S’ils ouvrent le score rapidement, nos adversaires payés en pétrodollars reculent bêtement, et laissent un Young on fire leur asséner buts en roulade et centres parfaits pour Fellaini (Luke Seafer ne s’en remet toujours pas) (c’est vrai ndLS). Un match à classifier dans les instant classics, surtout grâce aux performances combinées de Clichy et Mangala en face. Oui, je me moque.

LES TEMPS PAS FORTS

Ces contre-performances indignes de nos cocottes, choses que l’on doit exclure à tout jamais des terrains de football.

Doncaster – MU 4-0 dès les premiers matchs de la saison, la désillusion connaît un point d’orgue avec ce match de Capital One Carling Binge Sponsoring Mustach Cup au cours duquel Van Gaal envoie à l’abattoir un ensemble de jeunes tous frais émoulus du centre de formation, et quelques joueurs en manque de temps de jeu la saison précédente (ils finiront tous par nous quitter : Welbeck, Kagawa, Hernandez…tous sauf EVANS). Défaite de la honte et premier gros coup au moral alors que Van Gaal avait laissé libre cours de manière irraisonnée à son amour de la jeunesse (non, pas de cette façon ignoble, calme toi lecteur). Ryan Giggs et Luke Seafer cumulent les facepalm, le temps du succès reste encore loin.

Leicester – MU 5-3 5è journée de Premier League, MU se déplace au King Power Stadium (sans déconner ?), et le coach a compris la leçon de Doncaster : sur le terrain apparaît l’invincible armada. Enfin, invincible sur le papier, parce que si après une première partie de domination où la beauté d’un lob de DiMaria côtoie l’efficacité offensive de Rooney et Van Persie, la suite ressemble à l’ascenseur emotianal le plus violent qu’on ait connu depuis longtemps…surtout que les fans de MU ne sont pas coutumiers des remontées fantastiques quand elles ont lieu dans ce sens. Un œil rapidement jeté sur la ligne défensive renseigne tout de même sur l’ampleur du score. Bravo à Luke de s’être chargé de l’acad. C’est qu’on aime rarement écrire sur ce genre de matchs.

MU – Arsenal 1-2 Autre cup, autre parcours : ici on est en quart, et ça se passe à Old Trafford, où Tonton envoie ses troupes au casse-pipe. Manque de pot, ils se défendent plutôt bien les jeunots, et même s’ils concèdent l’égalisation rapidement, un certain ex-red devil à la rancune tenace profite d’une offrande de Valencia pour nous éliminer et fête ça comme un jeune disciple de Freud se félicite d’avoir tué son père. C’était SYMBOLIQUE, on t’avait dit, Danny. Pleutre.

Chelsea – MU 1-0 Au sortir d’une fantastique série de victoires (dont celles sur Liverpool et City, narrées ci-dessus), MU a l’occasion de recoller de très près au trio de tête, et ce à 6 journées de la fin. Malheureusement, Van Gaal tombe dans le piège tendu par son ancien disciple, qui a décrété que le jeu flamboyant de son équipe était révolu, et qu’il voulait du béton, du ciment, du bus, du catenaccio imprenable. Encore une histoire de trahison…Dépité, je promets une académie « spéciale grossièretés » à Luke, qui me licencie derechef en constant que j’ai poussé le masochisme jusqu’à finalement rédiger un article conventionnel.

Passons au bilan joueur par joueur.

LES GAGNEUSES

Oui, il y a quelques uns de nos joueurs qui ont été satisfaisants cette saison.

Rooney promu capitaine par Van Gaal dès l’arrivée de ce dernier, Shrek a assumé son nouveau statut, qu’il réclamait depuis longtemps. Après un début de saison difficile, il a tenu son rang et a agi en patron sur le terrain, avec toujours un engagement digne de son club. Parfois perdu sur le front de l’attaque, en manque de ballon et victime de ses responsabilités, on l’a connu mieux cependant. Reste que sa vision du jeu et son efficacité diabolique dans la surface le maintiennent comme numéro un au poste de pointe. Les tentatives de Van Gaal de le faire reculer au milieu n’ont pas porté leurs fruits, en revanche. Relative déception, pour celui que l’on pressentait pour suivre le chemin du divin Paul Scholes

De Gea l’un des rares au top toute la saison, voir le plus régulier. Inutile d’en rajouter sur le concert de louanges que tout le monde lui a dressé durant toute la saison. Nommé gardien titulaire de l’équipe type de la saison de Premier league, devant un Hart retrouvé et surtout Courtois, qui devrait en toute logique prendre sa place la saison prochaine dans le onze honorifique, si le départ au Real de notre meilleur joueur est acté durant l’inter-saison (un instant, je vais vomir du sang, je reviens).

