FCN-OL (0-6) : La Gones Académie sort la palette

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C’est rigolo, on s’attendait à revoir paraître l’académie pour ce match.

Chacun a ses rêves, le nôtre est de remplacer Dominique Armand sur Canal+ et devenir responsable de la palette. En attendant, on fait mumuse sur Paint.

Salut les Gones,

Depuis un bon moment, l’Olympique Lyonnais affiche une mine maussade, entre manque d’ambition du club, manque d’écoute et de considération pour les supporters (qui, on ne le répétera jamais assez, ne sont pas simplement des clients). La rencontre contre Paris constitue le point d’orgue de cet OL version 2016-2017, chambreur et orgueilleux dans le discours mais timide et incertain dans le jeu. Finalement, c’est dans un stade tranquille de la Beaujoire, un endroit où exceptionnellement on ne chante plus, que les Gones ont réussi à se ressourcer. En maravant la gueule de ces pédés donnant une bonne leçon de football aux Nantais.

Plutôt que de s’exténuer à vous narrer 6 buts, dont des corners – c’est vous dire si le niveau des mecs est affligeant – et des pénaltys, nous avons préféré analyser cette partie dans ce qu’elle avait de plus intéressant à offrir.

Nous nous sommes donc penchés sur le cas Valbuena, qui revit depuis qu’il a découvert le jeu en 3 touches. Puis nous avons décidé de voir à quel point ce score était imputable au FCN. Nous nous sommes finalement intéressés à Ghezzal, qui enchante par ses virgules autant qu’il exaspère par ses lacunes dans les bases du jeu. Un beau programme donc. En attendant celui de Fillon 2017 qui devrait, lui aussi être le film d’une vaste coloscopie.


La « spéciale » Valbuena

Dès la 7e minute de jeu, Diakhaby propose une relance très intéressante, permise par deux appels simultanés de Tolisso et Valbuena. Le relayeur lyonnais vient demander une balle verticale courte, libérant ainsi l’espace derrière lui. Valbuena, trop heureux de pouvoir revenir au cœur du jeu, s’engouffre dans l’espace béant entre les deux lignes de 4 nantaises, trop hautes et espacées. Un premier décalage est fait, la différence vient de l’appel de Darder qui a déjà anticipé l’espace créé : Touré n’a pas d’autre choix que d’aller presser Valbuena puisque Lacazette retient le central par un appel en profondeur. Là où un Ferri aurait peut-être demandé en retrait pour ensuite tenter le L1 triangle de 60 mètres sur Ghezzal, Darder se faufile vers l’avant, entre les lignes, immédiatement. La fin de l’action est manquée, l’appel de Lacazette manque de tranchant et la passe de Sergi, qui avait anticipé un appel plus direct, est trop appuyée. Cette action prouve la bonne vision du jeu de Diakhaby et Darder, l’intérêt de Valbuena, Tolisso et Lacazette dans la mise hors de position du bloc adverse et surtout les grandes largesses défensives de Nantes, qui annoncent donc le calvaire qui va suivre.


La « spéciale » club en crise

Sur une touche qui trouve la tête de Thomsen, les Nantais arrivent à enchaîner des passes dans la moitié de terrain lyonnaise. Malgré un bon retour de Ghezzal, les Canaris parviennent à centrer depuis la gauche mais Tolisso intercepte le ballon de la tête. Lyon se dégage sur les ailes et les Nantais, pas replacés, concèdent une touche. Girard, conscient de l’organisation à caractère extrêmement foireux de sa transition défensive, envoie le ballon à l’opposé de Rachon, qui essayait de presser la remise en jeu. Cause de leur 19e place ou conséquence de celle-ci, les adversaires, démoralisés et peu sûrs d’eux, reviennent à 6 pour mettre fin au contre emmené par Ghezzal, pourtant presque enfermé sur l’aile. La Pulga Peluda trouve Lacazette. L’étau se resserre mollement ce qui lui permet de trouver Tolisso et Valbuena qui sont en surnombre dans ce qui aurait dû, encore, être un but avec plus d’application dans le dernier enchaînement.

Point petites annonces: si Nantes cherche d’autres milieux de terrain sans intensité défensive, Clément Grenier est sur la listes des transferts, prêts et dons.

Le premier but arrive finalement 2 minutes plus tard. Rafael remonte le couloir et sert Ghezzal. Une nouvelle fois utile dans son rôle d’appât à défenseur, Rachon se trouve encerclé de 3 jaunes (le rêve de tout pilier de bar, l’enfer de tout Américain) au moment de transmettre le ballon. Le surnombre défensif nantais se solde par un nouvel échec. Valbuena joue bien son rôle en repiquant et entraînant son latéral avec lui tandis qu’en renard, Tolisso fait l’appel pour le 1-0. Hormis démontrer la faiblesse des Nantais en défense, ce but met en situation Ghezzal dans une situation intéressante qui lui demande de :

  • Savoir conserver le ballon
  • Rester sur l’aile
  • Garder la tête levée


Rachid Ghezzal, le con heureux

Sur cet exemple, on constate que, bien que le ballon soit tout à fait à gauche, Ghezzal va puis reste dans le half-space, mordant même sur l’axe. Son positionnement n’est pas bon, on le sent les yeux rivés sur le ballon. Il en oublie ainsi complètement l’espace « personnel » de Darder qui décroche donc pour essayer d’étirer le bloc nantais. Tolisso ayant déjà fait l’appel pour débloquer le repiquage de Valbuena, le mouvement lyonnais est non seulement stérile mais la possession est menacée puisqu’aucun appel imminent ne semble arriver. Rybus perd d’ailleurs le ballon mais parvient à le récupérer. La transition rapide permet à Valbuena de se mettre face au but, entre les lignes désorganisées du FC Nantes qui pensait tenir, enfin, son premier pressing efficace. Là encore, beaucoup ont salué le geste de Ghezzal qui oblige Riou au corner mais nous préférons noter sa position initiale inutile qui l’oblige à un gros écartement pour finalement replonger, rendant l’appel simple à lire et le jeu trop compact et donc plus simple à défendre pour les canaris. Le positionnement idéal de Ghezzal aurait été celui du joueur fabuleusement photoshopé, c’est-à-dire restant au large pour étirer la défense, repiquant uniquement dans les derniers mètres.


Le flop du match: Mapou

Voilà, cette académie touche à sa fin, comme le surcotage de Cornet et Ghezzal espérons-le. N’hésitez pas à donner votre avis en commentaires.

BA,

LN & PI.

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