Ah, vous voyez, quand vous voulez.

Aïoli les sapiens,

Une branlée en bonne et due forme après 90 minutes passées à rouler sur un adversaire inférieur à tous points de vue, voici exactement ce qu’il fallait pour apaiser les esprits après les pitreries portugaises de jeudi. Le jeu et les résultats sont revenus, fût-ce pendant le temps d’un seul match ; reste maintenant à espérer que le cas Evra ne laisse pas trop de scories, ce qui n’est pas couru d’avance tant les esprits sont prompts à s’échauffer pour un incident somme toute pas plus significatif qu’une engatse de sortie de boîte entre mous du bulbe. On pourrait regretter ainsi que plusieurs d’entre nous se montrent bornés, au point de défendre sans nuance des comportements idiots qui ne peuvent qu’apporter des sanctions au club (l’intrusion sur le terrain en l’occurrence). Mais comment ne pas se braquer quand la presse rapporte que Jacques-Henri l’Intransigeant s’est mis en tête de rechercher, poursuivre et exécuter en place publique interdire de stade les fauteurs de troubles ? Dans le contexte mercantile actuel, une telle diligence a vite fait de passer pour une première étape vers la mise au pas des groupes aussi turbulents que dépourvus de pouvoir d’achat. Puisque l’on évoque ainsi ce « plan Leproux  à la Marseillaise » qui nous menacerait, soulignons que le PSG de l’époque sortait d’incidents gravissimes, bien au-delà de nos peccadilles. On ne va pas non plus allumer l’incendie du Reichstag à partir d’un pet de foufoune.

[NB : Nous avons longuement hésité à maintenir la comparaison douteuse énoncée ci-dessus, mais à tout prendre, elle nous semblait toujours moins outrancière que deux minutes de Pierre Ménès.]

Ceci étant dit – et évacué au stade par quelques banderoles de bon goût – place au match.

 

L’équipe

Mandanda

Sakai – Rami – Abdennour – Amavi

Luiz Gustavo – Zambo Anguissa

Thauvin – Sanson – Ocampos

Mitroglou

 

Payet et Rolando sont blessés, pour le reste tout le monde est opérationnel.  On note le retour de Doria dans le groupe, Patrice Evra étant retenu par Jacques-Henri Eyraud pour quelques cours particuliers de taekwondo.

 

Le match

On peut à peine parler de match : les Normands se sont tant fait baratter le fondement tout au long des 90 minutes que l’on aurait pu y assurer la production mensuelle de l’usine Elle-et-Vire. Seul Viercoutre a retardé l’échéance, à la manière qu’affectionnait traditionnellement cet emmerdeur contre nous il y a quelques saisons : avec cette alliance de gros coups de chattes et d’envolées faciles rendues spectaculaires par ses sauts de mongolien sous caféine. Notre propre maladresse n’était pas étrangère à la frustration grandissante au long de cette mi-temps, du raté inaugural de Thauvin aux deux ballons satellisés par Mitroflou. Entretemps, donc, quelques parades et sauvetages sur la ligne assez écœurants privent notre domination totale, voire parfois séduisante, de sa juste traduction au score.

C’est alors qu’une superbe transmission de Sanson envoie Thauvin à la frappe : celle-ci est contrée par un défenseur et revient sur un amas de trois olympiens. De la même manière que les lionceaux s’écartent pour laisser au mâle dominant le privilège de bouffer le zèbre, Ocampos et Mitroglou laissent le patron Luiz Gustavo montrer à toute l’équipe comment on ajuste un gardien et un défenseur une main dans le slip (1-0, 43e).

Ce but nous évite de revenir sur le terrain en proie au doute, à la différence de Caennais passant à côté de leurs duels. Dès la reprise, sur un dégagement de Mandanda, Mitroglou et Sanson profitent des trouades adverses pour se livrer à un une-deux très peu esthétique. Morgan perce et centre, Kostas frôle le ridicule sur sa reprise manquée, mais Thauvin suit et conclut aux six-mètres (2-0, 47e).

Petit plaisir supplémentaire, Viercoutre y va enfin de sa cagade quand, sur un corner, son défenseur rend aimablement la balle à Sanson. Morgan livre alors une frappe au premier poteau qui laisse l’empaffé du bocage tellement interdit qu’il en oublie même pour une fois d’engueuler sa défense pour masquer sa nullité (3-0, 52e).

Comme quoi, quand l’OM ne cesse pas de jouer sitôt le premier but marqué, le score et la blancheur des slips s’en ressentent positivement. Pour le coup, l’ampleur du score finit par leur autoriser un peu de gestion, ce dont nos adversaires ne profitent quasiment pas. Plus encore, Rudi Garcia, dont nous situions naguère les qualités humaines à peu près entre Gollum et Manuel Valls, effectue un changement plutôt bien senti avec l’entrée de Germain aux côtés, et non à la place, d’un Mitroglou peu en confiance. Le Grec le lui rend bien, puisqu’il finit enfin par trouver les filets à la suite d’un corner mal renvoyé et d’un amour de centre de Thauvin (4-0, 76e).

