Trève hivernale, la San Mames Académie en profite pour vous faire son bilan de la saison.

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Egun on à mes trois lecteurs !

Tout d’abord, désolé pour mes absences à répétitions. Le fait de dépanner de temps à autres par là-bas, quand le Père Fidalbion est indisponible pour cause de roulage intensif dans sa fange, le tout en n’ayant pas la Toile chez moi n’aide pas. Mais j’ai une bonne nouvelle ! (qui a dit Wenger démission ? Non, monsieur, on ne dit pas ça ici). A partir de disons bientôt, la San Mames Académie s’agrandira. Tout ce que je peux vous dire, c’est que, par respect pour la politique de la Cantera, l’heureu(x)(se) élu(e) (mon Dieu que cet amas de parenthèses est moche !) sera Basque. Car bon, ne l’étant toujours pas moi-même, je tiens à éviter les problèmes, la voiture piégée par 8-Ball tout ça.

Ces prolégomènes étant consommés (oui je relis le discours de rentrée de ma boss dans le même temps, ça ne laisse pas indemne), revenons-en à nos brebis. Après un début de saison en fanfare, ponctuée d’une qualification en C1 en massacrant onze mafieux, et d’une leçon de football donnée à Levante, on a connu la fameuse « crise d’octobre-novembre ». Merci d’ailleurs Capitaine Raï de nous l’avoir refilée, c’est sympa, vous ne voulez pas nous offrir Verratti plutôt ? Non parce que si c’est pour le sortir contre le Barça… Bref, que dire à part qu’ici on a serré les dents pendant deux mois, avant de renaître de nos cendres, tel un Phoenix (ou le foie d’un horsjeuien) ? Depuis cinq-six semaines en effet, on a retrouvé notre jeu, fait de harcèlement lorsqu’on n’a pas le ballon (coucou Marcelo, tu te sens bien chez les sardines ? S’ils te font chier, tu reviens quand tu veux), de passes courtes et de transition rapide vers l’avant. Ce qui a donné un mois de décembre quasi-parfait, où on est restés invaincus jusqu’au 22, avant que ces … de Colchoneros ne nous pourrissent nos fêtes. Petit retour sur les dernières rencontres (Copa del Rey exclue, je dessaoulais).

 

Bilbao – Borisov

 

L’équation était simple. Soit Borisov venait s’imposer dans la Cathédrale (ce qui n’est pas donné à tout le monde), soit on était reversés en Ligue Europa. A titre personnel, je prends, parce que cette compétition, on sait la jouer à fond et parce qu’il nous manque encore quelque chose pour s’en sortir en C1. On a quand même perdu à l’aller contre ces mêmes presque-russes. Aduriz, ce Bel Homme, et Muniain étant diminués, Txingurri nous met Guillermo devant et Ibai Gomez sur l’aile gauche (pour une sombre histoire de quotas de rouquins, certainement). Et comme si on doit passer, ce sera par le jeu, De Marcos retrouve son vrai poste, derrière l’attaquant et Iraola prend le couloir droit. Je vous le donne en mille, le bonhomme a été (très) bon ! Courage Andoni, tu m’as donné envie de (re)croire en toi !

Côté match (vous l’avez ?), le Basque roux est d’ailleurs le premier à se mettre en évidence, en obligeant le portier borisovien/borisovar/borisovski (rayer la mention inutile) à une drôle de parade main opposée pour sortir une frappe qui lui arrivait dessus. Résumer la suite de la rencontre me prendrait cinquante pages, tant ce fut une attaque-défense durant 90 minutes. Faites donc un tour ici, ça ira plus vite. Vous y retrouverez :

– Une feinte splendide de De Marcos. Si Messi ou Ronaldo te sortent la même, on te bassine avec ça pendant une semaine.

– Guillermo qui mange la feuille de match avec autant d’application qu’un Bafé Gomis au top de sa forme.

– Le sixième but toutes compétitions confondues de notre nouveau sérial buteur, Mikel San José. Le gars a une adresse devant le but que bien des attaquants doivent lui envier (dont Guillermo et Bafé Gomis justement).

– Une passe d’Iturraspe pour Guillermo qui m’a fait changer de caleçon.

