Ciao ragazzi,

La passe d’arme entre l’Inter et la Juve bat son plein. L’Inter est passée devant lors de la dernière journée comme on te l’a raconté, et ce week-end avait lieu le Combat des Chefs. Les quatre équipes de tête s’affrontaient, pour le plus grand plaisir des amateurs éclairés de Calcio que vous êtes. Si le match entre les nerazzurri et la Roma n’a pas été des plus spectaculaires sur le terrain, on ne peut pas en dire autant dans la presse. Avant même que le coup d’envoi ne soit sifflé, les abrutis du Corriere dello Sport y sont allés de leur Une nauséabonde. Tout a été dit dessus, les clubs ont banni les journalistes du torche-cul concerné de leurs infrastructures et tout le monde les a condamnés unanimement. Mais les mêmes poncifs reviennent systématiquement en Italie dès lors que l’on aborde le sujet du racisme. C’est culturel, on pensait pas à mal, gneugneugneu et autres blablabla. Je sais pas si vous vous rendez compte mais depuis le début de la saison on a dû aborder une dizaine de fois le sujet du racisme dans cette rubrique. Sur quinze putain de journées. La fatigue est grande, mais il faut trouver des solutions. On en a bien une en tête mais comme le dit Furax en parlant des racistes « 20 % de la masse ça fait un paquet à traîner en forêt », et c’est bien dommage.

 

Sinon la Juve a chié dans la colle, le Milan a fait plaisir, Cagliari en a comme l’OM et la Fio en a comme Nîmes. Et plein d’autres trucs plus réjouissants que le cancer généralisé de la race prétendue supérieure.

(Ici le résumé du match de la Fio, c’est cadeau).

Lecce – Genoa (2-2) :

Le soleil n’était pas l’astre le plus brillant dans les Pouilles, puisqu’il y avait Goran Pandev sur la pelouse. Le Macédonien immortel a inventé un but d’un soyeux incomparable pour mettre le Genoa sur les bons rails. Relance anale du gardien de Lecce, contrôle puis demi-volée extérieur du pied de 35 bons mètres qui vient mourir dans les buts, à peine hors de portée de Gabriel. Foot porn. Goran provoque un rigore juste avant la mi-temps que Mimmo Criscito ne se fait pas prier pour transformer. Oui mais voilà, le Genoa en chie cette saison. Et Lecce en profite pour revenir au score. Falco d’abord, puis Tabanelli redonneront un maigre sourire aux tifosi présents au Via del Mare. Lecce est quinzième avec quinze points au bout de quinze journées. C’est déjà ça. Le Genoa est dix-huitième au fond du faitout.

Les buteurs : Falco (60e) et Tabanelli (70e) pour Lecce, Pandev (31e) et Criscito (45e+5 s.p.) pour le Genoa.

SPAL-Brescia (0-1) :

L’équipe de Leonardo Semplici fait vraiment de plus en plus « SPAL » figure. La société de la labeur polysportive (ça affiche clairement les ambitions et la philosophie de jeu du club) devrait tenter de se mettre au foot assez rapidement. Ça peut aider pour gagner des matchs et marquer des points précieux pour le maintien. Pourtant, ils courent les garennes. Ça joue à la ba-balle, ça tire de loin mais il faut se rendre à l’évidence. Ça se tire surtout des bastos (pas Michel) dans le pied. Jugez un peu par vous-même. Joronen détourne le penalty de Petagna. Le pauvre Floccari, sans son déambulateur, est incapable de réussir un enchainement crochet-frappe.
Balotelli d’une frappe du droit vient punir la SPAL. Brescia peut encore un peu rêver, à la condition que son président ferme sa bouche, que les supporteurs supportent leur équipe, et accessoirement, de jouer chaque week-end la SPAL.

Buteur : Balotelli (54’)

La saison de la SPAL résumé une image.

Atalanta-Hellas Verone (3-2) :

Non sans salir son caleçon (à répéter dix fois sans bafouiller), l’Atalanta gagne et engrange les trois points face aux presque voisins du Nord. Il aura fallu attendre la 93e et un carton rouge du Hellas pour que Bergame prenne l’avantage au score, pour la première fois du match. Avant cela, il y aura ce magnifique but, peut être le plus beau du weekend, de Malinovskyi (on vous en a déjà parlé).

Les buteurs : Malinovskyi (44’), Muriel (64’), Djimsiti (93’) ; Di Carmine (23’, 57’)

Torino-Fiorentina (2-1) :

Décidément rien ne va plus à la Fio qui perd encore … Quatrième défaite de suite pour Montella et ses joueurs qui n’y arrivent plus. Les bourreaux du soir sont Simone Zaza et Ansaldi pour le Torino. Malgré les efforts nombreux de Chiesa (à la passe pour le but de Caceres) rien n’y fait et on pourrait bientôt voir une nouvelle tête sur le banc florentin.

