Dijon – Tours (3-0) : La Kir Académie livre ses notes

3

Cette académie a été réalisée sans mauvais jeux de mots avec Tours

«On n’est pas bien là ? Paisible ? À la fraîche ? (En tête de la Ligue 2) Décontractés du gland ? Et on bandera quand on aura envie de bander !». Eh bien Dieu seul sait que j’en ai envie et je ne me suis pas gêné. Il y a des soirs comme ça où tout fonctionne à merveille. Ce match m’a rempli de bonheur (n’y voyez ici aucune allusion sexuelle). Je me suis dit que je me devais de partager cette joie de vivre. J’ai eu envie de communier avec mes semblables, d’être gentil, aimable.

Je suis donc sorti dans les rues de Dijon. Je déambulais non loin de la place Wilson lorsque j’y ai vu un aveugle. Je l’ai aidé à traverser et il m’a demandé si je pouvais le guider jusqu’au supermarché. Je l’ai pris par le bras sur une centaine de mètres. Devant le supermarché, sans lui dire, j’ai préféré le faire traverser sur le trottoir d’en face et nous sommes rentrés dans le club libertin du haut de la rue de Longvic. Je l’ai laissé ici et je lui ai conseillé de demander la promo sur les moules fraîches, je me suis dit que sa cécité ne devait pas l’empêcher d’accéder aux plaisirs de la vie.

J’ai ensuite pris ma voiture. Je me suis arrêté au feu rouge du croisement entre la rue de Longvic et le boulevard Schuman. Là, j’y ai vu un jeune mendiant unijambiste. Dans un élan de bonté, je lui ai jeté au loin un peu de blanc de poulet. Je voulais qu’il démontre de la combativité, cette caractéristique propre aux Dijonnais. Il a sautillé comme un beau diable et j’ai compris que c’est tout un peuple qui était pris dans le même élan, celui de la Ligue 1.

J’ai démarré et j’ai roulé dans la campagne dijonnaise, le val de Saône. Notre victoire allait forcément être célébrée ici bas. Les habitants y ont pour habitude de se reproduire très jeunes, cultivant le concept d’un QI très inférieur à la moyenne. Pour éviter que notre victoire provoque une poussée démographique, je suis allé de village en village jeter quelques préservatifs.

Le temps d’une soirée, d’un weekend, il n’y a avait plus de classes sociales, de gauche, de droite, de racisme, de loi du travail… Tout le monde était simplement heureux et c’est pour cela que ce sport est magnifique. Dijon, tu es belle quand tu gagnes.

 

  • L’adversaire

  • La particularité de Tours, au-delà su sur-poids de Bryan Bergougnoux, c’est son entraîneur, Marco Simone. Marco Simone fait partie d’une catégorie un peu à part dans le foot, « grand joueur, piètre consultant, mauvais entraîneur ». Il y rejoint Luis Fernandez et le maître absolu, Jean-Pierre Papin. N’oublions pas le match de l’année dernière. Tours était venu nous punir 3-0 chez nous en janvier 2015. C’était le début de la descente aux enfers pour nous. Ce match me reste encore en travers de la gorge, notamment ce rouge de Reynet. Ce match était l’occasion montrer que tout cela n’est qu’un lointain et mauvais souvenir.

View post on imgur.com

  • La compo

Reynet – Souquet, Jullien, Varrault (cap), Bamba – Marié, Ngoyi – Sammaritano, Amalfitano – Tavares, Diony.

Toujours la même compo. Bamba et Ngoyi remplacent Bernard et Gastien suspendus. On ne change pas une équipe qui ne perd pas.

