Nîmes Olympique – AC Ajaccio (0-2) : déplacement mémorable (pour une bonne et mauvaise raison) pour I Sanguinari

4

Ce n’est pas seulement pour des bonnes raisons, mais ce déplacement à Nîmes restera mémorable. On vous explique tout.

Après un mois sans déplacement à cause d’une inadmissible interdiction de déplacement à Bastia pour le derby et d’une soporifique trêve internationale, nous revoici sur les routes continentales. Cette fois-ci, direction Nîmes. La route aller dure 5h30 et nous fait passer par les magnifiques lacets des Cévennes. L’arrivée dans la préfecture du Gard se fait en milieu d’après-midi. L’occasion d’aller tester l’hospitalité nîmoise en répondant favorablement à l’invitation d’un supporter nîmois bien connu sur les réseaux sociaux : Modrek. Je vous invite à aller voir son travail sur Youtube notamment. À mon arrivée, la table est recouverte de mets dont la fameuse brandade de morue à la nîmoise. Mon avis à ce sujet : c’est pas mauvais. On discute de la mauvaise gestion du NO et de son président polémique Rani Assaf en descendant quelques bières. Et on ne pensait pas être confronté à cette mauvaise gestion quelques minutes plus tard.

Je me rends au stade sur les coups de 19h15. Et déjà, je me trompe d’endroit pour le parking visiteurs. Je me gare au premier endroit venu, au milieu des voitures nîmoises et je me rends jusqu’au parcage à pied, le sac de la bâche sur le dos. L’entrée n’est pas encore ouverte et très vite, des supporters de l’ACA de tous les horizons débarquent. En ce lundi soir, certains viennent de Montpellier, de Toulouse, de l’Aveyron, d’Ajaccio, de Marseille, d’Aix-en-Provence. Nous sommes 25. Un lundi soir, à Nîmes, c’est un chiffre plus qu’honorable. Alors bravo à tous ! Mais tout n’est pas si simple. C’est parti pour la galère.

On se dirige vers le stadier qui surveille la porte du parking visiteurs en lui demandant comment ça se passe pour nos billets. Il dit qu’il n’en sait rien, mais qu’aucune place n’est à vendre ici. Problématique puisqu’aucun supporter de l’ACA n’a de place. On s’était renseigné dans la semaine, comme avant chaque déplacement, et on nous avait dit que cela se passerait comme d’habitude pour les visiteurs, avec des places à vendre au niveau du parcage, au tarif de 5 euros. Mais nous sommes à Nîmes et le président Rani Assaf a décidé de lancer une « fan experience » des plus bizarres. En effet, en plus d’avoir augmenté le prix des places en tribunes pour les Nîmois, il a décidé qu’aucune place de match ne serait en vente aux billetteries le jour du match. En d’autres mots : si vous êtes un supporter de Nîmes et que vous voulez aller aux Costières, il faut acheter son billet sur internet au préalable, les billetteries autour du stade étant fermées le jour du match. Résultat : ça fait des économies au NO, qui n’a plus besoin de déployer des guichetiers, mais ça met de côté une frange de supporters, qui n’ont pas internet ou ne veulent pas se faire chier à utiliser une billetterie en ligne.

Et ce souci d’organisation se répercute sur nous, supporters visiteurs. Le stadier a fait appel à son supérieur et il est formel : on doit prendre nos billets en ligne également. Bon, c’est un peu relou, mais c’est la seule solution, alors je teste. Je me rends sur le site de la billetterie, je crée un compte (puisque c’est nécessaire) et je scrolle pour les places de match. Problème : il n’y a aucun billet en vente pour le parcage visiteurs et plus globalement pour la tribune Ouest, où on se trouve. Je montre cela au stadier, qui prévient un supérieur. Ce dernier rappelle au talkie quelques instants plus tard en expliquant qu’il faut qu’on achète les places en ligne en tribune Est (soit la tribune des ultras nîmois) qui nous serviront à entrer en tribune Ouest. Vous suivez ? Problème (c’est un mot que l’on va souvent utiliser, désolé pour les répétitions), le stadier en chef n’est pas certain que cela va fonctionner. Il nous demande d’acheter un seul billet en ligne et d’aller tester avec la machine à scanner des stadiers postés plus loin. Problème, il nous demande de faire ça « une fois les portes du stade ouvertes ». Il est 20h15, à 30 minutes du coup d’envoi, et le stade n’est pas encore ouvert. On prend notre mal en patience, le stress monte, la tension aussi et puis le grillage s’ouvre. On va tester notre e-billet acheté en Est en tribune Ouest et le verdict tombe : ça marche. Premier soulagement.

