LE CONTEXTE

L’actualité me commande d’entamer cette académie par l’affaire Brandao et le jugement du tribunal de jeudi dernier.

Une décision sublime contrairement à ce que prétendent mes compagnons insulaires, jamais les derniers quand il s’agit de jouer la symphonie des compagnons de la pleurniche (« oui, nous aussi, on a beaucoup souffert »).

Car oui, cette condamnation à un mois ferme de prison envers Brandao est bonne et juste, et comporte plusieurs enseignements positifs.

Une 1ère bonne nouvelle pour les amoureux de l’ordre et de la République. Contrairement à ce qu’on nous dit depuis des années, il reste de la place pour une justice ferme en France ! En taule les voyous !!!!!

Une 2nde bonne nouvelle pour les amoureux de la justice. Il vaut mieux, dans la France de 2014, taquiner de la rondelle de nourrisson ou mettre un bel imperméable beige à la sortie d’une maternelle en espérant y voir se dessiner le sexe encore frais et tendre d’une jeune fille à travers un survêtement, que de donner un coup de tête à un joueur de football. Bon à savoir.

Mais je sais qu’il subsiste parmi vous des esprits mal placés, des mangeurs d’enfants, des nazis. Des connards quoi, qui vont quand même trouver cette décision disproportionnée.

Afin de vous remettre dans le droit chemin et de vous faire quitter les chantiers de la haine et de l’ignominie, je vous propose 2 cas simples qui vous permettront de comprendre comment doit fonctionner une société en paix et en harmonie.

1) Un coup de tête est-il un geste condamnable ? Réponse : Tout dépend

Selon l’auteur et la victime, ce coup de tête peut être perçu comme :

– Un acte héroïque, symbolisant le courage de la République face à l’insulte et l’outrage

Un acte honteux, qui porte atteinte aux valeurs du sport et de la menuiserie

2) Le drapeau, en tant que symbole, est-il l’expression d’une fierté universelle ou une apologie de la haine ? Réponse : Encore une fois, tout dépend !

J’espère donc ne plus revoir les éternels révolutionnaires du dimanche remettre en cause le système dans lequel nous vivons. Ces attaques insupportables m’ont presque fait oublier qu’il y a un match à traiter. Mais devant des moments qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres de l’Histoire de France et de Cochinchine, il fallait réagir.
Et le foot dans tout ça ? Ben le foot, pour tout vous dire, on s’en bat les couilles.
Et je vais même vous faire une petite confidence… Au fond, on adore avoir l’impression de se faire pilonner par la moitié du monde occidental. Car Furiani n’est jamais aussi beau à voir que quand il a la sensation qu’on essaye de la lui mettre profond.

L’AVANT-MATCH

Le Stade de Reims pour Bastia, c’est un peu le cousin que tous les Corses ont dans leur famille. Ce type qui vit sur le continent, avec un accent très parisien, un look étrange, des expressions à la con, mais qu’on apprécie quand même.

Deux clubs qui ont brillé sur la scène européenne, deux clubs qui ont connu le déclin, et deux clubs qui se sont réveillés en même temps. Du coup, depuis plusieurs années, on prend l’habitude de se retrouver, et on se rend des services. Il y a deux ans par exemple, Bastia se rend à Reims en Janvier, à l’époque où Furiani est suspendu à titre conservatoire. Beau joueur, les rouges et blancs nous laissent gagner et permettent même à Ilan de mettre un ciseau. L’année dernière, on n’a pas oublié de leur renvoyer l’ascenseur en alignant Cioni et Palmieri en latéraux pour un résultat propre de 4 buts encaissés.

Pas besoin de s’envoyer des caisses de champagne ou de canistrelli à la mi-temps des matches quand on a un peu de bon sens.

Pour le reste, un beau parcage bastiais en tribune puisqu’un déplacement a été organisé par Bastia1905 (avec l’aide financière du club pour permettre aux supporters de ne payer que 50€/personne !), Sauf que l’enculé que je suis n’a pas réussi à avoir de places et regardera le match devant sa TV comme un idiot…

A noter également, la confirmation de Printant jusqu’à la fin de la saison, le fameux « provisoire qui dure », et c’est tant mieux. Un homme à l’ancienne, avec des rides et des restes de repas dans les gencives. Le patrimoine, le vrai. Il va réussir, c’est certain.

