OL-Reims (3-2) & Evian-OL (1-2) : La Gones Académie note double

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Le Fournie Time.

Bon, d’abord, mettons les choses au clair : c’est pas un concept marketing tout nul que je vous fais là. C’est juste que j’ai été un peu pris de court par l’enchaînement des matches cette semaine. Vu qu’on n’a plus la Coupe d’Europe, c’est pas facile de se réhabituer à avoir deux matches dans la semaine. Nous aussi on souffre du calendrier, putain. Vivement la trêve.

Au niveau du contexte, c’est assez clair. Après une défaite historique (Putain, 20 ans…), et surtout une rouste face à une équipe dont l’attaque oscillait entre « ridicule » et « roh non, encore ? » depuis 2-3 mois, il s’agit de se reprendre dès que possible. En plus, derrière, Rennes, Nantes, et bien sûr les hommes en vert commencent à se pointer et lorgnent sur notre 3e place, purement symbolique, mais quand même. Inutile de préciser que la « triste équipe de Saint-Etienne » est devenue en un dimanche soir « la fabuleuse épopée des Verts », transformant ainsi leur triste série de 0-0 et 1-0 en « bel enchaînement de matches sans défaites ». Quoi, je l’ai mauvaise ? Et bah désolé, putain. Désolé d’être dégoûté d’avoir vu mon équipe se faire marcher dessus par des mecs qui mettaient pas un pied devant l’autre. Désolé de voir encensé le beau projet de jeu d’un entraîneur qui joue à 5 derrière à domicile, un mec qui voulait recruter Hoarau et Taiwo cet été, deux éléments qui auraient sûrement apporté leur pierre au magnifique édifice stéphanois. Je sais bien que mes voisins banlieusards se délecteront de me lire ainsi courroucé, auréolés de leur nouvelle toute puissance régionale. Je ne peux pas m’empêcher de leur faire ce cadeau. Quand la médiocrité devient humilité, quand la frilosité devient solidité, quand les buts dégueulasses deviennent symbole d’une insubmersible rage de vaincre, je ne mange pas de ce pain là.

Objectif, donc : oublier la défaite du match de l’année en gagnant les suivants. Purement symbolique, l’objectif d’être sur le podium à mi-chemin semble rester d’actualité, et il est donc important de prendre les points face à des adversaires assez modestes. Au moment de les jouer, Reims et Evian restaient pourtant sur des séries loin d’être dégueulasses, bien qu’un peu courtes. Ce ne sont donc pas les Pink Floyd de Kiev qui seront opposés à l’OL, et le déroulement du match a d’ailleurs donné raison à ceux qui se méfiaient. En attendant la CAN, et des moments où l’infirmerie de l’OL sera certainement plus fournie, il serait dommage de se mettre dans une spirale négative auto-alimentée. Le match contre Reims semble en tout cas plus abordable, déjà parce qu’à domicile, et puis parce que le Parc des Sports est un sacré traquenard historique pour les Rhodaniens. Après, ne pas réussir à gagner les deux ne serait pas abusé en temps normal, mais avec la pression des rivaux derrière, des points perdus paraîtraient quand même très bêtes.

Evidemment, il y a des similitudes entre deux matches gagnés dans les arrêts de jeu, sur deux buts, si ce n’est de, au moins provoqués par Lacazette. Pourtant, c’est quasiment là que va s’arrêter la comparaison. Contre Reims, on est sur un schéma très classique de match à la maison. On a le ballon, pas loin de 70% de possession à certains moments. Sur certaines phases, ça ressemble beaucoup au match contre les sixièmes qu’on faisait au collège pour se rassurer et gagner un match sans se fatiguer. Sauf que voilà : on gagne pas. Le but de Tolisso en début de match fait un bien fou, et permet notamment de passer la première demi-heure du match à envoyer des textos à tous ceux qui se foutaient de lui après le match de Sainté. Du coup, on ne regarde pas l’OL dominer sans être hyper dangereux, et évidemment, ça finit par se payer sur une action pas exceptionnelle, mais où la défense de l’OL est amorphe à un point fabuleux. Il suffit que Tolisso se rate encore un peu plus, et c’est bon, on a notre but qui fait douter, bravo les gars.