 

  • Le match

  • La pelouse de Gaston Gérard, à l’image de mon slip, ne s’est jamais remise du match contre Sochaux. Afin de présenter un terrain potable, la mairie a décidé d’opter pour une technique aussi vieille que le football, répandre du sable. A noter que cette même technique n’a pas fonctionné pour mon slip.
  • La partie s’est donc déroulée sur un terrain loin d’être optimal, ça s’est d’ailleurs ressenti dans le jeu puisque puisqu’à part une frappe hors cadre de Ngoyi à la 11e, il ne se passe pas grand chose. Pourtant le public est au rendez-vous, pour l’une des premières fois cette saison, le stade est quasi plein. C’est à la 27e minute que les supporters dijonnais vont vivre leurs premiers frissons du match. Varrault intercepte un ballon dans la moitié de terrain dijonnaise. Vu la qualité du terrain et la qualité technique de Varrault, notre capitaine préfère un bon gros dégagement qu’une relance courte. La défense tourangelle pense récupérer le ballon tranquillement mais se fait fait surprendre par un Diony opportuniste qui se présente seul face au gardien et gagne son face à face. 1-0 pour Dijon.
  • Dijon a la maîtrise du ballon. Si la blessure de Ngoyi (remplacé par Lotiès) juste après le but vient noircir le tableau, la 1e mi-temps est de bonne facture. Le score aurait pu même être plus lourd. Juste avant la pause, le DFCO n’est pas loin de rejouer son grand classique, coup de pied arrêté de Sammaritano pour la tête de Jullien. Ce dernier ne fait que dévier la balle, Lotiès se jette au 2e mais ne peut cadrer.
  • La seconde période démarre sur un faux rythme. Il ne se passe pas grand chose et il est temps de mettre la folie dans tout ça. A la 60e « Bela-Signal » apparaît dans le ciel. Olivier comprend qu’il est temps de faire entrer notre super héros. L’arbitre, tel un fonctionnaire, prenait du plaisir à ne rien foutre et il ne voit pas l’entrée de Jérémie d’un bon oeil. Il décide donc de lui coller un jaune d’entrée parce qu’il n’avait pas son maillot dans le short. Monsieur Castro vous êtes un mange-merde. Mais ce n’est pas ce qui va arrêter le n°10 dijonnais. A la 75e Bela s’élance côté droit, arrivé à 25m il talonne pour lui même façon Drogba face à Newcastle et envoie une bonne grosse craloute (bienvenue dans la rubrique « les expressions de chez vous ndlr) pied gauche pleine lucarne. Le bijou de 2016. 2-0 pour Dijon. Je crois alors entendre une bombe agricole, mais ce n’est que la foufoune d’une femme qui a explosé de plaisir en tribune Rougeot. Gaston Gérard est débout.
  • Tours réagit et se met à pousser. Cinq minutes plus tard, Jullien sauve un ballon sur la ligne et empêche les visiteurs de réduire l’écart. Les Tourangeaux se font de plus en plus pressants mais vont se faire crucifier sur un contre mené évidemment par Bela. A l’approche de la surface il décale pour Diony qui arme alors une frappe non cadrée, mais cette soirée était défintivement magique : le tacle d’un défenseur contre la frappe qui revient dans les pieds de l’attaquant qui cette fois la met au fond. Diony Hallyday a une nouvelle fois allumé le feu. 3-0.

 

  • Les notes

Reynet (3/5) : Il a réalisé un match propre, notamment sur certaines sorties au pied mais il faut être clair, Bergtoudoux & Cie ont plutôt été sympas avec lui.

Souquet (3/5) : Il enchaîne les bonnes prestations et confirme match après match son statut de titulaire indiscutable.

Varrault et Jullien (4/5) : Une charnière a besoin de complémentarité et là on est servi. Jullien dégage une telle assurance que Varrault se permet même quelques percées SammyTraoresque. Spectaculaire. Seule la sortie sur blessure de Varrault vient entacher cette performance.

Bamba (3/5) : Il a enchaîné les aller-retours dans son couloir et a éteint son adversaire direct. Il avait un petit peu disparu des radars mais cette titularisation prouve qu’on peut compter sur lui.

