Nansssssy / Paris SGEL (1-2) – Impression, fièvre ascendante

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Conseils aux voyageurs : pensez à vous faire vacciner.

Assailli par une vilaine fièvre tropicale contractée dans le sous-sol moisi servant de local à la section PCF du Raincy, Georges Trottais a tout de même tenu à assister au match de la section alto-séquanaise de l’Internationale footballistique en Lorraine, et à en faire le récit. Compte tenu de l’état physique et psychique dans lequel se trouvait Georges au moment des faits, nous vous prions par avance d’excuser le caractère amaril de cette académie.

Ouiche lorraine.

Ici Nanty, Isabelle, Mirabelle à la douce robe de dorure. Aucun réseau, merci Itinéris.

Picon-bière Arena : carré vert, lignes blanches, corbeille à fruits toute de métal, garnie de mille et une courges rouges, couleur chardon, maillots et faces entremêlés.

Enfants obèses, couleur tomate, quasi sportifs, cherchent joueurs parisiens pour les prendre par la main, les emmener vers demain, et rêver plus grand. Drum bigger. Les Nansséyins, derniers arrivés (à cause du courrier), sont fans de Phil Collins.

Unai est beau, Pablo est gros. Regards complices. Migrants du sport, réfugiés footballistiques, compagnons d’infortune dans la jungle raciste de la Liguain. D’un bout à l’autre du classement, même combat pour les hispanos. Niker vo mèr, les coqs franchouillards pisseurs d’encre et amoureux transis des coachs quadras gardois à dents de cheval champions du monde de mon cul.

L’équipe tourne, l’équipe tourne, l’équipe tourne, l’étipe quourne, l’étipe quourne, l’éthique courge, l’éthique courge, la belle couille… À gauche, la prunelle de mes yeux de Quimperlé, Blaisou m’a-t-on-dit, et les appareils photos Jonathan Nikoné pour un trio inédit et racialement fort. Un Polonais au milieu. Le reste change pô.

Coup de renvoi, les mirabelles sont avalées et régurgitées, sans lâcher ou tacher le noyau. Coup franc, pas touché mais coulé, tu m’as touché je t’ai, je t’ai coulé tu m’as, tu m’as touché je t’ai, je t’ai coulé tu m’as. Et c’est pour Lucas, un zéro pour nous.

France Bleu dans les tribunes > Jacques (Mont) Vendroux > le général de Gaulle > le général trois gaules > le général quatre gaules > le général cinq gaules > le général dix-sept gaules dont une en fibre de verre > Colombey-les-dix-sept-églises dont une en fibre de verre. Conclusion : Les Français parlent aux Français, les Nancéiens parlent aux Allemands, et les Allemands ne parlent à personne parce que de toute façon personne ne les comprend, à part les Strasbourgeois, et toute personne sensée ayant déjà parlé à un Strasbourgeois sait bien qu’il n’y a aucun intérêt à recommencer. CQFD.

Re: objet du message : on vous l’a pas encore mise assez profond. Dégagement de l’aréole, un mauvais chrétien détourne. Infiltration de Cavemanini, qui n’a pas inventé l’ampoule – pas celle aux pieds en tout cas – mais sait piquer au-dessus des gardiens de Yaoundé. Lion indomptable, pistoleroïsé. Deux zéros.

Black-out (je ne veux pas dire par là qu’un Noir de notre équipe ou de l’équipe adverse a été sorti du terrain à ce moment (pourquoi les sortir, ils sont bien braves, non ?), mais juste que mon état enfiévré m’a empêché de suivre la fin de la première mi-temps).

MI-TEMPS DE MERDE.

C’est la merde, on est nuls après avoir été bons, ils sont bons après avoir été nuls, 5e raie-publique style. Marco Verrattiti, le gros minet des faubourgs, parle avec les mains et minaude devant le libre arbitre, comme Suprême NKM quand elle veut ses parrainages, en battant des cils et du décolleté devant un vieux beau réélu, avant d’aller brailler sur les plateaux son désespoir devant le sexisme en politique en se réclamant du féminimse, avec les tétons qui pointent (après vérification auprès du bureau des histoires vraies, cette histoire est vraie sauf la fin).

Benoît, enfant anémique d’origine italienne (aucun lien) et sochalienne (là par contre il y a un lien), brosse sa balle avec ses cheveux sur corner, et trouve Doudou Diarra, le Lassana Diarra blanc. Deuzàhein, c’est la panade, et la fièvre jaune, mauve, et bleue, et pourpre, et parabolique, et vice-et-versa, de reprendre de plus belle. On reprendrai volontiers un peu d’acide acét… D’acide acilyqu… D’acide assimylsalicy… de ce médicament.

On tremble comme un chien en train de chier à Saint-Cloud. Unai est pas content, il emery que ses joueurs se sortent les doigts, mais pas moyen. L’arabe au cul lesté de plomb débarque, mais il dribble comme un fer à repasser. C’est du déjà vu. Adrieeeeeennnnnnne Rambo rentre aussi, mais s’est caché sous la pelouse de nos rêves de jeunesse. C’est tout vu. Jean-Kévin-Augustin-Thierry de la Rochechouart de la Tour du Pape, lui, on sait pas qui c’est. C’est du jamais vu.

Angoisse. Fatigue. Stress. Fièvre jaune. Endormissement. Rêvons plus grand. Fièvre rouge ? Grand Timonier. Pumba. Rumba. Sur un jive, David Ginola. Salaud. Emil ? Émile ! Mais non, c’est Simon, il s’appelle Simon. Simon ? Simon ! Holocauste. Nazis. Superstructures. RMC. Riolo. Rigolo ? Morlino. Mords-moi le nœud ! Racisme ordinaire. Babtou fragile ? Wati B. Sponsor au cul. Montpellier. Geoffrey. Georges ?

Réveil. On a gagné comme des cacas, mais on a gagné. Merde, va falloir écrire une académie. Flemme verbale. Effort nominal. Y a qu’à faire croire que j’étais malade, ça passera.

1 thought on “Nansssssy / Paris SGEL (1-2) – Impression, fièvre ascendante

  1. Une bien belle académie au style 3 petits chats revisité. Bravo Mr Trottais, la fièvre vous va si bien.

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