OM-Ajaccio (0-0) : la Canebière académie livre ses notes

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Sans Fannisme ni Zubourde.

Aïoli les sapiens !

Figure-toi que le directeur de la Ménagerie a une nouvelle lubie : il vient de charger une nutritionniste de surveiller mes repas. Il paraîtrait que ma façon de m’alimenter serait incompatible avec l’hygiène chamelière, ce qui pourrait, je le cite « expliquer les dérives de votre comportement vis-à-vis des autres pensionnaires du jardin zoologique. » Je dois donc désormais regarder mes matches au régime endives-flotte, en lieu et place de mes douze canettes de bière et huit kebabs habituels. Mais je dois reconnaître que ce changement s’accommode relativement bien des récentes performances olympiennes, puisqu’aux savoureuses analités de ce début d’année 2013 semblent devoir succéder des 0-0 aussi fades qu’un cunnilingus sur Christine Boutin.

 

La composition présentée à Lyon est reconduite (Mandanda – Fanni, Nkoulou, Mendes, Morel – Romao, Barton – Sougou, Valbuena, A. Ayew – le fantôme de Gignac). Le début du match voit une équipe bien en place, s’attachant à récupérer le ballon plus rapidement possible. Puisant sa tactique dans « le Donjon SM pour les nuls », Ajaccio accepte volontiers de se laisser dominer pour mieux tenter de nous fister en traître. Résultat, l’OM possède le ballon mais ne l’exploite que très peu à l’approche de la surface adverse. Les plus grosses occasions sont même ajacciennes, les insulaires manquant de peu d’exploiter deux erreurs défensives (Fanni manquant de briser la jambe de Nkoulou au passage). A la mi-temps, les Corses sont partis pour nous sortir le même coup que l’on avait fait à Lyon la semaine précédente.

Les premières minutes de la seconde période confirment que si victoire phocéenne il doit y avoir, celle-ci ne pourra être que laborieuse. Les mouvements trop rares gênent peu l’ACA, qui tente sans succès de placer quelques contres. L’OM se procure deux grosses occasions par Sougou, qui les manque. Avec les entrées de Jo le Sconse et dans une moindre mesure de Kadir, l’OM intensifie ses offensives dans les dernières minutes : ça tire de partout, mais à la différence des quartiers Nord, la précision n’est pas de mise. Il existe deux moyens de conserver l’attention des spectateurs : proposer un jeu de rêve, ou bien les menacer de prendre un ballon dans la gueule à tout moment. Disons que l’OM a les ambitions de ses moyens.

 

Baissons donc la tête et passons aux notes :

S. Mandanda (3/5) : A eu un seul tir dangereux à bloquer et, pour une fois cette saison, y est parvenu.

N. Nkoulou (3/5) : Il a bien tenu la défense et s’est efforcé de construire les relances proprement. On ne lui tiendra pas rigueur de sa cagade habituelle, que nous considèrerons comme un hommage à Ronald Zubar.

L. Mendes (3/5) : Ce bon garçon a fait son activité physique hebdomadaire, sans éclat ni dommage. Par hygiène.

R. Fanni (3/5) : Il n’a pas été dépassé en défense, s’est montré disponible en attaque et, pour une fois, il a réussi de beaux centres, surtout en fin de match. Histoire de ne pas être l’homme du match, il manque de péter la jambe de Nkoulou en lui plaçant une semelle qui a dû provoquer une érection chez Joey Barton.

Fanni May the force May the force be with Rod.

J. Morel (2/5) : J’aurais pu être plus généreux, compte tenu de la bonne volonté montrée par Jérémy, notamment en ce qui concerne la participation aux attaques. Mais comme le disent les chefs d’entreprise de la rue Curiol, si tu ne réussis pas tes passes, ce n’est pas ta bonne volonté qui t’empêchera de prendre une mandale.

J. Barton (3/5) : Une bonne première mi-temps avec de nombreuses récupérations et quelques passes longues bien senties. Son jeu est devenu plus répétitif et imprécis en seconde période. Quant à ses tirs, c’est à croire que le contrat des milieux défensifs marseillais comporte une clause leur interdisant de réussir une frappe.

A. Romao (3/5) : Très bon début de match pendant lequel il a, en plus de son travail défensif, tenté d’apporter le surnombre en attaque. Beaucoup plus discret au retour des vestiaires.

A. Ayew (2/5) : Malgré plusieurs tentatives, il n’a que trop peu gêné la défense corse. Devant l’arbitre qui lui siffle une faute, devant un équipier qui lui manque sa passe, devant le but qu’il n’a pas réussi à viser, André trépigne comme un minot qui n’a pas attrapé la queue de Mickey au manège. Et pourtant, c’est lui le plus mature de la famille…

M. Valbuena  (2/5) : Mathieu a vite constaté que sa forme n’était pas au rendez-vous. Il s’est donc recentré sur ses fondamentaux : la chute de fiotte dès que la situation apparaît potentiellement litigieuse.

M. Sougou (3/5) : L’un des olympiens les plus constants en attaque. Il n’a pas cessé de provoquer la défense, proposant quelques centres et se plaçant quelques fois en position de finisseur. Revers de la médaille, il se met en évidence aussi sur nos occasions ratées, tirant sur Ochoa alors que le but était ouvert et gâchant une passe qui aurait dû être décisive pour André Ayew. Donc : -1.

AP. Gignac (1/5) : D’habitude, je le surnote volontiers en considérant que son engagement compense sa maladresse. Mais là, seul un spirite aurait pu déceler sa présence en première période. Est revenu dans le monde des vivants ensuite, histoire de participer lui aussi à la séance de dédicaces de ballons aux supporters du Virage Nord.