Marié (3/5) : Comme à son habitude, Marié réalise une partie convaincante. Il récupère des ballons sans commettre de faute et est loin d’être fâché avec le ballon. C’est le Monsieur Propre de cette équipe.

Sammaritano (3/5) : Un peu trop discret malheureusement. C’est un maître artificier sur coup de pied arrêté. L’équipe y gagnerait à le trouver un peu plus dans le jeu.

Amalfitano (3/5) : Bon c’était Pamalfitano ce soir, sans plus.

Diony (5/5) : RonalDiony est l’homme du match. Sa combativité a été récompensée par le premier but et il vient clôturer le spectacle à la 89ème. Il n’est pas le plus adroit et il m’est arrivé d’accompagner ses prestations de quelques jurons mais Lois, continue à me faire mentir, Gaston Gérard n’avait d’yeux que pour toi ce soir.

Tavares (2/5) : Il est clair que Julio n’a pas livré sa meilleure prestation de la saison. Mais même dans un soir difficile, il soulage l’équipe par son jeu dos au but. C’est déjà ça.

Les remplaçants :

Bela (4/5) : Pour 2 raisons : son magnifique but pied gauche et son carton jaune dès son entrée en jeu. Ce joueur pue le talent. Il faut le canaliser et certainement simplifier un tout petit peu son jeu. Mais quand je me souviens de Mahrez au Havre et que je le vois maintenant à Leicester, je me dis que Bela peut très bien prétendre au même genre de carrière.

Lotiès (3/5) : Il a livré une partie intéressante. Etant capable d’évoluer en 6 ou défenseur central, on peut se dire qu’on a fait une bonne pioche durant le mercato d’hiver.

Les non notés :

Ngoyi / Belmonte : l’un est sorti trop tôt et l’autre est apparu trop tard.

C’était une soirée de rêve puisque tous nos poursuivants se sont effondrés. On compte désormais 11 points d’avance sur le 4e à dix journées de la fin. La Ligue 1 n’est plus une utopie. Vendredi nous nous déplaçons en Savoie. Au-delà du fait que ce club porte trois noms de ville, joue dans une quatrième, le tout dans une couleur rose, l’ETG a surtout fait découvrir Pascal Dupraz à la France. On ne vous le pardonnera jamais. Mais je crois que les Dijonnais n’ont pas besoin de motivation supplémentaire. A-t-on besoin de regarder du porno lorsque nous sommes sur le point de jouir ? Je ne crois pas. La Ligue 1 nous tend les bras, Dijon le mérite et maintenant vous savez à quel point elle est belle lorsque l’on gagne.

3 thoughts on “Dijon – Tours (3-0) : La Kir Académie livre ses notes

  1. Purée la fiesta partouze de ouf qu’on va faire pour fêter le titre en mai, ça va être géant.

    Et dans 2 ans quand on sera le Leicester de la Ligue1… l’orgie.

  2. L’académie sponsorisée par l’amicale des opticiens français. Commencer la lecture en fermant un œil puis alterner à chaque paragraphe. Si vous arrivez à la fin du résumé sans difficulté, vous n’avez aucun problème de vue. Dans le cas contraire, veuillez prendre rendez-vous chez votre ophtalmologiste.
    Quoi de plus logique de retrouver ce type d’exercice dans une académie dijonnaise ? Dijon, cette ville étudiante dont la moyenne d’âge est de 83 ans, capitale des vieux bourgeois de Bourgogne, les boubous. Dijon, cette ville où le brouillard s’installe durant la moitié de l’année et où la vie s’arrête chaque jour à 20H, quelle que soit la saison. D’ailleurs il n’y a que 2 saisons dans cette ville au climat si particulier : l’automne et l’hiver.
    Imaginez que Dijon puisse remonter en ligue 1 accompagné par Metz et Clermond-Ferrand, et l’interdiction de déplacement pour les supporters sera considérée comme une bénédiction.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.