La Canebière académie reprend : qui solde pas n’est pas Marseillais

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L’euphorie est totale.

Comme disait le philosophe, « on aura beau dire, on aura beau faire, mon ptit Jean-Mimi, le Tour de France et les vacances à Noirmoutier c’est bien joli mais il y a un moment où faudrait voir à reprendre les choses sérieuses. » C’est donc avec une joie non dissimulée que je m’en vais te narrer les conditions dans lesquelles l’Olympique s’apprête à reprendre la Ligue Un.

Aioli les sapiens,

Une petite vidéo valant mieux qu’un long discours – non, je déconne, l’acad va être interminable et pleine de digressions, comme d’hab – proposons tout d’abord le fond sonore de circonstance.

Sommaire :

La gouvernance
Les départs
Les arrivées
Les restages
La préparation

La gouvernance

On ne l’aurait pas parié il y a quelques années, mais la rocade L2 va bien être mise en service avant que l’OM ne trouve un nouvel investisseur. Il se pourrait même que Gaudin lâche la mairie avant que l’OM ne trouve un nouvel investisseur. Les plus pessimistes murmurent que Valérie Boyer pourrait prononcer quelque chose de digne avant que l’OM trouve un nouvel investisseur.

Bref, c’est le flou. Entre spéculations journalistiques exploitant jusqu’à la corde les confidences sur l’oreiller de mythomanes plus ou moins crédibles et conférence de presse-galoubet de la nouvelle direction transitoire du team management en milieu complexe, pour l’instant une seule chose est certaine : c’est le bordel pour, au mieux, quelques mois encore.

Principale victime estivale de ces remous, le génie des Alpilles, le Machiavel de la région Centre (on dit désormais Centre-Val-de-Loire), celui qui a fini en Black Salami à force de contourner les fesses de ses interlocuteurs la bite au vent pour masquer son incompétence : Vincent Labrune, débarqué après trop d’années de médiocres et moyennement loyaux services. Disons-le tout de suite, ça n’avance pas à grand-chose, mais ça soulage. Rappelons qu’à l’époque, Labrune, homme de confiance de Robert Louis-Dreyfus, avait fini par se voir confier les rênes du club en 2011 : conseil de surveillance et directoire étaient supprimés au profit d’un conseil d’administration, censé garantir un meilleur contrôle de l’actionnaire sur la gestion du club.

C’est donc selon la plus saine des cohérences qu’en l’an de grâce 2016, le conseil d’administration est remplacé par un conseil de surveillance et un directoire, gouvernance censée garantir un meilleur contrôle de l’actionnaire sur la gestion du club. Celui-ci se voit présidé par Giovanni Ciccolunghi, homme de confiance de Mme Louis-Dreyfus et davantage connu pour ses 568 sosies officiels recensés dans les boulodromes phocéens que pour son expérience dans la gestion sportive. Pour plus d’éléments sur la moustache la moins célèbre de France, je vous invite à vous reporter à ce roman graphique de haute tenue quoi qu’encore un peu trop optimiste à mon goût.

Reste donc la trouvaille de cette intersaison : un directeur sportif ! Si ! Un vrai ! Certes, on ne va pas immédiatement rêver à ce qu’il soit bon, d’autant qu’avec un budget recrutement fixé à trois panisses et huit carambars on aura vite fait de le surnommer le Monchi d’Emmaüs, mais après les épisodes José Anigo en emploi fictif et Labrune négociant lui-même les transferts à trois grammes par narine, saluons à tout le moins le fait de disposer de quelqu’un dont c’est le métier. Ce qui nous amène tout naturellement aux mouvements de l’effectif (si tu veux sauter cette rubrique, rendez-vous dans huit pages).

 

Les départs :

Steve Mandanda (transfert à Crystal Palace) :

– Pourquoi on le remercie : monument de l’histoire moderne du club, exemplaire dans les bons et mauvais moments, je n’en dis pas plus sinon je vais pleurer.
– Ce qu’on lui souhaite : de ne pas vivre une saison de galère à Crystal Palace, de se révéler à la Premier League et l’an prochain de trouver un club qui lui permettra de niquer des mères en Ligue des Champions en calmant au passage les prétentions de ma camarade Kimberly quant à la hiérarchie des gardiens de buts européens.

