Gourvennec et Toulalan à Bordeaux, Veretout pressenti à Saint-Etienne, ne manquerait plus que René Girard entraîneur à Nantes pour compléter le tableau.

Salut les p’tits beurres,

Le pire, c’est que cet alliage improbable peut fonctionner et offrir à Nantes une place dans les 10 premiers. Avec son recrutement scandinave (pour la rigueur tactique) et brésilien (pour la créativité et les shemales), le FC Kita a ouvert le champ des possibles, et nous promet du grand nawak et quelques coups d’éclats. La relégation étant promise à Dijon, Nancy et Marseille, autant jouer libéré du slip, tu vas me dire. La préparation fut plutôt bonne, dans la lignée des standards des années précédentes : peu de buts marqués ni encaissés, Aristeguieta meilleur buteur, autant dire que l’équipe est prête.

Le mercato des départs :

Birama Touré, transféré au Standard de Liège. Les Belges s’étant fait une spécialité de relancer les espoirs déchus du FCN (bon, sauf Serge Gakpé), on peut espérer qu’ils sauront quoi faire de Birama, loin d’être dénué de qualités.

Alejandro Bedoya, transféré au Philadelphia Union. Chapeau bas à l’Américain, qui trouvera là-bas un challenge sportif plus adapté à ses moyens footballistiques. Il en avait assez d’être sur les routes et voulait rentrer à la maison, c’est chose faite. On oubliera sa vitesse d’exécution neurasthénique pour ne retenir que ces kilomètres avalés et ses buts contre Bordeaux.

Youssouf Sabaly, Adryan et Ermir Lenjani (fin de prêts). Nantes ne souhaitait en garder qu’un, mais lequel ?

Johan Audel et Rémi Gomis (fin de contrats). Nantes ne souhaitait en garder aucun, mais lesquels ?

Michel Der Zakarian, nouvel entraîneur du Stade de Reims. Michon s’en est allé pour faire remonter une autre légende du football français. Une fois Reims torché, nul doute qu’on le reverra du côté de la Meinau ou du Vélodrome. Merci pour tout, ton flegmatisme à l’épreuve des Kita, tes compos bancales, tes couilles sur la table et tes sentences intemporelles : « Eh, si t’y es pas présent dans les duels, hé tu peux pas exister, hé ouais, c’est le haut niveau, hé ouais. »

Le mercato des arrivées :

Alexander Kacaniklic, fin de contrat à Fulham. Un ailier droit capable de dribbler, de déborder, international suédois de surcroît (le mec a peut-être déjà reçu une passe d’Ibrahimovic si ça se trouve, on sait pas). Son objectif : ne pas devenir le nouveau Christian Willhelmsson.

Nicolaj Thomsen, transféré par Aalborg BK. Oui, on était dessus l’an passé, avant de se rendre compte à la visite médicale qu’il ne voyait que de l’œil droit. L’école du recrutement Waldemar Kita. Bref, le gamin ayant une certaine côte et un talent avéré, Nantes est revenu à la charge cet été pour le faire jouer relayeur ou ailier gauche. Son objectif : faire une saison suffisamment terne pour éviter les jeux de mots de l’Equipe sur son handicap (« Thomsen, bon pied bon œil »).

Diego Carlos, transféré par Estoril. Un défenseur central brésilien, grand, costaud et dur sur l’homme, voilà qui fait frémir lorsque l’on est supporter nantais. Les arabesques de Douglao, le fantôme Adriano, des joueurs qui nous ont vacciné de l’enflammade. Les matchs de préparation ont été sérieux, celui-là semble au niveau. Son objectif : casser la jambe de Giovanni Sio en finale de Coupe de France.

Carlos Lima, transféré par le FC Arouca. Waldemar s’est offert Football Manager 2016 et a farfouillé du côté des truculentes pépites du championnat portugais, pour en sortir l’ami Carlos (aucun lien, fils unique). Une touche de samba donc sur le côté gauche, avec de jolis appuis et une bonne frappe de balle. Son objectif : arriver à nous faire croire qu’il est vraiment défenseur.

René Girard. Je ne suis pas ceux qui lui sont tombés dessus à l’annonce de sa nomination. Bien sûr, le pépère a fait partie des poètes girondins pendant les années 80, et ne s’inscrit pas franchement dans la filiation nantaise. En même temps, pour ce qu’il en reste… Bref, le R’né est un gars sérieux, loin d’être réfractaire à lancer des jeunes, et son discours, plus « nuancé » que celui de son prédécesseur, va faire du bien à un effectif essoré par 4 ans de Der Zakarianisme. Son objectif : faire passer Waldemar Kita pour un dirigeant éclairé.

 

Le match :

Ce qui est bien avec le FC Nantes, c’est que mis à part lorsqu’on se fait ramoner par Rennes, je suis obligé d’académiser du rien. Encore samedi, pour la reprise du championnat face à Dijon, les Canaris se sont appliqués à rendre la copie la plus moyenne possible, rendant difficiles les déclarations d’amour ou les invectives anales de votre serviteur. Heureusement qu’il reste Vizcarrondo, sinon qu’est-ce qu’on se ferait chier.

