Ajaccio-Nancy (1-1) : La Chardon à Cran Académie entre ombre et lumière.

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Plus d’ombre que de lumière, quand même.

Un match en semaine, en Corse, le soir. Tout est réuni pour que la fête soit dégueulasse avec deux reines du bal pourries en invitées surprise. Ajaccio et Nancy sont parmi les deux écuries les plus mal baisées de cette ligue 2, de ces meufs trop moches et trop stupides pour attirer l’œil même aviné du crève-la-nique en furie, qui ne pensera à se rabattre sur elles qu’en fin de soirée, parfaitement ivre, délesté de toute sa thune et puant la sueur et le tabac froid. Ce qu’il ne sait pas encore, contrairement aux vrais qui savent tout, c’est qu’il se prépare certainement pour la meilleure baise de sa vie.


Les notes.

Chernik 3/5
Des contorsions et distorsions de membres toujours séduisantes. Il prépare certainement un auto-écartèlement pour le derby (oui on y pense déjà). Le grand spectacle de la souffrance est si important pour lui qu’il avait déjà la tête à ses pinces et autres cilices dans les arrêts de jeu : il n’a pas pensé à stopper cette dernière frappe, dommage.

Seka 4/5
Sans ce petit pont de la mort à la dernière minute, il finissait homme du match vu qu’il est costaud comme son physique de brontosaure sous stéroïdes le laisse penser et qu’il affecte en plus ce grain de zinzinerie très prisé de La Chardon à Cran Académie. Mais il a pris un petit pont de la mort à la dernière minute et on a pris un but la seconde d’après. Zut.

Saint-Ruf 3/5
Excellent jeune espoir que l’on ne connaissait point. Un diamant brut à polir, à qui il reste des imperfections comme un certain manque de sang froid sous pression et une tendance à dégager à quatre mètres de lui. Ah, 26 ans quand même…

Nery 3/5
Lui aussi aime la douleur et ça se voit à son dos voûté, son énorme pansement sur le front et ses montées désespérées dont on craint qu’elles finissent par un claquage, une fracture ou un AVC à chaque enjambée.

Coulibaly 2/5
Rha les Coulibaly à gauche on n’y arrive pas, c’est fou : qu’ils défendent, attaquent, tentent un peu des deux, ils restent d’une neutralité primordiale, comme s’ils cherchaient à disparaître. Coulibaly de tous les côtés gauche de Nancy, unissez-vous !

Ba 3/5
Pourquoi est-ce qu’on veut absolument croire à sa marge de progression, au fait qu’il pourrait devenir un pilier du milieu, un capitaine sur et en dehors du terrain, le pivot autour duquel tout reconstruire, alors que selon toute vraisemblance, il est juste mouais bof.

Abergel 3/5
Sa propension à se jeter dans la baston comme s’il mesurait 20 centimètres de plus et n’était pas doté d’un corps d’anguille force le respect. Ajoutez à cela la roublardise de l’enculé complet qui joue vite un coup-franc devenant passe décisive contre son ancien club et vous obtenez la clé de mon cœur.

Bassi 2/5
Encore pas exceptionnel dans son rôle de 10. Le milieu était bouché comme l’A31 un jour de brouillard, d’où certaines complications pour s’exprimer. Ah, on l’a vu galérer aussi avec des espaces, vous me direz.

Dembélé 4/5
L’entrain inégalable de la jeunesse et une finition pleine de sang froid aprsè un détour reonaldesque autour du gardien. Quoi je m’emballe ? C’est qu’en temps normal nos attaquants la foutent dix mètres au-dessus ou s’empalent sur le goal, en fait.

Robic 2/5
A probablement du sang corse.

Triboulet 3/5
Il court partout après le ballon, il est mignon et maigrelet, c’est Triboulinet.


Note artistique de l’équipe : 3/5

Belle occasion manquée que voilà, mais le frisson qui nous a parcouru l’échine fut des plus agréables. Contre un concurrent certes limité, nos vaillants chardons ont cette fois eu l’heur d’y croire, de s’investir et de se donner des moyens franchement pas dégueulasses pour aller chercher un nul frustrant mais rassurant.

Reste que tous ces tirs contrés en dernière limite, ces derniers gestes plantés dans le gazon et ces moments cruciaux expédiés comme de vulgaires dégagements de rugby nous laissent un méchant goût de glaire oxydé dans la bouche, comme à l’époque lointaine où on avait un soupçon de talent et que la réussite nous échappait. Cette époque où prendre un nul en Corse ne tenait pas de l’authentique exploit et ne déchainait pas un torrent d’émotions bizarres dans nos slips, mais faisait partie de nos standards.

Aujourd’hui, pensez-donc : on dit merci à Alain fucking Perrin de nous avoir ramené un point de Corse, on se prend à rêver d’une prestation correcte face à Metz, on suppure du cul à l’idée qu’on va pouvoir se maintenir et on reprendrait presque goût à la vie. Sale période.

Marcel Picon.

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