Mario Lemina (transfert après prêt, Juventus) :

– Pourquoi on le remercie : avoir assuré tant bien que mal la présence au milieu de terrain pendant les années baupesques, contexte propice s’il en est au développement des jeunes talents.
– Ce qu’on lui souhaite : de continuer à me faire mentir sur son plantage à la Juve en n’abusant pas trop des roulettes.

Saber Khalifa (transfert après prêt, Club Africain) :

– Pourquoi on le remercie : de nous avoir rappelé qu’il était encore sous contrat chez nous, c’est vrai qu’on manquait justement d’occasions de rigoler, cet été.
– Ce qu’on lui souhaite : de marquer un but de 60 mètres qui le fera remarquer par un grand club, lequel lui donnera une nouvelle chance de faire des têtes plongeantes en Ligue des Champions.

Benjamin Mendy (transfert à l’AS Monaco) :

– Pourquoi on le remercie : pour sa contribution par l’exemple au développement massif de l’usage de la chicha à Marseille et à la croissance économique qui s’ensuit. Selon une étude très sérieuse de la mairie, chaque consommateur de chicha rapporterait en effet 150 euros à la ville.
– Ce qu’on lui souhaite : de comprendre, la prochaine fois que son entraîneur lui dira « demande à Jérémy Morel comment on fait carrière », que ce n’est pas une vanne.

Michy Batshuayi (transfert à Chelsea) :

– Pourquoi on le remercie : d’avoir fait son boulot, et plutôt bien compte tenu de son âge et des circonstances particulièrement pourries. Dit comme ça, cela n’a pas l’air de grand-chose, mais vu les mastres qu’on a pu voir passer, il faut le prendre comme un gros compliment.
– Ce qu’on lui souhaite : de poursuivre sa progression et de casser des culs anglais à qui mieux mieux (et sans se sentir obligé de clamer son retour à l’OM dans un futur plus ou moins lointain, on connaît la chanson).

Abdelaziz Barrada (transfert à Al-Nasr Dubaï) :

– Pourquoi on le remercie : d’avoir accompli un très grand match le 24 août 2015 contre Troyes.
– Ce qu’on lui souhaite : de ne pas casser une jambe adverse sur sa première intervention défensive, il se dit que les Emiratis ont moins d’humour que nous vis-à-vis de ces choses-là.

Brice Dja Djédjé (transfert à Watford) :

– Pourquoi on le remercie : d’avoir animé bien des matches moroses avec ses montées foutraques et ses interventions aléatoires mais toujours pleines d’énergie. L’exemple même du « on sait ce qu’on perd, pas ce qu’on retrouve ».
– Ce qu’on lui souhaite : de se faire plaisir à Watford. Non, on plaisante. Je ne sais pas trop ce qu’on peut lui souhaiter, mais en tout cas, on le lui souhaite.

Liste des départs de l’OM, allégorie.

Nicolas Nkoulou (libre, Lyon) :

– Pourquoi on le remercie : d’avoir montré un excellent niveau pendant les périodes où il en avait quelque chose à foutre.
– Ce qu’on lui souhaite : de se montrer à Lyon un concurrent valeureux, qui nous poussera à élever notre propre niveau dans le respect et en portant bien haut les valeurs du sport. Non, je plaisante, qu’il aille se faire foutre.

Alaixys Romao (fin de contrat)

– Pourquoi on le remercie : ceux qui ne trouvent pas de raison de dire du bien d’Alaixys sont priés de visionner les matches de notre paire défensive Zambo Anguissa – Tuiloma, ils devraient y trouver des réponses.
– Ce qu’on lui souhaite : rien de spécial, de toute façon il ne va rien trouver et va signer un nouveau contrat chez nous.

Lucas Ocampos (prêt, Genoa) :

– Pourquoi on le remercie : de son sens du spectacle, « du panache » comme l’on dirait d’un cycliste français attaquant partout, tout le temps, de toutes les manières et principalement lorsque c’est hors de propos et sans aucune chance de succès.
– Ce qu’on lui souhaite : de plus se préoccuper de Majooh et moins de Madjer.