Florian lui-même parachève l’après-midi, à la conclusion d’une belle contre-attaque. Au départ, Mitroglou pose le ballon pour Luiz Gustavo, qui délivre une ouverture parfaite pour Ocampos. Lucas centre et retrouve Kostas, dont la frappe est repoussée par Viercoutre sur Thauvin (5-0, 81e).

Bref, une belle fin de journée qui, on l’espère, aura permis à l’OM de comprendre une fois pour toutes comment il doit traiter les clubs insignifiants.

 

Les joueurs

Mandanda (3/5) : S’est contenté d’être concentré, et de bouger suffisamment pour ne pas s’enrhumer dans ce foutu vent du sud (car non, ce n’était pas le mistral, connards de parisiens).

Rami (2/5) : Parfois douteux, mais pas assez pour gâcher la fête.

Doria (86e) : Souligner que la seule occasion caennaise est survenue juste après son entrée serait du pire mauvais esprit. Heureusement que nous ne mangeons pas de ce pain-là.

Abdennour (3-/5) : Il est si lent qu’on se surprend à le commenter en chuchotant, comme dans les documentaires animaliers sur les caméléons.

Sakai (4/5) : Il défend, il combine, il centre, et désormais il envoie des tirs. On dirait le robot ménager qu’on a acheté d’occasion et sans mode d’emploi : peu à peu, on est surpris de lui découvrir autant de fonctions.

Amavi (4/5) : Si Sakai a rehaussé une estime des Japonais salement entamée depuis Koji Nakata, Amavi rend quant à lui ses lettres de noblesse au prénom Jordan, ce qui chez nous n’était pas non plus une mince affaire.

Luiz Gustavo (5/5) : Cet homme est fait du meilleur métal, d’ailleurs quand il a reçu le ballon dans les couilles on a cru entendre sonner Saint-Victor.

Zambo Anguissa (4+/5) : La déesse Erzulie a été trop loin ; on était tous d’accord pour le sort de titularisation éternelle d’André-Frank, mais il n’avait jamais été question qu’il se mette à savoir jouer au football. Je ne veux pas connaître le prix de ce pacte, mais à mon avis on risque de se prendre quelques catastrophes naturelles sur le coin de la figure.

Thauvin (5/5) : Tout homme qui cause du tort Rémy Vercoutre mérite toute notre considération. L’inspecteur des impôts qui envoie un rappel de taxes à Rémy Vercoutre est un fonctionnaire exemplaire. La contractuelle qui aligne Rémy Vercoutre est une sainte femme. Le pigeon qui chie sur Rémy Vercoutre accédera au paradis des oiseaux. Et Florian, qui met deux buts à Rémy Viercoutre et en provoque deux autres, ne mérite rien moins que la note maximale.

Lopez (82e) : Pas le temps pour grand-chose, si ce n’est de se faire un peu de bien au moral.

Sanson (4+/5) : Je persiste à dire que ce n’était pas le même homme qui était présent jeudi au Portugal. Hormis quelques maladresses en première période, Morgan a tout fait aux Normands ; je suis même prêt à parier que demain il intègre l’IGN et prouve que le Mont Saint-Michel se trouve en Bretagne, juste pour continuer à les emmerder.

Germain (73e) : Lui n’a hélas pas pu profiter de l’opération portes ouvertes pour trouver la réussite.

Ocampos (3+/5) : Discret mais non moins impliqué que les copains, avec une quasi-passe décisive pour se mettre en évidence. Et aussi une tentative de retourné des 16 mètres, car le Lucas Ocampos nouveau n’a pas oublié d’où il vient.

Mitroglou (3-/5) : Point positif : s’il loupe autant d’occasions, c’est qu’il est bien placé pour se les procurer. Somme toute, avec un but marqué et une participation à la construction de deux autres, on a vu pire comme match de merde. Et ne cassez pas les pieds avec cette histoire de sifflets à son encontre, ils ont duré 30 secondes en tout et pour tout (je préfère préciser, au cas où Pierre Ménès déclarerait avoir entendu une demi-heure de chants homophobes).

 

L’invité zoologique : Ivan Santiniglo

Le hérisson, animal fier et rebelle, imprenable lorsqu’il se mure dans sa tactique défensive roulé en boule et tous piquants dehors. Une confiance en soi démesurée au regard de l’efficacité nulle de sa stratégie, le seul suspense étant de savoir s’il finira plutôt en crêpe par un automobiliste néerlandais ou en ragoût par un cuisinier local. Il s’agissait donc bien de l’invité approprié pour commenter avec nous ce match.

