Angers-OM (0-1), La Canebière académie se maintient

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L’enthousiasme confine au délire.

L’OM peut même se permettre d’aller passer des vacances à Vegas en attendant la finale. Ou au moins à l’OK Corral de Cuges-les-Pins, en fonction du budget.

Aioli les sapiens,

Ainsi va la vie olympienne en cette morne fin de saison, où nos joueurs démotivés voient les défaites succéder aux défaites et se laissent glisser dans la volupté d’un lent décl…

[Nous interrompons le cours normal de cette académie pour vous faire part d’une dépêche que nous vous livrons telle que nous la découvrons. Il semblerait – mais cela reste à prendre au conditionnel – que l’OM se soit imposé face au SCO d’Angers. Dans l’attente de plus amples informations, l’auteur est prié d’aller se faire foutre avec ses introductions pour dépressifs]

Pouf, pouf…

Une académie de victoire, donc… c’est un peu comme la première relation sexuelle après l’accouchement de Madame, après te l’être collée sur l’oreille pendant plusieurs mois tu te demandes si tu vas encore savoir faire.

Alors que nos rivaux Ajaccio et Reims venaient par leurs défaites de quasiment anéantir le suspense quant à notre maintien, l’OM n’a pour une fois pas tremblé au moment d’assurer un résultat. Face à une équipe dont la dalle angevine semblait sacrément fissurée, nous en avons même profité pour produire du jeu, tout en nous montrant relativement rigoureux en défense.

En être réduits à célébrer une treizième place et la réussite de nos polyhandicapés favoris à accomplir quatre passes vers l’avant sans se mettre un crampon dans l’œil, voilà qui en temps normal m’inciterait à suggérer des relations sodomites à tous ceux qui permirent que ce parcours inespéré en championnat devînt possible. Ne niez pas : si l’on nous avait dit en août que nous fêterions le maintien dès la 36e journée, qui parmi nous l’aurait cru ? Mais baste, puisque la victoire est enfin là, ne faisons pas les esprits chagrins et fêtons-la comme il se doit.

Premier succès depuis le 2e février : c’est le moment de faire l’élibauptère !

L’équipe

Romao suspendu, Isla et Diaby forfait, Diarra pas tout à fait prêt, notre milieu est assez expérimental. Pour le reste, rien à signaler par rapport aux compositions précédentes.

 

Le match

L’avantage quand on s’attend à 90 minutes de torture consentie, c’est que l’énorme occasion concédée par l’OM dès la 2e minute ne nous arrache qu’un profond soupir de résignation quand, quelques mois auparavant, elle aurait transformé nos slips en discours de Christian Estrosi.

Contre toute attente, cette chaude alerte n’aura représenté que l’équivalent du Panama Papers pour un capitaliste : un pet de foufoune. Peu motivés au-delà du raisonnable, les Angevins s’abstiennent de nous presser. A défaut de dominer largement, nous en profitons pour obtenir quelques occasions épisodiques. Zambo Anguissa et Barrada semblent s’être plutôt bien répartis les tâches entre récupération et création de jeu, ce qui autorise le Marocain à se projeter vers l’avant : en position de centre, il adresse un caviar que Batshuayi cague de fort belle manière.

Après quelques séquences dispensables, un bon pressing olympien permet à Fletcher de lancer Michy sur la droite de la surface. Thauvin et lui se marchent un peu dessus, à moins qu’ils ne copulent brièvement, toujours est-il que les défenseurs, troublés, laissent le Belge avancer et battre Letellier d’un joli tir croisé (0-1, 24e).

Pour une fois, c’est plutôt Angers qui se voit laisser une possession stérile, alors que les contres olympiens se montrent parfois tranchants. Du but jusqu’à l’heure de jeu, l’OM se fait enfin plaisir en variant les approches, jouant vers l’avant et construisant des situations intéressantes. Certes, on est loin du niveau Ligue des Champions ; on se rapproche davantage du moment où après 128 relances, 5 manifestations, une grève et 12 articles de presse, les services municipaux parviennent à installer un Algeco dans une école des quartiers Nord : ça ne change rien au naufrage, mais on aurait mauvaise grâce à ne pas les encourager.