Paolo De Ceglie (fin de prêt) :

– Pourquoi on le remercie : sa tête décisive offrant l’égalisation à Antoine Rabillard contre Lille nous a offert un point décisif pour le maintien, ainsi qu’une perspective juste quoiqu’un peu déprimante de notre avenir à court et moyen terme.
– Ce qu’on lui souhaite : qu’il se trouve encore des personnes pour le considérer comme un joueur de football.

Steven Fletcher (fin de prêt) :

– Pourquoi on le remercie : de son sens de la conservation de balle et de sa performance de haut niveau contre Trélissac.
– Ce qu’on lui souhaite : de continuer à prendre du plaisir en dépannant honnêtement les clubs en quasi-faillite sportive.

Javier Manquillo (fin de prêt) :

– Pourquoi on le remercie : d’avoir tenu très honorablement sa place, avec le sérieux et la fantaisie d’un expert-comptable.
– Ce qu’on lui souhaite : de réussir à se construire une carrière honnête de cadre moyen du football.

Mauricio Isla (fin de prêt) :

– Pourquoi on le remercie : de ses quelques belles performances, hélas trop intermittentes, qui le rangent au chapitre de « ceux qui auraient pu marquer l’histoire de l’OM mais finalement pas du tout ».
– Ce qu’on lui souhaite : de ne pas devenir partout où il passera l’un de « ceux qui auraient pu marquer l’histoire de leur club mais finalement pas du tout ».

Lucas Silva (fin de prêt) :

– Pourquoi on le remercie : de nous avoir montré une certaine adresse balle au pied, ce qui m’a permis de bien passer pour un couillon en croyant qu’il savait jouer au football.
– Ce qu’on lui souhaite : d’enfin bonifier ladite adresse en gagnant enfin un duel à l’épaule, fût-ce contre une moule de bouchot pour commencer. [MàJ : Le cerveau faisant lui-même le tri des souvenirs à supprimer en cas de surplus d’informations, ce qui est le cas pendant ce mercato, le problème cardiaque de Lucas Silva m’était complètement sorti de l’esprit. Recalé à la visite médicale au Sporting de Lisbonne, le milieu de terrain reste dans l’incertitude quant à la suite de sa carrière, ce qui est déjà nettement moins drôle.] .

Stéphane Sparagna (prêt, AJ Auxerre) :

– Pourquoi on le remercie : élément sérieux et prometteur, recours efficace en cas de lacunes dans l’effectif, ce qui explique sans doute pourquoi l’on s’en sépare vu la pléthore de joueurs disponibles au milieu défensif et en défense.
– Ce qu’on lui souhaite : de s’aguerrir et de gagner une expérience de la Ligue 2 qui nous sera à coup sûr profitable à son retour l’an prochain.

Florian Thauvin (fin de prêt) :

– Pourquoi on le remercie : un amour du maillot incontestable et une ardeur à la tâche louable malgré une réussite qui ne sera malheureusement jamais venue.
– Ce qu’on lui souhaite : de vite trouver un club assez naïf ou inconscient pour le sortir définitivement de Newcastle en réglant une option d’achat obligatoire de 11 millions d’euros.

Julien Fabri et Brice Nlaté (prêts à Bourg et à Créteil) :

– Ce qu’on leur souhaite : de ne pas nous fister trop fort s’il leur arrive de nous rencontrer en 1/32e de coupe de France.

Bilel Omrani (fin de contrat) :

– Pourquoi on le remercie : de nous avoir à un moment laissé espérer qu’on pouvait sortir par le haut de notre centre de formation.
– Ce qu’on lui souhaite : que sa carrière comporte une période entre « futur espoir » et « ex-espoir ».

 

Les arrivées

Pour nous offrir une petite respiration dans cette académie, accordons-nous un nouvel Intermède musical de circonstance.

Afin de respecter notre tradition d’enculés pourrissant les joueurs par pur plaisir sadique, nous nous intéresserons sans détour au potentiel de moquerie de chaque nouvelle tête.

Henri Bedimo (libre, de Lyon) :

– Profil : latéral recruté au moment où l’on s’imaginait encore réaliser des transferts potables.
– Potentiel de vannes : le plus faible possible j’espère, si même lui part en couilles ce sera à désespérer. Non qu’on lui attribue un talent hors normes, mais les noms qui suivent devraient te convaincre que beaucoup d’autres que lui seraient exposés aux moqueries.

