Les sept derniers matchs du RCL. Du septième ciel au septième cercle des enfers.

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- Lens -

Lens

Le RCL s’engageait tranquillement vers une fin de saison calme, sans enjeu, sans émotion. Battu par Brest puis Lorient, concurrents directs à une place pour l’accession, nous nous étions fait une raison. La L2 serait encore notre compagne la saison prochaine.

Contre Clermont tout d’abord. Malgré l’expulsion de Duverne dans la première demi-heure de jeu, Lens ne cède pas. Au contraire, la lumière vient de Simon Banza qui profite d’un service d’Aryal Mendy pour faire trembler les filets. A ce moment là, on ne pense guère qu’à un soubresaut, une forme de fierté, et une façon de se montrer à des recruteurs pour quitter le bourbier lensois.

On est pas bien là, à la fraiche, décontracté du gland ?

Le deuxième match se passe sur l’île de Beauté. Jean Louis Leca, à domicile menace de bloquer le lecteur cd du bus sur la nouvelle œuvre de Patrick Fiori. Les effets ne tardent pas à se faire sentir, TKA, qui remplace Duverne, marque d’une reprise peu académique. Sa célébration l’est tout autant, puisque qu’il  se gaufre comme une otarie ivre sur la banquise.

Le reste du match n’est pas flamboyant. Jean Ricner Bellegarde met le second but, qui assure le tout. L’équipe se retrouve cinquième. La graine de l’espoir commence à germer chez certains. Et si c’était possible ?

la joie de TKA

Le championnat se terminait par la réception d’Orléans. Le joueur le plus célèbre étant un twitto payé pour rire aux blagues de Laurent Ruquier et leur directeur sportif ayant décidé de faire signer Vachoux pour en faire leur numéro 1 la saison prochaine, il ne pouvait se passer qu’une large victoire ou une humiliation cuisante. Et le miracle arrive. On leur marche dessus, 5-2, triplé de Gomis qui avait besoin de retrouver la forme, doublé de Bellegarde repositionné sur l’aile droite.

On atteint donc les playoffs en faisant une belle queue de poisson à Landreau.

Ceci dit, le plus dur commence.

On a parcouru le chemin, on a souffert en silence

La première étape est donc le Paris FC. Quatrième de la saison régulière, comme disent les Américains, les Parisiens ont pris 4 points contre nous. On garde en souvenir l’insipide prestation à Charlety. Et pourtant 10 000 Lensois montent à Paris pour enc…, pour enfi… pour battre le PFC. Ambrose ouvre le score au quart d’heure de jeu. Le PFC revient dans les arrêts de jeu, suite à une action confuse mais valable. Le moral artésien ne s’effrite pas et les joueurs de la capitale subissent lors de la prolongation. Lors de la séance des tirs aux buts, aucun sang et or ne flanche. Perraud, pour les hôtes, touche le cadre et envoie nos valeureux guerriers dans l’Aube

Quelle misère que cette ville de Troyes. La pinte de Chouffe vaut un PEL, et dans cette capitale de l’andouille, pas un seul troquet ne propose d’assiette de charcuterie. C’est donc le ventre vide que nous entrons dans un stade de l’aube qui l’est presque autant, vide.

Il y a quelqu’un?

Pour le match, Gomis marque vite. Avant la mi-temps, un penalty est sifflé pour une faute peu évidente. L’arbitre s’explique un peu avec Leca, qui semble t’il a été un poil trop véhément et est donc renvoyé sous la douche avant ses petits copains. Banza marque au bout des prolongations, et mine de rien, on assiste à la fin d’un pan de l’histoire du football français avec le dernier match pro de Benjamin Nivet, lui qui avait commencé en 1943. On a donc retroussé l’Aube en prenant un peu de temps.

Excusez-moi, Monsieur l’arbitre, mais il me semblerait que votre décision soit quelque peu erronée.

Sur la route du retour, le verdict tombe. notre dernier adversaire sera Dijon.

Quand tu découvres que tu va jouer ton barrage contre Dijon et pas Monaco

Le match aller a rendu Bollaert fou, bouillonnant, étincelant. Tel un encensoir de sang et d’or, il y eu des tonnerres, des voix et des éclairs et la terre trembla. Bollaert explose lorsque Jean Ricner Bellegarde, encore lui, ouvre le score au retour des vestiaires. A 10 minutes de la fin du match, on encaisse un but sur un contre à la Kwon. Score final 1-1. Le retour se fait avec un espoir qui est aussi grand que fou. Et si on pouvait le faire ? Ce sont mes pensées lors du retour, avec les oreilles qui sifflaient encore de la furia, de cette communion bruyante de 37 000 âmes.

Ciel bleu garanti sans filtre
Pyro, Transpi, beuh et folie

Et puis, il y a eu ce dénouement terrible à Dijon.

Duverne marque son premier but en pro, après avoir été à l’origine de l’ouverture du score dijonnaise.

À 20 minutes de la L1, tout s’écroule. Une passe en retrait à Vachoux qui  tergiverse et perd la balle. Dijon marque dans le but vide.

On a senti à ce moment que c’était fini. Le gardien lensois avait les yeux dans le vague, se rendant compte avec horreur des conséquences de sa cagade. Le regard vide des gardiens de D7 de district après l’erreur, celui ou tu sais que toute frappe de 40 mètres de l’adversaire tracera une marque indélébile dans les caleçons de toute l’équipe.

La dernière image que Vachoux laissera à Lens sera celle où il explose Fortes en même temps que les derniers espoirs de montée. 

Vachoux et nos espoirs, Allégorie

On ne peut nier que dans la lose, le RCL est grand. Et pourtant difficile, pour moi, de n’en vouloir qu’au seul Jeremy. Oui, il a merdé comme une épidémie de gastro dans un service gériatrique. mais des points ont été semé ici ou là. des erreurs individuelles ou d’équipe ont été faites. Moins spectaculaire, pour sur, mais au final, ce sont les points qui nous ont manqué pour être plus frais, plus lucides. Va, Jérémy, je ne te hais point.

A se pisser dessus le long du match, il est difficile de satisfaire les exigences antidopage

On se revoit en juillet, pour une nouvelle histoire avec des places fortes du foot français comme Rodez ou Chambly.

Anaal Kusjes

Bos Dast

PS : merci à @Brassens_George pour l’usage de ses photos d’un stade Bollaert-Delelis de toute beauté.

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