Bon appétit Pelé : Ramen tes nouilles, on mange nippon

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Le service titre s’est fait seppuku.

(Episode 29/32) Après avoir excité nos papilles tout au long de la Coupe du Monde 2014, Parie-Maule revient munie d’un défi de taille : vous proposer une recette par jour, une pour chaque pays qualifié. Aujourd’hui, Parie-Maule prépare une fameuse soupe de nouilles nippone.

Hécoucou les amis,

Bé j’avoue que là, j’ai un peu perdu du temps, mais c’est la faute à la rédac’ aussi, hé. Avec leur sous-titre, là, j’ai cru qu’ils avaient caché une contrepèterie, j’ai passé des heures à la trouver. Une fameuse soupe de nouilles nippones… noupe de souille, pouppe de nounes… hé, zut, bon, c’est pas le tout, faut que je m’y mette.

Vous allez me dire, à Lalbenque ça a pas dû être facile de trouver un Japonais. Hébé en effet, sauf qu’à Lalbenque, on n’a pas de Japonais mais on a un club de judo. Bon, ils sont pas nombreux, hé, comme c’est un sport de droite, le judo, ya pas beaucoup de pratiquants vu qu’ici, je sais plus si je vous l’ai dit, on est plutôt radicaux-socialistes, hé. D’ailleurs je le fréquente pas trop, le président, m’enfin là il n’y avait que lui pour m’être utile, hé. En vrai, il s’appelle « Jean-Pierre », mais lui il préfère se nommer « Yukio » ; dans le village, on l’appelle plutôt « le connard ».

 

Bon, en tout cas avec Gustave on est allés trouver le conn… Jean-Pierre, là. Bouducon, on n’était pas dans sa salle depuis deux minutes que ça me gonflait déjà. C’était le cours des adultes, que des grands dadais tout bien proprets et proprettes, le genre à remettre les serre-têtes, les mocassins et les petits polos roses en sortant du vestiaire. C’est des grenouilles de bénitier sauf que même le curé de chez nous il peut pas les sacquer tellement ils sont hypocrites, hé. Et puis bouducon, qu’est-ce que ça puait des pieds dans la salle, hé, y en a la moitié qui bossent en pharmacie et pourtant ils sentent comme les bottes à Gustave après une journée dans son Massey-Ferguson sans clim.

Bon, ils ont fini leur rituel à la con, là, et Jean-Pierre il nous a dit d’approcher. Bon, d’abord il a fallu enlever nos chaussures pour monter sur le tapis ; té, au fait, je retire ce que j’ai dit plus haut, Gustave il sent quand même plus mauvais que le pharmacien. Mais c’est pas tout, bouducon, paraît qu’il faut saluer en plus quand on rentre. Faut saluer le tapis, faut saluer Jigogomachin dans son cadre, là, faut saluer le professeur… j’ai même fait une courbette aux tuyaux de la clim et à la porte des chiottes, on sait jamais.

 

Bon, tant qu’on était là, on a demandé au conn… à Jean-Pierre s’il avait pas une recette japonaise à nous passer. Et là il a commencé à nous faire suer, à faire des manières, il nous a dit qu’on lui parlait mal, qu’on le respectait pas, et que si on le respectait pas on respectait pas le Japon… bouduuuu. Guystave il en a eu marre, il a brandi son smarphone devant sa figure et il a dit : « Ho ducon, tu sais ce que j’ai en mémoire là-dedans ? C’est une photo de toi l’autre jour à l’Intermarché de Cahors. Sur la photo j’ai compté huit paquets de « banzai noodles Panzani », dans ton chariot. C’est ça ton respect du Japon tête de nœud ? Tu veux que la photo soit ce soir sur Facebook ? Hein ? 136 membres, sur le groupe ‘Tu sais que t’es de Lalbenque si…’ ; tu veux qu’ils les voient tous, tes nouilles instantanées, c’est ça que tu veux ? »

Hébé là le conn… le prof de judo il est devenu blême, boudu. Il avait sa main qui tremblait, il l’a approchée de sa ceinture, et là il a sorti un Laguiole de son kimono. Il a crié « pour l’Empereur » et là, bouducon, il a commencé à se planter le Laguiole dans le bide, ce con. Bon, ça va, il a pas eu trop le temps de se faire mal, ya Gustave qui l’a plaqué au sol et lui a mis deux paires de tartes. L’autre, il a pris sa main pour lui faire une prise de jijitsou, le truc, là, mais ça a pas marché des masses : Gustave lui a remis une baffe et lui a fait un genre de saut de catch, là. Tout ceinture noire qu’il est, le conn… Jean-Pierre, il a pris 85 kilos d’agriculteur sur le bide, il a vite compris où il se trouvait sur l’échelle des arts martiaux son sport de droite, là. Du héméma, je crois qu’on appelle ça, apparemment c’est un truc que les Américains ont inventé pour calmer les Japonais. Autre que la bombe atomique, je veux dire, hé.

