Aioli les sapiens,

Gianluigi de niveau moyen pour cette académie : ça passe, sauf si tu es à table.

***

Une pierre
deux maisons
trois ruines
quatres fossoyeurs
un jardin
des fleurs
 
un raton laveur
 
une douzaine d’huîtres un citron un pain
un rayon de soleil
une lame de fond
six musiciens
une porte avec son paillasson
un monsieur décoré de la légion d’honneur
 
un autre raton laveur
 
un sculpteur qui sculpte des Napoléon
la fleur qu’on appelle souci
deux amoureux sur un grand lit
un receveur des contributions un chaise trois dindons
un ecclésiastique un furoncle
une guêpe
un rein flottant
une écurie de courses
un fils indigne deux frères dominicains trois sauterelles un strapontin
deux filles de joie un oncle cyprien
une Mater dolorosa trois papas gâteau deux chèvres de Monsieur Seguin
un talon Louis XV
un fauteuil Louis XVI
un buffet Henri II deux buffets Henri III trois buffets Henri IV
un tiroir dépareillé
une pelote de ficelle deux épingles de sûreté un monsieur âgé
une Victoire de Samothrace un comptable deux aides-comptables un homme du monde deux chirurgiens trois végétariens
un cannibale
une expédition coloniale un cheval entier une demi-pinte de bon sang une mouche tsé-tsé
un homard à l’américaine un jardin à la française
deux pommes à l’anglaise
un face-à-main un valet de pied un orphelin un poumon d’acier
un jour de gloire
une semaine de bonté
un mois de marie
une année terrible
une minute de silence
une seconde d’inattention
et…
 
cinq ou six ratons laveurs
 
un petit garçon qui entre à l’école en pleurant
un petit garçon qui sort de l’école en riant
une fourmi
deux pierres à briquet
dix-sept éléphants un juge d’instruction en vacances assis sur un pliant
un paysage avec beaucoup d’herbe verte dedans
une vache
un taureau
deux belles amours trois grandes orgues un veau marengo
un soleil d’Austerlitz
un siphon d’eau de Seltz
un vin blanc citron
un Petit Poucet un grand pardon un calvaire de pierre une échelle de corde
deux sœurs latines trois dimensions douze apôtres mille et une nuits trente-deux positions six parties du monde cinq points cardinaux dix ans de bons et loyaux services sept péchés capitaux deux doigts de la main dix gouttes avant chaque repas trente jours de prison dont quinze de cellule cinq minutes d’entracte
 
et…
 
plusieurs ratons laveurs.

Voici sommairement résumé tout ce que j’ai envie de vous insérer dans le fion à l’issue du match de ce jeudi soir, chers joueurs olympiens.

Mais ne vous inquiétez pas, on va attendre dimanche soir pour cela. Au vu de votre comportement actuel, il y a toutes les chances que tout rentre sans douleur, avec un peu d’efforts on pourra même y ranger une ou deux poignées de pipas supplémentaires.

L’équipe

Michel n’a pas attendu les premiers frimas pour déjà sortir une déclaration pré-démissionnaire :

« C’est une nouvelle mentalité. Elle me surprend Je dois apprendre et m’y habituer. Les joueurs prennent soin d’eux et choisissent leur match. Je dois aussi m’habituer aux compositions forcées par les événements. Ma mentalité en tant que footballeur, c’était de vouloir jouer tous les matches. Ici ce n’est visiblement pas le cas. On m’a dit que c’est une habitude en France de choisir les matches. Je dois faire avec. »

« On me dit très souvent que quand un match important approche, Comme celui face au PSG dimanche, c’est une habitude. Pas seulement à Marseille ou cette saison, mais visiblement, ça fait partie de la mentalité des joueurs en France.»

Le ton des propos reflète peut-être mal le fond de sa pensée, toujours est-il qu’en termes d’effet sur l’auditoire, ces propos ont tout l’air de s’apparenter à un tirage de parapluie en bonne et due forme. Alors, on sait, Bielsa est loin, c’est du passé, on ne va pas comparer… Eh, mon vier, comme dirait le philosophe JE COMPARE QUI JE VEUX. Or donc, Marcelo était qui sait du même avis que toi, mon garçon, mais autorise-moi la faiblesse de croire que lui aurait eu la classe de protéger son groupe devant la presse, et de défoncer la gueule des tire-au-flanc dans l’intimité de l’entraînement.

Ceci état dit, descendons en pression : il est tout à fait légitime de mettre quelques joueurs au repos pour cette rencontre, d’autant que même les boiteux de notre équipe B sont censés être capables de fesser le 12e du dernier championnat tchèque.

Pendant ce temps, Frédéric Antonetti attend tranquillement le mois de décembre.

Le match

Tiens, puisqu’on en est à faire tourner, je vais faire de même, allez. C’est donc Dromadine, 4 mois, qui se chargera de te décrire la rencontre, au travers de cette analyse livrée pas plus tard que tout à l’heure.

Ca va, ne fais pas ton dégoûté, tu regardes bien le Canal Football Club.