– Le splendide air-marquage des Biélorusses sur Susaeta, qui laissent à notre ailier deux semaines pour contrôler, armer sa frappe, se rouler une cigarette, faire 38 pompes, achever le Silmarillion et accessoirement débloquer son compteur cette saison.

 

2-0, contrat rempli dans une ambiance de psychopathes (coucou Canal + qui nous bassine avec les stades anglais blabla). On jouera donc la Ligue Europa et, malgré mes vœux de voir mes petits Leones sortir Tottenham, on hérite du Toro. Méfiance tout de même, ils sont peut-être 17e de Série A, mais ils en ont la 6e défense. Pour une fois, on a un statut de favori, à nous de l’assumer (et de leur mettre la misère au retour à San Mames). On peut y croire.

 

Le derby basque.

 

Pas grand-chose à dire. Déjà parce que regarder un match en streaming sur une connexion qu’on est quinze à piquer au voisin, c’est une aventure épique en soi. Surtout quand l’un de tes colocs et l’une de ses nouvelles conquêtes te font profiter de leur accouplement, dont le bruit te ferait passer n’importe quelle Académie de Gwen Tagrenmer pour un conte pour enfants. Surtout, le peu que j’en ai capté était aussi moche qu’un selfie de Julien Lepers avec les frères Bogdanoff.

Attention, voir cette image avant d’honorer Madame peut nuire gravement à votre vie de couple.

Point positif : De Marcos a marqué. Point aussi négatif que le test de grossesse de Mère Térésa : Laporte a pris un deuxième jaune stupide en fin de match et manquera le match contre l’Atletico. J’essaye de rester serein.

Tout va bien, je vous dis.

 

Puisque tout va très bien, que je suis encore saoûl du réveillon, abordons maintenant ce « superbe » match contre l’Atletico.

 

L’arnaque

 

Cela me peine de vous reparler de ce vol, de ce scandale, bref tout ce que vous voulez (les images sont ici). Pour tout vous dire, j’étais tellement serein sur le réseau social qui gazouille que je n’avais qu’une crainte : un RT de Camelus Blaah, qui m’aurait valu de me faire traiter de porc se roulant dans sa fange. Après trois sommations subtiles à base de « pourquoi tu mets ce truc immonde dans notre TL ? ». Mais je m’égare.

Si ce match m’a fait si mal, c’est que j’ai longtemps cru à l’exploit de l’année (enfin à notre niveau quoi). En face, on joue quand même le champion sortant, les matelassiers à la dette abyssale et on les bouffe. Dans tous les compartiments du jeu. La première mi-temps s’apparente à une longue mise à mort de notre quasi-homonyme. Et ce qui devait arriver se produisit : au quart d’heure de jeu, Beñat dépose une nouvelle merveille de coup-franc dans la surface. Nos deux meilleurs joueurs de tête, San José et Aduriz, sont sur le coup mais c’est Mikel Rico (!!!) qui catapulte le ballon de la tête au fond des filets (1-0). On aurait même pu doubler la mise avant la mi-temps, si Aduriz s’était montré plus tranchant à la finition.

Sauf qu’évidemment, rien ne t’est épargné quand tu supportes Bilbao. En première mi-temps, on sentait déjà un truc louche quand Aduriz, roué de coups depuis le coup d’envoi, récoltait le premier carton jaune du jour pour s’être appuyé sur un madrilène. Dès le retour des vestiaires, on n’arrive pas à se dégager et suite à une superbe combinaison collective, les Colchoneros égalisent. Par leur Mâconnais. (1-1).

C’est alors que commence le LOL-match. Cinq minutes plus tard, Tiago combine avec Arda Turan. Le Portugais rate son contrôle et apercevant San José s’écroule dans la plus pure tradition ravanellienne. Alors que Mikel s’écartait du plongeur en montrant clairement qu’il n’allait pas au contact. Eh bien, il faut connaître la règle d’or : quand tu affrontes l’Atletico, ça fait pénalty.

Aucun. Putain. De contact.