Bon, l’autre, là, il a eu un peu de mal à reprendre sa respiration mais en tout cas, il a quitté le tapis en boitant (mais sans oublier de saluer) et il est allé prendre son smarphone à lui pour nous trouver une recette.

 

Les ramen au bœuf des vaincus de droite.

250 g boeuf (bavette)
110 g choy sum (c’est un chou chinois, c’est une manie chez ces gens de piller les trucs chinois, boudu)
4 gousses d’ail, 3 oignons verts
55 g champignons enoki (c’est des tout fins avec un petit chapeau, un peu de cette forme-là)
30 g gingembre en morceaux
3 cs sauce demi-glace de bœuf ou fond de boeuf (si vous voulez pas le faire vous-mêmes, ça se trouve tout prêt, mais dans ce cas, pour ceux qui vont à l’Intermarché de Cahors, faites gaffe qu’il n’y ait pas Gustave qui vous fasse du chantage avec son smarphone, hé, conseil d’amie)
3 cs pâte de miso blanc
2 cs sauce soja
2 cc sauce hoisin
350 g nouilles ramen fraîches
Huile d’olive, sel, poivre

 

Alors vous commencez par laver et sécher les produits frais. Ensuite, vous hachez finement les tiges de choy sum, puis vous hachez grossièrement les feuilles. Pelez et émincez l’ail et le gingembre, puis émincer les oignons verts en réservant les feuilles vertes. Coupez et jetez les bouts des racines des champignons enoki.

Ensuite, vous salez et poivrez la bavette sur les deux côtés, puis vous la faites cuire dans une casserole avec de l’huile d’olive. Vous transférez le steak sur une plaque en laissant le jus dans la casserole. Là, vous laissez reposer le steak pendant au moins 5 minutes, en couvrant la plaque avec une feuille d’aluminium pour le garder au chaud.

 

Dans la casserole qui contient le jus de cuisson du steak, vous ajoutez 2 cc d’huile d’olive et vous chauffez à feu moyen jusqu’à frémissement. Ajoutez l’ail, le gingembre et les parties blanches des oignons verts hachés, puis faites cuire 1 à 2 minutes en remuant fréquemment.

Là, vous ajoutez le choy sum et vous assaisonnez avec le sel et le poivre. Faites cuire 1 à 3 minutes, jusqu’à ce que le chou soit légèrement ramolli et flétri, et j’ai plus le temps de chercher une image de vieille bite pour faire un gag, trouvez-la vous même, hé. Augmentez le feu à vif. Incorporez les champignons, le demi-glace de bœuf, la pâte de miso, la sauce soja et 4 tasses d’eau. Portez le tout à ébullition puis réduisez à feu moyen et laissez mijoter 4 à 5 minutes pour développer les saveurs.
Portez à ébullition une autre grande casserole d’eau en vue de cuire les nouilles. Pendant que ça chauffe, vous émincez la bavette cuite. Ajoutez le jus de la planche à découper dans la soupe. Transférez la bavette découpée dans un bol et mélangez soigneusement avec la sauce hoisin, faut que ce soit tout bien imprégné.

 

Faites cuire les nouilles ramen 1 à 2 minutes dans l’eau bouillante, en remuant fréquemment pour les empêcher de coller. Egouttez bien les nouilles, incorporez-les dans la soupe et retirez du feu.

Vous servez les ramen dans des bols, en disposant la bavette dessus en garnissant le tout avec le vert des oignons.

 

Voilà. Pour l’anecdote, on n’a plus revu le conn… enfin, Jean-Pierre, à Lalbenque. C’est en regardant le 13 heures l’autre jour qu’on l’a vu dans un reportage sur la Japan Expo de Paris, il était costumé en souris jaune. Bon, il faut croire qu’il est plus heureux comme ça, parmi les siens. En tout cas, nous, il nous restera le souvenir de ses nouilles, alors bon appétit bien dur.

Parie-Maule

1 thought on “Bon appétit Pelé : Ramen tes nouilles, on mange nippon

  1. On fera les comptes la semaine prochaine Parie-Maule, mais je crois qu’avec l’ensemble de vos recettes du mondial, on doit être sur une base de 3 boeufs abattus.

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