De courte durée. En effet, un autre problème est intervenu entretemps. Les billets que le NO nous fait acheter coûtent… 10 euros, alors que tout le monde sait que les places en parcage visiteurs sont vendues 5 euros, dans tous les stades de Ligue 2, après une décision collégiale de la LFP. On gueule, mais ils ne veulent rien entendre, arguant « estimez-vous heureux, habituellement c’est 15 euros ». Bon, bah encore une fois, on n’a pas le choix et on paie. Mais attention, PROBLÈME ! Le réseau autour des Costières est pourri, le site de la billetterie est très lent et rempli de bugs et il faut se créer un compte. Du coup, la solution la plus simple est la suivante : je suis chargé de commander tous les billets avec mon compte et ma CB et les autres supporters me remboursent en liquide. Il faut rentrer les noms, télécharger les PDF et c’est extrêmement long et laborieux. On le fait au fur et à mesure et petit à petit, les supporters peuvent entrer dans le parcage. Mais pas tout le monde. En effet, au contrôle des pass sanitaires, on nous demande une pièce d’identité. Un contrôle de la sorte est normalement réservé aux forces de l’ordre. Alors forcément, de notre côté, ça gueule. Surtout que certains n’ont pas de pièces d’identité sur eux. Ceux qui ont tout en règle rentrent, certains ont réussi à se faufiler en évitant d’acheter une place et ceux à qui il manque quelque chose sont bloqués. Heureusement, un chef de la sécu arrive et affirme à ses hommes qu’ils n’ont pas à demander la pièce d’identité aux supporters. On a donc perdu dix minutes pour rien. La file d’attente se libère et les trois derniers supporters peuvent enfin entrer dans le stade à 20h44, soit une minute avant le coup d’envoi. Et ce en partie grâce au stadier qui, soulé d’attendre le téléchargement du dernier billet en PDF, nous dira « allez, je fais semblant de scanner et vous pouvez rentrer ». Gros ouf de soulagement.

En attendant, Séb a pu installer la bâche I Sanguinari après avoir grimpé sur les dangereux et hauts grillages du parcage visiteurs des Costières. Dans cette aventure, il y aura laissé son jean, qui s’est déchiré en se prenant dans une grille en bâchant. RIP à lui : une minute de silence sera effectuée en son honneur lors du prochain match. Après tant d’émotions, place au match. Pour celui-ci, l’ACA devait faire sans plusieurs titulaires absents : Youssouf, Diallo, Chabrolle, Laci, Marchetti, Moussiti-Oko. On a donc droit à une équipe inédite, avec le jeune ailier Yanis Cimignani replacé en milieu défensif aux côtés de Mathieu Coutadeur. Devant, Mounaïm El Idrissy fait son retour en tant que titulaire. Et la première mi-temps sera réussie côté acéiste, les Ajacciens profitant à fond des largesses de la défense locale. À la 12e minute, Cyrille Bayala intercepte une mauvaise passe nîmoise, file à toute vitesse sur le côté droit et adresse un centre pour Courtet, qui place une tête décroisée imparable. Vingt-et-une minutes plus tard, rebelote, El Idrissy file côté droit et donne un centre lobé à Nouri, qui déboule au second poteau pour finir de la tête, de près. 2 buts à 0 pour l’ACA à la pause, au terme d’une belle première mi-temps pour nous. Même si niveau bouffe, on repassera.

Les + :

  • On viendra prendre nos commandes et nous servir dans le parcage, sans avoir à bouger.
  • Et désolé, mais c’était le seul point positif. Avec la gentillesse du mec de la buvette qui viendra prendre nos commandes, qui nous dira de ne pas hésiter si on avait besoin de quelque chose en plus, et des deux jeunes femmes sympathiques qui viendront l’aider à servir.

Les – :

  • Du coup, s’ils sont venus nous servir, ça veut dire que la buvette était fermée pendant tout le match.
  • Boire ? Oui (Coca, Ice Tea, Orangina, Perrier). Mais manger ? Non. En effet, aucun sandwich n’était en vente. Pourquoi ? Le mec nous expliquera « il n’y a que 100 sandwichs en vente pour tout le stade, donc 25 par tribunes mais 20 pour la presse, donc il n’y en a déjà plus et vous n’aurez rien à manger, désolé. Je peux m’arranger pour vous trouver des chips peut-être ».
  • Les serveurs arriveront avec une caisse d’une huitaine de paquets de chips, qui trouveront preneur puisque nous étions affamés. À quel prix ? 3 euros le paquet de chips. Bon, c’était des gros paquets de Bret’s, mais 3 euros, quand même…

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 1/5. Rani Assaf dans toute sa splendeur. Il ferme la moitié des buvettes de son stade les jours de match, il ne prévoit que 100 sandwichs pour 1500 spectateurs et bien logiquement, les supporters visiteurs sont les dernières roues du carrosse. Heureusement que les employés/bénévoles sont sympathiques et arrangeants (même s’ils nous ont pas fait de ristourne). Une boisson au choix pour ceux qui le voulaient et 8 paquets de chips pour 25 supporters, c’est pas bézef. Et pas très respectueux. Mais en même temps, comment voulez-vous que le NO nous respecte alors qu’il ne respecte même pas ses propres supporters ?

