Aioli les sapiens,

Après un début d’année morose, nous abordons ce match contre l’une des équipes les plus faibles du championnat avec l’espoir d’un viol en bonne et due forme à même de nous faire oublier nos menus tracas. Mission moyennement accomplie.

Dès l’annonce du match sur le site officiel, tu sens tout de même que ce n’est pas gagné.

 

L’équipe

Le match se déroule sans nos africains Ayew (toujours qualifié) et Nkoulou (revenu depuis trop peu de temps). Alessandrini est de retour de blessure tandis que Fanni et Mendy ont purgé leur suspension et rendent à l’équipe de départ une allure décente. En revanche, notre banc de touche ressemble toujours au rang des parties civiles à un procès en pédophilie : pour preuve, le plus mature d’entre eux aurait pu être Lemina, s’il n’avait été blessé. La petite animation introductive rappelle que Romao a alterné entre le rôle de milieu défensif et celui de planqué troisième défenseur.

 

Le match

Pour ôter toute illusion aux spectateurs qui croyaient encore pouvoir passer une après-midi tranquille, les Savoyards nous sautent à la gueule d’entrée, avec remontées de balle et transmissions hyper-rapides. Il ne faut pas 30 secondes pour que l’un d’entre eux soit lancé dans notre surface et déséquilibré par Fanni : à la régulière, selon l’arbitre et 46 000 témoins digne de foi.

Il nous faut quelques instants pour parvenir à mettre de l’intensité dans la rencontre, ce qui se traduit par 20 minutes assez équilibrées où, des deux côtés, le pressing intense nuit à la construction du jeu. Les Évianais faiblissent en milieu de période mais, bien regroupés, continuent à nous résister : nous multiplions les centres, surtout depuis la droite, mais sans parvenir à trouver Gignac dans de bonnes conditions.

En contre, nos adversaires manquent encore une fois de nous surprendre quand la connexion wifi entre le cerveau et le pied de Fanni disjoncte. Une passe ratée à Mandanda envoie Ramirez seul face au but, mais un retour supersonique de Morel interrompt l’action du fragile costaricien. Teodoro Obiang ayant préféré investir dans un 100-pièces avenue Foch plutôt que dans un chalet à Courchevel, il y avait peu de chances pour que l’arbitre siffle pénalty sur cette intervention autoritaire mais licite.

 

Interlude : l’instant Kassim.

 

Dans le dernier quart d’heure, les Évianais semblent payer leurs efforts du début de match et commencent à se faire piétiner plus régulièrement que le code des marchés publics en Provence. Malgré notre domination, nous atteignons la pause avec la statistique remarquable de zéro tir cadré en 11 tentatives, ce qui rapproche notre acuité offensive du ratio de messages pertinents envoyés par Christian Estrosi sur Twitter.

 

La seconde période commence en un joyeux bordel, entre pertes de balle et équipes mal placées. Si, en général, la recette aboutit à notre traditionnel but-à-la-con-encaissé-dès-la-reprise, ce sont cette fois-ci nos adversaires qui craquent les premiers. Un bon travail de Mendy est relayé par Imbula, qui démontre une fois de plus toute sa qualité dès lors qu’il transmet le ballon sans attendre d’avoir réalisé 18 touches de balle superflues. Lancé dans la surface, Payet est accroché par Barbosa et obtient le pénalty. On notera ici tout le vice du complot nasséro-aulasso-moustachu dont la correction des excès trop voyants de la journée précédente est trop flagrante pour être honnête. Alors que la faute sur Payet est aussi nette que les interventions de Fanni et Morel en première mi-temps étaient régulières, l’arbitre passe pour généreux envers nous alors qu’il ne fait que prendre les décisions qui s’imposent : voici comment l’on fait passer pour favorable un arbitrage qui, POUR UNE FOIS, était simplement normal. ALORS LAISSE-MOI TE DIRE QUE SI APRES CE PENALTY EN NOTRE FAVEUR TU DOUTES ENCORE QU’IL Y AIT UN COMPLOT CONTRE NOUS, C’EST QUE TU EN FAIS PARTIE, ENCULÉ.

Même s’il n’est pas dupe, Gignac transforme la sanction à contrecœur et de justesse (1-0, 49e). Nette domination avant la pause, ouverture du score juste après : tout semble réuni pour qu’Evian, bien qu’ayant délaissé son maillot rose papier-cul, se fasse proprement torcher par nos soins. Pourtant, l’OM relâche la pression et, malgré des occasions sporadiques, laisse les adversaires faire le « jeu » – nous ajoutons ici des guillemets par déontologie envers le football, on ne parle jamais ici que d’Evian-Thonon-Gaillard.