Les buteurs : Zaza (22’), Ansaldi (72’) ; Caceres (91’)

Lazio-Juve (3-1) :

Découvrez ici la formidable académie de la Juve par le non moins formidable Roberto Bettégras.

Udine-Napoli (1-1) :

Le Napoli n’y arrive toujours pas. Après les sanctions, la mise au vert obligatoire et contestée, la mutinerie, le pétage de plomb du président Laurentiis, la « calinothérapie » après le match de Liverpool, le Napoli invente le « On va virer notre coach et prendre un mec qui a une grosse paire de couilles car visiblement le problème est un problème de testostérone ». Si vous voulez notre avis (astuce chez vous, si vous ne le voulez pas, passez immédiatement au match suivant), tout ça c’est de la connerie. Ancelotti a perdu la confiance du groupe, les supporteurs napolitains s’enflamment et Laurentiis ne sait plus comment s’y prendre. Alors on invente des solutions et quand ça ne marche pas, on s’invente des problèmes.
Contre l’Udine, le Napoli a joué comme d’habitude, sans rythme, en se passant gentiment la balle sans créer vraiment de danger. Pourtant les Primo Bianconeri ne proposaient rien de bien folichon. Les hommes de Luca Gotti se contentait de jouer compact et de tenter d’évoluer en contre quand ils le pouvaient, c’est-à-dire… pas souvent.
Kevin Lasagna (eh oui, il existe des Kevin Italien) est servi par un Seko Fofana des grands soirs. Il trompe facilement Meret. Le Napoli ne peut pas accepter de prendre un but d’un Kevin. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le Vésuve (ça n’a absolument aucun sens, ne cherchez pas). A la 70e, Zielinski parvient à tromper Musso qui est définitivement plus doué pour écrire des livres que pour arrêter des tirs. On est un peu vache car le portier frioulan fait le travail pour sauvegarder le score. 1-1 Partout, l’Udine respire et le Napoli rumine.

Les buteurs : Lasagna (32’) / Zielinski (69’)

Le prochain menu à la cantine napolitaine la semaine prochaine

Sampdoria-Parma (0-1) :

Victoire heureuse de Parme sur le terrain genovese tant la Samp de Ranieri s’est heurtée aux joueurs de Parme déjà, mais aussi et surtout aux montants, au gardien puis à l’arbitre.
Une barre transversale, un penalty arrêté par le gardien et un but refusé pour hors jeu par la VAR. Quagliarella et sa bande ne sont pas vernis sur ce coup, mais l’équipe est belle et fera au final, mieux que leur 17e place actuelle, on en est sûr. Dans le cas contraire, la Calcio Académie vous enverra d’ailleurs une bouteille de vin à tous ceux qui la réclameront en commentaires

Le buteur : Kucka (21’)

Sassuolo-Cagliari (2-2) :

Sassuolo a une nouvelle fois tout gâché. Pourtant, les Neroverdi savent prendre les matchs par le bon bout. Filip Djuricic va littéralement faire un festival dans la défense des Sardes. Il commence par une chevauchée fantastique. Il prend la balle dans son camp. Il transperce tout le milieu et la défense de Cagliari avant de servir Berardi pour l’ouverture du score. Le Serbe recommence, dix minutes plus tard, en reprenant une frappe impossible en pivot. Le gardien est médusé et le ballon frôle le poteau, mais du mauvais côté. Le bougre remet le couvert. Il reprend un centre en retrait à l’entrée de la surface. Le centre n’est pas précisément une offrande, le Serbe n’est pas super bien placé, peu importe, il trouve la lucarne de Rafael. 2-0 pour Sassuolo et c’est amplement mérité.
Pendant la pause, on se demande comment Sassuolo va réussir à tout foutre en l’air. Faut avoir un peu d’imagination car les Sardes sont complètement invisibles et rien ne semble perturber les neroverdi. On peine à trouver des réponses crédibles. Pourtant la réponse était plutôt simple mon cher Watson, à portée de main même. Il faut toujours compter sur l’intervention urgente d’un Stefano Turati inspiré. Logiquement remplaçant, le portier a profité de la blessure du titulaire. D’ailleurs, il n’y a que lui qui en profite vraiment pour le coup. Ah non, on oublie Joao Pedro qui, lui aussi, s’est régalé. A la 51e, le portier italien croit apercevoir quelques chanterelles (plutôt rares en cette saison) au point de corner. Il prend son petit panier et son petit canif et il part à l’aventure. D’une certaine façon, partir aux champignons, c’est une aventure. Certes ce n’est pas trépidant. Mais ça reste une aventure. Mais l’andouille a oublié de regarder le jeu. Joao Pedro place donc une tête dans le but vide. Cagliari revient dans le match.
Ahhhhh non, on ne va pas se faire avoir comme d’habitude. Alors, motivé comme jamais, Sassuolo obtient un penalty. Il reste vingt minutes, l’occasion est parfaite pour tuer définitivement le match. Berardi s’élance et trouve la barre. Le ballon revient et touche le poteau avant d’atterrir dans les bras du chanceux Rafael. La suite était courue d’avance. Sassuolo tremble, recule et ce qui devait arriver arriva. Ragatzu, bien servi par les copains, vient fusiller un Turati qui a tout raté. 2-2 score Final. Au moins, on ne s’ennuie jamais au Mapei Stadium (citta del tricolore c’est plus beau quand même).