C’est l’occasion de dire que j’ai été très bien accueilli par les supporters nîmois, que ce soit Modrek où les autres qui sont venus à ma rencontre. Même si on a eu quelques différends par le passé, à cause d’une certaine rivalité entre nos clubs, les Nîmois ne méritent pas ce qui leur arrive (ils avaient bâché à l’envers pour montrer leur désapprobation par rapport à la présidence actuelle).

Et côté parcage visiteurs alors ? Grâce notamment aux macagnas d’un nouveau venu, Selim, notre soirée aura été illuminée. La principale victime ? L’arbitre assistant de notre côté. « Oh l’arbitre, le poteau de corner est plus grand que toi ». Et le pire, c’est que c’était vrai. On vous passera d’autres macagnas, qui ne sont pas retranscriptibles ici. (On peut toutefois vous partager celle-ci : « Le palmarès de Nîmes ? Une finale à Intervilles »). La victime de la deuxième période ? Antoine Valério, qui s’entraînait avec d’autres joueurs nîmois au pied de notre kop. Les supporters acéistes s’en donneront à cœur joie avec celui-ci. On vous donne plusieurs exemples :

  • « Oh Valério, t’es le sosie de Guendouzi, mais sur le terrain c’est autre chose »
  • « Oh Valério, rase-moi cette moustache, elle me chatouille les couilles »
  • « Oh Valério, tu coûtes 100 000 euros, je rentre et je t’achète directement sur FIFA »
  • « Dis Siri, quel est le prénom de Valério ? […] Oh Antoine, si tu prends le drapeau corse et que tu l’agites, je te donne 50 euros ».

Bon, il y en aura d’autres, mais je n’ai pas tout noté. Mais ce que j’ai retenu, c’est que Valério a souri plusieurs fois en écoutant tout ça. Je t’aimais bien Valério, je t’aime encore plus (mais bon, tu t’es échauffé 45 minutes sans entrer en jeu). Bref, cette ambiance de parcage nous avait manqué ces derniers mois.

J’ai sans doute oublié des choses mais il y en a une qui est immuable : la visite des chiottes. Placées tout en haut du parcage, elles contiennent du savon, du PQ, de l’eau, des cabines fermées, des pissotières. Tout ça, c’est OK. Le point faible est sans doute l’odeur nauséabonde. Sans oublier les chiottes turques. Et ça, c’est pas top. Si l’on ajoute à cela la propreté relative, on obtient la note de 2,75/5.

La deuxième période sera plus calme sur la pelouse, l’ACA reculant et laissant le ballon aux Nîmois. Benjamin Leroy et le poteau interviendront à plusieurs reprises pour que le score final soit une victoire 2-0 de l’ACA. Et pour couronner le tout, les joueurs de l’ACA viendront tous nous saluer après le coup de sifflet final, avec une belle communion et une joie communicative. Des images comme ça, ça fait plaisir. Et c’est finalement ce que nous retiendrons. Merci OH ACA !

On se retrouve le 30 octobre prochain, à Pau. À L’OURS !

Perfettu

4 thoughts on “Nîmes Olympique – AC Ajaccio (0-2) : déplacement mémorable (pour une bonne et mauvaise raison) pour I Sanguinari

  1. MENTEURS ET AFABULATEURS TOUT CELA POUR GAGNER 5 €….. CAR TOUS JE DIT BIEN TOUS ÉTÉ INFORMÉ DE LA PROCÉDURE Y COMPRIS VOUS QUI PASSÉ POUR DE PAUVRES VICTIMES QUI ONT PASSÉ UNE SOIRÉE EN ENFER…..! Mdr….. ????????

  2. Reale bugie è manipulatori! Tutti ca à salvà 5 € !!!! ? Hè u bancu in l’isula di Bellezza ??? A Reale Were in Halloween Infernu prima di u tempu! ??????????????? pateticu! ? Ùn ci era micca vergugnatu da u principiu di u campionatu hà ricevutu 5 gruppi di ultras in parcheggio è ùn ci hè micca statu prublemi! ? Di dijoni, Caen, Dunqui dulmer, Pau, Le Havre, Hè Chì l’Italia hà degnu di a 7a Im Cumpagnia! È a basa generale di dopu à a currispondenza di 6 match parla? ?????????

Répondre à Pipeau Paul Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.