Bon appétit Pelé : Cataplana, l’ouragan de l’outillage

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Inclut un calembour sophistiqué.

(Episode 26/32) Après avoir excité nos papilles tout au long de la Coupe du Monde 2014, Parie-Maule revient munie d’un défi de taille : vous proposer une recette par jour, une pour chaque pays qualifié. Aujourd’hui, Parie-Maule poursuit sa liste des glorieux éliminés.

Hébonjour,

Alors, comme je l’avais promis à Monsieur Homerc l’autre jour, maintenant que j’ai fini de parler des nuls qui ont été éliminés au premier tour, je profite de ces jours sans matchs pour parler des nuls éliminés en huitièmes. C’est donc le tour du Portugal, et de la cataplana de porc aux palourdes [ndlr : Nicolas Palourde].
Alors, je dis pas ça pour faire cliché sur les Portugais, hé, n’empêche que c’est une recette où il faut être outillé. Parce que la cataplana, c’est quoi ?

Non, ça c’est l’Altiplano.

 

Non, ça c’est un cataplasme (assez mal réalisé, d’ailleurs, m’enfin je dis ça, je suis pas infirmière, hé).

 

Non, ça c’est une catastrophe.

 

Voilà, c’est ça, une cataplana.

 

Donc, une cataplana, c’est une sorte de poêle, mais qui se referme sur elle-même, un peu comme une palourde justement [ndlr : Nicolas Palourde, mdr]. Et là vous me direz : mais c’est quoi, la différence avec une sauteuse à couvercle ? Hébé il n’y en a pas, sauf que comme le couvercle est attaché, on n’a pas besoin de le maintenir pendant qu’on remue. Je vais vous dire, moi, c’est pour ce genre d’inventions que j’aime les pays latins : dès qu’il faut en faire le moins possible, on devient ingénieux comme c’est pas permis. Imaginez donc, bouducon, un jour au fond de l’Algarve, il y a eu une cuisinière portugaise qui s’est dit : « oh bouduuuu, qu’est-ce que c’est chiant cette recette, faut toujours que je soulève le couvercle pour touiller, ça m’épuise ».

Et là, quelqu’un arrive : « ah ah », il dit en portugais, « j’ai la solution : attends, je vais chez Dépot-Bricão acheter une charnière et deux loquets, ça va changer ta vie. » Et là, le gars il revient, il relie la sauteuse et le couvercle avec une charnière, il met deux loquets pour verrouiller le tout, et hop, depuis les cuisinières portugaises peuvent faire cuire leurs plats à l’étouffée directement en secouant l’ustensile, sans sans avoir besoin d’ouvrir le couvercle pour touiller. Dépense : 15 escudos chez Dépôt-Bricão ; gain : rien du tout, si ce n’est qu’on se fait moins chier. On sait jamais, mis bout à bout, hébé peut-être que la Parie-Maule du Portugal, à force d’économiser de l’énergie grâce à sa cataplana, le soir elle était plus dispon_ible pour son mari, et tout ça, ça nous a fait de beaux marins portugais bien vigoureux qui ont pu aller conquérir le Brésil. Sans les feignasses, pas de catplana. Sans cataplana, pas de d’explorateurs, sans explorateurs, pas de Lusiades. Sans Lusiades, pas de fierté nationale, et sans fierté nationale, pas moyens d’impressionner les rivaux. Et un rival qui n’est pas impressionné, IL MONTE SUR LE TIREUR A VINGT-CINQ METRES AU LIEU DE RENTRER DANS SON TERRIER, BOUDUCON DE SAMUEL UMTITI.

 

Pardon, c’est pas mon genre d’être rancunière, mais quand même, dire que sans la cataplana Eder, hébé il aurait peut-être pas marqué son but, hébé ça m’agace. Bon, allez, c’est pas ça qui va nous couper l’appétit quand même, hé. Donc on va faire une cataplana, et si vous avez pas de cataplana, hébé vous prenez une sauteuse avec couvercle. Vous aviez pas l’intention de conquérir le Brésil de toute façon ? Bon, alors vous pourrez bien dépenser un peu d’énergie pour touiller.

 

Cataplana de porc aux palourdes

400g morceaux pour sauté de porc (filet, échine)
500g palourdes [ndlr : Nicolas Palourde, lol]
1 gros oignon
2 gousses d’ail
2 feuilles laurier
1 cc paprika
200 ml vin blanc
Persil frais
Coriandre fraîche
Huile d’olive
Sel, poivre

 

Alors, vous commencez par couper le porc en morceaux de la taille d’une bouchée, vous salez et poivrez. Mouillez la viande avec du vin blanc, ajoutez l’ail écrasé, le paprika et les feuilles de laurier. Laissez mariner dans un récipient couvert au moins 2 heures au réfrigérateur.

Trempez les palourdes [ndlr : Nicolas Palourde, ptn, on est en PLS] dans l’eau froide salée et laisser reposer au moins 2h pour ôter leur sable. Emincez l’oignon, effeuillez et hachez finement persil et coriandre (conservez éventuellement des feuilles pour la décoration).

 

Faites chauffer 4 cuillères à soupe d’huile d’olive à feu moyen dans la cataplana (ou la sauteuse, pour ceux qui ne sont pas trop feignants pour touiller). Ajoutez l’oignon et faites revenir pendant 5 minutes environ. Ajoutez l’ail et le laurier de la marinade. Salez et poivrez. Remuez bien et faites revenir 1 minute.

Égouttez la viande, ajoutez-la à la cataplana/sauteuse, et incorporez également les palourdes [ndlr : Nicolas Palourde, horsjeu.net premiers sur l’humour]. Saupoudrez du persil et de la coriandre, arrosez avec un peu de vin de la marinade.

Couvrez la cataplana et laissez cuire à feu moyen-doux pendant une bonne demi-heure. Ouvrez la cataplana, rajoutez quelques feuilles de persil et de coriandre, servez.

Voilà, en tout cas ça a l’air bon, et ça devrait être plus facile à digérer que l’Euro 2016. Bon appétit bien dur !

Parie-Maule

5 thoughts on “Bon appétit Pelé : Cataplana, l’ouragan de l’outillage

  1. Oh caralho!!! ça se retourne pour cuire uniformément et bien tout mélanger!!! Que faz Parie-Maule, dans lou partouze , tout lou baise qu’avec ton maride, ou vou lou mélange avec todos?????

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