– Les autres : Ils ont tenté une tactique. J’en ris encore.

– Le classement : La mode chez les gens importants, cette semaine, c’était de rouster des médiocres. Nous faisons assurément partie de ce club, en quatrième position pour l’instant.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Babas aurait dû remporter le concours zoologique, mais je suis certain qu’il ne verra pas d’inconvénient à remettre la victoire à Roland Gromerdier, qui a bien besoin de réconfort ce matin.

 

Bises massilianales,

Blaah.

17 thoughts on “OM-Caen (5-0), La Canebière académie fesse

  1. Lire une académie un lundi matin encore au chaud au fond du lit apres une branlée, je dis merci Monsieur.

  2. Mitroflou… Je la garde celle-ci !
    Et Luis
    Gustavos. . Juste énorme.
    Comme un symbole de son match la description de son match et exellente. Encore une fois une académie parfaite.
    Merci seigneur @blaah .

  3. Quand on n’a pas la chance de pouvoir se réjouir d’une défaite lyonnaise, l’académie prend avantageusement le relais pour nous offrir cette petite dose nécessaire de plaisir coupable pour démarrer la semaine.

    Et à tout crime, une confession : j’y suis allé de ma petite larme à force de rire comme un débile sur l’enchaînement de notes Abdennour – Sakai – Amavi – Luiz Gustavo.

    Merci Blaah, tu fais rayonner mon lundi.

  4. L’équipe tourne mieux sans Evra, ça on le savait déjà. Mais également sans Payet, et lui il va falloir qu’à un moment ils se sortent les doigts… Mitroglou, brouillon et maladroit, en période de rodage, laisse planer quelques doutes sur son véritable niveau. Encore un peu tôt pour le clouer au pilori. L’associer à Germain pourrait être une bonne option pour remettre les 2 d’aplomb mais peu de chance que cela arrive avec Garcia. La trêve arrive à point nommé, le club a un dossier administratif à régler dans les plus brefs délais, enfin surtout la DRH. Pour ensuite se concentrer sur le prochain déplacement et mettre enfin un terme à cette inexplicable invincibilité des girondins face à nous sur leurs terres, et véritablement entrer dans une nouvelle ère !

  5. <>

    Parce que les 10 fatigués du bulbe qui n’ont pas de vie au point de mettre du pognon pour aller insulter Evra et Bouna Sarr(qui est insulté chaque match, mais ça personne n’en parle, « c’est le folklore » j’imagine ) au fin fond du Portugal doivent rerentrer au stade vélodrome ? C’est normal de couvrir ces énergumènes qui prennent en otage le club sous l’étendard d’un pseudo passion ? Si Evra va dégager j’espère que ça sera aussi le cas de tous ceux qui croient que payer XXX € un billet de train ou un billet de stade octroie le droit d’insulter ses propres joueurs et de descendre sur le terrain un soir de coupe d’Europe et ainsi pourrir devant toute l’Europe l’image du club et exposer ce dernier à des sanctions juste parce qu’Evra a dit à ces génies de descendre …
    S’il leur avait dit de se jeter aux Goudes, est ce que ces génies l’auraient fait aussi ? Ca aurait arrangé tout le monde.
    Les types on peut les voir sur 10 vidéos différentes, et il faudrait pas les identifier en plus ? Laisser juste Evra être le dindon de la farce aussi ridicule et mérité que peut l’être sa sanction ?

    Cette propension à vouloir toujours excuser les supporters est insupportable. Mais oui vous allez me dire que ce n’est pas ce que vous avez dit, etc etc etc, je connais déjà la chanson. Sauf qu’au moment M de trouver les coupables et de les désigner, y a plus dégun, ça parle de diligence et utilise le champ lexical propre à la victimisation , comme depuis 20 ans, et ça chouine sur JHE qui ne fait rien d’autre que ce qui aurait du être fait depuis longtemps, à savoir foutre les mous du bulbe dehors une bonne foi pour toutes, ces gens là prennent en otage le club pour excuser leur bêtise et leur violence, à parler de passion alors que la seule passion qu’il ont, c’est celle de la violence.
    Cette propension à toujours vouloir défier les présidents de l’OM pour tout et n’importe quoi est aussi génante, on laisse même pas les gens travailler qu’on les juge et les cloue au pilori.
    Très regrettable qu’à chaque fois que les gens doivent reconnaître leurs torts et leurs responsabilité, la propension qu’ont les médias locaux et les pseudo maître à penser autour de l’OM à couvrir les supporters qui dérapent en repoussant les frontières de la mauvaise foi intellectuelle pour toujours les excuser, les défendre voire les victimiser. Je pensais pas que la contamination irait jusque ici, je venais depuis des années, j’imagine que je devrais trouver autre chose pour rire les lendemains de matchs, très déçu que même là on se laisse aller à sa petite phrase pour passer la pommade aux groupes.

