Bonjour,

Vous voulez le sifflet ?

J’ai reçu cette semaine un courrier catastrophé d’un supporter lyonnais, Johnny K., qui me demande après Lyon-Lille :

Que se passe-t-il entre Jean-Michel Aulas et Clément Turpin ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Avons-nous atteint un point de non-retour ? Le dialogue est-il définitivement rompu ? Est-ce que Lyon dérange ?

J’ai senti la peur et la sueur fétide émaner de ce jeune homme en perte de repères, spectateur désarmé d’un monde qui s’effondre.

Ne tournons pas autour du pot de miel. Clément Turpin a effectivement poignardé le dos de Jean-Michel Aulas, deux fois. Et bien dans sa gueule.

Contre Paris le 19 septembre dernier et Lille ce 27 février.

Je ne m’épancherai pas sur la présence de Clément Turpin au sommet de l’arbitrage français depuis des années, que je qualifierais au mieux d’énigme, au pire de scandale absolu.

C’est scandaleux. Absolument scandaleux.

Arbitre protégé, choyé, international parce qu’il a un niveau B2, Clément Turpin sait se faire apprécier des bonnes personnes à la DTA et à l’UEFA. Sa carrière est faite, alors qu’il n’a jamais et ne sera jamais le mieux noté. Nul doute qu’il héritera d’un bon fauteuil dans ces mêmes instances une fois le sifflet remisé. Un arbitre politique, toujours bien placé en coulisse, un Pierre Moscovici en puissance.

Je ne suis pas du tout jaloux avec du seum. J’avais le niveau Ligue des champions, mais les ligaments du poignet, vous connaissez. Sans cette blessure incapacitante, j’aurais pu sortir les cartons de ma poche à la vitesse minimale requise par la DTA et réussir les tests.

Mais revenons aux faits.

Paris, 19 septembre 2021, France.

Lyon mène au Parc des Princes, 1 à 0. 66e minute de jeu, Neymar et Gusto sont à la lutte dans la surface lyonnaise.

Prise de jujitsu brésilien, ça part fort.

Et ça fait penalty pour Paris, en vertu de la fameuse loi 14 :

Un penalty (coup de pied de réparation) est accordé si un joueur commet une faute passible d’un coup franc direct dans sa propre surface de réparation ou en dehors du terrain dans le cadre du jeu, comme décrit dans les Lois 12 et 13
.

Mais.

Neymar étrangle, s’accroche et enfin exerce une pression céphalo-descendante répétitive sur Gusto.

Comme décrit dans la Loi 12, Neymar « fait ou essaie de faire trébucher un adversaire. ».

Ca semble clair pour tout le monde : coup franc pour Lyon. Sauf pour Clément Turpin.

Neymar est fautif, et plus grave, il est coupable de maltraitance animale. Ca n’a ému personne en septembre dernier. Sauf moi.

Il y a 20 ans, coller le museau du chien dans son caca était accepté, surtout si la moquette était neuve. Mais le temps de ces pratiques barbares est révolu. Moquette ou pas, on ne maltraite pas son toutou.

Qu’aurait dû faire Neymar pour gronder Gusto qui essayait de lui chiper la baballe ?

Le réprimander simplement d’un ton autoritaire, l’index tendu.

« Non Gusto, c’est mon ballon. »
Non Neymar, on a dit le doigt.

Le doigt devant, pas dans le chien !

« Vilain Gusto, c’est mon ballon. »

Très bien Neymar, bonne attitude.

Avec ces gestes simples, Neymar évite ainsi de faire faute et ne rudoie pas Gusto.
Est-ce suffisant pour récupérer le ballon ?

Tout dépend de la personnalité de Gusto et du dressage reçu. S’il est sage et obéissant, il laisse filer Neymar au but. S’il est tempétueux et taquin, Gusto recup the ball :

« Allez rends la balle Gusto, je ne peux pas aller marquer sinon. Donne…Donne ! »

Au final peu importe la réaction et l’éducation reçue par Gusto (il est jeune, ça peut se corriger). L’intégrité physique et la protection animale comptent plus que tout, et la faute est en sa faveur.

Neymar commet donc une faute. Mérite-t-il une sanction administrative ? Est-ce un acte de brutalité ?

Retour à la Loi 12 :

De plus, un joueur qui frappe délibérément un adversaire ou toute autre personne à la tête ou au visage avec la main ou le bras, alors qu’il ne dispute pas le ballon, se rend coupable d’un acte de brutalité à moins que la force utilisée n’ait été négligeable.

Les joueurs disputent le ballon, l’acte de brutalité ne peut être retenu. Malheureusement.

