Metz – Nantes (1-0) : La Metz Que Un Club Académie parle avec elle-même

0

Trouble de la personnalité histrionique.

Une victoire. Trois points. Sortir de la zone rouge. Battre le deuxième du championnat. Avoir un attaquant meilleur buteur de Ligue 1. Est-ce que ce n’est pas simplement ça, le bonheur ?

– Ta gueule, Klass.

– Qu’est ce que.. Qui êtes vous ?!

– Je suis toi espèce de connard. Je suis Deuch. Le toi réaliste, le toi cynique et lucide, le toi qui comprend le football. Et ça me passe les gonades au hachoir à légumes qu’on puisse se réjouir d’un tel néant de football.

– Sortez de ma tête tout de suite.

– J’ai toujours été là, abruti. Je suis d’ailleurs plus ici chez moi que toi. Tu ne mérites pas qu’on te laisse parler. Tes vaines tentatives d’instiller l’espoir et le bonheur sont ridicules. Tu te voiles l’esprit et celui de ceux qui te suivent, en nourrissant un bonheur fictif et vain. Ton optimisme ringard et tes rêveries sont le cancer du supportérisme.

– Ah oui, donc vous tirez à balles réelles en plus.

– Ouais, j’ai pas encore pris mon café.

– Mais… On a gagné contre Nantes là, on a pris trois points contre une équipe qui est deuxième et venu pour bloquer le jeu..

– ARRÊTE DE FANTASMER SUR LE VIDE BORDEL ! On a vu soixante minutes intersidérales et tu oses te tripoter le mou sur cette non-prestation ?! Ouvre tes saloperies de mirettes mon con, on a rien à faire là ! On s’est fait fumer contre Brest. Et on a tapissé notre fond de slip contre Toulouse en leur donnant le nul. VINCENT HOGNON EST UN REJETON DE L’ENFER ET ON DOIT ÊTRE EN LIGUE DEUX.

Vous devriez aller boire ce café. Moi, il faut que j’appelle mon psy.


10e journée : Metz – Nantes

– C’est quand même pas mal cette compo. A charge de Cabit et d’Ambrose de prouver enfin ce qu’ils valent, mais c’est solide et cohérent.

– Non mais vraiment ? T’es naturellement con ou bien t’es tombé de la table d’accouchement ?

– Et ce café ?

– Je vais te le vomir dans la nuque ce café si tu continues à être insolent, petit tas de merde.

– Superbe ambiance…


Metz Que Un Match

– On ne va pas se mentir, ce n’est pas un début de match à lancer une chenille en hurlant dans un mégaphone.

– Euphémisme de pute ça.

– Non mais ça va aller oui ? Allez répandre votre haine crasseuse un peu plus loin et laissez les gens heureux respirer un peu.

– J’fais c’que j’veux.

– Super mature en plus.

– La crasse est déjà sur le terrain, sous tes yeux, fils de Nancéien. C’est le néant total. On joue uniquement vers l’arrière, ou en envoyant des immenses saucisses vers l’avant. Du kick & moche à la Guirane N’Daw. On a le fond de jeu d’un légume, on dirait que Gakpa est sous Xanax et que c’est pas le bon Traoré sur le terrain. Les 16 000 pauvres malades présents au stade souhaiteraient sans doute avoir une diarrhée plutôt que voir ce minable spectacle.

– Oui, mais il pleut.

– Quoi ?

– Il pleut, et on gagne quand il pleut.

– Je vais te frapper.

« J’aime l’odeur de la pluie sur Saint-Symphorien ».

– On a battu Monaco quand il tombait des hallebardes. Et il y a de l’espoir. Ndoram ratisse, Cabit anticipe beaucoup et Ambrose percute vraiment bien.

– Un tir et un corner en première mi-temps, tu appelles ça de l’espoir toi ?

– Tant que c’est pas perdu, il faut y croire.

– Tu as loupé une carrière de philosophe.

– On est revenu sur le terrain avec d’autres intentions. Ambrose a failli la pousser au fond sur le centre de Centonze, et la tête de Ndoram sur le poteau méritait vraiment mieux. Ils se sont donnés, et ça a payé ! Et retirez vos mains de mon cou maintenant s’il vous plait.

– Il a surtout fallu un carton rouge bien sévère pour que Nantes plie. Comme toujours, on n’est pas foutus de ramener quelque chose sans fait de jeu. Mais garde tes œillères, t’as raison mon con.