    Si vous trouvez normal qu’on insulte ses propres joueurs à l’échauffement, alors continuez d’écrire ce genre de chose, dans le cas contraire, évitez de manger à tous les râteliers pour faire plaisir à tout le monde et assumez de dire que des types comme ça n’ont rien à foutre au vélodrome et sont contre productifs avec l’intérêt du club.

    Bonne continuation quand même.

    1. Bonjour Monsieur le lecteur. J’ai lue plusieurs fois cette académie. Sans pour autant avoir la lecture que vous devriez. Mais devant votre assurance textuelle ainsi que votre verve clair et précise je me range à votre côté. Je propose comme sanctions envers le seigneur @blaah d’être attaché sur chaise façon orange mécanique devant l’intégrales des prestations des mr menez et prauds .

  6. Chez lecteur, vous étiez tellement pressé de lâcher votre prose que vous avez lu de ce paragraphe uniquement ce que vous vouliez lire.

    Donc, puisque la subtilité et la nuance ne semblent pas être votre fort, je reprécise le plus clairement possible :
    1°) Insulter les joueurs avant un match, à titre personnel je trouve cela idiot, mais cela ne mérite pas une interdiction de stade. Sinon on aurait tous plus ou moins déjà été virés à un moment ou à un autre.
    2°) On a d’ailleurs déjà insulté des joueurs qui le méritaient bien moins qu’Evra (vous parlez justement de Sarr, par exemple).
    3°) Là où les comportements sont excessifs, c’est quand ils enfreignent clairement les règles et provoquent des sanctions pour le club : que l’on interdise de stade ceux qui s’introduisent sur le terrain ou lancent des fumigènes, je trouve cela légitime, et comme vous cela m’attriste de voir les supporters se braquer contre la direction jusqu’à défendre ce genre de comportement. Mais ça, je l’ai écrit.
    4°) Et en revanche, si sanction il doit y avoir, j’attends du club qu’elle soit proportionnée. Or, l’article que j’ai lu sur JHE laisse à penser que ce n’est pas le cas. Si les couillons qui ont déconné sont identifiés facilement, tant pis pour eux, qu’ils morflent. S’il faut y mettre douze détectives privés et la police, et faire des déclarations martiales qui mettent tous les supporters dans le même sac, c’est ce que j’appelle une réaction disproportionnée par rapport à la légèreté de la faute.
    5°) Vous confondez « essayer de réfléchir pour avoir un avis nuancé » et « manger à tous les râteliers pour passer la pommade ». Je vous invite donc à vous recentrer sur les émissions de Messieurs Riolo ou Ménès, dont les façons de poser un débat semblent mieux correspondre à votre façon d’envisager les problèmes complexes.

  7. C’est quand même fou cette propension actuelle au « parler vrai et désigner la vrai réalité réelle » en prenant des proses rebelles. Moi aussi je suis un hômme en colère , môssieur. Et moi aussi je peux placer des expressions marseillaises du terroir, cong.

  8. Bah. Pour participer au débat ( vous êtes ravis hein!) Je ne dirais qu’une seule chose. Mon seul véritable regret reste que ces supporter sois descendus et que Evra ai toujours toutes ses dents. Par ce que se retrouver interdit de stade (sans parler du reste ) pour au final avoir pris un coup de pied minable il y a de quoi avoir les boules. Donc messieurs qui descendaient de vos tribunes. Faite le certe. Mais faite le bien.
    Merci par avance.

  9. La pensée complexe camélidienne se prête mal au jeu des questions réponses avec son lectorat beccarien.

  10. Bah c’st pas ça, mais il y a deux choses qui m’énervent : qu’on me fasse dire autre chose que ce que je dis (mais ça à la rigueur c’est ma faute, j’avais qu’à être plus clair), et, surtout, qu’on tombe sur les rares qui essaient de voir la chose autrement qu’en noir ou en blanc.

    Tenez, le communiqués des Fanatics de ce matin, par exemple (https://twitter.com/TeamOM_Officiel/status/927654205199933440) : je suis d’accord avec eux sur une bonne partie du texte, ce qui ne m’empêche pas de trouver leur avant-dernier paragraphe du pire ridicule.

      1. (Riolo, Menès, Godwin…peu nous importe, même Mengele est à la mode en ce moment. Par contre, manquer de faire ne serait-ce qu’une toute petite boutade à base de « boule noire » dans votre réponse à monsieur Motus, là c’est une grande déception.)

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