Aioli les sapiens,

Allez, promis, aujourd’hui on se consacre au football et rien qu’au football, à commencer par ce match qui devait une nouvelle fois nous fournir l’occasion de nous hisser en haut du classement.

Après, ce n’est pas dit qu’on déprime moins qu’à parler de politique.

 

L’équipe

Rekik est invité à renouveler sa vision du jeu en assistant au match depuis les tribunes. Diarra revient de blessure et est associé à Isla. Sarr peut quant à lui se toucher pour avoir du temps de jeu.

 

Le match

Face à une équipe corse très regroupée sans pour autant s’arc-bouter sur le but, le match débute par une période d’observation de type canine : comme c’est la première fois que l’on rencontre ce club en Ligain, on se renifle mutuellement l’anus avec mille précautions en attendant que l’autre veuille se montrer entreprenant.

Prenant conscience du faible spectacle offert et soucieux d’offrir du rêve à la faible assistance, nos joueurs se démènent : Isla tente ainsi une intervention de déficient mental envoyant un Ajaccien échouer sur Mandanda, ce qui encourage les Corses à s’enhardir. Peu après le quart d’heure, de timides offensives se succèdent : le danger n’est pas excessif, mais suffit à mettre en surfusion les deux neurones encore actifs de Benjamin Mendy. Comme si un motocycliste taré effectuait au même moment un « burn » au fond de sa boîte crânienne, Benjamin tire le maillot d’un Corse sous le nez de l’arbitre : pénalty. Suivant le guide des usages courtois, Mandanda se couche nonchalamment pour permettra à Zoua de lui glisser au fond (0-1, 19e).

L’important après une erreur, c’est de savoir se racheter dès l’action suivante.

L’OM se porte péniblement à l’offensive, obtenant ses occasions par un Batshuayi d’autant moins prompt à conclure qu’il lui faut systématiquement se débarrasser tout seul de trois défenseurs avant d’envisager un tir. Une partie de billard achevée par une main involontaire permet à Cabella de récolter un carton, pour avoir voulu montrer la brillance de son intellect à l’arbitre. A l’impatience offensive s’ajoute une fébrilité défensive ajoutant à chaque intervention une trace de pneu supplémentaire faisant ressembler nos slips à un parking de Simply Market un soir de rassemblement tuning.

A force d’approcher de la surface ajaccienne, l’OM parvient tout de même à utiliser un fond de qualité footballistique. Au coin des 16 mètres, Cabella attend que l’appel de Dja Djédjé attire un défenseur, avant de centrer par l’espace ainsi ouvert. A la réception, Batshuayi profite d’un marquage lâche pour parfaitement placer sa tête (1-1, 38e).

L’OM appuie un peu en fin de période et obtient notamment quelques coups-francs, que le Gazélec repousse.

 

La rencontre repart sur un rythme pépère, vite troublé par deux « faits de jeu », qui sont comme chacun sait un euphémisme pour désigner les descentes de LSD d’un trio arbitral héritier de cette confrérie de flics mal accomplis, ayant importé dans le sport cette si précieuse capacité à opposer leur légitimité infaillible aux naïves âmes qui s’essaieraient à leur foutre le nez dans leur incompétence.

C’est tout d’abord un viol caractérisé de notre défense qui se termine inexplicablement en non-lieu, l’arbitre assistant étant la seule personne au monde à croire qu’une défense Dja Djédjé-Rolando-Nkoulou-Mendy est capable de réaliser un alignement correct au cours du championnat. Hors-jeu inexistant, donc, aussitôt compensé par une coupure d’alimentation dans le cortex de M. Rainville : sur un choc entre Barrada et Tshibumbu, expulse le Marocain pour une raison aussi limpide que l’affaire Ben Barka.

Ne sachant pas sur quel pied danser à la suite de ces circonstances favorables, le GFCA se contente de contrôler nos offensives tout en se tenant prêts à ramasser les éventuels cadeaux de notre défense. De notre côté, sans imagination et rapidement à court de souffle, nous tentons laborieusement de déséquilibrer le bloc ajaccien. J’aurais pu simplement écrire que l’on s’est fait chier toute la deuxième mi-temps mais j’aime bien développer, ça donne l’illusion d’être payé à la ligne.