Notre équipe connaît un affaiblissement physique certain, assez curieux compte tenu du rythme modéré de notre calendrier. De plus, les changements opérés rappellent que l’effectif de notre banc de touche n’a rien à envier à celui d’une école de filles au Nord-Nigeria après le passage des conseillers d’orientation. Un pressing moins intense des offensifs, un Romao en régime fini-parti, et voici Imbula une nouvelle fois appelé à se démerder plus ou moins seul au milieu. Evian en profite pour se montrer légèrement menaçant mais, faisant montre de la qualité technique d’un brocoli-vapeur, ne se procure aucune occasion. Tout au plus, une certaine propension à l’ésotérisme a pu pousser certains à trembler à l’idée que Kassim Abdallah pût être crédité d’une passe décisive, au vu de ses deux situations de centre en toute fin de match. Mais la superstition a ses limites, et bien sûr lesdits centres n’apportent rien de dangereux. Aussi quittons-nous le stade avec la satisfaction des trois points, nonobstant cette légère odeur de 1-0 avarié que nous croyions avoir appris à oublier depuis le départ d’Elie Baup.

 

Les joueurs

Mandanda (2+/5) : Peu de choses à faire si ce n’est négocier un coup-franc vicieux de Wass et soigner ce fichu pied-bot qui l’empêche de réussir ses relances.

Fanni (2+/5) : Active le mode « pant-killer » en manquant de concéder un pénalty à la 30e seconde, puis d’en faire concéder un second à Morel à la demi-heure de jeu. Rassurant en fin de match, comme pour nous dire « Eh, vous aviez compris que je déconnais, tout à l’heure, hein ? ».

Morel (4-/5) : Pinocchio avait la fée bleue, Jérémy a vu la fée des couilles : bilan, une poussée testiculaire miraculeuse qui l’amène à faire un match de patron, jusqu’à aller presser les défenseurs adverses à 10 minutes de la fin. Quelques relances slipométriques, sans conséquence quand on prie la bonne étoile.

La femme de Jérémy Morel est plus belle que toi, salope (accède à la Morellothèque bonus en cliquant sur l’image. Tu peux faire ce que tu veux de tes mains en regardant).

Dja Djédjé (4/5) : Des difficultés à bien conclure ses actions le privent de la note maximale. C’est tout ce que je peux dire pour éviter le suicide des supporters du club qui l’a échangé contre Kassim Abdallah.

Mendy (3/5) : Discret, le jeu passant peu de son côté. Quelques difficultés à se coordonner avec Alessandrini, mais il est à l’origine de l’action amenant le pénalty. Finit plus vidé que le chauffeur de Maryse Joissains avant un avancement de grade.

Aloé (82e) : dix minutes bien gérées, sans que l’on sache si #DoriaAuraitFaitMieux

Romao (1+/5) : Des fautes à 25 mètres face à l’un des meilleurs tireurs de coups-francs du championnat, c’est tout un concept. Peut-être pour nous convaincre que, finalement, c’est mieux quand on ne le voit pas aller au duel. De même, une occasion lamentablement foirée nous convainc que, finalement, c’est mieux quand on ne le voit pas dans la surface adverse. Certes indispensable vu l’état effectif, il mériterait cependant qu’un concurrent soit recruté pour lui donner quelques coups de pieds au cul – voire nous convaincre que, finalement, c’est mieux quand on ne le voit pas sur le terrain.

Imbula (3-/5) : Un mieux dans le jeu, avec quelques ballons conservés moins de quarante secondes dont certains ont permis de vraies actions offensives. Ceci reste néanmoins perfectible. Volontaire aussi sur les duels défensifs, malgré une ou deux regrettables imitations du géranium en pot.

Thauvin (3-/5) : Une belle première mi-temps, sans doute « tirée » par la bonne performance de Dja Djédjé. Moins percutant une fois passé à gauche, voire à l’agonie en fin de rencontre.

Omrani (85e) : « Un rêve pour les enfants malades », c’était une belle opération tant que les petits leucémiques restaient au bord de la pelouse.

Alessandrini (1+/5) : De retour de blessure, il a l’autonomie d’un vibromasseur branché sur un Iphone. Ca ira mieux en reprenant le rythme.

Batshuayi (1+/5, 59e): Guère plus en réussite que Gignac, il n’a certes pas manqué d’occasion. Le fait qu’il ne s’en soit pas procuré pouvant expliquer cela.

Payet (3/5) : On est très loin d’un étalage de talent, mais il a produit quelques actions bien senties dont une magnifique reprise, à 10 cm de procurer une trique géante à tout le stade. Il se montre finalement décisif en obtenant le pénalty.

Gignac (2/5) : Quasi-introuvable dans l’axe en première mi-temps, il a le mérite de réussir le pénalty, avant de se montrer quasi-introuvable sur le côté droit, exception faite d’une belle situation conclue par une volée gaguesque.