Saîf-Eddine Khaoui (transfert, de Tours) :

– Profil : milieu offensif, international tunisien, pas cher, prometteur et sans doute totalement inconscient à l’idée de venir ruiner sa carrière chez nous.
– Potentiel de vannes : mitigé : soit il sera bon et donc peu critiquable, soit il sera mauvais mais dans ce cas pas le principal responsable du naufrage annoncé. Petit bonus de moquerie cependant, tant le sobriquet d’Aigle de Carthage est porteur de sens chez nous.

Hiroki Sakai (libre, d’Hanovre) :

– Profil : Latéral droit japonais jovial et de bonne volonté, dont l’inconvénient majeur est sans doute d’arriver lesté d’une réputation de joueur moyen d’un club médiocre.
– Potentiel de vannes : très élevé, l’historique à notre poste de latéral droit, son haut risque d’échec et la faible présence de Japonais en ville formant un mélange propre à garantir la saine expression d’un racisme bon enfant, sans complexe et débridé (ha ha, ça commence). Frapper à côté du ballon sous la neige serait un plus.

Tomas Hubocan (libre, du Dinamo Moscou) :

– Profil : Défenseur central, international slovaque, Footballski nous a dit de lui qu’il pouvait représenter un bon élément pour peu qu’il soit bien entouré. C’est dire s’il n’est pas dans la merde.
– Potentiel de vannes : faible, Doria risquant de capter toute l’attention à ce poste. Et la minorité visible slovaque, tout le monde s’en fout. Les signes diacritiques imbitables sur son nom feront sourire les typographes, c’est déjà ça.

Aaron Iseka Leya (prêt, d’Anderlecht) :

– Profil : frère de qui tu sais et jouant au même poste. On n’entend que du bien de ce jeune joueur, ce qui n’en fait pas une garantie de réussite, loin de là.
– Potentiel de vannes : faible, sauf au cas où il se révèlerait être une tête de con, ce que nul ne souhaite. Gageons que même dans le pire des cas, nous aurons d’autres chèves à foutter que ce jeune homme.

Zinedine Machach (prêt, de Toulouse) :

– Profil : Milieu de terrain qui, à la différence du précédent, nous arrive affublé d’une réputation de tête de nœud dont nous avons eu quelque mal à percevoir l’origine, nonobstant des choix capillaires préjudiciables. Qui vivra verra.
– Potentiel de vannes : non négligeable, du coup, entre son aspect de cible facile et son patronyme propice au calembour.

Bafétimbi Gomis (prêt, de Swansea) :

– Profil : gros cul, mais c’est juste une impression due à son sacrum à plat, selon Dromadame.
– Potentiel de vannes : monstrueux : vu son vécu, vu notre situation, si on se plante sa notation va être une épreuve de tir au lance-roquette sur une ambulance syrienne.

Baptiste Aloé (retour de prêt) :

– Profil : jamais transcendant mais apte à jouer les utilités dans une défense décimée.
– Potentiel de vannes : probablement nul puisque, vu qu’il peut nous être utile, il sera certainement de nouveau prêté.

Gaël Andonian (retour de prêt) :

– voir le précédent.

Mateus Doria Macedo (retour de palu) :

– Profil : à l’annonce de son retour signe la résurrection inattendue du magnétoscope, sauvé par la promesse de nouvelles VHS du foot en folie.
– Potentiel de vannes : cosmique, quand l’on sait que cet homme sera probablement titularisé par Franck Passi, jamais le dernier pour la déconne. Chacune de ses interventions défensives sera à l’humoriste facile ce qu’un steak de gnou est à une meute de hyènes.

Brice Samba (retour de prêt) :

– Profil : gardien ayant beaucoup fait pour écorner les promesses que je croyais déceler en lui.
– Potentiel de vannes : bref, puisque Pelé devrait être le titulaire : Brice n’aura que les coupes à saboter pour que l’on daigne se moquer de lui. Ce dont je serais fort marri puisque, je ne sais pas si je vous l’ai dit, je trouv(e)ais ce joueur très prometteur.

Bill Tuiloma (retour de prêt) :

– Profil : milieu défensif néo-zélandais, auteur de bouts de matches peu convaincants au-delà du raisonnable et à qui la pénurie de milieux défensifs devrait permettre de nous fixer une fois pour toute sur son potentiel.
– Potentiel de vannes : significatif, peut-être même la révélation de l’année dans ce domaine, tant il serait dommage d’avoir sous la main sans en profiter le seul Maori incapable de nous casser la gueule d’un seul coup de phalange.

