OL-(Remontad)Ajax (3-1) : La Gones Académie ne mange pas de ce pain là

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Wenger, démission. Ah non, zut, c’est pas ça.

« Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien. » – Bruno Genesio.

Salut les Gones,

Depuis notre dernière académie contre Lorient, l’OL a vécu de grands moments de football que nous n’avons pas commentés, notamment la double confrontation contre Besiktas. Si les émotions ont été au rendez-vous, ne serait-ce que rédiger une académie aurait donné trop de considération à ce peuple qui a réussi l’exploit de se faire rejeter par les Européens ET les Arabes et dont l’unique contribution au football est de servir de poubelle à surcotés et cramés en tout genre rejetés par les clubs de l’élite mais aussi de la seconde zone européenne. On n’oublie pas non plus leur capacité incroyable à former des joueurs médiocres, adulés sous prétexte d’une vague aisance technique par des supporters au QI négatif prêts à tout pour obtenir une bagarre à 10 contre 1.

Ceci étant fait, parlons du match qui nous intéresse : la demi-finale retour de Ligue Europa contre l’Ajax Amsterdam. Nous l’écrivons en toutes lettres car au match aller, nous n’avons vu aucune différence avec la rencontre face à Lorient donc avec un peu de chance, cela nous convaincra qu’avec l’enjeu du soir les Lyonnais se motiveront pour inverser la tendance. Il n’en demeure pas moins que les statistiques ne sont pas clémentes avec la Remontadajax puisque les probabilités d’un 3-0 sont données moins importantes que celle d’une analyse pertinente et constructive sur le football par Pierre Ménès (d’ailleurs si vous n’avez pas acheté son livre, dépêchez-vous de le faire. Ça fait une semaine qu’on se torche avec et il reste encore des feuilles, c’est du jamais vu depuis Les secrets d’un fiasco par Jean-Michel Larqué).

Cependant, quoi qu’en disent les bookmakers, Jean-Michel Aulas était persuadé que son club rentrerait dans l’histoire tandis que dans la foulée Genesio déclarait qu’il ne changerait pas de tactique. Non content de voir Bruno encore rafler le trophée de la plus grosse connerie de la semaine, Gonalons y allait de son entretien dans le Progrès commentant « les ambitions à la baisse » du club tout en maintenant un certain flou sur son avenir au club. Capitaine modèle.


La compo

Nous pourrions ironiser une énième fois sur le fait que Genesio ressorte une tactique qui s’est vue analement motocultée contre la même équipe il y a une semaine, mais dans l’hypothèse où il venait à nous lire, nous préférons ne pas risquer de le voir interpréter notre approbation sarcastique au premier degré. Aussi, Bruno, si tu nous lis sache que nous espérons pour l’amour du football que tu ne fouleras plus jamais une zone technique de tes pieds aux chevilles dilatées, espèce de gros incompétent imbu de lui-même.

Nous reviendrons plus en détail sur ce point très intéressant durant l’académie de fin de saison. A présent, passons plutôt au match en faisant semblant de ne pas avoir vu Cornet titulaire sur l’aile droite.


Le match

Comme on pouvait s’y attendre, la partie débute et tout ce qu’est en mesure de nous proposer l’OL est une version un peu moins moribonde de son piètre projet de jeu, à savoir « donner la balle à Lacazette ». Alex semble très motivé mais l’Ajax est en place et élimine 99,9% des tentatives lyonnaises. Les minutes défilent et à la fin du premier quart d’heure, les Gones démontrent avec brio leur capacité à ne rien apprendre d’un match à l’autre puisque sur un coup-franc rapidement joué par la vraie 2e académie d’Europe, Younes se retrouve seul pour piquer son ballon. Cela passe au-dessus mais à partir de cet instant, l’OL ne mérite plus d’aller en finale.

D’ailleurs, sur les minutes qui suivent, Lyon recule, concède des fautes et voit la possession tourner en faveur de son adversaire. C’est dans cet instant de déroute complète que l’Ajax décide d’accélérer. En bon enculé qu’il est devenu, Maxime Gonalons ne revient pas tour à tour pour une tentative de Ziyech bien repoussée par Lopes puis sur le but de Dolberg que l’on voit très nettement passer à environ 3 mètres du capitaine lyonnais. Ce-dernier préfère tourner la tête à l’opposé plutôt  que de jouer la couverture. Punition immédiate 1-0. Tout n’est pas négatif cependant, puisque nous connaissons donc à présent l’odeur d’un maillot brûlé.

