Aioli les sapiens,

 

On les a fumés. Non, tout n’était pas parfait, loin de là, mais qu’importe. La trêve internationale nous donnera le temps de travailler nos insuffisances, sans doute aurons-nous encore de nombreuses occasions d’insulter nos défenseurs plus souvent qu’à leur tour, mais pour l’instant une seule chose domine : on les a fumés. Après les trois défaites de l’année dernière, certaines choses se devaient d’être remises au poing : il n’est guère que pour Souleymane Diawara que les choses n’ont guère changé depuis cette funeste série.

Quelque chose me dit que je vais avoir du boulot aujourd’hui. En tout cas, j’ai fait ce que j’ai pu, si tu cliques, c’est que tu l’auras voulu.

Le match (1ere – 72e)

Face à un schéma nous opposant Bosetti comme seule pointe (je n’ai pas dit une flèche, hein), Bielsa maintient une défense à deux centraux. Les vingt premières minutes laissent une impression mitigée : dans le jeu, nous arrivons assez aisément à lubrifier la défense niçoise histoire de préparer la dilatation qui s’annonce. En revanche, sur les contres azuréens, il suffit que notre milieu soit dépassé pour mettre en difficulté une ligne arrière toujours aussi peu coordonnée. Heureusement, Nkoulou et Morel sont suffisamment performants au duel pour compenser nos errements. Ainsi, à l’exception d’un tacle litigieux de Nicolas sur Bozo, peu de situations nous font frissonner du slip. Un tir à côté, un sous-nombre rattrapé par un tacle cette fois-ci propre et superbe de Nkoulou, et notre bukkake offensif peut débuter.

Alors que nous faisons tranquillement tourner le ballon, Payet initie un changement de rythme : passe verticale pour Gignac, qui dévie en une touche dans la course de Mendy. Le latéral adresse un beau centre en retrait repris par Ayew et contré par Diawara. Au terme du cafouillage, Dimitri se retrouve en situation d’ajuster tranquillement Hassen (1-0, 19e).

L’OM maintient ensuite une certaine pression sur la surface niçoise, tandis que nos adversaires ne parviennent qu’épisodiquement à nous mettre en difficulté. Un tir à côté, un gros surnombre stoppé par Morel nous causent de petites frayeurs, mais pas autant que les gants huilés d’Hassen à ceux d’en face.

Dans le temps additionnel, Imbula fait tomber Eysseric au milieu de terrain. Tout le monde s’arrête, attendant un coup de sifflet qui ne vient pas. Ici deux attitudes se confrontent :
– L’attitude « Nissa la rebelle » : on arrête toute activité sensée et on pleure en frappant le sol de ses petits poings en criant que vraiment, le pouvoir ne nous aime pas et c’est bien pour ça qu’on est contre l’autorité centrale. « Nice dérange », iront jusqu’à avancer les moins lucides ;
– L’attitude adulte : l’arbitre n’a pas sifflé ? Eh bien on joue. Imbula passe facilement un milieu de terrain tourné vers l’homme en jaune plus que vers le ballon, et transmet à Payet qui délivre un amour de passe pour Ayew dans la surface. Trop heureux d’avoir une occasion de pleurer devant les caméras, les défenseurs ne prennent pas la peine d’essayer d’empêcher le Ghanéen de centrer, ni Thauvin de reprendre seul à deux mètres du but (2-0, 45e).

Au retour des vestiaires, les aiglons confirment que la pintade sans tête leur serait une mascotte plus appropriée : Payet lance Thauvin, qui fixe son adversaire avant de rendre la balle à Dimitri d’un centre parfait. Aussi éloignés de notre attaquant qu’un militant UMP 06 de l’idéal républicain, les Niçois lui laissent tout loisir d’inscrire son doublé d’une tête plongeante (3-0, 48e).
Pas grand-chose à partir de là, les Niçois ne parvenant pas à grand-chose offensivement et nous laissant le loisir de gérer tranquillement le score.

Le match (72e-90e)

Cette nouvelle présentation est dédiée à Roland Gromerdier. Et ça se veut schématique, commencez pas à me faire caguer à pinailler sur le positionnement des uns et des autres.

