Aioli les sapiens,

En ce dernier match de la journée, la victoire était impérative en vue :

  • 1 : de reprendre la première place aux Parisiens, après leur victoire aidée d’une belle sodomie arbitrale à l’encontre des Nantais ;
  • 2 : de maintenir éloignés de nous les Lyonnais, après leur victoire aidée d’une belle sodomie arbitrale à l’encontre des Evianais.

Et ne venez pas me parler d’interprétation des images : n’ayant à l’heure où j’écris ces lignes absolument rien vu des actions litigieuses, je saurais difficilement être plus objectif qu’à l’instant.

Bref, c’est unis contre le monde entier y compris les territoires d’outre-mer, que nous nous apprêtons à reconquérir un trône brièvement souillé par les gras fessiers parisiano-qataris.

Si vous voyez les mots « Gwen Tagrenmer » à un moment de cette académie : fuyez.

L’équipe

Les retours de Nkoulou et Ayew sont à signaler. Petite finesse : cette fois-ci, ce sont trois purs défenseurs qui sont alignés derrière, Romao étant laissé sur le banc. Le détail a son importance, tant son rôle d’ajustement entre milieu et défense a pu nous manquer dans cette rencontre.

 

Le match

En première période, l’OM s’attache à montrer qu’il pourrait faire un beau champion de Ligue 1, en parvenant à atteindre les vestiaires avec l’avantage tout en ayant produit un jeu aux frontières du dégueulasse. Comme rarement à ce jour, nos joueurs n’ont en rien compensé les faiblesses du système à trois défenseurs. Trop seul au milieu, Imbula n’était que rarement aidé par les latéraux ou les joueurs offensifs. S’ensuivent les pires difficultés à remonter les ballons contre l’agressif pressing messin et, encore plus ennuyeux, des seconds ballons systématiquement gagnés par l’adversaire.

Bonus : la frappe la moins dangereuse du monde, par Guirane N’Daw.

Fort heureusement, la finition messine se trouve à un niveau de psychomotricité qui ferait passer les bénéficiaires du Téléthon pour la 36e chambre de Shaolin. On s’achemine donc vers la pause en souffrant et en gâchant nos maigres opportunités par de trop nombreuses positions de hors-jeu, quand soudain, Dimitri nous sort une nouvelle gâterie dont il a le secret. Centre parfait pour la tête de Gignac au milieu d’un marquage aussi étroit que les convictions idéologique d’un militant socialiste – pour parler plus clair, entre les deux centraux lorrains, il y avait la place pour un bronze géant de Tony Blair en train d’enculer Jean Jaurès (1-0 43e).

Un avantage inespéré, des réglages probablement affinés dans les vestiaires : on peut aborder la seconde période en confiance. D’ailleurs, dès le coup d’envoi, Nkoulou monte enfin chercher un long ballon messin au milieu du terrain. Le problème est que Nicolas se fait dessus, permettant aux Lorrains d’infiltrer dans notre surface, aidés par la défense confuse de Fanni et Dja Djédjé. Servi à l’entrée des 16 mètres, Malouda frappe et Nkoulou revient juste à temps pour contrer le ballon, le déviant ainsi hors de portée de Mandanda (1-1, 46e).

Pas question de gérer donc, c’est un réel traquenard qui se dessine après 20 secondes. En proposant un jeu toujours poussif, et sans grande sécurité derrière, l’OM impose cependant une nette emprise sur la rencontre. Sur corner, Payet récupère avant de servir Romao (entré à la pause à la place d’Imbula, blessé). Le tir du Togolais heurte le poteau ; au rebond, Ayew est le plus vif pour contrôler et glisser le ballon dans le but (2-1, 59e).

Menant au score, l’OM souffre défensivement. Un marquage approximatif, y compris sur de simples touches, un côté droit incontinent, et Metz nous menace sans cependant parvenir à tromper un bon Mandanda. A l’approche du terme, nous adoptons une tactique qui a sans doute causé une recrudescence d’AVC dans le monde des entraîneurs professionnels français : défendre en avançant. L’OM lâche ses dernières forces dans le pressing, obligeant enfin nos opposants à allonger leurs relances. Des ballons sont récupérés au milieu de terrain, qui produisent des contre-attaques intéressantes.

A la dernière minute, Fanni réalise ainsi un modèle de montée à la rencontre d’un joueur adverse, qu’il dépossède du ballon avec autorité avant de partir fixer la défense. Décalé à l’angle de la surface, Payet n’a plus qu’à s’avancer et à provoquer d’un petit piqué notre orgasme habituel (3-1, 92e).