Les buteurs : Berardi (6’) et Djuricic (36’) / Joao Pedro (51’) et Ragatzu (90’)

Le résumé à ne pas louper.

Bologne-AC Milan (2-3) :

Deuxième victoire consécutive pour Milan qui se sort enfin les doigts et engrange les points. Milan prend toujours des buts (bêtes), mais Milan en marque aussi, enfin. Grâce à Piatek, revenu d’entre les morts, Bonaventura, revenu de blessure et qui fait énormément de bien à l’équipe, mais aussi grâce à Hernandez, co-meilleur buteur du club en sa qualité d’arrière gauche virevoltant, explosif et décisif. Bon, ce soir il provoque aussi le péno et concède le csc, mais il est extrêmement intéressant à son poste, c’est même le jour et la nuit entre lui et le mièvre R. Rodriguez qui ne sait rien faire d’autre (avec le maillot rossonero) que des passes en retrait. Victoire importante pour Milan qui revient tout juste dans la première moitié du classement.

Les buteurs : Piatek (15’), Hernandez (32’), Bonaventura (46’) ; Hernandez csc (40’), Sansone (85’)

Inter-Roma (0-0) :

On ne va pas se mentir. Nous espérions un peu mieux de ce duel à Meazza. Paulo Fonseca décide de tenter un coup de poker en laissant Dzeko sur le banc. Conte compte les valides pour pouvoir aligner une équipe correcte. Sensi et Barella blessés, c’est tout le milieu interiste qui souffre. Malgré un effectif solide, l’Inter ne peut pas encaisser sans broncher autant de joueurs indisponibles. La Roma n’a pas laissé son attaquant vedette sur le banc sans raison. L’objectif est de contenir l’Inter, de jouer, de presser à la limite de la limite pour empêcher les nerazzurri de poser le jeu. Lukaku a une balle de but dès le début du match. On imagine Paulo Fonseca légèrement fébrile. Le plan pouvait tomber à l’eau (comme le petit Gregory, c’est de circonstance) dès les premières minutes.
La Roma fera bien mieux que tenir. Ils vont non seulement gêner l’animation offensive interiste mais ils vont également se créer quelques situations. Mais le score aurait été nettement différent si Mirante n’avait pas sorti des arrêts exceptionnels devant Valero et Martinez.
La Roma confirme ses ambitions et l’Inter conserve la tête en attendant la Juve.

NOTE ARTISTIQUE DE LA JOURNÉE (0/5) :

Je vous ai déjà parlé du Corriere dello Sport ? En vrai la journée méritait mieux, mais on ne tolère pas les fildeputeries à la Calcio Académie.

 

Le lien youtube de la Serie A  pour voir de beaux buts et les résumés de tous les matchs


N’oubliez pas les deux boutons en dessous, pour que vive l’alterfoot et que s’abreuvent les académiciens.

Bacci anali

4 thoughts on “La Calcio Académie vous raconte la 15e journée de Serie A

  1. Dans la SPAL, il y a le labeur mais il y a aussi l’art. Ça reste polysportif mais ça fait suffisamment de bonnes intentions pour paver leur chemin vers la Serie B, non ?

    1. Le miracle risque bien de ne pas avoir lieu pour la SPAL annéffé. On va vite se retrouver à court de jeux de mots foireux du coup. Par contre si vous voulez de l’art dramatique, le derby de la Lanterne de la 35e journée qui décidera lequel des deux clubs de Gênes descendra en B saura vous satisfaire à coup sûr.

Répondre à Georges Trottais Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.