Lens-OM (0-1) : La Canebière Académie bâcle

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Blaah torche ses devoirs de vacances avant de retourner à l’apéro.

Aioli les sapiens !

« Match de préparation, je sors qu’un seul doigt du fion », disait Pierre Cangioni à Albert Londres. Autant te dire que cette pseudo-académie de rentrée sera courte, comme un symbole de carte postale torchée en deux secondes histoire de rappeler à ta mémé que tu ne l’as pas oubliée pendant ces vacances et que tu compte bien passer la voir plus souvent à la rentrée, du moins si la climatisation de la maison de retraite tient jusque là.

Entre la cité de la cagole et du pot-de-vin qui héberge la Capitale de la culture et le pays de l’alcoolisme et du tuning qui voit débarquer le Louvre, ce match de préparation oppose donc deux formations, deux villes, deux identités, en quête de repères. C’est l’OM qui s’impose finalement dans la lignée de sa dernière saison, c’est-à-dire 1-0 avec deux ou trois belles actions, des moments défensifs slipocides et quelques grandes plages d’ennui (genre la plage de l’Huveaune sous drapeau violet-caca).

Pour te narrer cela, je vais donc te la jouer courte, désinvolte, voire carrément foutage de gueule, n’ayons pas peur des mots. Tu te contenteras de ces quelques observations en vrac, hautement discutables au demeurant, et si t’as envie de lire de belles choses construites, rigoureuses et travaillées, tu me feras le plaisir d’aller voir chez Tristan Trasca si j’y suis.

– deux équipes totalement différentes à chaque mi-temps, mais des points communs : animation offensive intermittente mais avec quelques mouvements de bonne qualité ; toujours ce manque d’efficacité à la conclusion des actions ; des trous d’air défensifs bien sauvés par les gardiens ; une victoire 1-0 après en avoir salement chié dans le dernier quart d’heure ;

– performance prometteuse des nouveaux : Payet (1re MT) sort quelques très belles passes avec décontraction, mais se montre un peu trop désinvolte parfois ; Imbula (1re MT) s’est montré appliqué et impliqué ; Samba (2e MT) nous confirme comme Mandanda que les Havrais sont meilleurs en gardien de but qu’en architecture (sauf si vous me dites que le corps de Niemeyer est encore trop chaud pour qu’on ait déjà le droit de troller) ;

– Paradoxalement, ce sont les frères Ayew et Amalfitano (1e MT) qui ont davantage semblé perdus dans le jeu. Jo le Sconse se procure de belles occasions, sans réussite ;

– Performance mitigée des jeunes : Abergel (lat droit, 1re MT) souffre en défense mais participe bien au jeu ; Abdullah (1re MT), plus défensif qu’Imbula, a aussi été moins en vue ; Aloé (lat gauche, 2e MT), semble plus limité que les deux précédents ;

Morel (1re MT) est sur la lancée de la fin de saisons : quelques trous défensifs, mais pas de catastrophe et une bonne participation au jeu ; en revanche, concernant Abdallah (2e MT), son seuil de compétence semble être aussi élevé que le pont du cours Lieutaud  : qu’il en profite pour s’acheter un costume de clown chez Viva Samba ;

– Charnière Fanni-Mendes en 1re MT : si vous les voyez s’aligner en zigzag, ce n’est pas une dégénérescence maculaire liée à l’âge, c’est juste leur jeu ; bieng en un-contre-un cependant, un sauvetage superbe du Brésilien ;

– Charnière Nkoulou-Diawara en 2e MT : Nicolas tente d’éloigner les recruteurs étrangers en ratant de peu un CSC magnifique ; Souley continue de séduire les représentants en machinisme agricole avec ses interventions de moissonneuse-batteuse ;

– Duo Cheyrou-Romao en 2e MT : ayant moins à prouver que les jeunes et les nouveaux, se sont logiquement moins cassé le cul ;

Valbuena (2e MT) : comme souvent, c’est une de ses accélérations qui sort notre jeu et le score de la mélasse où il commençait à salement s’engluer ; après un bon une-deux avec Kadir (celui-ci pas terrible par ailleurs), il s’infiltre dans la surface et sert Sougou (oublié jusqu’ici) en retrait qui plat-du-pied-sécurise pour conclure ;

Gignac : lourd et disgracieux comme un Canadair chargé à bloc. Ce qui explique qu’on n’ose pas trop se foutre de sa gueule, dès fois qu’il doive nous sauver les miches le jour où il y aura le feu.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, et comme on dit à sa mémé, je pense à toi très fort et je t’embrasse.

 

Bises massilianales

Blaah

12 thoughts on “Lens-OM (0-1) : La Canebière Académie bâcle

  1. Merci, j’ai rien raté, moins de regret…

    On pense à toi, profite bien de tes vacances et on se voit à la rentrée.

    PS : Oui tonton te paiera l’apéro quand tu passes bises.

  2.  » les Havrais sont meilleurs en gardien de but qu’en architecture (sauf si vous me dites que le corps de Niemeyer est encore trop chaud pour qu’on ait déjà le droit de troller) »

    Belle référence, Monsieur connaît bien la ville :-)

  3. Ha ha, il y a d’ailleurs un important point commun architectural entre Le Havre et Marseille, nos cultivés lecteurs sauront-ils nous dire lequel ?

  4. Ah ben merde, moi qui vient ici parce que je suis trop con pour lire Sofoot, voilà que maintenant il faut être cultivé pour comprendre les références… dur.

  5. Ayant maté le match hier, je suis globalement d’accord avec toi, mais un chouia plus plus optimiste quand même.
    Le 11 qui se dessine commence à faire (un peu) saliver.
    Même le petit Abergel m’a plu.

  6. Bonne réponse ! Fernand Pouillon a reconstruit avec Auguste Perret, son maître, le Vieux-Port dynamité par les Allemands la guerre. Perret fut quant à lui chargé de la reconstruction du centre-ville du Havre.

    (c’était notre instant « Mon vier, Jean-Paul Ollivier »)

  7. Juste avant de bosser au Havre, Perret fut aussi le premier président de l’ordre des Architectes fondé par… Pétain. Et lui et Le Corbusier ne pouvait pas se sentir…
    Je crois que nous sommes en pleine faille spatio-temporel a parler archi sur horsjeu.net…

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