Carrick difficile de le placer ici et pas dans les déceptions étant donné le temps qu’il a passé sur la touche à cause des blessures, mais il faut bien le dire, et Teenage Kicks ne s’en prive pas : Michael EST l’homme providentiel de MU, celui qui stabilise le milieu, coupe les contres adverses et maintient une circulation de balle fluide dans notre jeu de possession, bref, inutile de lister ici ses qualités, la liste serait plus longue que celle des joueurs que Footmercato nous prête pour un transfert cet été.

Blind Je vais encore me faire accuser de favoritisme, mais je persiste et je signe (et je cumule les clichés d’écriture) : Daley est de loin notre meilleure recrue. Déjà en terme de tarif, il n’y a pas photo : il a couté moins cher que Rojo, et s’avère bien meilleur que lui. Quant à Shaw, vous trouverez son bilan dans la catégorie des flops. Régulier et toujours volontaire, le beau Daley n’a eu besoin d’aucune adaptation à la PL, et s’est révélé à l’aise aux deux postes entre lesquels VG l’a baladé (left back et 6). On peut lui reprocher sa légèreté dans les duels et son manque de vitesse, on ne pourra en revanche que s’extasier sur son endurance à faire passer Jérémie Toulalan pour une baudruche, et son toucher de balle précieux.

LES DEMI-MONDAINES

Mata Peu utilisé en début de saison par le coach, le petit Juan a pris son mal en patience et a accepté de jouer sur une aile, alors que tout le monde le sait meilleur dans l’axe. Peu friand des dix à l’ancienne, Van Gaal a donc fait adopter un style contre nature à l’Espagnol pour qu’il ne quitte finalement plus le onze de départ en fin de saison.

Herrera Un peu pareil que son compère au numéro 8 et au blog marrant, Ander a semble-t-il souffert de son peu de visibilité auprès de Van Gaal pour commencer (faut dire que face à Di Maria, bon…). Aujourd’hui, il apparaît comme un titulaire indiscutable grâce à son volume de jeu digne de l’école Bielsa, et forme un trio au top du sexy avec Mata et Valencia sur l’aile droite.

Fellaini Victime quant à lui de son profil trop atypique, le géant Belge a compensé son manque de finesse, de technique et de vitesse par la grinta. Surtout, son jeu de tête est devenu précieux, d’abord en déviation en soutien de l’attaquant, puis à la finition (et en phases défensives, évidemment). Charmé, Van Gaal ne l’a plus sorti du onze de départ à partir de la seconde moitié de saison.

Young Avec son physique golumien et son dos vouté, et surtout avec sa saison précédente complètement foireuse, Ashley partait avec un sérieux handicap face à Januzaj (instantanément chouchouté par tout le monde étant donné la bouffée d’air frais qu’il représentait par rapport à l’ère Moyes) et l’arrivée de Di Maria. Perdu : on avait mal jugé notre ailier gauche, qui a su élever son niveau de jeu en fonction des exigences d’Aloysius Paulus, surtout au niveau défensif. Son match face à City à Old Trafford restera certainement un souvenir encore meilleur que le 8-2 contre Arsenal.

Smalling Tout d’abord perdu, banni à vie par les supporters et déchu de son poste de titulaire par le coach, puis quelque peu embêté par les blessures, Chris a terminé sa saison comme la précédente : bien. Avec un peu plus de régularité, et en perdant ces sautes de concentration qui restent abominables, il pourrait sérieusement mériter le brassard de capitaine (dont je ne démords pas qu’il l’a plus obtenu par défaut que par réel « mérite »).

LES BOVARY

Falcao Fiascao ! What else ? Bonne chance à Mourinho pour le ranimer, moi j’ai vu un Tigre en phase terminale.

Shaw Le peu qu’il a joué, on l’a vu faire des choses extrêmement intéressantes, qui justifiaient en grande partie son prix exorbitant. En revanche, son imitation d’Abou Diaby en fait un de mes flops de la saison, tant il a été souvent à l’infirmerie.

Rojo Recruté à prix d’or, l’Argentin n’a montré que du muscle cette saison. Gros coffre, et grosse volonté, mais il fait pour moi partie de ces rustres qui ne défendent qu’à l’à-peu-près, et n’offrent de garanties que lorsqu’ils n’ont pas de carton jaune (c’est-à-dire un tiers du temps, pas plus). Sa technique de centre ferait pleurer Bernard Mendy de rire.

