Troyes-OM (1-1), La Canebière académie ne fait que passer

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Passionnant, non ?

« Et si vous êtes amoureux de l’OM après cette saison, c’est que vous l’aimerez toute la vie ».

Aïoli les sapiens,

Oui, cette citation introductive a pillée sur internet (). Vois-y un hommage au niveau de motivation régnant en cette fin de championnat. Ca te rappellera tes souvenirs de classe quand, une fois le dernier conseil d’école passé, l’instituteur passait en mode « balécouilles » et laissait se dérouler le mois de juin entre jeu du pendu et petits chevaux.

L’OM de cette fin de saison c’est ça : une bande de grands dadais heureux de s’être suffisamment sorti les doigts pour ne pas avoir redoublé leur CE1 et se demandant encore quel tordu leur a collé samedi prochain un examen d’entrée à Sciences-Po avant de pouvoir partir en centre aéré à la grotte à Doudoune.

 

L’équipe

Entre suspensions, blessures et préservation pour la finale, Passi retourne au 4231 Gonzalesque, ailiers en faux-pied inclus.

Le match

Comme prévu, Troyes attaque la rencontre avec la complicité vicieuse de la femme post-moderne, celle qui s’indigne à propos de Denis Baupin, tout en collectionnant les chroniques sexo Marie-Claire – Cosmopolitan – Le Monde lui rappelant qu’il lui faut absolument s’adonner à la fellation, à la levrette ou à la faciale pour ne pas passer pour Christine Boutin. En un mot comme en cent : Troyes est prêt à prendre cher pour nous faire plaisir car, même s’ils n’aiment pas ça, la mode leur demande de se forcer pour qu’on les aime (i.e : « même face à plus fort que soi, ne jamais refuser le jeu »).

Détail raffiné, nos compagnons d’un soir ont même songé à mettre à jour leur dernière fiche, intitulée « Madame, et si vous sodomisiez votre conjoint ? » (attention si tu cliques au travail, ce lien renvoie sur un journal de référence). En guise de préliminaires, Nivet envoie Camus dans le dos de notre défense, couvert par un Rolando prêt à toutes les expériences : face-à-face avec Pelé, but (1-0, 10e). Je ne sais pas si l’on peut appeler cela de l’amour, mais on ne peut pas nier que de telles surprises pimentent une relation.

De notre côté et selon la plus saine des réciproques, nous endossons complaisamment le rôle de l’homme post-moderne, celui qui se force à rejouer les meilleurs moments de Rocco Siffredi armé de sa petite bite anxieuse. Face à la multitude d’orifices complaisamment offerts par la défense adverse, nous nous ruons avec une élégance que l’on pourrait qualifier de « parlementaire » : comme des porcs et en en mettant partout sauf là où ça compte. Nous atteignons un tel niveau de frustration médiocre que Michel Houellebecq vient de contacter France Bleu Provence en se proposant de commenter nos rencontres.

Thauvin trouve ainsi le moyen d’expédier le ballon sur la barre à 40 centimètres du but, avant l’égalisation de Cabella inexplicablement refusée par l’arbitre assistant, sauf à croire que celui-ci venait de se crever les yeux pour ne pas subir davantage le spectacle pathétique de nos assauts.

En vérité, Cabella est en position de hors-jeu. Juré, aussi vrai qu’Emmanuel Macron n’est pas un enculé. Don’t question authority.

 

Histoire de poser des limites au mauvais goût, Fletcher met un terme à notre analité offensive en adressant une superbe lourde du gauche sans contrôle dans la lucarne de Dreyer, après un bon travail de Sarr (1-1, 61e).

Ce moment inhabituel de spontanéité et de précision étant passé, l’OM reprend ce qu’il sait faire le mieux : dominer, se procurer des occasions, les saloper. A dix minutes de la fin, Fletcher est accroché par Martial et se voit offrir un pénalty. Compte tenu du score des autres rencontres, un but suffirait alors à nous faire passer de la 13e à la 9e place du classement, remontée qui serait totalement imméritée au regard de notre saison de porcs. Doté d’un sens aigu de la justice, l’Ecossais se fait donc un devoir de foirer lamentablement sa tentative.

La fin du match se déroule comme un amical, avec une notion de milieu de terrain réduite à sa plus simple expression. Les deux équipes se procurent des occasions, mais le score n’évolue pas. Rideau.

 

Les joueurs

Pelé (2/5) : Fait marquant : a manqué de peu de faire une Kossi Agassa contre Karim Azamoum au stade de l’Aube. Une certaine conception du haut niveau.

Rolando (1+/5) : Sa stratégie devait être d’abaisser la vigilance de Cavani, Di Maria et Ibrahimovic, voire de les blesser en leur faisant choper une crampe abdominale à force de rire. Ceci dit, tu n’avais pas besoin de te forcer, camarade.

Rekik (3/5) : N’ayant absolument rien à dire sur le match de Karim, je vais en profiter pour te livrer un calembour immonde et qui n’a rien à voir avec la choucroute, mais qui ne me sortira pas de l’esprit tant que je ne l’aurai pas écrit.