Et plutôt que d’être en parcage, avec une paire de gazelles bleu roi et 3 grammes dans le sang, c’est de mon canapé que je découvre la compo bastiaise, avec un seul changement par rapport à la semaine dernière puisque Romaric remplace Squillaci blessé :

LA RENCONTRE

Autant vous le dire tout de suite, et par honnêteté intellectuelle, j’étais tellement déçu de ne pouvoir être en parcage que plutôt que de le voir seul avec mon paternel de 100kg sur le canapé de la maison familiale, j’ai migré au bar pour me démonter la tête à 18h.

Le genre de soirée où tu finis par tremper tes couilles dans un cendrier où sont mélangées cendres et pertes de whisky.

Le genre de soirée aussi, où tu mets une branlée à tes potes à la Morra. Le genre de soirée où de la jeune pucelle de 14 ans (et 110 kg) se met sur son 31, en vain. Mais comme dirait un ami « S’il y a pelouse, il y a match ».

Donc l’analyse de fond du match, ce sera une autre fois. Mais j’ai quand même remarqué 3 choses intéressantes :

1) On a pris un but de David N’Gog, c’est triste. On a pris un but de Moukandjo, c’est très triste…

2) Signorino se transforme en Marcelo à chaque apparition contre nous…

3) Le fait de jouer sans véritable pointe fait jouer l’équipe trop bas, ce qui a ouvert des espaces pour les Remois.

Bref, on reçoit mercredi Evian avec l’anus compacté. Allez donc tous vous faire mettre, voici les notes.

LES NOTES :

Areola (Entre 2 et 4/5) : Comment le juger sur un tel match ?

Diakité (3/5) : Toujours aussi solide, un match de papa

Modesto (3/5) : Son but et son travail de fond sur le groupe ces dernières semaines compenseront le manque de lucidité sur le premier but

Peybernes (2/5) : Finalement, il reste le mec qu’on prend en dernier le samedi matin…

Romaric (2/5) : Il n’est pas défenseur, on le fait jouer défenseur. Avez-vous déjà entendu parler du syllogisme ?

Palmieri (3/5) : A fait ce qu’il a pu.

Cahuzac et Gillet (3/5) : Un match difficile pour Dupond et Dupont qui ont réussi leur boulot.

Boudebouz (3/5) : Il se bat comme un lion depuis qu’il a su que ça suffisait pour être aimé chez nous. Le soucis, c’est qu’on a aussi besoin qu’il soit efficace dans la dernière passe. A défaut d’avoir Bergkamp, il nous fait du Roy Keane.

Kamano (3/5) : Il a joué seul devant (oui, je vous assure), et confirme toutes ses promesses.

Ongenda (1/5) : Sauf à réinstaurer le lancer de nain dans un bar bastiais, je ne vois vraiment pas ce qu’on va en tirer…

Marange (0/5) : Aussi solide qu’une érection de Grégory Lemarchal en 2014…

Cissé (0/5 comme footballeur, 5/5 comme DJ) : Monsieur a préféré faire un summer tour DJ jet-set que de soigner sa blessure cet été. Monsieur va s’en prendre plein la gueule un jour à l’autre, et faudra pas crier au scandale…

Allez, salut les tristes (©MNF)

La Krimau

Les tantouzes mettent une écharpe rouge
Les bonhommes privilégient les gants

 

Mon ennemi d’un soir vous donnera sa vision du match ici 

Si vous voulez rester dans le second degré autour du Sporting, c’est ici 

5 thoughts on “Reims – Bastia (2-1) : La Furiani académie livre ses notes

  1. Lao Tseu a dit :  » Ce que tu veux comprimer, tu dois d’abord le laisser se bien dilater  »

    Demain 19 heures nous vous préparons donc un apéritif à caractère dilatoire.

  2. C’est quand même un peu à cause de la Corse qu’on a des films de merde comme « Les Francis », c’est un juste retour des choses.

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