Evans Ah, Johnny. Tu n’as pas le niveau, bon, soit. Mais quand tu te fais prendre à cracher sur des hommes de couleur, que crois tu qu’il va se passer entre toi et la bien-pensance de la FA ? 8 matchs de suspension plus tard, Van Gaal a compris le message, et ne lui fait plus confiance, même pour les « petits » matchs. Devrait faire partie du wagon de départ pour d’obscurs clubs de League one, dans le style de Coventry City… (C’est dur, il a largement le niveau pour Newcastle ndLS)

Januzaj Propulsé en A par Moyes la saison dernière, Adnan a fait office de belle promesse pour l’avenir, et a même récupéré un numéro 11 sur son maillot à l’inter-saison (bizarrement, moins prestigieux que le 7 ces derniers temps, mais quand un mec comme Ronaldo ou Di Maria aura la classe d’un Giggs, tu m’appelleras). Grosse déception quant aux espoirs qu’il devait incarner cette saison, pas aidé par un Van Gaal bien réticent à lui accorder sa confiance, il est vrai.

LES ON SAIT PAS

Jones Dur d’être Philou dans la vie à l’heure d’internet, tant sa grosse tête est propice à la moquerie. Même Van Gaal s’y est mis en début de saison, en lui faisant tirer des corners (oui). Pourtant, notre Goldorak est un bosseur, et bien loin de l’image de bas du front qu’on s’en fait, il est capable de tacles et d’interceptions pas trop infâmes. On l’a vu même lire le jeu au point de bien se placer, de temps à autres. On en oublierait aussi qu’il a 23 ans seulement, à voir son physique de bête-brute. Le gros problème de Phil, c’est que cette armature à filer une trique d’enfer à Pascal Brutal est en fait une petite anatomie d’oiseau que son possesseur ne ménage pas assez. Et pour confirmer son énorme potentiel, il devra à tout prix sortir de ces blessures à répétition. Vient de prolonger jusqu’en 2019 avec le club. (Phil Jones président ndLS)

Di Maria En fait, je l’ai mis là pour faire plaisir aux fans du PSG : Angel est à nous, et il est bien meilleur que ce que les aigris de la presse sportive parisianniste veulent laisser croire (d’ailleurs, s’il était réellement médiocre, pourquoi le désirer si ardemment ?). C’est vrai qu’il finit la saison sur le banc. Il la termine aussi meilleur passeur du club (10 assists), et laisse un espoir aux fans pas trop amnésiques de le voir s’adapter comme il l’a fait au Royal de Madrid après une entrée en matière plutôt mitigée. Le flou est maintenu sur son rôle la saison prochaine (surtout avec l’arrivée de Depay), mais je ne doute pas un instant que Van Gaal saura trouver le moyen de le mettre dans les meilleures dispositions. Tant qu’il résiste à l’appel des pétro-milliards…

Valencia Tout en étant admiratif de son adaptation à un poste aussi exigeant que latéral droit, je m’interroge sur l’avenir d’Antonio. Manifestement, il est destiné à ne plus être utilisé qu’en défense, mais son physique de cheval de trait et sa vitesse supersonique me laissent sceptique. D’ailleurs, le board a entamé des recherches pour lui trouver une doublure. Ou faire de lui la doublure d’un spécialiste du poste, comme Coleman, par exemple ? Bref, l’avenir est flou pour notre ancien numéro 7 éphémère.

Van Persie Le flying Dutchman a encore plus fait dans la blessure que dans les exploits devant le but cette saison. Dommage, car son talent ne semble pas s’effacer, tout comme sa belhommitude. Il finit la saison à 10 pions, quand même : un derrière Rooney, avec 6 matchs de moins.

LES DOIVENT CONFIRMER

Blackett Grand, costaud, noir : si Willy Sagnol ne cherche pas à nous le subtiliser durant cet inter-saison, il devrait figurer en bonne position dans le liste sans fin des quatrièmes choix pour la défense centrale. Ou pour latéral gauche. Dans les deux cas, il ne semble pas prioritaire, à moins d’une éclosion spectaculaire.

McNair Le jeune Paddy a montré des choses enthousiasmantes tout eu long de la saison, à chaque fois qu’il a pu glaner un peu de temps de jeu au gré des blessures innombrables de ses homologues défenseurs. Sa polyvalence est un sérieux atout pour la suite, car il peut aussi jouer à droite, mais c’est surtout sa puissance et la justesse de son toucher de balle qui le rendent intéressant pour l’avenir. Mon coup de cœur pour la saison prochaine. Vive l’Irlande du Nord.