Certes, on ne se refait jamais totalement.

 

Après une première alerte due à une couverture anale de Manquillo suivie d’un face-à-face manqué par Batshuayi, notre domination s’éteint passée l’heure de jeu. Après les efforts entrepris, nos joueurs cherchent un second souffle, si bien qu’Angers se rapproche un peu plus de notre surface. Leurs actions étant finies à la pisse dans les mêmes proportions qu’une représentante phocéenne à quelque émission de téléréalité, nos adversaires ne nous inquiètent guère. Michy peut même se permettre de jouer au con avec Tony Chapron et prendre le carton qui lui permettra de purger sa suspension avant la finale : les deux derniers matches seront de toute façon joués en roue libre.

Du corner à trois comme méthode de conservation de balle. Gain de temps mesuré : 22 secondes (délai pour tirer le 6m inclus).

 

Les joueurs

Mandanda (3/5) : Rassurant sur ses sollicitations, et le reste du temps, a fait ce qu’il convient de faire dans la douceur angevine : s’emmerder en attendant qu’il se passe quelque chose.

Nkoulou (4/5) : Le mercato a sur lui le même effet que la plage sur les pétasses : « oh mon dieu, il ne me reste plus qu’un mois pour être belle en maillot ! »

Rekik (3+/5) : Moins interventionniste que le précédent mais tout aussi sûr (à un ou deux cafouillages près, histoire de rappeler aux inconscients de claquer des fesses avant la finale).

Manquillo (1/5) : La fausse note. Toujours le goût d’une salade tofu-quinoa-crudités sans sel en attaque, plus quelques viols défensifs impossibles à passer sous silence malgré notre indulgence quasi-épiscopale.

Mendy (2/5) : Lui aussi reçoit son carton suspensif qui le préservera pour la finale, avec le fameux combiné de mongolien « perte de balle + faute », ce qui confirme s’il en était besoin que la frontière est ténue entre le génie et la stupidité. Du côté offensif, on préfèrera pudiquement saluer la bonne volonté et l’intensité, davantage que la qualité des centres.

Zambo Anguissa (3/5) : Un match d’honnête homme, avec des récupérations autoritaires et quelques trous. Certes, les adversaires venaient dans sa zone en touristes, mais c’est justement pour des matchs comme celui-ci qu’on la recruté.

Barrada (3+/5) : La note peut paraître généreuse, mais on a été tellement sevré de football ces derniers temps que j’en viendrais à offrir mon corps au premier venu sachant réussir des passes de plus de 5 mètres.

Cabella (71e) : Le laissé-pour-compte du 442 a fait une entrée humble et appliquée. C’est beau et triste comme les aventures de son homonyme Sans Famille.

Thauvin (2/5) : Malgré des efforts indéniables, une prestation un peu décevante qui met hélas un terme à son exceptionnelle série dont nous parlions à l’académie précédente.

Sarr (78e) : Même réussi, un match de l’OM ne serait pas un match de l’OM sans son joueur à insulter. Félicitations donc à Bouna, alors que ses coéquipiers ont pour une fois produit un effort collectif constant, de leur chier à la gueule 6 minutes après son entrée en jeu en salopant une contre-attaque en or par excès d’individualisme.

« Ah non, mais personne ne m’a prévenu que les joueurs utilisaient leur cerveau, aujourd’hui, alors moi j’ai fait comme d’habitude. »

 

Alessandrini (3+/5) : Percutant, altruiste et presque efficace. Ce petit con ne sait plus quoi faire pour se faire remarquer.

Diarra (65e 2/5) : Entré pour poser ses gonades avec classe sur les pécores de l’Ouest, Lass’ s’est fait souiller par surprise à une ou deux reprises par ces petits impudents.