Raul Garcia le transforme (1-2), ça commence à puer. Et ça pue encore plus quand Hernandez Hernandez décide de nous prendre pour des jambons. Muniain est lancé en profondeur. Profitant de sa vitesse, le petit Iker pousse loin la gonfle pour se donner du champ. Gimenez (non, pas l’ailier gauche de ton équipe de Ligue des Masters) est en retard et se dit que bon, perdu pour perdu, autant jouer l’amputation de la jambe adverse. Après une demi-seconde de réflexion, Muniain se dit que non, décidément, il ne se voit pas finir ses jours en chaise roulante et saute pour éviter l’attentat. Un peu agacé, Iker ne se préoccupe pas vraiment d’où finissent ses crampons et c’est lui qui prend un carton jaune. Mention spéciale à la composition très Actor’s Studio de l’Uruguayen après le contact. (Oui j’exagère, Iker fait un peu la pute en mettant la semelle, mais Gimenez y va vraiment pour lui arracher la jambe. Au pire, j’aurais compris que les deux prennent un rouge, mais là…)

Forcément, quand on te tacle à hauteur de genou, c’est plus compliqué d’éviter tout contact…

Et comme dirait ce magnifique personnage de vendeuse SFR : « Et c’est pas fini ». Non, pourquoi faire, Arda Turan gratte un nouveau ballon les crampons en avant dans les pieds d’un Basque et lance le contre. L’ouverture de Gabi lobe Gurpegui (on y reviendra) et trouve le Mâconnais de service qui fusille Iraizoz à bout portant. Histoire de bien boire le calice jusqu’à la lie, Griezmann y va de son coup du chapeau, après que Balenziaga ait oublié le concept d’alignement. Visiblement, il n’est pas le seul à avoir oublié certains fondamentaux…

Donc là Griezmann est en position de recevoir le ballon… Je note.

Donc bon, au final on en prend quatre, mais on n’a pas à rougir et on n’est vraiment pas aidés sur ce match-là. Malgré le score cruel et le pataquès en France sur le triplé de Griezmann, ce match a eu le mérite de me rassurer sur notre niveau. On devrait pouvoir jouer l’Europe en fin de saison si tout va bien. Place maintenant aux notes de mi-saison.

 

Les gars :

Iraizoz (2+/5) : Pas trop mal dans l’ensemble, mais quelques boulettes (dont deux en C1) et un jeu au pied consternant gâchent la fête.

De Marcos (3+/5) : Le Matuidi basque. Placé latéral gauche, c’est un avaleur de kilomètres à l’apport offensif considérable. En soutien de l’attaquant, il amène ses qualités de performation, ce qui manque parfois à Beñat. Une belle alternative si le retour d’Iraola se confirme.

Iraola (2+/5) : Oui je sais capitaine, j’ai été très (trop) sévère avec vous la plupart du temps. Mais merde vous m’avez fait tant rêver et votre potentiel est si énorme que vous valez bien mieux que vos prestations insipides du début de saison. La preuve, vous avez retrouvé votre jeu contre Borisov en Ligue des Champions. Il ne tient qu’à vous de reprendre votre couloir, pour qu’Oscar retrouve sa place dans l’axe.

San José (5/5) : Au début de la saison, sa convocation avec la Roja m’a surpris, du fait de son statut de remplaçant chez nous. Mais avec la méforme du titulaire habituel (vous savez très bien de qui je parle), il a non seulement su s’imposer derrière, mais surtout se révéler comme l’une de nos armes fatales sur coups de pieds arrêtés. Et quand ceux-ci sont tirés par Beñat voire Susaeta, ça fait mal. Une stat éloquente pour finir.

Il a même autant marqué en C1 cette saison que Lewandowski, Bale et Ibrahimovic. Et plus que Balotelli.

Laporte (4+/5) : Il n’a pas la note maximale à cause de son rouge débile contre le voisin basque. Je n’ajoute rien le concernant par rapport à mes précédentes Acad’ (surtout celle-là), de peur de verser dans l’hagiographie.

Gurpegui (0-/5) : Putain mec, j’ai essayé. Comme pour Iraola, je n’arrête pas de chercher à ressortir quelque chose de positif de tes matches. Mais bordel tu ne m’aides pas. Et sérieusement, ça me gonfle vraiment de te pourrir systématiquement. Pour tout te dire, j’étais même parti pour te mettre une très bonne note après ton match contre l’Atletico. Enfin, jusqu’à ce moment-là, où ton sens du placement n’a eu d’égal que ton équilibre d’unijambiste bourré.