Donc sanction administrative de couleur jaune pour maltraitance animale. Et je l’allume sur les réseaux sociaux pour le pousser à faire un don conséquent à la SPA.

Nous sommes à l’opposé de Clément Turpin qui ne protège pas Gusto et siffle pénalty pour le puissant PSG. Ca en dit long sur le piètre homme qu’il est.

« On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas. » Lamartine.

En tribune, ce soir-là, le cœur d’un père s’est brisé : celui de Jean-Mimi.
Son autre cœur, qui bat pour l’EBITDA, tient le coup, tant qu’une qualification en coupe d’Europe reste possible.


Lyon, 27 février 2022, Formidable Outil.

Lille mène 1-0, 86e minute, Paqueta presse le gardien lillois, qui manque son dégagement en tapant au sol (la honte). Paqueta égalise puis Clément Turpin invalide le but après intervention de la VAR.

La décision semble motivée par un jeu dangereux, cf. la loi 12, décidément riche en enseignement.

Jeu dangereux :
Par « jeu dangereux », on entend toute action d’un joueur qui, en essayant de jouer le ballon, risque de blesser quelqu’un (y compris lui-même) ou empêche l’adversaire de jouer le ballon par crainte d’être blessé.


Faute de Paqueta et sanction administrative pour Leo Jardim pour atteinte à la dignité de la Ligue 1 et dégradation manifeste du formidable outil.

Admettons que Jardim prenne le ballon et non la pelouse (la honte), et dégage tranquillement le danger au loin. Paqueta le percute. Clément Turpin (oubliez l’affect et ses capacités arbitrales limitées) siffle normalement faute, et ajoute rigolard : « Hé Paqueta, t’as mis le paquet ! »

Il a vraiment un humour de merde celui-là.

Ici, Jardim maltraite la pelouse (la honte), rate son dégagement, et Paqueta le heurte. Même décision, Clément Turpin doit siffler faute et mettre un jaune à Jardim pour atteinte à la dignité de la Ligue 1 et dégradation manifeste du formidable outil. Et il doit surtout nous épargner ses blagues de merde. Sur le moment Clément Turpin ne siffle rien et accorde le but.

Une décision favorable à Jean-Michel Aulas, ému, de retrouver son fils. Le pénalty contre Paris est pardonné. Ce bonheur dure le temps que Mickael Lesage envoie les images et rappelle le règlement à Clément Turpin, qui, à la surprise générale des Lyonnais, annule le but. Pris d’une violente douleur du cœur à l’anus, Aulas choit, genoux à terre, bras en l’air, larmes aux yeux, anus déconfit : « Nom de Zeus, deux fois le bâtard ! AAAAAAAAAAAAAAH !!! »

Défaite lyonnaise, et nouvelle trahison de Turpin, qui peut partir arbitrer en Catalogne à ce rythme de félonie. C’en est trop pour Jean-Michel Aulas, qui zappe les médias pour se fendre directement auprès des autorités d’un communiqué où il s’étonne, s’indigne et s’insurge des décisions arbitrales et du comportement scélérat de l’Enfant.

Pascal Garibian, directeur technique de l’arbitrage, a bien reçu le message de détresse et intervient aussitôt :

« Nous avons analysé ce matin avec mon staff à la DTA la situation litigieuse OL-Lille. Nous avons fait le constat qu’il était regrettable que tous les angles d’images proposés n’aient pas pu être appréciés par l’arbitre. Ce but aurait dû être validé. »

C’est une question d’angle. Lesage n’a pas choisi celui qui confortait Turpin et arrangeait Lyon pour valider le but.

Sous cet angle, excès d’engagement de Jardim dans le sol (la honte).

Là, excès d’engagement de Paqueta.


L’angle qu’aurait dû voir Turpin, où il n’y a clairement aucun excès d’engagement.

Pascal Garibian prend soin de charger l’arbitre camionnette, l’unique fautif. Clément Turpin est épargné.

Pas sûr que cela suffise à arrondir les angles entre Aulas et son rejeton.

L’histoire nous le dira lors des futures retrouvailles.

A noter que dans les tragédies grecques, les infanticides sont bien plus fréquents que les parricides. Clément Turpin devrait se méfier, il n’est pas à l’abri d’un retour de la vengeance.

« Quiconque dédaigne son vieux père au triste seuil de la vieillesse et s’échauffe contre lui en paroles inconvenantes, vraiment celui-là encourt le courroux de Zeus lui-même qui, pour finir, accable le malfaiteur d’une expiation lourde » Hésiode, poète.

Au plaisir de vous lire et répondre à vos questions pour mieux vous faire connaître les règles.

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