Claude Puel passe en milieu de 2e période à un schéma à deux attaquants, auquel Bielsa s’adapte logiquement en passant à trois défenseurs centraux. Pour une fois, ce choix ne s’accompagne pas de boulevard au milieu de terrain, les joueurs offensifs pensant à presser en bloc pour éviter à Imbula de se retrouver trop seul après le repositionnement de Romao. Plea parvient néanmoins à se retrouver en position idéale, l’occasion pour Mandanda de s’illustrer pour conclure son deuxième match consécutif sans but encaissé.

La fin de match, avec l’entrée d’Alessandrini suivi de Barrada et Batshuayi, voit les olympiens tenter d’enfoncer le poing dans l’intimité d’azuréens démotivés. Moins d’une minute après son entrée Barrada reprend d’ailleurs à bout portant un centre d’Alessandrini après une première tentative d’Imbula (4-0, 88e). L’ancien rennais était à la limite du hors-jeu, mais la loi XI dispose clairement que « contre des branques pareilles, ça ne mérite pas de se siffler ».

Le match se termine donc sur ce large score, en conséquence de quoi Alexy Bosetti file faire effacer ses tatouages de con pour endosser une tenue plus appropriée à sa prestation du soir :

Comme à son habitude, Bosetti a pensé à saluer les fans Niçois à l’issue de la rencontre.

Les joueurs

S. Mandanda (3/5) : Comme le ferry-boat dès que le mistral dépasse 3,8 km/h, il a passé la plupart du temps au chômage technique. Il s’illustre cependant par un bel arrêt en fin de match.

N. Nkoulou (3+/5) : A part son tacle douteux mais jugé licite en vertu de la loi du jeu n° XIV (« Sur une tête de con, ça ne compte pas »), une belle performance.

J. Morel (3+/5) : De très beaux duels aussi mais, comme son compère, l’impression que chacun a dû sortir à tour de rôle de grosses interventions pour compenser des erreurs collectives en défense.

A. Romao (4/5) : Un homme Alaixys en vaut deux : en défense comme au milieu, c’était solide.

B. Dja Djédjé (3/5) : Après ses dernières prestations, Bielsa lui a sans doute coincé le teston dans sa glacière histoire de lui rafraîchir un peu les idées. Bilan : plus de sobriété et, à part un placement parfois douteux, pas de grosse faille défensive.

B. Mendy (4-/5) : Comme les autres défenseurs, une performance convenable dont la maladresse niçoise a évité de mettre les failles en évidence. Devant en revanche, du très bon.

G. Imbula (3/5) : Dans la continuité du match de Guingamp, l’aide de ses coéquipiers lui a évité de devoir trop en faire tout seul. Sans perdre son énergie de gnou en rut, un peu plus de lucidité lui ferait du bien toutefois.

F. Thauvin (3+/5) : Son début de match nous a fait craindre un de ces jours où ses chaussures et sa boîte crânienne sont farcis de supions à l’huile. La nullité de la défense adverse a joué le rôle d’électrochoc : bilan, un but et un très beau centre décisif.

R. Alessandrini (72e) : Toujours pas de réussite face au but. Mais son activité récompensée par une passe décisive pour Barrada suffit à notre bonheur.

A. Ayew (4/5) : De mieux en mieux. Sans réaliser d’action spectaculaire, il est impliqué dans les deux premiers buts. Et on espère que ce n’est pas fini.

D. Payet (5/5) : Décisif en attaque, impliqué à la récupération : enfin un match complet, après tant de performances frustrantes. Un jour à marquer d’une pierre blanche ; si l’on ne dispose pas de pierre blanche, une carte de France au fond du slip résume aussi bien l’idée.

AP Gignac (3-/5) : Je ne voudrais pas péter l’ambiance un jour de large victoire, mais si André-Pierre a créé des brèches pour les collègues et apporté plus que sa part au pressing, reste que la manière dont il gâche ses situations favorables est à la limite de l’embarrassant.

Barrada (87e) et Batshuayi (89e) : peu de temps sur le terrain, avec un joli bonus pour le premier cité.

 

L’invité zoologique : Mouette Hassen

C’est con, ça ne tolère pas un étranger à moins de 500m de son nid, c’est insupportable dès que ça l’ouvre… non, décidément, la mouette est aussi très adapté pour remplacer l’aiglon, et particulièrement leur gardien aux pattes palmées. Voici ses observations sur le match.