Les pessimistes retiendront de ce match les failles d’un système à trois défenseurs lorsque nos joueurs, par fatigue ou suffisance, parviennent d’autant moins à en compenser les faiblesses. Les optimistes souligneront que, malgré un jeu plutôt heurté, nous conservons la première place avec une nouvelle victoire à trois buts. Ceux qui s’en foutent peuvent insulter la mère de Tony Chapron, ce qui n’a rien à voir avec la choucroute mais fera toujours passer un bon moment.

Il me reste un peu de Dimitri, je vous le mets quand même ?

Les joueurs

Mandanda (4-/5) : La « sortie à la Neuer» devient chez les gardiens ce que le Harlem Shake était aux chargés de communication en entreprise : on le fait parce que c’est la mode, mais le résultat mérite surtout des baffes. Sorti de l’anecdote, un match très correct avec plusieurs arrêts bienvenus.

Fanni (3+/5) : Parfois en galère, mais sans catastrophe à la clé. Au contraire, sa charge offensive de la dernière minute nous procure une érection inattendue mais de bon aloi, un peu quand tu te surprends à trouver la grosse du service contentieux pas si moche que ça pour peu qu’elle consente à se dégrafer un peu le corsage.

Nkoulou (2/5) : Si Rod a rendu hommage aux montées de Souleymane Diawara, Nicolas s’est quant à lui fendu d’un très bel hippopotacle. Et d’une ou deux conneries défensives également, certes.

Morel (2/5): Hommage aux anciens toujours, avec cette belle évocation du Jérémy Morel de l’année dernière incluant duels perdus et passe en retrait slipométrique.

Dja Djédjé (2/5) : Une science du placement défensif toute personnelle, qui lui a notamment permis de se trouver battu par Malouda, qui rappelons-le était déjà en activité à l’époque où le taux de chômage en Lorraine était encore inférieur au quotient intellectuel de Nadine Morano.

Mendy (2/5) : Bractif mais ouillon. Aillif mais broucton. Frabion mais troucif. Fref, une tresptation un peu foncuse.

Imbula (1+/5) : Blessé depuis une demie-heure, il tente quand même des roulettes devant sa propre surface, à l’image d’un Philippe Croizon envisageant de se mettre au trapèze volant ou d’un Renaud Muselier essayant de formuler une phrase construite.

Romao (3+/5, 45e) : Plus solide que le précédent, et ayant la bonne idée de placer la frappe qui amène le deuxième but. Le voir remplacer durablement Imbula à ce poste porterait un sale coup au soi-disant romantisme de l’équipe, ceci dit.

Payet (4+/5) : Ahhh, voilà, il suffit que l’on parle de romantisme pour que surgisse celui à cause de qui nos virils boxer-shorts se transforment en culottes Hello Kitty à un concert de Justin Bieber. Un centre décisif, une passe qui ne l’est pas moins et un but, mes amis, un but doux comme la caresse du soleil sur l’ocre du fort Saint-Jean, un but qui m’amène à vouloir cesser de dire des horreurs pour ne plus me consacrer qu’au Beau.

Thauvin (1/5) : Ah par contre, c’est sûr qu’avec Florian, en ce moment, on ne risque pas le syndrome de Stendhal. Lui aurait du mal à t’évoquer Aphrodite, ou alors uniquement sous l’aspect de ses glaires menstruelles.

Lemina (77e) : Une entrée satisfaisante, qui coïncide avec l’amélioration de notre jeu.

Ayew (3+/5) : Une première partie de match un peu inquiétante, avant que l’on retrouve le Ayew combatif et efficace que l’on aime, celui qui est un fils avant d’être un frère.

Aloé (93e) : Juste pour profiter de l’ambiance.

Gignac (3+/5) : Il pèse sur une défense qui pourtant s’y entend en gros culs, marque et se procure deux autres belles occasions : un retour aux affaires courantes après l’accident lorientais.

 

L’invité zoologique : Guirane Ndodo

De la même manière que les derniers spécimens de dodos sont désormais empaillés dans les musées à des fins scientifiques, les emblèmes de la Lorraine tels que le FC Metz, les ouvriers ou encore Patricia Kaas ne gardent un semblant d’expressivité que par la grâce de taxidermistes talentueux, acharnés à rappeler aux jeunes qu’il y eut jadis une vie dans cette région. Une vie de merde, certes, mais une vie.