Florian Thauvin (prêt, de Newcastle) :

– Profil : AH AH, TU L’AVAIS PAS VU VENIR CE RECRUTEMENT SURPRISE, HEIN ?
– Potentiel de vannes : très haut avec option méchanceté en sus, ce dont je serais on ne peut plus attristé compte tenu de l’état d’esprit du garçon. Mais à un moment, on va peut-être finir par se dire qu’il cherche la merde, aussi.

 

Les restages

Certes chamboulée, l’équipe conservera quand même certaines de ses valeurs sûr… de ses val… on conservera quelques types, quoi. Brève revue – plus brève que celle des mouvements, forcément – avec tout de même un point sur les probabilités de départ puisqu’à Marseille, malgré la menace terroriste, on semble bien décidé à poursuivre la grande braderie jusqu’au bout.

Yohann Pelé :

– Arrivé comme doublure de Mandanda, l’Albatros semble disposer d’une longueur d’avance par rapport à ses jeunes partenaires.
– Probabilité de restage : élevée, sauf à finir par mettre des stadiers dans les buts.

Florian Escales :

– Premier contrat pro pour le jeune gardien, n°3 dans la hiérarchie en ce début de saison.
– Probabilité de restage : quasi-certaine, sauf à finir par mettre la grand-mère de Bengous comme gardien remplaçant.

Eirik Haugan :

– Eh oui, arrivé l’an dernier en post-formation, le défenseur norvégien est toujours des nôtres.
– Probabilité de restage : inchangée jusqu’à ce qu’on se rappelle qu’il est là.

Karim Rekik :

– Le maître de l’alignement défensif éthylique tentera de confirmer ses promesses, ou du moins de gagner une place de titulaire contre les redoutables Doria et Hubocan.
– Probabilité de restage : assez incertaine, dans la mesure où l’OM peut être tenté de céder l’un des derniers joueurs susceptibles de lui rapporter quelque monnaie.

Rolando :

– Footballeur de guingois mais homme d’expérience et sage d’esprit. Même le départ d’une sympathique brêle comme Rolando contribuerait à fragiliser notre défense, ce qui en dit long sur l’état d’icelle. Oui Madame Louis-Dreyfus, vous risquez de nous faire regretter le départ d’un joueur à qui en temps normal même le GS Consolat serait prêt à payer le billet de retour pour le FC Praia.
– Probabilité de restage : très faible eu égard à son salaire élevé, aux rumeurs insistantes et à sa mise à l’écart lors du dernier match de préparation.

Bref.

Alphousseyni Sané :

– Après quelques apparitions passables, notre latéral gauche gagne un premier contrat pro et sans doute quelques nouvelles entrées en jeu dès cette année.
– Probabilité de restage : aléatoire, compte tenu de la règle en vigueur à l’OM : « moins le poste est pourvu, plus on dégraisse ».

Rémy Cabella :

– Irrégulier dans un effectif plus fourni l’an dernier, Rémy va se voir confier encore davantage de responsabilités dans le jeu voire dans la vie du groupe (il semble appelé à se voir désigner capitaine). C’est peu dire que le défi est ardu.
– Probabilité de restage : sérieuse, à moins qu’un directeur sportif anglais ne soit sujet à une nouvelle prise de LSD l’amenant à claquer quelques déraisonnables millions.

Abou Diaby :

– Puisqu’aucun contrat n’est prolongé à l’OM, l’accord entre le club et la CPAM des Bouches-du-Rhône est donc lui aussi arrivé à son terme, obligeant Abou à reprendre le chemin des terrains. Les plus chanceux des masochistes l’ont même vu jouer en préparation.
– Probabilité de restage : quasi-certaine, sauf si l’UEFA autorise le recrutement pour pièces.

Maxime Lopez :

– Alors que les hommes politiques veulent réhabiliter le service militaire pour les jeunes, Franck Passi s’apprête à lâcher Maxime en plein Vietnam.
– Probabilité de restage : absolue, c’est le principe de la chair à canon.