Les autres : Pitres en défense, maladroits en attaque, pleureuses le reste du temps. Il restera au moins de leur match la méthode  « Apprendre à compter jusqu’à quatre avec l’OGC Nice ».

Vu d’en face : Cyril Trool avait la lucidité de ne pas être très optimiste avant la rencontre.

Vu d’ailleurs : Pour ceux qui ne connaissent pas encore les chroniques tactiques.

Des nouvelles du placard : Ce 31 août à 20h30 : pas grand chose de concret, si ce n’est apparemment le retour de Sougou à Evian (toujours en prêt) : une bonne chose pour tout le monde. Et quid du nouveau défenseur ? Bah rien de neuf, attendons donc la brêle de lundi 23h59. De son côté, Rod Fanni entretient sa forme avec l’équipe réserve.

Les remerciements : Rémi @_pitxitxi_ s’installe en tête du concours zoologique, tandis que @rezosossio continue à nous fournir en liens de qualité. Merci à eux et à tous les participants.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

Bises massilianales,

Blaah

15 thoughts on “OM-Nice (4-0), La Canebière Académie défonce

  1. « on dérange » mais quel crétin !
    ahahah merci Blaah, et fu** les niçoises de mer** !!

    sinon, vu que ça va à peu près en ce début de saison, le gros Menès a décidé de faire chier en lançant sa rumeur sur une soit-disant offre pour Thauvin à l’Inter pour 25M€ (et que Labrune avait déjà répondu que c’était 30M€ mini)
    mais même footmercato ne le reprend pas, signe que les temps changent pour la crédibilité du gros con

  2. Bon. J’ai masqué tout ce que je pouvais sur cette académie, je vais maintenant aller rendre visite à Gwen Tagrenmer.

  3. Pas encore de quoi jouer au zizicoptère mais cette victoire fait plaisir et redonne un peu de crédit et de répit à Bielsa: depuis combien de temps n’avions nous pas remporter une victoire par 4 buts d’écart en championnat? Pas envie de chercher mais toute ma considération à celui qui trouvera!
    Et une seconde klin shit consécutive, un petit exploit avec notre défense portes ouvertes, voyons maintenant ce que vont nous réserver ces dernières heures de mercato qui malheureusement risquent de nous apporter plus de mauvaises que de bonnes surprises.

  4. Ne soyez pas trop sévère avec le « on dérange » de Bauthéac lors de sa réaction à chaud, il était bien plus lucide à tête reposée:
    « Pas grand-chose de positif. Nous sommes passés à travers. Marseille nous a pris à la gorge, ils ont été meilleurs que nous pendant tout le match. Nous n’avons pas su trouver les solutions alors que nous aurions pu. Il y avait beaucoup d’espaces, notamment sur les côtés. Nous n’avons pas su ressortir proprement le ballon. »

  5. @Gianluigi Bufo

    Trop tard, le mal est fait, j’ai eu un arrêt cardiaque, mes collègues aussi…

  6. Putain mais pourquoi on a pas Fani à la place de Morel…..AHAHAHAHAHAHAHAHAH putain quel tocard….
    Bon sinon le système commence à ce mettre en place, les joueurs semblent adhérer et prendre du plaisir, au moins il y a du jeu et des intentions!!!!

  7. on a assister au décollage de la fusée!!
    bientot on va tourner en orbite dans l’espace, avec Doria l’explorateur!

  8. @Blaah: Il faut voir si c’était juste un accident ou si ce genre de performance se reproduit lors des prochains matchs. Vu le contenu de nos 3 premiers matchs j’aurai tendance à opter pour la 1ère option, je suis pas spécialement inquiet.

    Cela nous arrive 2-3 fois par saison de faire des non matchs de cet acabit à l’extérieur, même l’année où on finit 4e on s’était pris 4-0 à Sainté puis 4-0 à Evian. C’est pour ça, je pense pas que ce match là soit réellement représentatif de notre niveau.

  9. Bien vu..!
    Les équipes qui avaient joué à 2-3 attaquants et pressé la relance avaient posé des pb à l’OM jusqu’à présent. Mais M. Claude a visiblement voulu nous gratifier de ses révolutions tactiques minuscules et faire à sa façon.
    Grand bien lui en a pris.

    Info mercato : Manchester City ne serait pas intéressé pour recruter le coach niçois (même avec un apport personnel conséquent et son fils en cadeau-Bonux)

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