 

Pour préciser :
– les trente premières minutes, on les bouffe, mais on rate plein d’occasions ;
– avant la pause, c’est plus laborieux, mais on se procure quelques occasions (ratées) ;
– après la pause, on n’est pas loin de marquer, mais on rate des occasions ;
– pendant presque une grosse vingtaine de minutes, on se fait un peu chier, même si on réussit à rater une occasion de temps en temps.
– à la 85e, Rekik concède un corner couillon. Notre défense anale donne alors aux Tchèques leur seule occasion du match. Pas ratée (0-1, 85e).
– ensuite, on est à fond, on met la pression, la défense souffre et a beaucoup de mal à nous faire rater nos occasions.

Au vu du déroulement de la rencontre, la probabilité de perdre ce match était sans doute inférieure à celle de voir Renaud Muselier remporter le prix Nobel de littérature. En temps normal, même avec nos pieds-bots, au moins l’un de nos 33 tirs aurait dû finir au fond, fût-ce par hasard. Cette défaite s’avère si extraordinaire qu’il semble difficile d’en tirer quelques enseignements, en temps normal.

Sauf qu’on n’est pas en temps normal. On est au temps où tous ceux qui composent l’OM passent pour des tocards à tous les étages, du Président et de la direction à nous, les supporters, en passant par les joueurs, l’entraîneur, le service communication du club… en fouinant un peu, je ne serais pas étonné de découvrir que même la femme de ménage laisse des virgules dans les cuvettes à la Commanderie. Alors, je prierai aux tenants de la thèse de l’accident isolé de se foutre d’urgence un Tampax dans la trachée avant de nous seriner des paroles aussi rassurantes qu’un gala d’Enrico Macias sur le pont du Titanic.

On est mal. Pas encore morts et incinérés, certes ; en Europa Ligue, il faudrait vraiment garder ce niveau de manchitude exceptionnel pendant plusieurs matches pour ne pas passer, et en Ligain je ne suis pas sûr qu’une grande partie de nos rivaux se montrent beaucoup moins branques que nous sur le long terme. Mais on est mal. Sans reprise en main improbable de nos joueurs, dimanche, ça va être Délivrance sans les banjos, les abattoirs sans la prière, Rocco sans les poppers. La seule chose à espérer, c’est que la trêve qui suivra sera assez longue pour cicatriser, et essayer de reprendre la compétition sur un rythme un peu plus digne que ce début d’automne.

Les joueurs sont forts ? Super match ? Oh, tu parles d’une défaite à domicile contre ce putain de Slovan Liberec. Quatre jours après avoir perdu à domicile contre ce SCO d’Angers de mon gland. ET MON VIER, QUAND T’AS UNE DEMI-MOLLE DE 20 SECONDES APRES 15 JOURS SANS BANDER, T’APPELLES CA UNE SUPER REACTION PSYCHOLOGIQUE, AUSSI ?

 

Les joueurs

Mandanda (0/5) : Une capote trouée. T’en as besoin une fois, c’est une fois de trop.

Rolando (1+/5) : Quoi, je l’attaque sur son physique ? Tu préfères qu’on parle de ses capacités de footballeur ?

Rekik (0/5) : Ecoute, je sors d’une histoire compliquée avec Morel et je sens que toi et moi, ça va pas le faire. Non, c’est pas toi, c’est moi. Je me sens pas prêt. On va s’aimer, on va se haïr, on va s’insulter, on va souffrir, et ça pendant quatre ans, si ça se trouve. Alors je préfère te dire tout de suite d’aller te faire enculer, c’est plus franc. Mais on peut rester amis si tu veux.

Isla (1/5) :
Les parfums du virage ne font pas frissonner sa narine
Tranquille, il a deux pieds gauches au côté droit.

Dja Djédjé (67e) : Lui, ça peut aller.

Mendy (3+/5) : L’un des plus constants, malgré une baisse de régime en fin de match. Ce sera vraiment un joueur-clé dimanche contre le PSG. N’EST-CE PAS, BANDE D’ABRUTIS ?

Romao (3/5) : Irréprochable. Si si. « Si vous voyez un fil à plomb oblique, dites-vous bien qu’il se passe quelque chose quelque part. »

Silva (1+/5) : Un bon début, un effritement progressif, une fin en n’importe quoi. La prochaine fois fais comme Bengous, attaque tout de suite au n’importe quoi, ça gagnera du temps.

Cabella (1+/5) : Ouais, c’est bien. T’as réussi à te mettre assez en évidence pour qu’on t’insulte moins que les collègues. Et en faire encore un peu plus histoire de gagner le match, ça ne te serait pas venu à l’idée ?

Barrada (71e) : Tête à claques.

Je ne vous avais pas demandé d’arrêter ces merdes, dimanche dernier, déjà ?

Alessandrini (2-/5) : La faible affluence au stade aura au moins eu un mérite : celui de révéler que Romain est un joueur de Cécifoot, qui a besoin que les virages le sifflent pour savoir où se situe le but.

Sarr (87e) : Il a eu le temps d’échouer sur le gardien, comme tout le monde.

