Le blason:

Tu transcendes ton sport en séraphique manne
Comme si cent joueurs jadis époustouflants
Avaient pétri en toi leur excellente Mâne.
Ô souverain Varane,
Bénissons tes talents !

Ta relance est adroite et ta garde solide.
Sans avoir à louer ta peau cappuccino,
Comment ne pas t’aimer, toi dont l’âme placide
À l’invincible égide
Resplendit a giorno ?

Dès l’appel d’un buteur, tu dresses ta défense
Et en puissant Cerbère emportes ton duel ;
Mais m’opposeras-tu aussi ferme vaillance
Si je chante une stance,
Mon tendre Raphaël ?

Seul un vil Allemand eut pu te déconfire,
Faisant verser un peuple exalté dans l’émoi.
Ton inexpérience a motivé leur ire ;
Ils n’ont qu’à te maudire,
Je t’aurai rien qu’à moi !

Vainc cet échec, et sois notre preux thaumaturge ;
Car la Nature, grande en ses desseins cachés
De toi se sert, génie, en sage démiurge,
T’incitant à la purge
De tes rares péchés.

Ton élégance artiste et ton jeu multiflore
M’évoquent les milieux qui firent nos bonheurs :
Pour détrôner Zidane, il te suffit d’éclore !
Pourquoi attendre encore
Maints héritiers meneurs ?

Qu’est-ce que deviendra notre branlant quartette
Lorsqu’un Euro gagné te mènera aux cieux
Et que tu obtiendras, par un but de la tête,
Et une France en fête,
Et l’estime des dieux ?

4 thoughts on “Notre poétesse présente : le Blason

  1. Chère Poetesse, c’est fort joli ce que tu nous écris là. Pourrais-tu écrire quelques strophes pour notre ami Dimitri Payet? (enfin pour l’inciter à se casser surtout)

  2. Pourquoi pas, si je trouve le temps malgré un week-end chargé. Le mercato se finit lundi, c’est bien ça?

  3. Devant ASSE-Lens, accompagnée d’une bière et d’une pizza, comme vous pouvez l’imaginer. Pourquoi donc?

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