Armageddon, round 10: Phrenology

Dosage…

Malgré l’insistance (10 secondes; 2ème minute), le Real refuse son « but gage » et l’hôte catalan s’interroge. Avec un « pressing  mou » en guise de forcing, l’absence de repli des offensifs, la Casa Bianca ne dépasse pas les deux étages sans fusée et la Mekanik Destruktiv s’avère décidément peu Kommando. Pourtant, l’abandon du forcing se révèle intéressant à l’usage. Outre la dépense d’énergie, la pratique disloque la paire médiane et offre un béant à l’adversaire, en témoigne la montée de Xabi Alonso sur Fabregas, immédiatement traduite par une incursion de Xavi et le développement d’un premier mandala (5ème.) Aussi, les défenseurs centraux sont seuls habilités au forcing et traverser l’axe madrilène oblige à sortir du couple Xabi-Lass, éviter le forcing de Sergio Ramos épaulé par le latéral concerné, et finalement affronter P² et le latéral opposé. Trois paires défensives axiales pour démolir tout intrus et des couloirs vides, puisque l’absence de repli de CR7 ou Ozil sédentarise Daniel Alves et Abidal.

Ainsi privé de ses latéraux, le Barça doit remonter par l’axe tandis que les chevauchées de K² ne cessent de le faire reculer (10ème, service pour CR7.) La machine catalane sclérosée, le Real est à un rebond (Ozil, 24ème) puis un Pinto (6ème, 26ème) d’ouvrir le score. Las ! Excédés par si peu de réussite, les Madrilènes forcent sur l’aspect Destruktiv, Sergio Ramos découpant Alexis (29ème), CR7 s’occupant de Daniel Alves (carton jaune pour Ramos au passage, 32ème). Équilibrer les dosages, être patient… reste du travail.

La pauvreté du stimuli…

« Avec sa Masia, le club catalan conserve une part toujours aussi importante de joueurs maisons au sein de son effectif. Mais ce qui frappe le plus c’est que d’après le CIES, le Barça possède la plus petite équipe d’Europe en termes de taille (177,5 cm). Pas besoin d’être grand pour être le meilleur. À méditer… » Foot Mercatox

Méditons. Les joueurs du Barça sont recrutés sur la qualité de leur « lecture du jeu » ainsi que sur la stabilité de leur environnement familiale, le club s’occupant de développer technique et physique durant les 6 années de formation. Gamin chétif à la tête démesurée, il a fallu toute l’aura de Oriol Tort pour imposer Guardiola aux autres recruteurs de la Masia. Alors que la nouvelle Masia a été baptisée « centre de formacio Oriol Tort », Boris Cyrulnick multiplie les travaux d’éthologie démontrant l’importance des interactions affectives dans le développement de l’enfant. En « caricatural », les individus macrocéphale-microskel (grosse tête-petit corps) témoigneraient d’un bon équilibre affectif, leur environnement leur prodiguant la dose d’attention nécessaire au bon développement du système cognitif. Or cet appareillage performant est un élément déterminant pour l’assimilation d’entraînements fondés sur la « surcompensation cognitive. » Autre rapport aux travaux sur le développement de l’enfant, la notion de « surcompensation. » Inventeur de la Psychologie Individuelle, Alfred Adler forge ce concept pour souligner comment le rapport de l’enfant à son environnement met en forme, in-forme, la totalité de son être. Chétifs, The boys from Barça doivent ainsi « surcompenser » leur faiblesse physique par l’usage de leurs facultés cognitives. Entraide, solidarité, « passing game » sont alors la seule voix audible et encouragée, notamment par des exercices de stimulations inspirés des thérapies proposées dans le traitement du spectre autistique… « Mes Que Un Club », une fabrique d’Asperger ?

Toujours est-il que les neurones-miroirs catalans ne réfléchissent pas grand chose face à ce Real atone et, « faiblesse du stimuli » arguerait Chomsky, il n’est nul besoin d’autopoïese pour expédier les courantes. Adversaire compact dans l’axe = jeu sur la largeur pour aérer l’ensemble puis placer une ouverture, histoire de glisser son Chilien entre deux meringues. La sortie de Inesta pour Pedro (29ème) donne des macrocéphalées au microskel qui découple les latéraux Madrilènes du socle en plaçant deux ailiers et laisse Messi faire. 43ème, slalom axial-décalage pour Pedro: 1-0. Pour solde de tout compte, l’Argentin tamponne P² (carton jaune à main levée, 43ème) mais Lass s’en mêle: faute, carton jaune pour Diarra qui dévie le coup franc vers Daniel Alves, diagolucarne, 2-0, 45ème. Ce Real a décidément un problème de dosage.

442..

Reprise et Messi en cage fait son Rorschach. Spectateurs amusés, les Barcelonais encaissent par Sergio Ramos mais l’arbitre enlève la Une de demain à Mourinho. Changements de l’heure de jeu, Benzema et Callejon entrent pour K² et Higuain et Madrid passe en 442 « quadrillage du milieu. » Outre la cage, Ozil et Callejon défendent à la médiane, laissant au latéraux le soin de trouver le duo Cristiano-Benzema. A la 64ème, Arbeloa déborde et centre, 4 minutes plus tard, Ozil lance CR7: 2-1. Dans la continuité, une relance ratée de Pique profite à Benzema (2-2, 71ème) et Cristiano vendange un centre de Ozil (75ème.) Un super ego cognitif en guise d’Esprit, Deep Blaugrana traîne les circuits à l’idée d’affronter un Kasparov en 442 et laisse à Messi l’effort (83ème, 84ème, 90ème) et les coups (80ème, carton jaune pour Coentrao.) Avant de fermer, l’arbitre sert un dernier jaune à Pépé et un petit rouge pour Sergio. Mourinho peut bien contester marquages et doses, que sait-il de l’ivresse du terrain ?

Notre Footballologue.

11 thoughts on “Notre Footballologue analyse Barcelone-Real Madrid (2-2)

  1. Pepe c’est le Comédien, y’a pas de doute là-dessus. Puyol le Hibou II. Quant au Footballologue c’est probablement le Dr Manhattan.

  2. Mourinho aurait-il trouvé un semblant de solution face au Barça ? En même temps, il a un peu tout essayé, ça a pas très bien marché

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