 

L’invité zoologique : Cédric Babiroussa

Avec sa gueule de sanglier mal rapiécé, le babiroussa est un assemblage hétéroclite des rebuts de la création : une dent par ci, un groin par-là, des poils aléatoirement répartis… Bref, cette bestiole est le Evian-Thonon-Gaillard de la jungle : elle a le mérite d’exister mais l’on a du mal à la prendre au sérieux.

« Monsieur Dupraz, avez-vous une dent contre l’arbitrage ? »

  • Les autres : Ca, ils sont vifs, on ne peut pas leur enlever. Et pas maladroits non plus, tant qu’ils n’ont pas la prétention d’entrer dans la surface adverse. Nous n’en dirons pas plus, nous ne voudrions pas nous montrer injurieux à suggérer que vous pussiez avoir quoi que ce soit à foutre d’Evian-Thonon-Gaillard.
  • Vu d’en face : Franck Ripoux a promis de revenir bientôt. En attendant, une invitée surprise a tapé l’incruste.
  • Le classement : Toujours à la lutte avec Paris, qui parvient à obtenir des victoires encore plus dégueulasses que les nôtres en ce moment. Pendant ce temps, nos deux concurrents Rhônalpins perdent aussi des points, ce qui nous permet de revenir à deux points des uns et de mettre les autres à sept : une bonne journée, finalement.
  • La pub copinage : Non, rassure-toi, la Canebière académie ne va pas contribuer à la transformation ambiante des réseaux sociaux en tapin géant pour annonceurs publicitaires et sociétés de paris en ligne : si je te parle de 1ptitfoot.com, c’est : 1°) parce que ce sont des collègues et qu’ils me l’ont demandé poliment – 2°) parce que j’y suis inscrit et que j’aimerais que l’on m’y rejoigne : ce site met en relation les joueurs motivés pour s’organiser des ptits foots près de chez eux (d’où le nom – habile).
  • La réserve : Suffit que l’on se moque d’Omrani pour qu’il claque un beau coup-franc avec la CFA2. C’est mesquin.
  • Pan : L’armement de la police municipale marseillaise semble se préciser. On soulignera toute l’habileté dialectique du Maire qui arrive à faire passer pour une mesure de sécurité publique le fait de confier des Glock à son armada de pistonnés déjà incapables de dégainer leur carnet à souche sans se crever un œil.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

Vincent, un jeune lecteur d’Arles, nous envoie ce petit dessin. Assez joli, mais Doria aurait fait mieux.

 

Bises massilianales,

Blaah

26 thoughts on “OM-Evian (1-0), La Canebière Académie assure

  1. Et le but de Thauvin refusé pour un hors jeu quand un défenseur d’Evian est dans les buts, c’était pas génial ? Personne n’en parle.

  2. Ben il faut deux joueurs pour pas qu’il y ait horsjeu et le gardien était devant thauvin donc oui il y a hors-jeu.

    Sinon je viens de lire cette déclaration de Gignac: « Si Dimitri ne finit pas meilleur passeur, ce sera de ma faute »

    Essaye-t-il de brouiller les pistes? Plusieurs sources bien informées (et corroborées par le Service Trans) m’ont affirmé qu’il était en instance de départ.

  3. Jamais je n’ai vu une telle mauvaise foi à propos des pénalties. Messieurs les Marseillais, vous ne valez pas mieux que ces pouilleux de Honduriens : violents, corrompus et sans aucune espèce d’objectivité. Je ne vous salue pas.

    Et arrêtez un peu avec votre Doria impubère. Tejeda sur le banc de touche, ça c’est un vrai scandale.

  4. La Morellothèque est une bénédiction. Bon ça se va sur la connerie de Fanni et sa course de repli qu’il prend des amphets. Ou alors le joueur d’Evian a la point de vitesse du Père Fid.

  5. M’accuser moi, après toutes ces années de lutte, de comploter contre l’OM, ça me fait une sorte de fussoir.

    En plus quand je vois d’où vient l’accusation… bref faudra pas venir s’étonner d’une nouvelle montée de l’antisémitimse dans un futur proche.

  6. Moké ne peut pas être antisémite il les baise aussi…
    Violetta c’est une plaie, c’est pire que Agent Ozzo #TeamPapa

  7. Moké ne peut pas être juif il les baise aussi!
    De toute façon seule Doria est victime de complot à l’OM

  8. eh ben bordel j’ai serrer les fesses!!
    morel est dans la place bitcheees
    le complot nasséro-aulasso-moustachu serat viancu!!

  9. Comme une impression de déja-vu, un retour de 2 ans en arrière, plutôt que de regarder le contenu contentons nous juste du classement en attendant une embellie au niveau du jeu.
    Et sinon Wass il arrive quand ? On devrait peut être tenter un échange avec Omrani, ça peut passer, ils ont pris Kassim l’année dernière et continuent à l’aligner donc à partir de là…

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