Nancy-Dunkerque (2-1) : La Chardon à Cran Académie n’a rien senti

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Un soir tu te retournes dans ton carton, le sol est mouillé, l’air vicié, une journée normale en terre lorraine, mais quelque chose ne va pas. Quelque chose d’autre ne va pas, car rien ne va tout à fait en temps de paix. Etait-ce ce fruit pourri volé à l’étal du supermarché ? Une gêne subite au bas-ventre te fait sentir que oui, il y a peut-être de cela. Ou bien ce crack étrangement poudreux qu’il fallait mélanger avec des antihistaminiques pour ne pas faire d’œdème, selon ce vendeur encore plus louche que les autres (il fallait lui péter un chicot, ce bâtard) ? Rien parmi les messages d’alerte habituels ne semble faire hurler les sonneries de la catastrophe avec la tonalité d’apocalypse à laquelle tu es accoutumé. Autant s’ouvrir une bonne 8°6 tiède, son odeur âcre a ceci de rassurant que…son odeur ? Mais purée, le voilà le truc qui ne va pas. Ta canette, tu la vois, tu la touches, tu entends son tintement rassurant de fer blanc, mais son odeur ? Rien. Et voilà ce qui te handicape pour le reste de la nuit : l’anosmie et son corollaire, mais tu te dis que ça a au moins l’insigne avantage de t’éviter au moins un temps de subir l’odeur de l’air qui sort de ton cul ; ce n’est pas si mal finalement, l’analosmie.


Les notes

Valette 2/5
Fidèle à ses principes, il apparaît comme donnant des gages de fiabilités, dehors rassurant et regard appuyé de négociant en polices d’assurances (ou bien ne serait-ce pas le regard plein de soupçon du violeur potentielen maraude?), et puis selon un cahier des charges très strict et appliqué à la lettre tel le Jean-Claude Convenant des filets, sempiternellement, il encaisse. Tocard.

Karamoko 3/5
Ça se passe bien aussi sans qu’il ait besoin de soulever des adversaires, surtout quand il s’agit d’assistants porteurs d’eau du VAFC qui est lui-même le club satellite du RC Lens qui n’est qu’un faire-valoir du LOSC, enfin quelque chose comme ça. Bref, il n’a pas eu besoin d’afficher sa préférence pour Boulogne pour boucler son côté.

Seka 3/5
Le polochon qu’on a tous envie d’étreindre au moment de se rassurer pour dormir après avoir pris une pluie de chats morts sur fond de Wagner pendant huit jours sans soleil, mais c’est quand même bizarre de se réveiller avec les jambes enroulées autour.

El-Kaoutari 3/5
Défenseur pas islamiste selon Stéphane Gui, il a quand même aussi des qualités humaines comme celle de courir et savoir se placer sans glissade, mais oublie parfois qu’il lui faut plus de temps qu’avant pour retourner son corps vermoulu lorsqu’un coquin tend à contourner ce dernier.

Ciss 2/5
Souffreteux, il abandonne son poste à un comparse dont on ignore tout au premier abord, et encore plus en fin de compte.

Rocha 3/5
Frappasse de l’espace qui donne un but et on mord des jarrets façon hallebardier des Carpates : le contrat est rempli.

Haag 4/5
Il jaillit du haut de ses 3 mètres 75 et assène le coup de tête qui ferait choir le dernier vestige encore debout du glorieux édifice de la connaissance et inscrit son premier but en pro, le chemin est tout tracé, on tient le nouveau Bodmer !

Bassi 4/5
Rha l’agaçant petit paltoquet qui enchaîne les bonnes performances au point même de nous donner la victoire. On serait presque tenté de lui demander de continuer ainsi, mais cela nous forcerait à ne pas l’insulter, ce dont l’hygiène la plus élémentaire nous gardera bien.

Biron 3/5
Peu de réussite mais il a encore été dangereux, ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde, même s’ils mesurent plus d’un mètre 40…

Bertrand 2/5
Si les mauvais choix étaient une religion, il serait plus célèbre que Jesus.

Philippe 2/5
Si l’on était jeune, si on avait un âge, on pourrait se permettre de mentionner à la manière de ces braves gens qui savent reconnaître en un garçonnet au dos voûté et au catogan huileux une absence totale de flow. Footballistiquement plus proche de Jérôme Latta que de Zlatan Ibrahimovic, ce curieux spécimen chevelu ne se contente pas de prendre la place de Vinni Dugary Triboulet à la pointe de cette équipe, il en partage les seuls aspects médiocre sans en approcher le moindre talent. Et sa moustache est à chier.


Note artistique de l’équipe : 3/5

Parfois on se refuse à faire la fine bouche et à trop analyser en se disant que bon, une victoire, au point où on en est, même contre des handicapés, on ne va pas cracher dessus. La manière n’y était pas forcément, le résultat a bien failli ne pas y être non plus d’ailleurs vu les frayeurs encore parfaitement inutiles que l’on s’est faites en seconde période.

D’un autre côté, on se demande ce que l’on mérite de sentir et goûter pour un spectacle aussi dépourvu de saveur. Ça ressemble à du football, ça en a l’aspect visuel mais en lieu et place de la leçon docte et distanciée que cela devrait être pour de braves gens qui ne pratiquent ce noble sport que depuis la semaine dernière, on n’aperçoit que le rude labeur de nos propres joueurs pour se rappeler des prénoms de leurs coéquipiers.

Tout ce travail portera peut-être ses fruits à un moment donné, pour l’instant il s’agirait juste d’enchaîner des résultats un peu moins modestes, et qui sait, on sentira éventuellement à nouveau l’odeur de la première partie de tableau.

Marcel Picon

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