Strasbourg – Rennes (2-1) : La Breizhou l’avait un peu vu venir celle là

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Karma police

Ce qui est bien avec la L1 ces dernières saisons, c’est que c’est devenu un championnat cohérent : les dirigeants qui travaillent bien sont récompensés. Une logique qui a permis à des clubs comme Monaco, Nice ou Angers de sur-performer, chacun dans leur registre.

Et la réciproque est vrai. Les dieux du foot, autrefois enclins à récompenser les tricheurs, les incompétents et même les Bastiais, sont aujourd’hui impitoyablement pragmatiques. Si tes dirigeants font n’importe quoi, ton club sera puni. Et à ce petit jeu, le SRFC est évidement champion (insère ici une vanne sur le palmarès si tu es Nantais, sur la coupe de France si tu es Guingampais.)

Si notre punition a souvent été de passer pour des cons, cette année on paye en blessés. Une fin de mercato débile ? Sarr blessé pour 6 mois. Ruello est con comme un balais ? L’infirmerie ne désemplit pas. Létang vire Gourcuff alors qu’il est en train de redresser la barre ? Rafale de blessés ma gueule. Un système de sanction qui pourrait presque être réjouissant, si il n’entrainait pas le retour sur les terrains de Morgan Amalfitano.

L’équipe

Sabri doit donc composer avec pléthore d’absents, mais fait quand même tiquer en reléguant Saint-Joris sur le banc. Joue pas avec nos couilles Sabri.

Tout le monde parle de passage en 4231, mais à part sur l’infographie de début de match je vois pas trop la différence avec un 442 dont l’un des attaquants est un 10.

Le match

On est encore en train de se demander pourquoi tout les Strasbourgeois s’appellent Steven quand ces fourbes en profitent pour se procurer une occase. Koubek veille mais merde, Mexer joue un match tout les 6 mois, laissez le prendre ses marques. Brandon réplique d’une frappe en pivot un peu molle, mais au moins il prend confiance le petit espagnol. Enfin c’est ce qu’on se dit pour se rassurer, en fait on ne le verra plus du match.

Même si c’est un peut tôt pour parler d’effet Lamouchi, et qu’il y a beaucoup d’absents, force est de constater qu’on fait du sous-Gourcuff. Les idées sont les mêmes mais on a perdu la solidité qu’on venait de retrouver : on presse haut mais mal, avec plus d’espaces entre les lignes.

Sans être vraiment tranchants, les Alsaciens se procurent donc régulièrement des occasions, et la quantité fini par compenser le manque de qualité : une frappe ratée de Seka se transforme en passe décisive pour Blayac, qui fusille Koubek à bout portant (1-0, 28e). Rennes continue à se faire mollement dominer jusqu’à la mi-temps, dans ce qui ressemble plus à un match de L2 qu’autre chose.

Les joueurs Rennais reviennent des vestiaires, peut-être pas avec de meilleures intentions, mais au moins en ayant conscience que c’est pas folichon en face, et qu’il y a la place pour faire mieux. Tout les joueurs sauf Morgan Amalfitano. Lui il revient avec l’envie de se payer ce Steven qui le fait chier depuis le début du match.

Joueur entier et sanguin, Morgan tient à se faire respecter et ne tolère pas qu’on lui mette une tarte, même par inadvertance. Mais Morgan est également un joueur expérimenté, un international rodé aux joutes de la L1. Après analyse de la situation, sa décision est prise : la bonne réaction c’est un gros tacle de porc, par derrière, sous le nez de l’arbitre. Ça fait rouge, ça laisse ses coéquipiers dans la merde, mais l’honneur de Morgan est sauf, il a porté ses couilles façon tonton Pat’.

Après ça on a droit au schéma classique de l’équipe réduite à 10 : Une réaction d’orgueil qui laisse espérer un résultat miraculeux, mais qui contribue surtout à épuiser les joueurs et permet à l’adversaire de trouver la faille en contre (2-0, 82’). Pour la fin de match c’est roue libre, Sabri fait rentrer Zeffane et Gourcuff, et Hunou marque un joli but de l’exter (2-1, 88’) juste histoire de rendre le résultat un poil plus frustrant.

Les gars.

Koubek (4/5) : Donne tellement l’impression de pouvoir se démerder tout seul que sa défense tente le coup. C’est non.

Traoré (2+/5) : C’est généreux vu les boulevards en défense, mais j’aime bien son attitude, sa volonté de mettre un peu de vitesse dans le jeu.

Gélin (3/5) : Première titularisation, tout n’est pas parfait mais son jeu tout en anticipation peut-être très complémentaire de celui tout en puissance de Gnagnon. Hélas il était associé à…

Mexer (1/5) : Certains joueurs arrivent à briller entre deux blessures, histoire de donner des regrets. Pas Edson, c’est un mec à l’ancienne, quand il n’y est pas physiquement il est nul.

Figueiredo (2/5) : Comme beaucoup de nos recrues récentes, on n’a rien à lui reprocher, il a l’air bon esprit, mais on a du mal à voir la plus value par rapport à un honnête joueur de L2 ou un jeune du centre. Remplacé par Zeffane (83e), c’est pas con de rappeler sa présence, le mercato d’hiver approche.

Léa-Siliki (Imperturbable/5) : Changement de coach ou pas, James continue à monter en puissance. Match référence pour lui, avec une jolie passe dé à la clef.

André (Perturbé/5) : Lui par contre les changements il n’aime pas trop, il a beaucoup couru dans le vide sans réussir à poser le pied sur le ballon.

Brandon (1/5) : Son activité désordonnée est beaucoup moins utile sur un côté, par contre ses limites techniques se voient vachement plus. Sabri, ça passe pour cette fois, mais si tu nous le remet ailier on va commencer à douter. Remplacé par Tell (70e), qui a eu le temps de faire deux ou trois trucs intéressants.

Amalfitano (BAH BRAVO MORRAY/5) : « Pour lui y a plus d’espoir, rouge-noir / Morgan je fais le bilan / Plus violent que du MMA / Qu’une double frappe de Benzema »

Hunou (4/5) : L’incroyable histoire d’un jeune pas très doué pour le football mais qui, à force de travail et de persévérance, arrive à foutre un joli petit but de l’exter. Y’a plus qu’à vendre les droits à Hollywood pour se payer de vrais attaquants.

Mubele (Skaterboy/5) : Quelqu’un peut lui expliquer pour les crampons vissés ? Remplacé par Yohann Gourcuff (87’), pour la déconne.

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