Ocampos (1-/5) : Il faut qu’il fasse très attention, le jour où il sera victime d’une crise d’épilepsie et se mettra à convulser sur le terrain, personne ne verra la différence.

Batshuayi (0/5) : Toi, Michy, alors toi. TOI. Même Christian Gimenez, on n’est pas certain qu’il ne se serait pas procuré plus d’occasions que toi dans ce genre de match. Et on est sûrs qu’il n’aurait pas mis moins de buts. Non mais tu veux faire quoi de ta vie, bordel ? Tu marques contre Troyes et Bastia et t’es le maître du monde ? T’as eu l’occasion de faire des karakokés de merde sur des sites de maquereaux, ça y est, c’est un aboutissement ? Passer deux tweets pour mongoliens handicapés du langage entre deux pubs de ton chargé de communication pour les dernières Adidas, c’est ça que tu dois aux supporters ? Lancer ta tendance Bob L’éponge pour donner de quoi parler aux journalistes en manque de glacière et de déontologie, c’est ça la noblesse du sport ? Et le reste, on s’en bat les couilles, on arrête de vouloir progresser ? Je vais te dire, mon petit Michy, j’espère que ça ne va pas durer, mais en ce moment on pourrait m’annoncer que Christian Estrosi vient d’engrosser une truie, j’aurais plus de respect pour leur rejeton que pour toi.

 

L’invité zoologique : Monsieur Lapin

Ah bah oui, forcément.

  • Les autres : On s’en reparle au match retour.
  • Le classement : Ya pas encore le feu ; on re-torche Groningue au retour, on se venge de Liberec, et on se démerde entre temps pour ne pas se faire taper par le rrrrredoutable Sporting Braga : avec ça, le fist de ce soir ne sera qu’une péripétie.
  • Les crédits : L’inventaire est de Jacques Prévert (une sorte de René Malleville des années 1930) ; l’image intime de Frédéric Antonetti a été dénichée par @rezosossio ; l’appréciation d’Isla est de Babas. La citation sur Romao est de Marcel Pagnol. La couche est une Pampers 1er âge. Merci à eux.
  • Le point de vue : Chez OMForum, on ne pense pas que MLD songe à vendre rapidement le club, bien au contraire.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter.

Après avoir pesé tous les arguments en présence, il apparaît clairement que la magie est le moyen le plus rationnel de parvenir à la victoire dimanche. En ce sens, la Rolandobergine trouvée dans le potager de la Canebière académie ne peut qu’être un signe du destin.

Bises massilianales,

Blaah.

9 thoughts on “OM-Liberec (0-1), La Canebière académie se courrouce

  1. « Il est le meilleur quand il veut. Il ne veut pas toujours ».

    C’est son ancien coéquipier De Camargo qui avait dit ça de lui à l’été 2014.

    Le problème de Michy c’est qu’il devient insupportable quand il n’en fait qu’à sa tête. En 2013-2014, il cherchait à tout prix à marquer pour obtenir le titre de meilleur buteur, alors que le Standard était en tête et pouvait être champion. Il a commencé à jouer perso et au final, le Standard n’a pas été champion et Michy n’a pas été meilleur buteur.

    C’est ce comportement qui lui coûte sa place à la Coupe du Monde, alors qu’il fallait un attaquant pour remplacer Benteke qui s’était pété le tendon d’Achille (Wilmots : « il peut faire mieux. Je pense qu’il joue de manière trop égoïste. Il ne pense pas assez au collectif »).

    Être n°2 à Marseille, c’était parfait : il est obligé de se donner à fond à chaque entrée, d’être collectif, avec l’espoir de passer devant le n°1. En faire le n°1 était peut-être un peu prématuré, mais le principal problème est surtout de ne pas lui avoir mis de concurrence.

  2. Comme à dit Bart on ne tape pas sur Michy.

    Sinon je n’ai pas vu le match non plus mais je vois que Michy est seul en pointe. Quel est l’apport des ailiers et de la deuxième ligne ?

    Au Standard il était le meilleur quand Ezekiel prenait l’espace et étirait les défenses, l’OM à un homme capable de faire ça ?

  3. Cette petite moue d’Antonetti…
    Une Acad’ bien rectum, un match de merde.
    Un poète coincé dans un sauna avec Louis de funes obèse aux mamelons hypnotiques et une couche de merde.
    Ah ouais, on a bien vu le même match.

  4. Dromadine est passée aux purées Naturnes où je m’y connais pas. Haricots verts poulet? Le vin blanc citron après les 17 éléphants m’a mis la puce à l’oreille, je crois que tu leur en veux. Légitime défense plaideront certains aux prochains lancers de kro, illusion prolétaire trancheront les autres.

  5. Je trouve que comparer une couche pleine de caca avec le CFC et sa beaufitude RMCesque n’est pas très sympa pour Dromadine. Parce que l’air de rien elle fait une bien meilleure analyse que le gros Ménès n’en a jamais fait.

Répondre à Bart Van den Van Krrr Annuler la réponse

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