La rencontre progresse dangereusement vers la pause tandis que l’OL n’a toujours pas obtenu ne serait-ce qu’une seule action dangereuse. C’est l’instant que choisit Lacazette pour tenter ce qui est devenu cette saison une véritable stratégie offensive : foncer dans les défenseurs et obtenir un penalty. Bingo ! De Ligt fait tomber l’attaquant vedette de l’Olympique Lyonnais. Alex ne se fait pas prier pour transformer. 1-1. C’est moche mais on prend, au moins Deschamps ne pourra plus reprocher à Lacazette de ne pas marquer dans les grands rendez-vous. Et toc, dans les den…. dans les chicots pourris.

Bien trop sereins jusque-là, les Hollandais sont déstabilisés. Viergever loupe sa relance et Fekir se retrouve en possession du cuir. Avec beaucoup de sang-froid et d’intelligence, il décide de ne pas servir Cornet mais de centrer fort au deuxième poteau. Lacazette gonfle ses statistiques à la manière de CR7, Van Nistelrooy ou encore Mario Gomez, noms éminents parmi les plus grands escrocs buteurs de ce siècle. Le pousse-ballon à 1 mètre du but finit donc au fond. 2-1. La confiance que nous inspire le jeu proposé par l’équipe de Bruno Genesio depuis 1 an est telle qu’on ne parvient toujours pas à croire à une finale.

Au retour des vestiaires, les Néerlandais semblent très énervés d’avoir encaissé 2 buts et multiplient les fautes d’anti-jeu. Veltman donne notamment l’impression de vouloir casser des chevilles plus que de jouer au foot. Les recruteurs du SC Bastia et de l’AS Saint-Etienne présents pour l’occasion sont sous le charme. 15 minutes plus tard, Veltman échappe miraculeusement au carton rouge et se voit remplacé dans la foulée. Un changement qui est loin d’avoir ni Kenny Tete. Son homologue du couloir gauche prend donc le relais dans le pétage de plomb et découpe Fékir par derrière. Il ne recevra qu’un carton jaune mais comme dit le proverbe, « la chance, ça se provoque » et en termes de réussite, notre prestation du jour mérite moins un carton rouge qu’un Taupiqueur géant sortant du sol pour sectionner les jambes de nos joueurs et revendre celles de Cornet au Gazelec d’Ajaccio, monnayant un léger subterfuge.


Ce nouveau prototype de Maxwell Cornet est très réaliste.

Le néant tactique n’ayant jamais empêché l’OL de jouer, les Gones remettent le pied sur le ballon. Genesio choisit donc de réagir en faisant entrer coup sur coup Ghezzal et Rybus tout en faisant des doigts au virage Nord sous sa doudoune. 5 minutes plus tard, Ghezzal fait taire tous les haineux en ratant le fait de rater misérablement sa tête. Le ballon se voit donc contré par Viergever ce qui trompe Onana et permet à Lyon de revenir à un petit but de la prolongation. 3-1. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il faudra attendre le carton rouge du même Viergever pour que nous voyions une infime chance de passer. Le temps de faire monter un peu le cardio, Cornet rate tour à tour une occasion seul à 5 mètres du but et le centre de la dernière chance. L’honnêteté nous oblige à dire que nous l’avons insulté copieusement, un peu comme des parents insultent leur enfant trisomique quand il n’arrive pas à faire une addition.


Les notes

Lopes (3/5) : Difficile de s’opposer à la finition de Kasper Dolberg quand certains ne prennent pas la peine de défendre. Sinon il a été somme tout correct.

Rafael (1/5) : Dans les gros rendez-vous on le sent toujours à 200% mais là c’était trop. Crispé, brouillon, maladroit. Pas son soir.

Nkoulou (2/5) : Funfact, quand vous intégrez un joueur qui n’a pas joué de l’année pour les 4 dernières rencontres, il y en a forcément une où il va passer complètement au travers.

Diakhaby (2/5) : Funfact, quand vous titularisez un défenseur d’à peine 20 ans avec difficilement le niveau Ligue 1 en demi-finale d’Europa League, il y a de fortes chances qu’il passe complètement au travers.

Morel (3/5) : Une petite incursion en mode Marcelo au milieu d’une performance moyenne. Difficile de lui en vouloir tant on n’attend plus rien de ce couloir gauche.

