OL-ZAG (3-0) : La Gones Académie révolutionne le football

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Un bon coup de Prozac.

« On a décidé de recruter un grand attaquant de plus et un grand défenseur central » – JMA. Finalement ce sera un joueur de national de 19 ans et un Sud-Am cantonné en CFA. Magistral.

Quelques jours après une défaite aussi navrante que méritée contre un bête 4-4-2 bordelais compact et agressif, qui plus est au Parc OL, l’Olympique Lyonnais et Jean-Michel Aulas ont renouvelé leur confiance en Bruno Genesio. Les lacunes évidentes du tacticien « du cru » n’ont pas encore atteint les oreilles du décideur omnipotent qu’est Jean-Mimi. Ou plutôt, les critiques n’émanent que de misérables énergumènes sur Twitter et n’ont donc aucune valeur par rapport à la parole du staff et en particulier de Monsieur Lacombe. Après tout, lui a trouvé du Marius Trésor dans Mapou (pas juste parce qu’ils sont noirs et défenseurs centraux). En cherchant bien et s’ils étaient de bonne foi, ces exécrables faux-supporters trouveraient sans aucun doute du Robben dans Ghezzal et du Maldini dans Morel et viendraient encourager leur équipe au stade, habillés d’un vrai maillot à 120 balles et floqué à l’effigie de ces grands joueurs qui ne demandent qu’un peu de soutien pour révéler la légende qui sommeille en eux. Alors trêve de médisances et de mauvaise foi, tous derrière Bruno et rentabilisez moi ce formidable outil bande d’ignares, de bourgeois idiots. Ici c’est pas le café du commerce. En plus, le club a même du miel OL : la panacée pour combler la panne d’AC.


La compo :

Piqué au vif par le manque de soutien d’une partie du public, Bruno Sanchez Ramirez Alonso décide de poser un 3-5-1-1 auquel même Bielsa n’aurait pas osé songer. Points positifs : Morel n’est pas latéral, Tolisso est en 10 et Ghezzal n’est pas titulaire.


Le match :

Portés par le souvenir du 7-1 de la dernière confrontation, acquis avec les tripes (ou avec un compte secret au Panama), les Gones décident de commencer tambour battant, accompagnés par le « ahou » – ou plutôt devrait-on dire « clapping islandais » si nous étions de bons journalistes consciencieux. Malgré des transitions encore hésitantes entre attaque et défense et des milieux pas toujours à l’aise sur leur apport offensif supposé, Lyon arrive à se montrer dangereux. Les latéraux semblent très heureux, libérés d’une partie des contraintes défensives, notamment Rafael qui multiplie les centres. L’un d’entre eux trouve Cornet qui, en toute maturité et humilité, tente un geste aussi technique qu’efficace : une madjer. Loupé. N’est pas Mevlut Erding ou Olivier Giroud qui veut.

Un peu plus volontaire sur la droite avec Ferri et Rafael, Lyon continue de chercher le centre malgré un marquage solide dans la surface. C’était sans compter les capacités physiques hors-normes de Corentin Tolisso, qui non seulement saute drôlement haut et marque mais sait aussi écarter les doigts entre le majeur et l’annulaire pour célébrer. 1-0 La bonne détente du couteau-suisse lyonnais lui permet de battre Semper, sans reproches malgré son jeune âge : le ballon était véloce et bien placé.

Lyon ne s’arrête pas en si bon chemin. Les coups de pieds arrêtés se succèdent et sur un corner, Gonalons parvient à reprendre de la tête mais la met au-dessus. Le milieu défensif lyonnais, qui par ailleurs semble avoir dangereusement muté en un vulgaire Lucas Silva depuis un an, ne se relève pas, victime d’un choc avec Benkovic. Finalement oui, il se relève, mais il retombe à nouveau peu de temps après. Plusieurs scénarios sont envisageables :

  • Il a vraiment mal au crâne ;
  • Le kiné lyonnais s’est gouré entre le Doliprane et le cachet d’ecsta qu’il se gardait pour sa soirée avec les Croates ;
  • Les souvenirs de ses matches à Dijon et Bordeaux sont revenus sous forme d’entremêlement insoutenable de flashbacks.

Le capitaine lyonnais est remplacé par Lucas Tousart qui aura la lourde tâche de démontrer qu’il n’est pas la version beta de Gonalons, qui tend de plus en plus lui-même vers la version beta d’Etienne Capoue. Niveau pente à remonter, ça se situe pile entre Mascherano qui essaie de repasser devant Umtiti au Barça et un académicien Horsjeu qui veut arrêter l’alcool. En revanche, il s’agit d’une belle promotion pour Jordan Ferri : le Xavi lyonnais récupère le brassard, qui lui sied à merveille et accompagne parfaitement sa bouée abdominale.