Etxeita (4/5) : Lui aussi fait partie des très bonnes surprises de ce début de saison. Solide, propre, appliqué… tout ce qu’on attend d’un mec à son poste, quoi. Il a même dépanné au poste de latéral gauche, c’est pour dire.

Aurtenetxe (revenant/5) : Attendons de voir avant de juger, il n’a pas vraiment eu le temps de s’imposer (euphémisme). Mais j’ai envie d’y croire.

Balenziaga (1/5) : Tu n’avais personne pour te concurrencer depuis le début de la saison et tu n’as pas réussi à t’imposer. Le fait de ne pas savoir se placer et d’être toujours en retard derrière, tout en étant prodigieusement inutile devant, qui sait ?

Iturraspe (4-/5) : A, comme toute l’équipe, connu un gros trou noir à l’automne. Sauf que autant quand Balenziaga se troue, on s’en fout parce que c’est habituel, autant quand c’est Ander… Le jeu d’équipe repose peut-être un poil trop sur ses épaules, qui sait ?

Mikel Rico (2+/5) : En progrès, mais rappelle-toi à l’occasion que tu es Mikel Rico et pas Yaya Touré. Toi, on te souhaite ton anniversaire ici.

Beñat (3+/5) : Il me fait penser par moments à Juninho. Parfois discret dans le jeu, il peut te débloquer la situation d’un coup de patte, que ce soit dans le jeu ou sur ses merveilles de coups de pieds arrêtés. 16.7% de ses coups-francs directs finissent au fond tout de même. Un peu de respect.

Susaeta (2+/5) : A terminé sa sieste (du moins, son hibernation précoce). Il se remet à percuter et retrouve la finition. Markel Strikes Back, ça aurait de la gueule comme titre d’Acad’, non ? ET BAH BOUGE-TOI ALORS !

Ibai Gomez (4-/5) : Absolument rien à lui reprocher, si ce n’est qu’il paraît plus fort quand il rentre en court de match que quand il est aligné d’emblée. Mais il n’est jamais le dernier quand il s’agit de prendre sa chance. Donc c’est un gros oui pour moi (wait).

Muniain (3-/5) : Florian Thauvin avec un cerveau. La percussion, il l’a. La technique, il en a à revendre. La vitesse, n’en parlons pas. Mais je t’en supplie Iker, essaye de lâcher ta balle plus souvent, ça ira bien mieux pour tout le monde.

Aduriz (4-/5) : Le Bel Homme n°2 après l’Editeur m’épatera toujours par son jeu de tête. En ce moment, son physique et sa confiance lui jouent des tours, mais il demeure un danger permanent pour les défenses adverses.

Guillermo (2/5) : Dribbles : OK, volonté : OK, finition : c’est quoi ça ?

Iñaki Williams (3/5) : A revoir, ce petit basque m’a paru très intéressant lors de sa première apparition de la saison. Et NON, il n’est pas là pour les quotas, enfin j’espère.

 

Attention, il ne s’agit pas du nouveau look de Lorik Cana, tu l’auras deviné, Ô lecteur attentif.

 

Voilà, c’est tout, pour cette (longue) Académie, j’espère que la dinde fourrée ne t’a pas achevé, de même que la bûche chez Mémé.

Eguberri on !

 

Johny Kreuz (@Ros_Jo21)


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2 thoughts on “Trève hivernale, la San Mames Académie en profite pour vous faire son bilan de la saison.

  1. Ah, toi aussi tu vas chez la Mémé de Petit Pont Moulon pour la bûche ?
    Sinon j’espère que ton (ta?) basque est indépendantiste, mais normalement oui. Comme ça avec Mèch, Roazh et les Corses on fondera l’association des Horsjeuiens indépendantistes

  2. Bon vous restez sur des résultats qui font du bien et vous jouez mieux.
    Après l’athletico ressemble à son coach, une équipe qui est autant technique que grosse salope…

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