Donc, un match entamé tambour battant par les deux équipes, avec pas moins de deux tirs cadrés dans le dernier quart d’heure de la première période. Rongier expédiait un coup-franc au ras du poteau de Reynier, qui captait facilement le ballon, tandis que Riou se détendait sur une jolie demi-volée de Sammaritano. Devant cet emballement, l’arbitre préférait prudemment siffler la pause, avant que le public dijonnais ne soit réveillé de sa sieste. En seconde période, Nantes prenait la direction des opérations, et une récupération haute permettait à Iloki de centrer jusqu’au second poteau : Thomsen reprenait d’une tête plongeante d’un fort beau gabarit face à un Reynier impuissant. La suite ne sera qu’une longue litanie d’attaques dijonnaises désordonnées et de contres vendangés par les Nantais, qui se contentaient de gérer leur avantage. Thomsen essayait bien de sortir le match de sa torpeur aoutienne avec un low-kick sur Reynier sorti à sa rencontre : l’arbitre n’appréciait malheureusement pas cet hommage à Pascal Gentil et aux valeurs de l’olympisme et avertissait le Danois. Enfin, vers la 90e minute, ledit arbitre sifflait la fin du match, vaincu par la tristesse et l’ennui, sans doute.

La compo :

Kacaniklic et Thomasson blessés, Sigthorsson trop juste, c’est donc Amine Harit qui étrenne sa première titularisation sous le maillot nantais. Bammou est préféré à Sala et Vizcarrondo à Djidji.

 

Les gars de chez nous :

Riou (3/5) : N’a rien eu à faire, si ce n’est à s’employer sur une frappe de Sammaritano. Je reste plus que circonspect sur ses sorties aériennes et son jeu au pied.

Lima (3/5) : Défensivement peu inquiété, il a pu se projeter vers l’avant et délivrer quelques centres intéressants. A revoir avec un vrai ailier droit en face.

Vizcarrondo (2/5) : L’escroquerie continue, entre dégagements foireux et jaillissements (lol) à contre-temps. Le tout sans jamais le payer par un but, ce mec possède un karma en acier trempé.

Carlos (4/5) : Ou alors c’est parce que l’ami Diego a rattrapé toutes les conneries de son compère Oswaldo. D’une zénitude absolue, le Brésilien a réduit Gomez et Tavares au silence complet.

Dubois (3/5) : Il a pris de l’assurance en cette pré-saison, et sa deuxième période a été franchement aboutie. Il est sorti, Dubois (rires).

Gillet (3/5) : Positionné en 6 devant la défense, le Belge a assuré, comblant les brèches et orientant tranquillement le jeu, cheveux au vent.

Rongier (2/5) : La petite déception du soir, tant il a accumulé les pertes de balle durant le second acte. Lui plus qu’un autre a besoin de retrouver le rythme, rien d’inquiétant donc.

Harit (3/5) : La hype nantaise de l’été a débuté timidement, côté gauche, avant d’être replacée dans l’axe et de recueillir quelques taquets de Florent Balmont, ce qui est toujours gage de qualité.

Thomsen (3/5) : Sobre et appliqué, il a débloqué le match d’une jolie tête plongeante. A priori, nous sommes en présence d’un beau joueur de foot. Remplacé par Moimbé (86e), pour troller.

Iloki (2/5) : Le Vizcarrondo de l’attaque nantaise, qui s’assure une place de titulaire sur la seule foi d’une passe décisive. Alors que son match était dégueulasse.

Bammou (2/5) : C’est bien la première fois qu’il souffre autant de la comparaison avec Sala. C’est aussi la première fois qu’un attaquant de L1 souffre de la comparaison avec Sala. Remplacé donc par Sala (70e), qui a bonifié chacun des ballons qu’il a reçu.

Les mecs d’en face (L2/5) : Haha, oui merci les gars. Sérieux, vos vrais joueurs rentrent quand de vacances ?

Raynaud a hâte que la saison démarre, ras le cul des matchs de préparation contre des L2 / National, comme le match de samedi.

Câlins beurrés

Raynald Dunoeud

5 thoughts on “Dijon – Nantes (0-1) : la Canaris Académie fait son retour

  1. Même pas une référence à l’ancien métier de Bammou de vendeur à la boutique du PSG, les valeurs se perdent

  2. Vous n’avez gagné que parce que ces cons de Dijonnais ont préféré titulariser Reynet plutôt que Leroy. Quels bandes de branles-couilles.

  3. L’avantage avec les matches du FCNA, comme avec à peu prêt 7 matches sur 10 par journée, c’est que c’est vite résumé et qu’on peut se concentrer sur les commentaires des fèves des joueurs.
    Beau retour Mr le nantais. En espérant que Mr Pèze en face autant dans le camp d’en face

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