– On pense ce qu’on veut du carton rouge, c’est jeu dangereux en position de dernier défenseur, et on étale pas ses crampons impunément dans la gueule de Sweet Habib Diallo. A partir de là, on peut saluer l’intelligence de Vincent Hognon de faire entrer Boulaya en jeu pour apporter de la technicité au milieu et permeglrlglrpp…

– Quoi, je sers trop ?

– Un peu, oui ! Mais cette passe téléguidée de Farid pour trouver Diallo dans la surface qui n’a plus qu’à pousser au fond, c’est un bonbon. Et on parle quand même d’un mec qui met sept buts en dix matchs à Metz. Ca fait combien de temps qu’on n’a pas vu ça ?

– Et les cinq dernières minutes, on en parle ?

Une constante quand le FC mène au score.

– Oui, bon. J’ai noirci un nouveau slip. On retiendra la victoire, et c’est tout.

– On retiendra le néant ouais. Il n’y avait rien, et on a tremblé sur les trois seules incursions adverses. Il n’y a aucun schéma, aucune transition, l’équipe ne joue pas en bloc, et Diallo est seul au monde.

– Il faut deux équipes pour faire le néant. Nantes n’a rien donné et on peut être heureux de faire tomber le spécialiste des 1-0. Alors laissez mon bonheur tranquille.

– Du bonheur jusqu’au 4-0 qu’on va prendre samedi prochain à Lyon.

– Mais vous ne vous arrêtez jamais en fait ?


Metz Que des Notes :

Oukidja, 3/5 : 
Assez peu sollicité, Six Alex a tenu la maison. Un match de Oran.

Cabit, 4/5 : 
Une première très intéressante, avec une belle présence défensive. Une alternative convaincante à Delaine.

Boye/Sunzu-Fofana, 3/5 : 
De la maitrise globale, si ce n’est sur les altertes slipesques post carton rouge Nantais et les cinq dernières minutes. Qui a dit « les seules actions nantaises en fait » ?

Centonze, 3/5 : 
Plus mesuré offensivement, 111 s’est avant tout appliqué à bien défendre, et ça s’est vu. Sa superbe percée pour servir Ambrose méritait d’ailleurs meilleure fin.

Maïga, 4/5 :
Impossible d’avoir peur de la pluie lorsqu’on est la tempête.

Ndoram, 5/5 : 
Des lignes cassées avec puissance, un énorme volume de jeu et une meilleure récupération que tous les politiques du pays. Man of the match.

Gakpa, 1/5 : 
Un match épouvantable pour notre habituel playmaker. Il a tout foiré, de son placement jusqu’à ses passes. Vu la concurrence, ça va être dur de rester titulaire Marv’.
Remplacé par Nguette (81e), non noté : Pour le coup, on aurait vraiment préféré le voir rentrer plus tôt. Enfin surtout voir Gakpa sortir plus vite.

Noss Traoré, 2/5 : 
Beaucoup plus insipide qu’à l’accoutumé. J’aimerais par contre inviter ses corners à diner, l’assurance d’une belle soirée.

Ambrose, 3/5 : 
Première titularisation intéressante, avec de la percussion et de la rapidité. Il y a peut-être quelque chose à faire avec lui si on lui laisse plus souvent sa chance.
Remplacé par Boulaya (77e), 4/5 : A vous de dire qui est le meilleur Joker entre Joaquin Phoenix et Farid Boulaya. Toujours est il qu’on ne verra jamais le premier faire de si belles passes décisives.

Diallo, 4/5 : 
Esseulé, il arrive toujours à tirer quelque chose de la maigre pitance qu’on lui sert. Que ce soit en provoquant un rouge ou un inscrivant son septième caramel de la saison. La Ligue 1 c’est de l’eau, Habib c’est Diallo.


Et sinon :

Au classement : Une victoire et ça repasse 14e en attendant les matchs du dimanche. La Ligue des talents qu’on vous dit.

La schizophrénie, c’est aussi sur Touiteur, en mode 24 heures.

Si vous êtes de passage sur la capitale (celle de la France, pas celle de la Lorraine) et que vous êtes supporters ou sympathisants du FC, ne pas hésiter à me contacter pour venir trinquer au QG Messin à l’occasion des jours de matchs. Et des mètres de shots grenat les soirs de victoire.

Klass & Deuch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.