  • Les autres : A l’image des Lorientais du dernier match, des joueurs courageux, appliqués et organisés, qui nous auront bien brisé les noix. Et qui ont eu la décence de prendre leurs trois buts, histoire de ne tout de même pas trop déranger les gens sérieux.
  • Vu d’en face : La Metz que un Club académie est toujours notée triple K.
  • Le classement : Still on ze taupe of ze weurld.
  • La Coupe de France : C’est donc à Grenoble (CFA) que nous ferons notre première étape sur la route du trophée, qui siérait tellement à cet OM-là que l’on se demande même s’il est bien utile de jouer les matches au lieu de passer directement à la finale.
  • Le côté obscur de la Force : Force ouvrière d’un côté de l’actu, Force du Treize de l’autre, et surtout la Force de nos poings dans leur cul quand la cohorte des encatanés de toutes tendances reviendra mendier nos voix au motif que « c’est nous ou le Front national», alors que tout dans leur comportement représente une incitation à nous torcher avec la carte d’électeur.
  • Sur les ondes : Si tu as raté la dernière émission 100 % football de Radio Galère, retrouve-nous en podcast ici.
  • La miss zoologique : Félicitations à Camille Cerf pour sa victoire. Une nouvelle fois, c’est Gwen Tagrenmer qui avait vu juste avant tout le monde (source ici) .
  • Le crédit photo : la photo ci-dessous est de ma Môman. Merci à elle. J’ai bien dit ci-dessous.
  • La page abonnement: à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

Centre de Dimitri Payet transperçant la défense messine (allégorie).

Bises massilianales,

Blaah

11 thoughts on “OM-Metz (3-1), La Canebière Académie maintient le rythme

  1. N’étant pas un heureux possesseur de smartphone, est ce que quelqu’un aurait une image du cameraman de bord de terrain qui était quand même assez truculent.

  2. « Vous êtes trois a quatre fois plus fort que cette équipe,
    mais vous ne les battrez pas 4-0.
    Car tout ce qu’il leur manque techniquement et physiquement,
    ils le compensent par le mental !
    Si vous saviez tout ce dont vous êtes capables.
    Si vous êtes disposés à devenir les meilleurs,
    si cela vous intéresse vraiment,
    je suis là pour vous accompagner.
    Je vois parfois que vous me suivez dans ce sens,
    mais ce n’est pas la même chose si cela vient de vous.
    Le jour où vous serez disposés à devenir les meilleurs,
    vous devrez être prêts à souffrir comme le font les meilleurs.
    Vous grandirez au delà de vos espérances.

    Bien au-delà ! »

    Je suis amoureux

  3. @ Kaiser: donc tu es amoureux de Buzz l’éclair ?
    @ Blaah: je te trouve sévère avec N’koulou qui malgré ses 2 ou 3 foirades a été la plupart du temps tranchant dans ses interventions et très propre dans ses relances, à l’image de ses prestations depuis le début de saison. Fanni a quant à lui démontré qu’on pouvait compter sur lui et Morel malgré ses imprécisions n’a pas commis de boulette, il devrait finir par retrouver le niveau qui était le sien avant sa blessure. Mandanda a encore été très costaud et les attaquants n’ont pas ménagé leurs efforts, cet OM-là fait plaisir à voir même lorsqu’il est à la peine contre un plus « petit » mais courageux adversaire.
    Au même titre que Lorient ou Caen, Metz est une équipe du type Kirikou, petite mais vaillante, au contraire d’équipes comme Bastia ou Evian Thonon machin truc plus proches de Jean-Claude Dusse au leitmotiv « oublie que t’as aucune chance, sur un malentendu on va se maintenir… »

  4. Putain que c’est beau, et je suis pas d’accord, Romao EST le romantisme!
    Avec ses taquets de salope et ses semelles dégueulasses!
    Il est le liens entre ce football si tango de Bielsa et la réalité de la rugosité argentine…
    Il est la passion!

  5. Blaah, pourquoi gâcher une si belle académie (et celle-là est très réussie) en dévalorisant la Lorraine toute entière alors que tout ce que tu dis ne s’applique qu’à la Moselle, même Patricia Kaas ?

  6. Dimitri meilleur Ouvrier de France en pâtisserie et confiseries, déjà 7 passes dé au compteur.

  7. @Le lecteur : Plait-il ?
    @spado : Je l’assassine pas tant que ça, Nicolas, dans la note ou l’appréciation. Quand je dis « hommage à Souley », c’est aussi un compliment.
    @homerc : c’est vrai, je le concède
    @thespooner : c’est vrai, je le concède. Bien que l’on s’en branle un peu, pour peu qu’on vive au sud du 45e parallèle.
    @Frédéric Thiriez : enculé.
    @cascarinho : faut se rendre à l’évidence, on n’arrive pas à faire prendre le troll régionaliste, faut tout le talent de Porthos pour ça.
    @les autres : merci de vos commentaires, vous êtes tous un gros tas de chouettes copains.

  8. @Blaah:Je m’explique: j’étais donc au stade dimanche, et j’ai passé mon temps mater le caméraman de bord du terrain (celui avec la steadycam qui se prend des ballons et/ou joueurs dans la tronche de temps en temps. le mec avait une tenue tout simplement magique: bonnet, manteau, short rouge, chaussettes rouge remontées.

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