André-Frank Zambo Anguissa

– Il s’apprête à remplir la mission pour laquelle on l’a recruté l’an dernier : faire figurer sur la feuille de match son patronyme à rallonge pour faire croire aux adversaires qu’on est nombreux au milieu de terrain.
– Probabilité de restage : j’espère assez longtemps pour qu’il ait l’occasion de sortir du placard, Anne Franck Zambo Anguissa.

Message de service : voilà, maintenant que ce calembour d’une finesse absolue est passé, on peut mettre fin à la blague et faire venir Yeltsin Tejeda. Soldé par feu l’ETG à Lausanne Sport pour 500 000 euros, faut-il le rappeler.

Lassana Diarra

– Arguant de sa bonne demi-saison pour lâcher l’affaire pendant le reste du championnat puis chier ouvertement sur le club avant même les premières cigales, Lass n’est pas loin de revenir la queue entre les jambes faute d’avoir trouvé une autre bonne poire prête à lui payer ses dettes. Savoureux.
– Probabilité de restage : infime ; entre deux moments passés à se poudrer la queue, Snookerman avait conclu oralement un accord autorisant Lass à quitter le club sans autre indemnité qu’un fist en bonne et due forme. A tout prendre, je préfèrerais encore que la situation pourrisse plutôt que de le voir partir sans nous rapporter trois francs six sous.

Romain Alessandrini

– Auteur d’un pénalty gaguesque en préparation, Romain met un point d’honneur à s’afficher sans détour comme tête de lard incontournable. Chaque brassard de capitaine passé à son biceps est une corde nouée au cou des supporters les plus fragiles.
– Probabilité de restage : incertaine, malgré les efforts déployés par le club. Etudier une offre de Kansas City, à part mettre une tête de chèvre dans son casier, je ne vois pas de message plus clair.

George-Kévin Nkoudou

– Intéressant sans être génial, la logique sportive serait de le conserver a minima pour faire le nombre. Mais on sait ce que vaut la logique sportive quand les Anglais font de l’incontinence de portefeuille.
– Probabilité de restage : presque nulle. Mais c’est pas grave, s’il part on recrutera Clinton Njie, qui a presque un aussi beau prénom que George-Kévin. Presque.

Message de service : par respect pour le malade, les Lyonnais sont priés de quitter cette académie s’ils souhaitent rire à gorge déployée.

Second message de service de dernière minute : il se dit que l’échange Nkoudou / Njie, préparé depuis trois semaines, n’aura finalement pas lieu. S’il se confirme que l’OM a réussi à éviter un plan foireux cette saison, nous ne manquerons pas de revenir sur cet événement hors norme.

Bouna Sarr

– Alessandrini et Nkoudou en moins, Bouna progresse d’un cran dans la hiérarchie des ailiers marseillais. Il se trouve actuellement entre Laurie Cunningham et Yves Moraine.
– Probabilité de restage : normale, sauf erreur de ma part, on n’a pas entendu de rumeur le concernant. Ce qui est presque injurieux, si l’on considère que même la caissière de l’OM Boutique a été transférée chez Emprereur pour deux tickets-restaurant.

Antoine Rabillard

– Le faux-formé-au-club entend bien conserver sa tête de gamin jusqu’à 40 ans pour que l’on continue à mettre ses faiblesses sur le compte de son jeune âge. Un peu d’indulgence ceci dit, il n’avait pas à proprement parler signé pour être celui qui devrait sauver l’OM de la relégation ; c’est un peu comme si on demandait à Olivier Minne de résoudre le conflit israélo-palestinien.
– Probabilité de restage : élevée, on ne voit pas pourquoi un autre club irait payer cher pour que l’attaquant aille garnir sa réserve.

Jérémy Porsan-Clemente et Samad Mouhammadou :

– Les deux jeunes poursuivent leurs débuts au sein du club, avec quelques apparitions à prévoir pour le premier nommé.

Rafael Alkorta, José Vallejo et Juan Carlos Mandia :

– Figurez-vous Arsène qu’aux dernières nouvelles, les adjoints de Michel n’avaient pas encore reçu leur lettre de licenciement, à la différence du Narcisse des bords de touche. Désœuvrés, les trois techniciens continuent donc de pointer à la Commanderie, s’efforçant d’observer la déliquescence olympienne sans tomber dans le bore-out.

