Bordeaux-OM (1-1), La Canebière académie vivote

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Pensez à vous purger avant les fêtes.

Aioli les sapiens,

Bordeaux-Marseille, son affiche historique, sa rivalité exacerbée, sa série d’invincibilité record, Bordeaux-Marseille, cet événement qui permet de ressouder la communauté olympienne dans la ferveur d’un même cri : « Qu’est-ce qu’on fout là ? N’a-t-on vraiment rien de mieux à faire de notre dimanche soir ? ».

 

L’équipe

Une nouvelle fois, la composition d’équipe est dictée par les blessures de Dja Djédjé, Isla, Alessandrini, Rekik, ah non, pas Rekik. Et Diaby. N’oublions pas Abou Diaby.

 

Le match

Quand Sarr assomme Contento à la 40e minute, chacun se prend à jalouser le Germano-italien : en voici au moins un qui aura une chance d’oublier ce qui s’est passé dans cette première mi-temps.

Par exemple ceci (échantillon représentatif).

La rencontre s’anime quelque peu à la reprise, avec un instant slipométrique dans notre surface obligeant Mandanda à une belle parade. Dominant légèrement, ou plutôt se montrant un peu moins immonde que son adversaire, l’OM chatouille la surface bordelaise. Nous inaugurons ainsi nos passages à la Matmut-Atlantique-Arena par un Jacques-Alaixys-Romao-but, lorsque le Togolais reprend de la tête un corner de Barrada – au premier poteau, faut-il le préciser (0-1, 56e).

A peine le temps de nous gausser, que nos joueurs se rappellent brutalement à leur propre nullité. Sur l’engagement, nos offensifs ne pressent pas, Romao et Sarr oublient Khazri, qui s’infiltre tranquillement au milieu de terrain. La tentative d’intervention de Bouna sur le Girondin est si tendre qu’en comparaison, une pipe par Scarlett Johansson constituerait un acte de barbarie. Aussi Khazri peut-il jouer un une-deux une main dans le slip avec Crivelli puis, profitant d’un retard quasi-ferroviaire de Rolando et d’une couverture de hors-jeu tricotée main par Mendy, bat Mandanda 12 secondes après la remise en jeu (1-1, 57e).

Impossibles à départager au jeu du plus ridicule, Bordelais et Marseillais tentent timidement de pousser l’adversaire à la faute. L’OM domine des Girondins fatigués, mais ne se procure que peu d’occasions, la principale consistant en une (superbe) balle en profondeur de Rolando pour Cabella, devancé de justesse par Carrasso.

Bordeaux parvient cependant à porter le danger aux abords de notre surface, occasionnant des moments de stress dus à notre manque total de sérénité davantage qu’à une réelle menace. Seule une contre-attaque de Khazri à l’orée du temps additionnel s’avère réellement dangereuse, que Romao se charge d’anéantir d’un amour de faute de salope.

Il aurait fallu commettre ce genre de geste à la 57e minute, mais ne boudons pas notre plaisir.

Anticipant un fist mémorable, Michel abandonne toute ambition à 5 minutes de la fin en faisant sortir Barrada puis Cabella, respectivement pour Lucas Silva et Sparagna. Certes, aucun remplaçant plus offensif n’était présent sur le banc, mais l’on se prend à penser qu’à cinq minutes près, notre entraîneur aurait pu maintenir sur le terrain ces joueurs capables de porter un minimum de danger dans le camp adverse. L’histoire a d’ailleurs failli sanctionner sévèrement cette défaillance gonadique puisque, sur le coup-franc consécutif à la faute de Romao, un cafouillage aboutit à une frappe pleine barre de Rolan : une nouvelle chance de cocu qui nous permet de grappiller un point, au terme d’un match qui aura beaucoup contribué aux ravages de l’alcoolisme chez les fans de football.

Les joueurs

Mandanda (3+/5) : Un bel arrêt, un abandon par sa défense, bref un match à l’image d’une carrière résumée ici par le camarade Mourad.

Nkoulou (3-/5) : Pas de grosse erreur, mais un manque de sérénité apparent assez inexplicable. Après, du moment où certaines personnes réussissent à devenir phobiques des lapins nains, on peut bien trembler sans honte face aux « attaquants » girondins.

Rolando (2/5) : Combatif et pas si immonde dans l’ensemble, mais une passe slipométrique et son retard sur l’égalisation nous rappellent qu’il reste plus proche de Smorgasbord que de Franz Beckenbauer.

Manquillo (3-/5) : Rien à redire défensivement. Offensivement, vu comme il était accompagné, autant demander à Philippe Croizon d’accomplir un numéro de claquettes en moon boots.

Mendy (2-/5) : Mieux dans le jeu jusqu’à ce que – patatras – il se montre trop occupé à se toucher la nouille pour fêter l’ouverture du score au lieu de veiller à son alignement défensif. Les enfants, c’est tous des cons.

Romao (4-/5) : Homme du match. C’est aussi vexant pour nous que pour les Girondins. Même son carton jaune était plus intelligent que d’habitude.

Diarra (2+/5) : Englué dans la nullité ambiante, il a déjà eu du mérite à ne pas s’effondrer en sanglotant.

Grosse fatigue.

Sarr (1-/5) : Des imbéciles lui reprochent le #TeamFCMetz qu’il affiche sur Twitter. J’aurais plutôt tendance à lui reprocher le #NiveauFCMetz qu’il a affiché sur le terrain, mais à chacun ses combats.

Ocampos (66e) : Distrayant.

Grosse, grosse fatigue.

Cabella (3-/5) : Très actif, il s’est procuré quelques bonnes situations. Pour les combinaisons, dédoublements et à-propos des passes, revenir plus tard.

Sparagna (91e) : Décoratif.

Barrada (3/5) : Très actif, il a procuré à ses coéquipiers quelques bonnes situations et par miracle adressé une passe décisive sur un corner un peu moins pourri que les autres. Pour nous donner envie de révolutionner l’aéronautique pénienne, revenir plus tard.

Silva (86e) : Amical.

Batshuayi (1/5) : « Les grands joueurs se révèlent dans les grands matches », certes. Mais briller dans la fange, ça n’aurait pas été inutile non plus. Tu ne vas pas me dire qu’une charnière Guilbert-Yambéré, ça t’intimide ?

« Rhô, t’es con Michy, j’allais faire un retourné, moi. »

 

L’invité zoologique : Seiche Diabétique

Qui mieux qu’un mollusque malade peut incarner ce fleuron de la dégénérescence du football français ? Aussi, la seiche était bien l’invité approprié pour nous entraîner avec elle au fond de l’abîme pendant 90 minutes.

  • Les autres : Ils sont dépassés par le Gazélec, ils ont encaissé un but de Romao, mais ce n’est pas grave puisque obtenir le nul contre nous à domicile représente leur accomplissement annuel. Magique.
  • Le classement : On reprend un point d’avance sur Ajaccio ! On revient à un point de Lyon ! Allez, champagne et Prozac pour tout le monde.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter. Padls survole un concours zoologique très disputé.

 

Bises massilianales,

Blaah.

11 thoughts on “Bordeaux-OM (1-1), La Canebière académie vivote

  1. Et dire que certains chialent de pas pouvoir se déplacer pour ce vomi de football. Le gentil moustache lui pense vraiment aux supporters, quel homme bon !

  2. Match insipide, Batshuayi est juste insupportable, si Tottenham le veut à 20M, tu vends et je pense que l’OM a taffé sur un attaquant lors depuis cet été. Il va mettre le bordel dans le groupe. Dès qu’il a le ballon, c’est mort, tu peux te replacer, c’est but ou frappe…

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