Contre Evian, ça commence aussi par un jeu bien en place, et on se dit qu’on sera au stade des Alpes comme à la maison. Un peu comme si on reportait chez eux le fait de se sentir chez soi dans un derby, si vous voyez où je veux en venir. Mais vu qu’ils ont pas l’air de vouloir en prendre pour 20 ans, Barbosa décide claquer un coup-franc exceptionnel, comme pour mieux nous rappeler que la ligne B ne va malheureusement pas jusqu’à chez eux. Résultat, un match à courir après le score, et à voir les lettres «  L O S E » clignoter au-dessus de nos têtes pendant une bonne heure.

Finalement, de ces deux situations différentes, une seule solution : Lacazette. Enfin, Lacazette & Placide. Et puis, Lacazette & Chapron. Enfin bref, la chance sourit aux audacieux, tout ça, hop on a 6 points. Faut pas déconner quand même, il reste à nous ce putain de podium.

Forcément, difficile de noter sur 2 matches, on va éviter de faire des mix un peu foireux. Le grand gagnant de ces deux matches, évidemment, c’est Lacazette. Sur ses 2 buts et demi, seul celui le corner est un peu difficile à mettre, mais les 3 sont évidemment essentiels. Toujours en attaque, on peut signaler le but de Benzia dès sa première titularisation cette année, même si son match était moyen, au contraire d’une bonne entrée contre Reims. Il se réaffirme comme un titulaire possible, et ça fait plaisir. Sans surprise, Fekir est dans le rythme.

Au milieu, on signale forcément le match bipolaire de Tolisso contre Reims, avec un but pour lui, et un but pour lui. A part ça, pas grand-chose à signaler, si ce n’est encore insister sur la régularité de Gonalons.

En défense, pareil, c’est du classique : Jallet beaucoup plus à l’aise qu’un Bedimo en souffrance. Sinon, confirmation que Bisevac est capable de bons matches comme des pires conneries, et on peut aussi dire que c’était sympa de revoir Mouhamadou.

Gérard Côlon

5 thoughts on “OL-Reims (3-2) & Evian-OL (1-2) : La Gones Académie note double

  1. Ça ne parle que de podium, mais vous êtes à deux points de la première place (qui, elle, est plus que symbolique), l’air de rien!

  2. Ah Gérard, pourquoi parler encore de nous ? Finalement, vous êtes bien l’élève assidu (limite fayoteur) de ce cher Jean-Michel : à chaque fois que vous faites quelque chose de bien, il faut forcément vous en référer au voisin.

    Laissez-nous tranquille, nous et notre attaque indigente qui vous a collé 3 pions. Nous ne méritons pas votre courroux : qui sommes nous finalement, comparé à la grandeur de cette équipe rhodanienne qui nous éblouit à chaque journée de Ligain ? Laissez-nous donc enchaîner les matches nuls (voire vraiment nuls) et continuez de marcher sur le classement comme vous le faites actuellement. Le salut de notre championnat national passe bien évidemment par vous, et non pas par cette équipe qatarienne bouffie d’orgueil, incapable de battre une équipe qui a joué jeudi un match décisif pour une qualification européenne.

    Vive vous et sus aux jaloux (et Dieu sait qu’ils sont nombreux), rongés par l’aigreur devant votre parcours.

    La bise verte.

    PS : Hoarau c’était vrai l’année dernière, pas cette année. Taiwo, ça n’a jamais été vrai (rumeurs d’agent tout ça).

  3. J’ai peur qu’un Chelsea ou MCity ne vienne mettre 60 millions pour Nabil et qu’on soit obligés d’accepter.
    Prions.

  4. Moi cette saison je suis assez bluffé par nos résultats. Bon c’est pas toujours super brillants, mais de ce que j’ai lu dans la presse spécialisée, Marseille et Paris se privent pas non plus pour gagner des matches tout pourris. Alors on va pas se priver.
    Je commençais à douter un peu du père Aulas après un enchainement de transferts assez dégueulasse, et j’avais un peu les fesses qui faisaient bravo à l’idée de faire toute une saison juste avec les p’tits jeunes. Mais je dois tirer mon chapeau parce que franchement, c’est ben joué. On n’a pas dépensée une roupie au Mercato (Jallet, vu le prix qu’on l’a payé je le compte même pas) et on est 3e avec attaque de folie et du beau jeu. On verra comment ça tient en 2015, en espérant que les robinets soient bien fermés au Mercato d’hiver.

  5. Dans les transferts, Lyon semble s’être salement planté sur Rose, heureusement ça reste sans conséquence vu qu’Umtiti est toujours là.

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