A l’heure où nous écrivons ces lignes, Vincent Labrune est toujours président, Michel est toujours entraîneur et Romain Alessandrini est toujours payé. Si l’un de ces éléments venait à changer soyez assurés d’en être les premiers informés.

Aïoli les sapiens,

Avant tout, par pitié, gardons de la mesure. Malgré l’incapacité des olympiens – dirigeants, équipe technique et joueurs – à produire quoi que ce soit qui ressemble à un travail sérieux, ceux-ci n’en sont pas moins des hommes. Rappelons que les maisons taguées, les insultes, voire les menaces, ont aussi des répercussions humaines, sur eux voire sur leurs familles. Malgré notre amertume, je vous en conjure, sachons ne pas aller trop loin.

POISSON D’AVRIL, BANDE DE CONS ! A quel moment croyez-vous que les fils d’étrons qui sont en train de couler notre club méritent grâce ? Mais que leurs mères aillent se faire enculer par des taureaux de Camargue, oui !

Mais trêve d’amabilités printanières, passons aux faits.

 

L’équipe

Ocampos, Barrada, Isla, Mendy et Nkoulou ménagés pour des blessures d’ampleurs diverses, et c’est Abou Diaby, celui à cause de qui la CPAM a fermé ses bureaux au public, qui fait sensation en éprouvant sa première titularisation. Par ailleurs, la rédaction décline toute responsabilité quant aux lésions oculaires et/ou cérébrales qui pourraient toucher les lecteurs tentant de comprendre les changements réalisés en cours de match.

 

Le match

Zéro occasion de notre côté, à peine plus chez les Bastiais, la première mi-temps voit les deux équipes douillettement endormies dans le ventre mou. Malgré une bonne volonté certaine, la possession de la balle les deux-tiers du temps et quelques bons gestes individuels, l’OM est infoutu de proposer une combinaison collective cohérente. Aussi léthargiques que nous, les Bastiais parviennent à nous provoquer sur des contre-attaques ou grâce à leurs rares séquences de pressing. Emmenée par un très bon Rekik, la défense s’en sort sans trop de soucis.

Fort de sa première période aussi excellente qu’inattendue, Karim décide d’exploser le défi Jérémy Morel, autrement nommé « Comment tout faire foirer d’un seul coup dans les grandes largeurs ». Et ce n’est pas peu dire que notre défenseur met ce qu’il faut pour cela : non seulement il monte à retardement pour couvrir le hors-jeu (ça, c’est presque habituel), mais en plus il parachève l’action en poussant lui-même la balle au fond sur le centre de Kamano qui s’ensuit. Du grand art – espérons seulement que Karim n’omettra pas de remercier la défense de vier marin anémique de son complice Rolando, sans qui rien n’aurait été possible (1-0, 47e).

Le temps pour l’OM de repartir sur des actions individuelles débouchant au mieux sur un coup-franc mal tiré, au pire sur une perte de balle à un contre trois, et Rekik parvient à ce que l’on pensait irréalisable : dégoûter Mandanda. Après un ballon vaguement renvoyé, Karim perd son absence de duel contre Danic. Lancé, Kamano élimine Mandanda, qui l’accroche : pénalty, carton jaune, Tranxène (2-0, 55e).

S’ensuivent dix minutes de coaching à la one-again de Michel, le dernier changement certes forcé par la blessure de Diarra histoire de beurrer un peu plus la tartine de merde. Toujours est-il que Lucas Silva se retrouve seul récupérateur (on ne rit pas) d’une équipe coupée en deux. On doit à l’honnêteté de noter cependant que cette configuration, contre toute attente, ne désavantage pas tant que cela l’OM. Bastia ne veut ou ne peut plus faire le jeu, et perd rapidement la balle, d’autant que nos offensifs se montrent relativement appliqués à la récupération. Pour ce qui est de se créer des occasions, en revanche, L214 pourrait signer les ralentis de nos gestes techniques sans que personne ne s’en aperçoive : c’est la boucherie.

Et pourtant, au milieu des passes à contretemps et des dribbles anaux, Batshuayi parvient à s’arracher pour pivoter autour d’un défenseur et glisser la balle au fond : il reste un quart d’heure et l’espoir renaît (2-1, 77e).