Les remplaçants :

J. Ayew pour A. Romao (73e) : Jo le Sconse a eu le temps de placer sa crête sur un bon centre de Fanni, mais hors du cadre, comme tout le monde.

F. Kadir pour AP Gignac (82e) : N’a même pas pu tirer hors du cadre, tant sa frappe de merde après un centre de Sougou aurait eu du mal à se traîner jusqu’à la ligne de but.

Le douzième homme :

R. Zubar (0/5) : match décevant au possible pour le retour de la légende, dont on attendait qu’elle se mette en évidence d’une manière ou d’une autre. Eh bien non, Ronald s’est montré sobre voire efficace, limite anonyme.

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Rencontre au sommet à la 11e minute : Ronald Zubar tacle Jérémy Morel.

 

L’invité zoologique du jour : Samuel Bouh l’Ours

Rebelle sur son île natale, l’ours corse en visite sur le continent s’est trouvé, à la vision de ce match, aussi neurasthénique que ses collègues des parcs zoologiques. Bien que particulièrement approprié pour commenter avec moi ce match, l’orsu m’en a voulu de l’avoir tiré de son hibernation pour assister à ce spectacle affligeant. Il n’en a pas moins tenu à nous livrer les observations suivantes :

1°) Les autres : Sérieux tout au long du match, abandonnant la possession en misant tout sur les contre-attaques, Ajaccio prend un point mérité en vue du maintien, sans même qu’Ochoa doive réaliser des miracles : il est vrai que de toutes les personnes adossées au virage, Ochoa était l’un des moins menacés.

2°) Pas de ce pain-là : cette académie se termine et aucun jeux de mots sur les nains n’a encore été émis à propos de Valbuena et Sammaritano. Nous espérons tenir jusqu’au bout.

3°) Le podium : Saint-Etienne et Nice sont prêts à nous en décrocher dès ce week-end. Peut-être qu’une fois atteinte la 5e place si chère à M. Labrune, l’équipe pourra se remettre à gagner des points ?

4°) En face : Perfettu Erignaci vous livre les notes ajacciennes (merci à lui au passage pour la photo de Rod).

5°) Vu du ciel : Bob-Loulou nous plagie l’appellation Kalachniko, mais comme on n’est pas Caennais, on ne lui en veut pas.

6°) Les réseaux : Blaah est sur Facebook, et maintenant sur Twitter. Venez socianaliser.

Bises massilianales,

Blaah.

8 thoughts on “OM-Ajaccio (0-0) : la Canebière académie livre ses notes

  1. Un bien beau résumé du cauchemar d’hier!
    Gentil avec N’Koulou, un 2 c’est bien vu sa glissade qui restera un hommage à Brian Joubert et pas à Zubar car pas de but….Sinon avec le salaire de Gignac on peut pas acheter le reste de l’attaque de Cluj? Si ils sont comme Sougou, on pourrait mettre des buts non?
    Mention spécial à Jo le sconse : Pas de carton ou d’embrouille avec des corses, il a quand même 3 neurones finalement!

  2. On remarque que l’on ne peut pas se passer de parler du Stade Malherbe de Caen, même dans une acad’ sur Ajaccio-OM! Malherbe for ever <3

  3. Blaah : bravo, comme d’hab, encore une belle prestation hebdromadaire (je la refilerai à Bob-Loulou celle-là tiens).

    Cela dit, un mot ou deux sur Baup ne seraient-ils pas les bienvenus ?
    Rire sur le compte de l’entraîneur me permettrait d’évacuer un peu de la haine que je sens monter en moi.

    Bise

  4. Les joueurs sont tellement nuls qu’il est difficile d’en vouloir à Baup. Peut-être qu’avec un autre entraineur et les mêmes joueurs nous ne jouerions pas le podium mais le maintien. Notre seul espoir de marquer reposait sur les épaules de Zubar, malheureusement il a fait un de ses meilleurs matchs au vélodrome. Le niveau affiché hier soir était encore une fois très faible, et ces points supplémentaires perdus au vélodrome vont rendre cette fin de saison encore plus compliquée. Mais gardons espoir, les beaux jours arrivent bientôt.

  5. Bien sûr, il y est absolument pour rien le Baup. C’est pas comme si c’est lui qui décidait des recrues, de la tactique ou de la compo.

  6. C’est pas tant ça, que je me pose comme question à son sujet. C’est surtout que je me demande de quelle manière cette équipe s’entraîne pour montrer aussi peu d’automatismes à cette période de la saison. Ce qui n’est pas imputable qu’au seul entraîneur, on est d’accord.

  7. On est d’accord que Baup n’est pas responsable des recrues, du budget, que c’est les joueurs qui sont sur le terrain tout ça tout ça.
    Mais sa marge de manoeuvre est l’entraînement je crois. Même a minima.
    Et pour faire simple, pour moi les 4 de devant sont livrés à eux-mêmes. Déjà que c’est pas des cadors, on les met là en leur demandant d’être inspirés. Quand l’inspiration n’y est pas mieux vaut jouer ses gammes. Mais il n’y a pas une combinaison qui ait l’air travaillée, rien. Romao l’a d’ailleurs avoué à demi-mot: la différence c’est qu’à Lorient tous les paramètres du jeu étaient écrits noir sur blanc. Il ne s’agit pas de bander comme tout le monde sur le père Courcuff mais bien de se demander si au delà du choix des hommes, de leur forme du moment et de la profondeur de banc il y a un putain de projet de jeu dans ce club.
    À la limite je préfèrerais qu’on joue le contre, style négatif, mais style quand même
    (d’autant plus que Dédé Gignac est programmé pour ça).

    Voilà ai fini.

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