La pause intervient, le temps pour Jonas de tenter sa chance mais lui aussi a peut-être décidé de porter un anneau de pureté avec ses frères. Quoiqu’il en soit, Anto repousse et laisse la carrière du Brésilien toujours vierge de but. Sur cette blague extrêmement médiocre, merci Lexie, le match reprend. Cornet, Ferri, pas le temps de niaiser, le petit gros lyonnais pique son ballon et la vedette à Corentin Tolisso. 2-0. Cornet passeur décisif, Paul Igarque s’en va bâtir un autel en ivoire à Jesus Chrits/Allah/YMCA/Juninho (selon votre religion).

A peine 10 minutes plus tard, Cornet chipe le ballon au défenseur adverse sur un bon pressing, combine avec Tolisso qui glisse une merveille de caviar plein axe. Le jeune attaquant transforme. 3-0. Semper Fi, la messe est dite.

La suite du match reste peu intéressante : Ghezzal rentre côté lyonnais, le script digne de FIFA empêche Zagreb de marquer par deux fois. Merci la barre. Merci aussi l’incapable qui rate à 2 mètres.


Les notes :

Antho (4/5) : Il s’est bien ressaisi après avoir encaissé un pion de Malcolm pile in the middle il y a 4 jours.

Mapou (3/5) : D’abord défenseur, puis relayeur et finalement meneur. Lacombe se ravise et décide de voir du Yaya Touré en lui. Non, on blague, Bernard Lacombe ne connaît pas Yaya Touré.

Nkoulou (3/5) : S’en sort bien même s’il a tenté beaucoup de choses dangereuses et n’a pas réussi à la relance. Tous les Nicolas ont la même vie ou quoi ?

Morel (3/5) : La liste des choses que Jérémy Morel est capable de faire dans un couloir doit à peu près s’arrêter à « accrocher des cadres ». Tout ce qui est débordement, centres, positionnement tactique en attaque et défense, contestation de centres ou football en général, c’est un gouffre. S’il te plait Brunito Sanchez, plus jamais arrière gauche.

La barre (5/5) : La bonne grosse moule comme à l’ère Fournier. Le 3-0 qui aurait pu faire 3-2 sans souci, ou pire. Parce qu’à l’OL, le score n’est que le résultat d’une succession d’évènements plus ou moins contrôlés et se contrefiche de la « physionomie », cette invention de journaleux pour vendre de belles histoires.

Gonalons/Tousart (2/5) : Notés ensembles sachant qu’ils avaient la même tache et un style très similaire. Moins friables que récemment mais avec trois centraux derrière, on s’attendait à plus de passes VERS. L’AVANT. RAH !

Rafael (4/5) : Il a tout donné et nous a régalés avant de finir complètement carbonisé. Comme un bon barbecue. Et les barbecues on aime, surtout l’été. Mais l’été c’est fini. C’est la rentrée. Et on doit travailler. Lundi matin 8h. Quelle vie de stephaghdjhvdkjf… Lexie pète un plomb, toutes nos excuses.

Ferri (4/5) : Cette meuf un peu grosse que t’as récupérée par dépit en fin de soirée, qui se donne à 200% et qui se trouve être un des meilleurs coups du semestre, c’est Jordan Ferri.

Darder (3/5) : Intelligent, il s’adapte forcément bien à la tactique guardiolesque du sieur Sanchez. Il manque encore un petit quelque chose qui lui fera envoyer Iniesta à la retraite internationale.

Rybus (3/5) : Volontaire, enthousiaste, rapide. Enfin un vrai latéral gauche. Qui nique des mamans au lieu de les insulter (coucou Aly).

Tolisso (5/5) : Rien à redire. Par contre cette célébration de gogole, il perd 10M de valeur marchande.

Cornet (4/5) : Un cornet deux boules, but-assist s’il vous plait. Plus sérieusement, le jour où il ne perdra pas 15 ballons sur des contrôles en bois, ce sera un super attaquant.

Pour conclure, on peut dire que si Lyon a gagné, Lyon n’a pas non plus été parfait. Cependant, on retiendra la victoire pour le premier match de Ligue des Champions au Parc OL, même contre équipe totalement en-deçà du niveau global de la compétition. Cette conclusion digne d’une synthèse de Terminale S touche à sa fin, portez-vous bien, à bientôt.

BA

LN&PI

1 thought on “OL-ZAG (3-0) : La Gones Académie révolutionne le football

  1. Gonalons, c’est pas le type qui devait partir pour 3 milliards au Napoli l’année dernière ?

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