C’est alors que, comme aux plus belles heures des lotos du chourmo, s’entend ce cri viscéral : « TOUJOURS DEBONZE ? LE ONZE ! ». Oui, ce cri, c’est celui de Romain Alessandrini, l’enfant des Chartreux, l’âme du club et de la ville ! Non, Romain n’en a rien à battre du professionnalisme, de l’enjeu et de toutes ces conneries. Romain, il n’aime pas qu’on l’emmerde, Romain c’est un calu, Romain il enchaîne les tours du Jarret à 120 km/h après avoir fumé le shit en moellons de 15, Romain il savate le Bastiais alors que l’arbitre laissait jouer l’avantage à l’OM, Romain il prend son rouge, Romain il laisse son équipe dans la merde alors qu’elle espérait choper par miracle le match nul, Romain il se demande pourquoi il n’est pas plus souvent titulaire. Parfois, on se demande si Romain n’est pas simplement un peu con.

Cette dernière péripétie évacuée, Bastia gère tranquillement sa fin de match et Labrune peut emmener Passi et Michel en Suisse pour, MLD à l’appui, convaincre ce dernier de démissionner avant qu’un malencontreux accident ne l’envoie au fond du Zürichsee pieds et poings liés suite à un tragique accident de pédalo.

Sur la route de l’aéroport, Labrune et Michel se sont arrêtés pour discuter de leur avenir respectif autour d’un café.

 

Les joueurs

Mandanda (2-/5) : La lassitude le gagne enfin, en témoigne les boulets de 50 kg qu’il semble se traîner aux pieds sur ses deux interventions en seconde mi-temps.

Rolando (1/5) : Ne pas intervenir à moins d’un mètre de l’attaquant en laissant Rekik se démerder, c’est déjà douteux quand Karim assure. Alors sur tout un match, c’est franchement suicidaire.

Rekik (1/5) : La seule hypothèse valable quant à son effondrement subit, c’est que les autres olympiens l’aient tabassé dans le vestiaire à la pause aux cris de « arrête d’être bon, tu nous fais honte. » Dès la reprise, Karim les a rassurés, son excellente première mi-temps n’était qu’une passade.

Dja Djédjé (2+/5) : Quelques percées en première période, un remplacement pour raisons tactiques en secondes. Très insignifiant dans l’absolu, mais comparé à la prestation d’ensemble, c’est Garrincha.

Silva (59e, 2/5) : L’incarnation footballistique de ce que la bouffe sera quand les végétariens domineront le monde : c’est propre, c’est éthique, ça ne blesse  personne, et ça a un goût d’éponge.

Manquillo (2/5) : Il a fait ses 90 minutes de sport réglementaires, par hygiène et sans déranger personne.

Diarra (1+/5) : Il a dû accueillir sa blessure au genou avec le soulagement du poilu qu’une balle dans le pied éloigne des tranchées.

Ducon (65e, 0/5) : Casse-toi. Casse-toi loin de l’OM, loin de Marseille, casse-toi loin du football. Non seulement tu sers à rien mais en plus t’es toxique. Plus je te vois sous le maillot de l’OM, plus j’ai envie de rouler des pelles à ma mycose du gros orteil.

Diaby (2/5) : Il lui manque juste une dépression nerveuse pour crier « quine ! » à son bingo-blessures. On est en bonne voie.

Batshuayi (57e , 3+/5) : La satisfaction du jour, avec un but qu’il se construit tout seul. Ca tombe bien, on aura grand besoin de le revoir efficace en cette fin de saison.

Thauvin (2/5) : Il ne se cache ni ne renonce, ce qui est déjà à saluer dans une telle équipe. Ceci dit, vu le résultat, il aurait pu passer son temps à manger des makroudes que cela n’aurait pas changé grand-chose à l’affaire.

Cabella (1+/5) : Lorsqu’il est bombardé à la tête de l’orchestre symphonique, le joueur de triangle peine à exprimer son génie.

Nkoudou (2-/5) : Deux belles passes transversales pour faire croire qu’il n’appartient pas à la confrérie des tout-droit sans cerveau comme ses camarades de l’attaque. Ca ne prend pas.