Fletcher (3+/5) : Toujours un peu de mal à tenir la distance, mais dans les moments où il donne toute son intensité c’est le festival, entre pressing incessant et passes intelligentes. Un rôle de pivot assumé au point qu’il ne s’est presque jamais trouvé en position de finisseur. Dès fois, le « dépassement de fonction », on s’en cague un peu, il faut bien le dire.

Batshuayi (3+/5) : Le but de la victoire, qui s’ajoute à une flopée d’autres certes pas tous aussi importants. Une implication permanente, gâchée par deux ratés dont un spectaculaire. Bref, un talent à polir, qui incite à envoyer chier aussi bien ceux qui le tiennent pour un énième avatar d’Andres Mendoza que pour la réincarnation accomplie de Gunnar Andresson.

 

L’invité zoologique : Billy Cacatosphonphone.

Piaf ne trouve son intérêt qu’en saison des amours lorsqu’il parade de la crête, le cacatoès se contente la plupart du temps d’être un goinfre avachi sur son perchoir. Il était donc l’invité idéal pour évoquer ce match contre Angers qui, une fois le maintien rapidement atteint, a adopté l’attitude « séguons-nous sereinement en regardant les autres suer pour un objectif ».
Les autres : J’aurais bien aimé voir ce que cette équipe nous aurait opposé en étant au meilleur de son implication. Ce qui est une figure rhétorique, je n’aurais pas aimé voir ça du tout, leur match m’a très bien convenu comme cela.
Les images : Pour la postérité.
Le classement : Treizièmes. C’est mort pour le haut du tableau, mais passer devant Bordeaux demeure une éventualité.
A jamais les premiers : L’OM s’apprête donc à passer une 67e saison en Ligue 1; dépassant ainsi le record co-détenu avec Sochaux. Gageons que le site officiel de notre club saura donner à cette événement toute la gloire qu’il mérite.
Le message personnel : à l’attention de l’employé de la société Algeco chargé de surveiller les alertes Google sur le nom de sa marque et de rappeler à l’ordre ceux qui l’emploient à la place de « préfabriqué » : tu as vraiment une vie de merde, mon ami.
La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Babas remporte le concours zoologique.

 

Pendant ce temps, Kassim Abdallah attend l’avènement du Quatrième R que Clément Turpin siffle hors-jeu.

Bises massilianales,

Blaah.

12 thoughts on “Angers-OM (0-1), La Canebière académie se maintient

  1. Du coup c’est Marine Tur-Pen sur la photo ?
    (il te manque des lettres dans l’invité zoologique)
    Bon, on essaiera de pas trop vous marcher dessus en finale.

  2. Quand je lis en silence les italiques prennent une intonation différente dans ma tête. Un peu nasillarde et accéléré. ça vous fait ça aussi, à vous ?

      1. On entend bien tous quelque chose en tout cas. Quelque chose de DIFFERENT du ton usé pour le reste du texte. C’est FOU non ? Il faut que j’en parle à Michel Cym… à Adriana Karembeu ça fera une chouette émission. ça s’appellera : Les pouvoirs mystérieux du cerveau du corps humain quand il lit les choses dans sa tête.

  3. Aberrant de ne finir qu’à 1/0. Même si les joueurs ont été plus appliqués qu’à l’accoutumée, il y en a toujours un au bout pour saloper les efforts de ses partenaires. La palme pour Bouna Sarr et son entrée dégueulasse, tête dans le guidon et vas-y que je te pousse la balle jusqu’à la ligne et plus loin encore…et dire que ce pitre devrait encore être là l’année prochaine. Aussi loin que je me souvienne, je n’avais jamais vécu de saison aussi triste en terme de jeu, j’espère qu’on a touché le fond ce coup-ci, je ne crois pas que l’on puisse faire pire, du moins j’espère.
    Merci Blaah de nous avoir aidé à traverser cet océan de merde en gard

    1. …ant le sourire, ce qui n’était pas une sinécure, loin s’en faut.
      PS : désolé, j’ai ripé.

  4. Et aucun jeu de mot sur le mec de l’équipe d’en face qui s’appelle quéquettefoufoune ?

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