Notons quelques passes bien senties d’Isla pour Batshuayi, à chaque fois lesté de deux défenseurs agrippés à chacun de ses muscles fessiers. Très excusable de ses difficultés eu égard à cette surveillance et son activité constantes, Michy parvient néanmoins à mériter quelques insultes lorsque, à l’orée du temps additionnel, il gâche une situation d’autant plus inespérée qu’elle était amenée par l’ineffable Lucas Ocampos. Oui, un simple enchaînement débordement-centre, sans dribble ni talonnade ni jonglage de la tête, une vraie belle passe.

Le match se conclut sur ce nul sans saveur, non sans avoir assisté à la traditionnelle faute de pute de Romao, qui est à Alaixys ce que le Coupo santo est aux banquets d’hospice.

 

Les joueurs

Mandanda (2+/5) : Il faudrait cesser de tenter la technique de la thanatose sur les penalties, ça ne fonctionne pas. Ou alors, fais comme les opossums, chie-toi dessus quand tu fais le mort, ça aura l’air plus vrai.

Même lui aurait eu plus de chances de feinter le tireur.

Nkoulou (3/5) : Rien à signaler. On ne lui demande même pas de bonifier ses équipiers, ne pas faire le con est déjà une satisfaction en ce moment.

Rolando (2/5) : Capables de sauvetages spectaculaires comme de trouades impressionnantes. Défendre avec Rolando, c’est se masturber avec un tube de nitroglycérine sur un lave-linge en essorage. Faut aimer le frisson.

Dja Djédjé (3+/5) : D’accord, c’est parfois du grand n’importe quoi, mais avouons qu’il provoquera toujours plus d’émotions que l’endive espagnole.

Mendy (1/5) : Là il va falloir m’expliquer. Ce jeune est un espoir. Un grand espoir, au potentiel certain. Il a progressé. Il a eu l’an dernier un grand professeur, un grand personnage qui lui a enseigné de belles choses pour son jeu, mais aussi pour sa vie d’homme. Il est sans concurrence à son poste, c’est l’avenir de l’équipe de France. Alors il faut que l’on m’explique comment, en moins de six mois, ce petit con s’est transformé en épave moins vive et lucide que le premier transsexuel défoncé au crack que tu peux trouver dans les caniveaux du boulevard d’Athènes. T’as voulu tuer le père Marcelo ? C’est le succès qui te donne le vertige ? T’aurais plutôt voulu être un artiste ? T’es amoureux de De Ceglie ? T’es juste con ? Non mais continue comme ça, sinon, si ton projet de vie c’est être remplaçant à Aston Villa c’est parfait, il paraît que c’est joli, justement, Birmingham. Tâche seulement d’essayer de montrer un minimum de dignité d’ici au mois de juin, puisque tu ne sembles pas vouloir le faire pour nous, fais-le au moins pour toi.

Isla (3-/5) : C’est qu’il commencerait à trouver son rythme, le bougre. Une activité constante, une volonté appréciable de réaliser des passes verticales… et comme d’habitude quelques traces dans le slip qui viennent empêcher l’enflammade.

Diarra (4/5) : A moins d’être habitué à voir Scarlett Johansson concourir à miss Pieds-et-paquets pendant la foire agricole d’Artignosc-sur-Verdon, je ne vois pas comment la mention de Lassana Diarra sur la feuille de match d’un Marseille-Gazélec peut ne pas paraître incongrue.

Romao (74e) : Entré comme sentinelle de 433, il a su dépasser sa fonction pour aller désosser un adversaire à l’entrée de la surface adverse. Au niveau habituel, donc.

Nkoudou (2/5) : Ah bah oui, à force de jouer avec, il y a forcément un moment où il devient tout flasque. Normalement, ça se remet vite. Normalement.

Silva (74e) : 40 ans et toujours puceau.

Cabella (2/5) : Une jolie passe décisive, un carton qui lui vaudra une suspension. Et des touches de balle. Plein de touches de balle, à faire qualifier « d’épuré » le jeu de Mario Lemina.

