« Supporter tu m’auras pas! » par le Dr Di Vago

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Un billet anti-pouilleux de supporters contre le droit de grève des footballeurs révoltés contre le système.

Salut à toi lecteur,

Voilà que j’apprends donc que les individus lambdas, qui n’ont pas voulu faire d’études supérieures comme le doc, et qui n’ont pas eu le physique ou le talent pour avoir une vie facile et agréable en émoustillant les masses de pauvres individus tout aussi lambdas qu’eux, se mettent en tête que les footballeurs n’ont pas le droit de faire grève. Vous voyez pas de quoi le doc veut parler ? C’est ici.

Très étonné d’une telle réaction, le doc a décidé d’analyser la situation avec plus de profondeur. Nous sommes tous des êtres humains après tout, avec les mêmes obligations et droits. D’accord, certains sont plus longs que d’autres, et le doc ne peut nier une telle évidence quand il admire sa propre nudité, même s’il préfère la nudité de ses patientes qui parfois ne comprennent pas pourquoi elles doivent se dévêtir pour une simple migraine. Elles aussi, sont de simples individus lambdas, qui n’ont pas fait d’études en gynécopsychiatrie et qui croient tout savoir sur le fonctionnement de la société.

Pour revenir à cette grève, la rage enfin exprimée par ces personnes intellectuellement inférieures s’explique en plusieurs points :

a)     La jalousie :  le mode de vie des footballeurs, ainsi que d’autres professionnels tels que gynécopsychiatre par exemple, pour citer quelque chose que le doc connaît, donne droit à certaines facilités. Avec les filles par exemple. Un footballeur a toutes les filles qu’il veut ; les petites, les grandes, les belles, les moches, il a le choix, et choisit toujours bien en l’occurrence. Il gagne aussi un salaire élevé et a une vie aisée. Le tout en pratiquant un métier qu’il aime, car il a su pousser ses convictions jusqu’au bout, faisant preuve de courage et de volonté pour se sacrifier à son plaisir. L’individu lambda (que nous appellerons « pouilleux » pour simplifier la lecture), lui, se contente de mal gagner sa vie en se tapant des petites moches parce qu’il n’a pas d’autre possibilité. Alors il admire, et surtout envie le footballeur.

b)    La frustration : le pouilleux ne cesse de vouloir comparer sa vie à celle des autres. Bien sûr, il est incapable de se mettre à sa place de simple petit employé/ouvrier dans une vie sans intérêt. Alors que les footballeurs les font rêver chaque week-end, les pouilleux ne savent que critiquer en permanence. Pourtant les footballeurs ne sont en rien responsables de leur vie ratée, ni du fait que leurs enfants soient aussi stupides qu’eux-mêmes et n’aient aucune perspective d’avenir. Le pouilleux ne profitera jamais des plaisirs matériels, et il le sait. Plutôt que de consulter un spécialiste et prendre des médicaments pour combattre sa dépression, il préfère râler contre le monde extérieur, et les footballeurs en particulier.

c)     Le mal-être : la vie d’un pouilleux n’est pas simple. Manger des fayots avec du riz jour après jour, essayer de rembourser le crédit de la bagnole tout en évitant les découverts bancaires, rentrer de ses 10 heures de travail quotidien, pour ne retrouver qu’une pouffiasse, parfois enceinte de son troisième enfant. Quand le pouilleux consomme de l’alcool avec excès, et qu’il a envie de se défouler, il ne trouve que sa femme et ses abrutis d’enfants. C’est finalement le cycle de la vie du pouilleux qui recommence, et comme son père avant lui, il frappe sa famille. Le pouilleux est aigri, et veut croire qu’il mériterait d’avoir plus de droits que nos braves footballeurs. Pourtant le pouilleux ne fait rêver personne. Vous aimeriez être un pouilleux vous ?

Le doc ne veut pas dénoncer, il ne fait que constater que les footballeurs, eux, ont des rapports beaucoup plus sains avec leur entourage. Quand une femme leur donne du sexe (à un ou plusieurs en même temps), il(s) la remercie(nt) et lui donne(nt) de l’argent, il(s) ne la frappe(nt) pas. D’ailleurs, quand le footballeur boit, il sait avoir la classe, il ne boit que du champagne et ne se bat que contre d’autres hommes. Eventuellement le footballeur est puni à tort par son club. Et quand ça arrive, le footballeur a envie de lutter contre l’injustice d’une amende salée ou d’une relégation en équipe réserve. La grève est peut-être une des seules armes du footballeur pour protéger ses droits durement acquis. Quelque chose de trop difficile à comprendre pour le pouilleux, qui, hélas, ne sait que regarder son nombril.

Dr. Youri Di Vago

4 thoughts on “« Supporter tu m’auras pas! » par le Dr Di Vago

  1. Je connais pas la raison de la grève, mais le texte des supporters du Genoa ne vaut pas grand chose. Ce sont des hommes avant d’être des footballeurs, et ont donc le droit d’exprimer leurs droits. Leur « interdire la grève », ça serait limite dictatorial.
    De plus, il est idiot de comparer la misère des ouvriers au luxe des footeux. Certes, le gouffre entre les revenus est immense, mais l’argent que rapporte un footballeur est aussi bien plus grand. Je trouve aussi ça anormal, mais tant qu’on vit dans un monde capitaliste, faudra l’accepter.
    Les supporters sont un terreau plus fertile pour le populisme que l’entre-cuisse de Mme.Malouda pour l’enfantement.

  2. « Leur « interdire la grève », ça serait limite dictatorial. »

    N’oublions qu’on parle de l’Italie, là…

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