Pereira Difficile de se faire sa place pour lui cette année, mais Van Gaal lui a tout de même offert quelques minutes en match de PL, histoire qu’il ne se casse pas comme il a menacé de le faire. Gagné pour le coach : le jeune Andreas a prolongé peu de temps après. Souhaitons lui bon avenir chez nous.

Wilson Peu de temps de jeu à se mettre sous les crampons pour lui aussi cette saison. Forcément, quand on voit les noms des gars devant lui dans la hiérarchie des attaquants de pointe…sa vitesse et une bonne frappe me laissent tout de même espérer une éclosion proche.

L’AVENIR

Ou comment renouer avec un passé glorieux.

Parlons un peu de de ce que l’on attend de nos fières michetonneuses pour l’année prochaine, et de ce qu’elles risquent de devenir.

LIGUE DES CHAMPIONS

On connaitra nos adversaires le 7 aout pour les barrages, tirés au sort parmi tout un tas de clubs. En aller-retour, les matchs se joueront les 18 ou 19, puis 25 ou 26 août. Faudra gagner, hein. Sachant qu’on est têtes de séries, on a quand même de grandes chances de passer, vu qu’on évite les clubs vraiment dangereux (Valence, Bayer Leverkusen, à qui s’ajouteraient l’Ajax d’Amsterdam ou le Shakhtar Donetsk en fonction de leurs performances en 3è tour préliminaire). Tout de même, on pourrait trouver sur notre route le CSKA Moscou, Monaco, Bruges, Fenerbahce, le Panathinaikos, ou encore le Rapid Vienne, sans oublier ces bons gars du Young Boys de Berne. Bref, ce ne sera surement pas du gâteau(N’importe quoi, on va marcher sur l’Europe ndLS), et toute erreur sera immédiatement sanctionnée d’un reversement en Europa league, ses matchs le jeudi, ses retransmissions sur W9, ses commentaires de Denis Balbir, son jeu stéphanois flamboyant, etc. Si nos diablotines pouvait nous éviter tout ça, je leur en serais infiniment reconnaissant.

Ce mauvais moment du barrage passé, les poules devraient nous être ouvertes, et je crois savoir que nous ne serions pas têtes de série. Autant dire qu’on reviendrait immédiatement dans le vif du sujet, et on ne va pas s’en plaindre. À nous donc les joutes de très haut niveau dans les plus beaux stades d’Europe (après Old Trafford, of course), et que vivent les commentaires suffocants de Christian-Jean-Pierre  Grégoire Margotton. Et qui sait ? Le blason des clubs Anglais se trouver peut-être un peu redoré par notre auguste présence dans le top européen…

Entends tu revenir la douce mélopée de cet hymne dégueulasse ?

PL : OBJECTIF 21.

Non, il ne s’agit pas de filer en Côte d’Or, d’écouter un album d’Adèle à donf, ni encore de porter Ander Herrera aux nues (quoique), mais bien de glaner notre 21è couronne nationale, diantrebleu. Quel autre objectif Manchester United peut bien se fixer, maintenant que la remise en forme après déchéance a quasiment eu lieu, et que le recrutement s’annonce une nouvelle fois Qataresque ? Parlons-en, tiens, de ce recrutement.

LE MARCHÉ.

Ed Woodward est sur la brêche.

D’aucuns considèrent qu’une équipe se forge avant tout sur des joueurs, un esprit de jeu dicté par un coach, des habitudes dispersées entre des jeunes formés à la même enseigne, une véritable identité fondée sur le groupe, l’entente née d’années, voir de décennies passées à taper dans le cuir les uns avec les autres.

D’autres considèrent que les performances se fondent avant tout sur le fait que leur équipe dispose des meilleurs joueurs, et que d’autres meilleurs peuvent bien cirer le banc de leur club, tant qu’ils ne sont pas au service des adversaires.

Les premiers, je les nommerais les idéalistes. J’en suis. Les seconds, je les appellerais plutôt « les acteurs du football ».