Fletcher (1/5) : Déjà qu’en temps normal il faut se mettre un gyrophare sur la tête pour espérer recevoir une passe de ses camarades, ce n’est pas avec une mobilité et une agressivité de palourde que Steven allait améliorer les choses.

Dans Comment regarder un match de foot, les Dé-managers expliquent par l’image comment un avant-centre olympien peut espérer recevoir une passe de ses coéquipiers.

 

L’invité zoologique : François Kamanoa

De la famille des buffles d’eau, l’anoa est un bovin de taille réduite que d’aucuns, par un raccourci abusif que nous ne cautionnons absolument pas, seraient prompts à qualifier de « taureau de pédé ». En troupeau compact, avec un ou deux coups de cornes de temps en temps pour éloigner ceux qui l’empêcheraient de brouter en paix, l’anoa se donne des airs agressifs mais n’aime rien tant qu’éviter les emmerdes. Il s’agit donc bien de l’invité approprié pour commenter avec nous ce match contre un SC Bastia qui, malgré ses gesticulations, ne demande rien d’autre qu’à finir dans le ventre mou sans trop se faire suer.

– Les autres : Compacts, sans génie ni grande ambition. Les passes de Danic et la vivacité de Kamano ont suffi à nous ouvrir en deux. Même Brandao était d’une fadeur désespérante.

– Les images : Tout est .

– Le classement : Dix-huit points à prendre, six points d’avance sur la relégation. Comme disait le chauffeur de Lady Diana, normalement ça passe sans problème.

– L’équipe de rêve : Le 3-4-3 des joueurs olympiens cambriolés par Totosport,  avec Lassana Diarra en nouvelle recrue. Ca fait rêver.

– Le naming : Je m’étais juré de ne pas partager de poisson d’avril, mais va savoir pourquoi, j’ai une certaine tendresse pour celui de Marsactu.

– La page abonnement : Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter. Didier A. remporte le concours zoologique.

 

En cadeau de départ pour Michel et Alessandrini, la Canebière académie propose ce magnifique siège biplace.

 

Bises massilianales,

Blaah.

14 thoughts on “Bastia-OM (2-1), La Canebière académie attend

  1. Ne manque plus qu’à remplacer Van Halen par la marche funèbre de Chopin, cette équipe est vraiment d’une tristesse infinie.

  2. Après avoir assomé Alessandrini à coups de maillot bastiais, j’irai l’enterrer avec cette académie, imprimée et soigneusement rangée dans son anus. Il faut que l’histoire se souvienne que de cet homme est née cette académie légendaire.
    Merci Romain, merci Blaah.

  3. Pour voir le niveau, on perd le WE où Bordeaux et TOULOUSE gagnent…BORDEAUX ET TOULOUSE PUTAIN DE VOS MORTS!

  4. Allez l’OM! Le même match se répète sans cesse. Quoique en pire. Allez l’OM!!

  5. Regardons le côté positif, nous n’aurions pas de telles académies sans ces matches-là

  6. J’ai pas vu le match, donc les images font rêver. 2 buts sur 2 dégagements. Très bien.
    https://www.youtube.com/watch?v=toOgvpcEwpg

    Allezl’OM ! vuqu’Ons’enbatlescouilles des Motrs Allezl’OM !

    Et chut! Je crois avoir trouvé l’utilité du pouvoir de traverser les vêtements de qui tu sais. Merci:D.

  7. Je vous rejoins, quoique un peu tard, dans votre combat contre ce fils d’étron d’Alessandrini. Si vous cherchez une autoroute où l’abandonner, je vous conseille l’A31 bis, chère à Nadine Morano.

    Désolé de venir prononcer toutes ces grossièretés ici, mais un malencontreux incident m’a fait rater le match de Nancy à Dijon, et je me vois obligé de me soulager où je peux…

  8. C’était surtout en souvenir des buts qu’il nous a mis sous le maillot de Rennes, pour être totalement honnête. Mais je ne pouvais pas laisser l’occasion de profiter du bel hommage qui lui est rendu dans cette académie. Oui, je suis veule, malheureux et opportuniste.

    Je milite pour qu’on l’envoie à Nîmes.

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