Ocampos (81e) : Ah ! Tu vois comme c’est énervant, quand l’attaquant te salope une occasion, hein ? Souviens t’en.

Barrada (1/5) : Jeudi, c’était séminaire d’entreprise en République Tchèque avec alcool, putes et cocaïne à volonté. Rentré le dimanche chez Bobonne, c’est œuf dur, branlette et valises sur le trottoir.

Batshuayi (3+/5) : Courageux, batailleur, relativement efficace… et une dernière occasion à se mâcher les génitoires.

 

L’invité zoologique : Jacques Z’oie

Vouée à finir en foie gras, truffée et farcie par tous les orifices, l’oie se révèle plus rétive qu’il n’y paraît et a mordu plus d’un passant trop confiant. Notre volaille était donc bien l’invitée approprié pour narrer avec moi ce match contre une prétendue victime pas si pressée de finir à la casserole.

  • Les autres : Il y a moins de génie dans cette équipe que dans le bilan proctologique de Valérie Pécresse. Conscients de leurs limites, ils tirent le meilleur du groupe en opposant un bloc organisé, déterminé, à l’affût des occasions… bref : casse-burnes.
  • Le classement : Deux points derrière Lyon, un devant Lille. Tires-en l’analyse que tu veux.
  • Les experts (suite) : Ou comment Omforum a découvert que l’an dernier, contre toute attente, nous avons encore creusé un gouffre financier.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter.

 Nous n’allons tout de même pas nous quitter sans souhaiter nos meilleurs vœux de réussite à notre nouvelle conseillère régionale Maud Fontenoy.

 

Bises massilianales,

Blaah.

10 thoughts on “OM-Gazélec (1-1), La Canebière académie sent le gaz

  1. TREMBLE L1 Nous revenons du diable de la tortue verte qui passe le lièvre en allant chez mère-grand.
    Oui dans ce grand WTF on va taper Claude l’année ou on est la pire équipe depuis 62 à Domicile, Life is a Bitch

  2. Merci au Comité des Fêtes de nous avoir organisé un si joli week-end.
    Merde à Blaah de saloper tout ça dès lundi avec cette acacadémie.
    Ou est-ce l’inverse ? Je m’y perds.

  3. Vincent Labrune (3/5) : Rien à signaler. On ne lui demande même pas de bonifier ses équipiers, ne pas faire le con est déjà une satisfaction en ce moment. Allez L’OM !! Vincent Labrune (3/5) : Rien à signaler. On ne lui demande même pas de bonifier ses équipiers, ne pas faire le con est déjà une satisfaction en ce moment.

  4. J’attendais plus de dilatation concernant notre ami Mendy. Même plus foutu de faire un centre, je le voyais déjà inaugurer la note négative sur cette académie, pas forcément à cause de ce match (qui était pourtant très représentatif de l’envie de bousiller tout ce qu’il a construit que ce petit con a) mais plutôt pour sanctionner une bonne fois pour toute par un lavement au karcher ce qu’il ose nous présenter depuis quelque temps. Soit il a des problèmes personnels qui jouent sur son moral, soit il se fout du monde et n’a toujours pas compris qu’à son âge, faut pas penser à la retraite. Pour le reste, Barrada m’a rassuré après son excellent match en Tchéquie, anomalie parmi les improbables surprises de cette équipe. Je n’ai toujours pas compris l’intérêt d’un Lucas Silva. Ni Lucas, ni Silva, et comme par hasard les arnaques c’est toujours pour nous. Je pense aussi très fort aux mamans des joueurs, qui auront souffert mille et une injures alors qu’à la base elles voulaient juste un beau bébé. Pour moi, il y a erreur de casting avec ce coach. Et heureusement que la pré-saison a été faite en mode Bielsa, sinon on aurait entendu depuis octobre que c’est dur de jouer tous les 3-4 jours. Je pense aussi à Ben Yedder, qui doit être en train de jauger le moins pire pour 2016. Viens mon petit, nous on t’aime!

  5. Bon, on dit merci « … et Michel », j’ai ma réponse concernant Mendy. En fait il est juste con et quand il n’a pas un Loco derrière son cul pour le mordre, il fait le mariole. Continue comme ça, Birmingham te tend les bras!

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