Alors je ne vais pas me lancer dans une diatribe déplorant le cynisme inhérent au football moderne, privilégions le fun avant tout. Surtout, rien ne sert de se livrer une énième fois au constat que les footballeurs sont avant tout des marchandises (et qu’ils sont bien content qu’on se les arrache à prix d’or, ces bougres) : je n’aurais pas fait du proxénétisme mon métier si je n’en étais pas parmi les plus conscients sur terre. Kiffons donc la fièvre acheteuse qu’on nous prête depuis l’été dernier et cette flambe invraisemblable à laquelle le board s’est livré sans aucune pudeur sur le marché (200 millions d’Euros Européens, soit 1,3 milliards de Francs Français dépensés, pour rappel).

Cette année, le budget peut bien être sensiblement le même, ou augmenter de deux cents milliards, on s’en cogne. Les objectifs ne changent pas : on voudrait recruter du solide, presque à toutes les lignes.

En premier lieu, et à mon plus grand désarroi, il apparaît comme indispensable de remplacer De Gea, dont le départ au Real Madrid est un secret de Polichinelle (comme dirait Jean-Michel Àpeuprès, journaliste sportif). Trouver mieux, ça ne sera pas possible, trouver aussi bien non plus. Chose intéressante pour les sites d’infos nazes qui font des transferts leur fond de commerce : la bonne santé du business entre MU et les Meringues. Chaque rumeur liant celui qui est toujours notre gardien jusqu’à nouvel ordre au club préféré de Franco s’accompagne donc d’une rumeur d’échange (chose qui n’arrive quasiment jamais dans la vraie vie) avec un pilier de la maison blanche, au hasard : Varane, Ramos, la « BBC » au complet, Modric, etc. Soyons clair : le Real est clairement en position de force dans ce dossier, et le board pourra se réjouir si De Gea part pour plus de 20 millions.

Pour se rassurer, on pourra toujours se rappeler que la fulgurante progression cette saison de notre David repose en grande partie sur le travail de Frans Hoek, actuel entraineur des gardiens de Carrington (et ancien GK lui-même). Lui au moins devrait rester.

Les mecs qui pourraient remplacer David (enfin, que la presse annonce dans notre viseur) : Loris, Cillessen, Begovic, Oblak, Cech, Damien Grégorini…mais faudrait qu’on ait l’autorisation de les aligner tous en même temps. Ou que certains d’entre eux ne prolongent pas dans leur club, voir qu’ils ne signent pas à Arsenal. Bref, la presse est encore une fois un peu à côté de la plaque.

En second lieu, le « chantier » de la défense (je n’aime pas trop cette expression, ça me rappelle quand je dois charcuter l’une des mes filles pour plaire aux amateurs de formes voluptueuses). Outre Smalling, qui semble avoir obtenu en fin de saison une confiance hors normes de la part du boss (il lui a confié le brassard de capitaine en l’absence de Rooney, oui), personne ne semble intouchable derrière. Valencia est un mystère, Jones peine à confirmer les espoirs placés en lui (n’importe quoi, Phil Jones président ndLS), Evans est une quiche, Blackett et McNair doivent s’affirmer au sortir de la pouponnière. L’absence d’un vrai leader se fait sentir depuis le déclin puis le départ de la diabolique paire Ferdinand/Vidic, et, bien sur, la vente du grand Patoche, parti à la Juve car en mal de finales perdues.

L’arrivée d’un central de grand talent est donc attendue avec une impatience digne d’une bande de jeunes cadres de la Défense qui débarque dans les alcôves de Pigalle un samedi soir.

De même, on espère l’arrivée d’un right back un peu plus spécialiste du poste que Valencia (qui est avant tout un ailier) et un peu moins fragile que Rafael, ce dernier semblant de toute façon placardisé par Van Gaal.