« Everybody was Cornillon-Confoux fighting ».

Voilà.

Diversion.

 

Dja Djédjé (2+/5) : un désordonnée. présence Belle peu finition mais offensive une

Manquillo (2/5) : Quelques tentatives correctes, avant de retourner à sa fougue d’expert-comptable centriste.

Diarra (3-/5) : Concerné comme un acteur de Plus Belle la Vie en séance de dédicaces à la foire aux crépinettes de Vallon-Pont-d’Arc.

Barrada (67e) : Se procure des occasions sans les convertir, pour ne pas faire tache.

Isla (3-/5) : Concerné comme un acteur de Plus Belle la Vie en séance de dédicaces à la foire aux crépinettes de Granges-les-Beaumont.

Alessandrini (2/5) : De bonnes intentions en début de match, plus vite évanouies qu’un pet dans le mistral.

Sarr (59e) : Une passe décisive dès son entrée suivie de quelques approches plus ou moins passables.

Cabella (3/5) : Pas d’impact sur le résultat final mais pas non plus de quoi l’ensevelir sous les reproches, sauf si l’on attendait de lui qu’il opère lui-même son avant-centre et l’arbitre-assistant de leur strabisme.

Zambo-Anguissa (74e) : Pris par l’atmosphère « Variétés-Club de France » au point de tenter un retourné dans la surface troyenne. Bon esprit.

Thauvin (2+/5) : Dribble comme un roi, marque dans les légendes.

Fletcher (2+/5) : Une capacité unique à rater les actions facile pour planter des buts improbables : BakayoScot. Je veux absolument qu’il reste avec nous l’an prochain, à défaut de forcément nous rapporter des points, il assurera un an de vannes faciles dans cette académie.

 

L’invité zoologique : Jessy Pie

Ce volatile on ne peut plus commun et inintéressant était bien l’invité approprié pour commenter avec moi ce match dispensable.
Les autres : Contents d’être là, pas agressifs dans les duels, bref les partenaires d’entraînement idéaux. Ils auraient tout de même pu marquer contre leur camp pour nous mettre en confiance, je trouve, ce n’est pas très fair-play de leur part.
Les images : Contient un beau but et quelques ratés du même tonneau.
Le classement : Outre les joueurs, il convient de remercier Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus, sans qui cette treizième place n’aurait jamais été possible. Nul doute que grâce à eux, la lutte pour le maintien la saison prochaine nous apportera toutes les émotions dont nous avons été privés cette année.
Le dossier : L’excellent professeur Urbain retrace chez OMforum les relations entre Adidas et l’OM. A ne pas rater.
La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Didier A. remporte le concours zoologique.
 

Symbole du manque de motivation général en cette fin de championnat, les stadiers troyens vous offrent la course-poursuite la moins intense du monde.

 

 

Bises massilianales,

Blaah.

17 thoughts on “Troyes-OM (1-1), La Canebière académie ne fait que passer

  1. Je me rappellerai toujours de madame Beaufils, mon institutrice de CM1. Vous êtes un dromadaire de Proust, monsieur Blaah.

  2. C’est une belle tentative que je sais apprécier la diversion, mais pour la prochaine, il faut que ça bouge, comme le crapaud hypnotique!

  3. Donc la guitare ou le whisky coca c’est fini, maintenant « ça fait du bien », la variation chevillée et la réciprocité sexuelle. J’aimerais juste savoir si on est obligé d’aller à Las Vegas pour aller se faire. Franchement Le Monde.
    .
    8> Allez l’OO Quelle diversion. <3
    .

  4. Bon, ce n’est pas cette fois que j’aurai compris un commentaire de JPR. La prochaine fois sera la bonne, peut-être?
    Toutes mes amitiés, homme étrange.

  5. Vivement la saison prochaine qu’on se marre autant que celle-ci !
    Merci Blaah !

    ps: y’a pas moyen de faire des acads sur l’intersaison qui arrive ? Ca sent quand même la grosse grosse poilade…

    1. Exact. Ce n’est pas avec de telles omissions que je pistonnerai horsjeu.net au festival des humoristes de Tournon-sur-Rhône.

      1. Par contre il y a moyen de la tournée des « -Lès-Valence » Bourgs(enculés), Portes, Beaumont etc etc

        1. Tournon et sa foire à l’oignon
          Au bourg, c’est plutôt une histoire de joute dans le bassin du Rhône

        2. Oui enfin son club de rugby folklorique comme on dit m’est resté dans le nez, enfin mon nez y est plutôt resté…

  6. Quel match! Des stadiers agiles comme des manchots de la barben, un jour Troyen qui sort du terrain tout seul, les olympiens à moitié endormis… Un seul homme fait son match, Fletcher qui marque un but, fais une passe deç et provoque un penalty. En tant que titulaire c’est pas si mauvais que ça; j’aurais mis un 3+

  7. Wait, j’ai peur de me rendre compte que nous pourrions être certains originaires de la même région….

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