Rennes – Bordeaux (1-0) : La Breizhou Académie collabore

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Et ça marche !

Il est des plaisirs simples dans la vie : une matinée ensoleillée, l’odeur des petits pois frais, la pluie qui tambourine sur un velux… enfin je suppose que c’est ce qui fait plaisir aux Bordelais. Nous ce qu’on veut c’est un CSC de Toulalan, une victoire et la démission de Ruello en prime.

Alors oui, les esprits chagrins nous dépeignent déjà un Létang affairiste, la fin d’un projet de jeu ambitieux et Armand en charge d’autre chose que de la bonne tenue de la braise. Mais la Breizhou préfère savourer l’instant présent, la gueule de cocker de Toulalan et les dernières salves de mauvaise foi de ce bon René. Le tout avec une pinte de Skumenn au Black Bear, allez-y amis Rennais, c’est très bieng.

La compo

 

Le match

Jocelyn Gourvennec avait apparemment livré ce discours inspirant à ses hommes : « si un Rennais réussit un contrôle, pétez lui la cheville ». Une approche immédiatement sanctionnée par un CSC de Toulalan sur un coup-franc malicieusement tiré par Khazri (10e).

Le reste du « match » se déroulera de la façon suivante : 1/ Faute bordelaise 2/ Jaune éventuel 3/sortie d’un Rennais sur blessure. À ce rythme, la limite de remplacements est atteinte en début de deuxième mi-temps, et le staff Rennais en est réduit à changer de slip dès qu’un joueur grimace.

Heureusement, en plus d’être violent, Bordeaux est un peu nul et nos Rennais toujours bien organisés. Les rares fois où la défense craque, on peut compter sur Alexandre Mendy, déterminé à rendre hommage à Giovanni Sio, pour saloper l’occasion.

Résultat : une victoire laborieuse, acquise dans la douleur mais qui a réconcilié les supporters et les joueurs. Ce n’était pas du football champagne, mais les Rouge et Noir ont su être assez solides mentalement (et au niveau des chevilles) pour renvoyer les bouchers bordelais chez eux la queue entre les jambes. On sait qu’on n’a pas 11 ballons d’or sur le terrain, mais c’est important de voir qu’ils ne tendent pas l’autre joue quand on leur en met une.

 

 

Les notes

Koubek (K/5) : Une sortie ratée face à Mendy, donc sans conséquences, sinon du bon boulot.

Traoré (E/5) : Un excellent match défensif jusqu’à sa sortie sur blessure (55e). Remplacé par Danzé, pour sa première à domicile cette saison.

Gnagnon (N/5) : On a retrouvé le patron, tout en puissance, aussi à l’aise axe droit avec Bensebaini qu’axe gauche avec Gélin.

Bensebaini (A/5) : En plus d’être moins bon que la saison passée, il n’arrive même plus à finir les matchs. Remplacé à la mi-temps par Gélin, une nouvelle fois excellent, avec beaucoup d’anticipation et de justesse dans les choix.

Baal (V/5) : On se fait agresser à chaque duel et monsieur trouve le moyen de se blesser tout seul (42e). Remplacé par Figueiredo qui en plus de faire le taf s’est fait plaisir avec une petite roulette, ce qu’on appelle communément une Benjamin André.

Maouassa (O/5) : A force de monter en puissance il ne maitrise plus rien, et certainement pas ses centres. C’est ballot parce qu’il a eu beaucoup de situations intéressantes. Merci aux supporters ayant récupéré les passes de Faitout en tribunes de ramener les ballons à la Piverdière immédiatement.

Léa-Siliki (R/5) : Gourcuff a eu le mérite de lui maintenir sa confiance malgré de premiers matchs peu emballants, et James le lui rend bien. N’hésite pas lâcher une grosse frappe quand la situation s’y prête, ce qui nous change agréablement de nos autres milieux.

André (E/5) : Pousse Toulalan au CSC sans aucune considération pour l’état psychologique fragile de l’ancien Nantais, fait dégoupiller un ancien Guingampais en fin de match : note maximale et cœur avec les doigts pour toi Benji.

Bourigeaud (N/5) : Rappelle habituellement sa présence dans le couloir droit en concrétisant une occasion, il s’est cette fois ci contenté d’en saloper une. C’est beaucoup moins intéressant Benjamin.

Khazri (É/5) : Passe la moitié de son match à porter l’équipe par sa malice et ses déplacements entre les lignes, et l’autre moitié à pénaliser l’équipe en s’embrouillant avec l’arbitre et en foirant n’importe quel corner ou contrôle de balle. Un petit stage Jean-Michel Larqué pendant la trêve internationale n’est pas à exclure.

Mubele (!/5) : Son action type va decrescendo : ça commence par une prise de balle tranchante, se poursuit par des dribbles hasardeux qui l’enferment, et ça se finit par une passe ou un tir tout pété. Alors que quand il joue simple il est capable de belles choses, comme cette déviation toute en finesse pour Maouassa. Dans tous les cas, le recrutement d’un 9 cet hiver ne sera pas du luxe.

 

Une académie rédigée par Marco Grossi et Joris Grognon.

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