Ensuite, le milieu nécessite au moins un renfort. Van Gaal réclame un défensif, probablement pour pallier les absences de plus en plus pesantes de Carrick, vieillissant et trop souvent blessé. Seulement son projet de ramener Strootman est passé à la trappe pour diverses raisons (en tête, le fait qu’il ne retrouve pas son niveau d’avant une grave blessure, probablement), et le flou s’est abattu sur ce projet ces derniers temps. Les joueurs « disponibles » sont nombreux à ce poste, mais le board paraît prendre le maximum de temps afin de satisfaire au mieux les exigences qu’on devine pointues de VG. Cette fois, je vous épargne la liste de nos prétentions supposées. Sachez juste que la presse de qualité nous voit bien acheter toute l’Europe ou presque, surtout si c’est à base de clauses libératoires à faire sauter, de départ au clash avec le club et autres balourdises même pas spectaculaires comme des transfer request (franchement, personne n’a honte de faire ça ?). Certaines rumeurs du plus haut comique méritent tout de même d’être relatées ici, comme celle que Footmercato colporte depuis maintenant quatre ans à propos de Gaitan. Voilà, cela fait donc quatre longues années que leur rédaction de Footix annonce la signature de ce mec chez nous comme imminente, et qu’il ne se passe évidemment rien. Boaf, à force de l’annoncer tous les ans, ils vont bien pouvoir commencer triomphalement un article au moins une fois par « Comme nous vous l’annoncions… ». Si ça leur fait plaisir. Comme cette rédaction de pleutres est évidemment pro-Paris, les rumeurs dans le sens des départs ne manquent pas, et si le départ de DiMaria pour leur PQSG d’amour se confirme, gageons qu’il se permettront de jubiler en direct à nos nez crochus et à nos barbes pointues de démons de l’enfer. Je précise juste que l’adresse de vos locaux figure sur votre site (contrairement à celle des locaux imaginaires d’Horsjeu.net), alors faites gaffe au courroux des enfants de Satan, quand même…

En attaque, le flou n’est pas vraiment moins épais que pour le reste : le vrai niveau de Van Persie est une inconnue pesante, Rooney paraît en mesure de continuer à afficher un bon niveau lui, mais pour combien de temps ? Falcao parti, Hernandez manifestement pas adulé par Van Gaal, la presse nous prête une prospection inédite pour le poste de 9, alors que l’évidence semble inatteignable pour tous ceux qui ne sont passionnés en fait que pas les transactions dantesques : comme pour presque tout le reste, la solution est probablement à chercher en interne, avec le jeune James Wilson qui peine à s’imposer dans la hiérarchie des attaquants, mais semble pouvoir montrer de belles choses, et surtout le retour de prêt annoncé d’Angelo Henriquez, le jeune Chilien ayant inscrit la bagatelle de 24 buts en 31 matchs avec le Dynamo Zagreb, champion de Croatie. À 21 ans, il est probablement temps de lui donner sa chance.

Reste à donner confiance à tout ce petit monde. À mon humble avis, c’est ce qu’a essayé Van Gaal en début de saison, en se disant qu’un groupe d’avenir émergerait surement du fait d’habituer les jeunes du centre de formation à jouer ensemble, et plus seulement en réserve. Malheureusement, les rares fois où il a tenté de leur faire confiance se sont soldées par des résultats très en deçà des espérances, et il apparaît désormais comme une évidence que notre bon manager compte sur le recrutement de pointures.

De plus amples réponses apparaîtront surement avec les premières signatures. N’oublions tout de même pas que le board a déjà enregistré l’arrivée de Memphis Depay, prêt à tout casser en PL depuis mars environ (date approximative à laquelle son ancien club, le PSV Eindhoven, était champion des Pays-Bas). Inutile de dire qu’il est attendu au tournant.

Voilà qui conclut cette riche et belle année. La reprise ayant été sonnée, il reste désormais à nos diablesses préférées à bien se préparer pour la saison qui va suivre. Je vous donne rendez-vous en aout, donc, pour les premières échéances. D’ici là, un bel été à tout le monde !

Bobby Carlton

5 thoughts on “Manchester united contre le reste du monde : La raide et vile academy livre son bilan

  1. Effectivement, il n’y a eu que 14 victoires à domicile, et pas 15. Je me suis un peu enflammé…Merci Luke.

  2. @Maroualle Chamak effectivement, la nouvelle est tombée juste après la mise en ligne de l’article.
    Pas grave, on va recruter Muller à la dernière journée du mercato.

  3. C’est moche cette haine pour le PSG, pourtant ce club est plus intelligent que City pour le moment

    Sinon j’espère qu’on sera champions l’année prochaine mais faudra faire attention, la concurrence sera rude rien qu’Arsenal vient de recruter Cech quoi …

    Mais bon, Darmian est arrivé, ça devrait aller mieux

  4. @Lichtsaule

    Boaf, on ne peut pourtant pas dire que j’ai forcé le trait sur le psg bashing. En revanche, je ne vois pas ce qu’il y a de plus ou moins « intelligent » que City. Pour moi, City possède une histoire, au moins.

    En ce qui concerne la concurrence, je ne vois pas grand monde qui se soit mieux renforcé que nous, pour l’instant…c’est la coupe d’Europe qui sera un bon révélateur du niveau de MU.

    Il m’a l’air pas mal, ce Darmian, en tout cas ! Je ne le connais pas vraiment, mais j’ai vu de bonnes choses.

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