Lorient-Nancy (2-1) : La Chardon à Cran Académie a pris le large

2

L’ivresse des profondeurs.

Petit je me gavais d’histoire de marins au long cours qui partaient fendre les flots de tous les océans, triomphant des périls les plus menaçants et ramenant trésors et prestige de contrées lointaines. N’ayant pas d’attirance particulière pour les chefferies, je me voyais plutôt en matelot courageux, prêt à risquer tous les dangers pour sauver l’équipage et l’esquif des menaces quitte à sacrifier voiles et dignité. Puis en un mélange de camaraderie et de candeur due à mon jeune âge, le reste de l’équipage me soûlait au gin après une série d’aventures épiques et me poussait dans les bras d’une belle courtisane. Quelle éducation je recevais alors. Dans la vraie vie, je n’ai besoin de personne pour me soûler au gin, mais je saute de la barque à la première vague de peur de dégueuler partout et de me noyer au large, je pense à la mort en pleurant ma mère et je me mets à croire en diverses fariboles spirituelles. La vie nous rappelle sans cesse que la rédemption ne touche que ceux qui sont un jour frappés d’infamie.


Les notes

Valette 2/5
On l’a vite jugé, et certains nous l’ont reproché. C’est vrai que sous le coup d’émotions fortes, on a tendance à faire peser sur un quidam somme toute sympathique une flopée de commentaires pouvant porter préjudice à la personne. C’est ainsi que la Chardon à Cran académie, dans un grand élan d’honnêteté intellectuelle, admet s’être trompée et tient à rétablir la vérité quant au cas du sieur Valette : en fait, il est nul à chier. Et c’est probablement un violeur d’enfant, donc on lui propose de plutôt aller se faire voir du côté de l’académie française que dans la nôtre.

Karamoko 2/5
Rien de neuf sous le soleil de son côté, toujours une actu relativement calme vu que lui est régulièrement mauvais : pas besoin d’épiloguer, c’est toujours ça de gagné pour la lecture.

Lybohy 3/5
Une performance qui vaut surtout pour son but incroyable qui devrait tourner dans tous les tops jusqu’à la fin de la saison. Et puis un peu aussi parce qu’il a quand même été un des seuls au niveau par ailleurs.

El-Kaoutari 3/5
Dans un match où on a beaucoup subi, il a livré un beau combat malheureusement en pure perte. Quand tu as décidé de te battre pour des clampins, ça arrive…ça ne manque pas de panache d’ailleurs mais pour l’héroïsme, c’est pas encore ça.

Néry 2/5
A chacune de ses titularisations l’on se promet à chaque fois d’éviter cette sempiternelle question mais on s’agace à devoir se la poser encore et encore car elle revient avec la régularité des zigougouis dans le slip au printemps : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir dire sur cet animal-là ? Faut dire que depuis Alexis Busin, on n’avait plus eu un profil aussi insignifiant dans notre effectif…Et donc comme d’hab on a oublié de l’observer. Dans le doute, disons qu’il a été médiocre.

Akichi 2/5
Absorbé non sans avoir été mâché, digéré, déféqué et reconsommé par le violent milieu coprophage d’en face. Difficile de jouer au football dans cet état même si son cœur vaillant a bien montré qu’il voulait essayer.

Rocha 2/5
Comme Akichi mais il est beaucoup moins costaud alors on pense qu’il n’a pas été déféqué mais mictionné, Laurent Abergel étant certainement le plus grand buveur de pisse qu’il nous ait été donné la joie de connaître.

Cissokho 1/5
Dire qu’il est nul aurait encore du sens s’il ne semblait pas capable de faire accéder la bêtise footballistique à des sommets jusqu’alors jamais atteints.

Ciss 2/5
Incapable de s’exprimer si ce n’est pas bribes, son match a ressemblé aux tentatives de votre serviteur pour faire des phrases dans une nuit alcoolisée.

Barka 1/5
Pas qu’on veuille l’accabler mais le malheureux a vécu une première plutôt sordide. Il s’en remettra plus vite que nous, on l’espère.

Bassi casse toi/5


Note artistique de l’équipe : 2/5

A trop vouloir faire nul, on finit par se manger le tapis. Une leçon qu’on devait finir par apprendre tôt ou tard à force de ne jouer nos matchs à l’extérieur que comme des gagne-petits. Pétrifés en première période, un peu moins empotés en 2e, on s’est vus contents de revenir au score comme très souvent, mais cette fois la machine a disjoncté. Cette fois un mec qui a appris le foutebol à Metz puis l’a amélioré à Nîmes nous a marqué le but de la victoire.

Ce qui nous fait passer de l’intolérable au tristement reconnaissable en nous rappelant la méthodologie implacable qui nous faisait abandonner connement des points à presque tous les guignolos qui avaient la bonne idée de jouer 90 minutes complètes contre nous au lieu de débrancher avant que l’arbitre en ait décidé.

Mais chacun apprend de ses erreurs, après tout. Regardez, moi je ne prends plus le bateau, par exemple. D’un côté, j’ai même pas besoin de ça pour penser à la mort, mais au moins si elle arrive au détour d’un coup de vent comme de la première lame au large, sur la terre ferme elle aura la correction de m’emporter sans me salir les pompes.

Marcel Picon.

Le football c’est un prétexte pour écrire des bêtises et des insultes aux mecs de droite, alors si toi aussi tu rêves de traiter Castaner, Macron, la famille Le Pen et autres de sacs à bousin, n’hésite pas à cliquer pour nous rejoindre. Sinon tu peux aussi nous filer ton chômage, il y a un autre bouton pour ça.

2 thoughts on “Lorient-Nancy (2-1) : La Chardon à Cran Académie a pris le large

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.