Le comité de vigilance médiatique du lundi 1er juin

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Le comité est fatigué après un week end révolutionnaire chargé en coups de gueule et gueules de bois…

La fête de folie dans « la belle endormie »

Les titres et superlatifs abondent pour décrire la fête girondine de ce week end. « Bordeaux en folie », « Une sacrée cuvée » (L’Equipe); « Les girondins dégustent une cuvée d’exception » (Aujourd’hui Sport)

Comme on vous l’a déjà dit le comité est neutre et essaie de ne pas se laisser happé par l’engouement médiatique. Nous avons donc analysé la folie girondine:

« Minuit, D’ornano se vide, la place des quinconces aussi ». (Aujourd’hui Sport). Impressionnant. La place se vide une heure après le coup de sifflet final.

« 2h01 l’avion atterrit à Mérignac. Malgré les consignes une quarantaine de supporters attendent leurs idoles à l’aéroport. » (Aujourd’hui Sport). 40 ? Pas plus ?

« 2h30 l’avion atterrit dans un aéroport Marignac désert ». (L’Equipe). Bon le journaliste de L’Equipe n’a pas du voir la quarantaine de supporters…

 » (Dimanche) 12h28 les bus des joueurs se fraie un passage jusqu’au podium ». (L’Equipe).

« 14h07 Ce n’est qu’un au revoir » (L’Equipe)

« C’est formidable, tout le peuple de Bordeaux était là ». Alain Juppé dans Aujourd’hui Sport.

Résumons donc, Bordeaux a environ 230 000 habitants, la fête de folie girondine a duré une heure au coup de sifflet final pour les 80000 supporters de la place des quinconces, puis une heure trente minutes le lendemain midi. Le comité ne partage pas l’enthousiasme d’Alain Juppé, ça nous semble pas folichon.

Bon d’accord la France n’est pas l’Espagne ou l’Angleterre en termes d’engouement populaire, et Bordeaux n’est pas Barcelone mais c’est quand même une fête pas terrible en comparaison avec d’autres…

Par exemple lorsque Lens (36 000 habitants, soit moins de six fois la population de Bordeaux) fut sacré champion en mai 1998, après un match à l’extérieur également, le stade Bollaert contenait plus de 30 000 personnes à 3 heures du matin … Les joueurs durent se frayer un passage parmi 5000 supporters dans l’aéroport de Lille-Lesquin. Le lendemain le stade était rempli à 10 heures du matin pour l’émission téléfoot, une parade fut organisée et la foule ne permit à la benne à ordures (repeinte aux couleurs du club, ça ne s’invente pas) transportant les joueurs de ne rouler qu’à 3 km/h. la ville ne désemplit pas avant le dimanche soir.

Le comité se dit simplement que les journalistes pourraient parfois ajouter « toutes proportions gardées »…


Celui à qui « l’ivresse de la fête » n’a pas trop réussi

« Oui je reste à Bordeaux » Marouane Chamakh sur la place des quinconces dimanche après midi.

Le même jour, dans l’émission dominicale Stade 2: « Je crois qu’il a été pris au piège. Il faut savoir que Marouane ne tenait plus debout quand on lui a donné le micro. Il a fêté le titre et a dû trop danser vu qu’il ne consomme pas d’alcool en tant que musulman pratiquant. Il a encore une année de contrat mais je crois qu’il hésite vraiment. Il est très attaché à son club, à cette région, à ses amis et si je peux le retenir, je le ferais. Il n’a que 25 ans et peut encore progresser avec Bordeaux, plutôt que de partir pour un obscur club de Premier League », indiquait donc pour sa part Jean-Louis Triaud.


Les embrouilles PSG du jour

« Le Paris Saint Germain est une institution et jamais nous ne tolérerons qu’un salarié puisse porter des jugements quels qu’ils soient sur un dirigeant ou collaborateur dans un cadre médiatique. » Communiqué de Bazin sur le site du PSG, publié suite à la parution des confessions de Le Guen dans l’Equipe de vendredi 29 mai.