La préparation

Ho ho, mais ne voilà-t-il pas que je sens une certaine démobilisation dans le lectorat ? Qu’à cela ne tienne, petit interlude musical pour revitaliser tout ceci.

Vous vous souvenez de l’an dernier, quand on battait la Juventus dans un stade plein avec un lob d’Alessandrini sur Buffon ? Eh bien en comparaison, cette année aura au moins l’avantage d’éviter que l’équipe ne soit accusée de tromperie sur la marchandise.

Nîmes (L2) – OM : 0-1
OM – Ajax Amsterdam : 2-2
Alemannia Aachen (D4) – OM : 0-0 (défaite tab, match de 45 minutes)
OM – FC Cologne : 1-2 (match de 45 minutes)
Arminia Bielefeld (D2) – OM : 1-0
Gérone (D2) – OM : 1-2
OM – Palerme : 1-1

Au bilan, deux victoires, trois nuls et deux défaites. L’attrait du rosé sous les platanes couplé à une légère réticence au masochisme estival a conduit votre serviteur à manquer tout ou partie de ces rencontres. Avec toute les réserve qu’imposent ces matches amicaux quant aux enseignements à en tirer, on peut néanmoins dégager les quelques tendances suivantes :

1°) Sans sursaut qualitatif dans le jeu et quantitatif dans le recrutement, on va se faire écarter les cuisses par la ligue 1 plus salement que Miss Pays Cathare pendant la croisade des Albigeois. Envisager que notre milieu et notre défense s’imposent face à une équipe banale de notre championnat nécessite d’ores et déjà un effort d’imagination. Quand à évoquer l’affrontement face au PSG c’est bien simple, ça va être une viollida : c’est-à-dire une corrida où le torero torture et met à mort la bête, avant d’enculer son cadavre pour que le public en reçoive pour son argent. On va se faire massacrer et humilier par au moins la moitié des clubs, la seule interrogation étant de savoir dans quel ordre.

2°) Quelques petits points d’optimisme cependant : l’équipe a montré une certaine solidarité et une hargne qui seraient précieuse si la lutte contre la relégation devient ardente. Avec cet équipage de chevaux de retour au vague talent et de promesses en attente de confirmation, le plus sûr moyen d’échouer serait de vouer une confiance excessive  en des qualités techniques supérieures. Non. Si l’OM veut se sauver en attendant des jours meilleurs, il faudra peut-être oublier un jeu que nous ne paraissons pas en mesure de pratiquer et arracher des points sales avec de la tripe et du mollard. Dans l’attitude en tout cas, l’équipe y semble prête, en espérant que le renoncement ne pointe pas au premier écueil.

3°) Pour le jeu c’est vite vu : du 4231 sans imagination, avec une cohérence défensive clairement pas au point et une construction reposant sur l’improvisation des individualités. Certes, tout ceci se travaille, mais un ou deux renforts d’expérience voire – soyons fous – de talent ne seraient pas du luxe.

Normalement, je voulais conclure par une animation comparant les équipes-types de l’an dernier et de cette année, mais compte tenu des départs et arrivées restant à conclure, je préfère vous passer une petite vidéo entraînante.

 

Les derniers mouvements des transferts seront mis à jour sur cette académie, tant il serait dommage de rater l’arrivée de Rod Fanni ou de Taye Taïwo, pour ne parler que des dernières rumeurs ET LES NON-MARSEILLAIS, VOUS ARRETEZ TOUT DE SUITE DE RIRE, BORDEL, C’EST VEXANT.

Bises massilianales,

Blaah.

5 thoughts on “La Canebière académie reprend : qui solde pas n’est pas Marseillais

    1. Ah oui, tiens, j’ai tout simplement inversé les latéraux. Quand je te dis, qu’on est désorientés. Merci en tout cas.

  1. Votre mercato me rappelle qu’Echiedjile est disponible. Je peux vous l’emmener si vous voulez ?

  2. Pour t’aider, je relaye une petite annonce d’un expatrié alsacien.

    « Promo : vends duo de joueurs anglais, état correct. Courent vite, très vite. Signe particulier : penser à leur demander de s’arrêter avant le Vieux Port quand ils tentent un débordement ».

  3. L’équipe devrait rester inchangée jusqu’au dernier jour du mercato, jour qui sera sans doute le spectacle de cinq arrivées et autant de départs.

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