Gonalons (0/5) : Les mots manquent. Sérieusement, dans n’importe quelle institution de football qui se respecte, il aurait été vendu sur le champ. Les déclarations d’avant-match puis sa prestation : ballon perdus en pagaille et surtout l’ATTITUDE sur le but de Dolberg. On a tout essayé pour prendre du recul, trouver une blague pour relativiser mais rien ne vient. Une honte.

Tolisso (3/5) : Correct mais sans folie. Cantonné à l’exploit personnel pour briller dans le système actuel, il n’a pas réussi à se transcender.

Fekir (3/5) : Le débat a fait rage quant à sa performance. Oui il ne redescend pas, oui il rate une grosse occasion mais il est aussi un des seuls joueurs de l’effectif à avoir un minimum de vision du jeu sur le front de l’attaque et ça fait un bien fou.

Cornet (0/5) : Même blessé Valbuena aurait eu plus d’impact sur la fin de match. Joueur médiocre, volontaire à l’occasion. Son potentiel semble de plus en plus s’amenuiser. Destination la Turquie ?

Valbuena (3/5) : Une des seules satisfactions de la saison, il a su remonter la pente et s’adapter à ses coéquipiers d’attaque. Maillot blanc à pois rouges pour Petit Vélo cette saison.

Lacazette (5/5) : Attaquant de classe mondiale réduit au rôle de sauveur de 4e place pour un club qui se morfond dans la médiocrité, les copinages et la condescendance envers ses supporters. Nous lui souhaitons une belle fin de carrière, il restera comme une légende de l’OL.

Genesio (1/5) : Pour l’entrée de Ghezzal qui marque derrière avec de la réussite. Sinon c’était nul, du choix des joueurs au dispositif tactique en passant par l’animation offensive. Evidemment, nous affabulons et il nous aura vendu du rêve ce soir avec une quasi-qualification. Nous avons tous hâte de le voir poursuivre son projet l’an prochain.

Aulas (0/5) : Il a tout faux depuis des mois. La communication qui consiste à dédouaner Genesio de tous ses échecs pour garder un cadre de travail sain en vue de la Ligue Europa n’a fait que desservir le club. A présent, Bruno ne se remet jamais en cause, les joueurs ne progressent pas individuellement ou collectivement, les mêmes erreurs se répètent match après match… Cerise sur le gâteau, la conférence de presse où il déclare que Genesio sera maintenu l’an prochain alors que le dernier objectif encore atteignable a été manqué. Sénilité ou hypocrisie, impossible à dire mais dans tous les cas, c’est très préoccupant.

Voilà, on en termine ici avec le récit d’une soirée qui s’annonçait mémorable uniquement dans la tête de Jean-Michel Aulas. Personne n’y a cru, cette qualification n’aurait à aucun moment été méritée et il est temps que certains dans ce club arrêtent de vendre du vent aux supporters et s’interrogent très sérieusement sur leurs objectifs et leur compétence.

BA,

PI&LN.

5 thoughts on “OL-(Remontad)Ajax (3-1) : La Gones Académie ne mange pas de ce pain là

  1. Le remplacement des seules valeurs marchandes du club par l’arrivée de joueurs improbables risque de faire marrer tout l’été

  2. Merci, j’ai bien ri. Une fois pendant 90 minutes et davantage durant la lecture de ce résumé. Meilleure académie lyonnaise de tous les temps. La défaite vous va si bien, Aulas a raison, surtout ne changez rien.

  3. Je ne comprends vraiment pas l’attitude d’Aulas. Il ne s’est pas géné dans le passé pour saquer des entraineurs, alors pourquoi une telle complisance vis-à-vis de Génésio?
    Ses déclarations de ce matin « un staff ça coute 10Meuros » me sidèrent. Un bon entraineur c’est au moins aussi important que des bons joueurs.
    Tout ça m’inquiète car Aulas n’est pas con, et je suis sur qu’il est bien conscient de tout ça. Alors quel est le problème? Pourquoi ce déni apaprent et cet entetement?

    1. Je dirait de M. JMA que je ne connais pas par ailleurs, que les rendez-vous d’avant-match ont toujours été cordiaux, qu’il soit l’adjoint d’Alain Perrin à Lyon ou à quelques kilomètres de là, à Saint Étienne où il réussira ce que l’on sait, en terme de relance de pour certains et non des moindres comme Playstation, avec une Coupe de la Ligue et une patte indéniable très liée aux valeurs du maillot, fait de simplicité et de bonne humeur, mais également d’humilité et d’engagement.” Mais le danger est partout. Surtout à gauche. À gauche. À gauche.

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