« (Il faut) nettoyer les saletés qui restent, au niveau des joueurs, du staff technique et de la direction…il faut faire le ménage au PSG« . Le 23 mai L’Equipe Mag publie des extraits du livre de Makelele, protégé de Bazin

« Le seul qui m’a toujours soutenu cette saison, c’est Paul Le Guen… Aujourd’hui par qui est dirigé le PSG ? Un président qui admet ne rien connaître au foot, un directeur général qui se vante de ne rien y connaître, et un futur directeur sportif (Alain Roche) qui passe entre les gouttes depuis six ans alors qu’il est loin d’avoir fait du bon boulot ». Rothen vient s’en mêler dans  L’Equipe d’aujourd’hui.

Aujourd’hui également, Daniel « Langue de but » Riolo s’énerve un peu sur son blog en réponse à certaines critiques de supporters parisiens et respecte tous les principes du journalisme: « Et Rothen ??? ah ça il aime le club, oui, mais pour y jouer mieux vaut avoir un autre état d’esprit. Il était soi disant parmi les soutiens à Le Guen, ça ne l’a pas empêché un jour “en off” de bien me le découper. Mais c’était une discussion privée, donc, je me tais… »

Le même Daniel toujours sur son blog, dans la plus grande humilité, et tout en retenue, répondait vendredi à un de ses lecteurs qui disait que Le Guen avait raison  100%:

« allez dis nous en quoi tu es un vrai connaisseur du milieu, de l’interne. Là j’explose !!! comment tu peux être si prétentieux ?? si sur de toi, tu sais quoi rien !!! connaisseur de quoi ?? allez je vais rester calme et te laisser une chance de me dire comment tu peux savoir ce qui se passe en interne. Parce que si tu sais, et bien alors je te connais, et tu es connu du milieu, sinon t’es juste un gros pipo. T’es le fils de bazin ? non sinon tu dirais pas ça… en fait t’es un gros pipo parce que si tu savais la vie interne, et bien tu ne pourrais pas dire sans avoir peur d’être grotesque que le guen a raison !!! merci de répondre, tu m’intéresse, je suis pret à t’offrir ma carte de presse…. »

Le comité remarque que quand Daniel s’énerve, il retransmet cet agacement de façon très subtile au niveau de la ponctuation…


Domenech, pour le plaisir.

« Je n’ai aucun doute sur l’envie et l’état d’esprit des joueurs…Ces matches, il faut les prendre avec la même détermination. Ce n’est pas du tourisme… Le match qui m’inquiète, et je sens que ça va vous faire sourire, c’est celui contre les Îles Féroé au mois d’août » (lequipe.fr)



Hasta Siempre

L’Equipe d’hier décrit ainsi les évènements en tribune lors du match Nantes – Auxerre: « Le climat s’est vraiment alourdi à la mi-temps, lorsque les révolutionnaire de la Tribune Loire s’incrustèrent dans les présidentiels pour semer la zizanie, casser du mobilier dans un salon de réception et retarder la reprise du match ».  Vous pouvez lire ici le progamme des révolutionnaires Nantais qui effraient les journalistes de L’Equipe. Le comité croit comprendre que Michèle Alliot Marie serait sur le dossier et préparerait des gardes à vue musclées pour comprendre pourquoi des abonnements ont été déchirés.


Le grand altruiste du jour

« Il faut vendre Zubar pour qu’il s’épanouisse ». Anigo continue de faire monter la côte de ses joueurs sur football.fr


Basta

« Si je pars, le club coule ». Kita dans L’Equipe continue dans la démagogie.


Le comité revient demain à 13h.

Si vous voyez quelque chose qui devrait figurer dans cette colonne n’hésitez pas à nous contacter en écrivant à l’adresse suivante : editeur@horsjeu.net

1 thought on “Le comité de vigilance médiatique du lundi 1er juin

  1. C’est vrai que Riolo la mérite sa carte de presse. Il lui a fallu moins de 24H pour craquer et finalement répéter les révélations scandaleuses faites en off par Rothen (ATTENTION, déconseillé aux ames sensibles, çà balance fort):

    On discute finalement et là il me lâche : “mais aussi si l’autre me faisait jouer plus offensif, mai sil me demande que de défendre, ça m’use, ça me gonfle !!!” voilà, ça c le mec qui défend Le Guen !!!!

    Merci à Mr Riolo pour ce scoop. Un entraineur qui demande à son joueur de défendre, c’est effectivement très rare et gravissime.
    On s’étonne meme des récentes déclarations de Jerome Rothen qui persiste à défendre son ancien coach…

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