L’Aiacciu Académie tire un trait sur 2012 et vous force à bourrer les urnes

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Et bonne année aux Corses

Le retour des ours

Ni Geoffroy Garétier, le plus grand footballogue du monde ni Raymond Domenech qui lit l’avenir dans le Jabulani ne l’avaient prédit. Et pourtant, l’ACA a vécu une année 2012 extraordinaire. Après une fin d’année 2011 passée la tête dans le seau abandonné d’un môme gaulois sur la plage de Barbicaggia, les acéistes ont prouvé à la terre entière qu’ils pouvaient se maintenir dans un premier temps, puis de pas trop mal figurer dans le championnat 2012/2013. C’est cette deuxième partie qui nous intéresse dans un premier temps. 19 matchs de championnat, 1 de Coupe de la Ligue pour un bilan de 5 victoires, 6 matchs nuls et 9 défaites, 22 buts marqués, 31 buts encaissés, 1245 cartons jaunes, 48953 fautes et 27645 hors-jeu de Belghazouani et Eduardo. L’ACA, c’est Iron Man. Il résiste à tout. Aux assassinats de proches du club, aux changements d’entraîneurs, aux décisions injustes de la Ligue, aux choix de ces enculés d’arbitres. Bref, l’AC Ajaccio est invincible, rien ne pourra l’arrêter, comme rien ne pourra arrêter l’amour que porte les supporters au club.

tactique 2012

PS: les annotations suivantes ne prennent en compte que les matchs disputés en 2012. Les rencontres face à Paris, à Rouen ou à Valenciennes sont donc à mettre aux oubliettes.

I MUVRINI :

Guillermo Ochoa : pendant que l’État français met fin à l’arrêté Miot, Memo Ochoa, lui, met fin à toutes les tentatives de ses adversaires. Le portier continue ainsi sur sa bonne lancée de la saison dernière en étant toujours autant décisif. Bandeau dans les cheveux, il trimballe sa touffe avec de plus en plus d’assurance et de prestance dans le jeu aérien. Le meilleur gardien de Ligue 1, c’est toujours lui.

Anthony Lippini : comme toujours, il part remplaçant en début de saison. Comme toujours il gagne peu à peu ses galons aux dépens de Diawara. Comme toujours il joue de moins en moins bien. Comme toujours l’entraîneur remarque qu’il n’est pas l’homme de la situation. Comme toujours, Anthony Lippini retourne sur le banc. Même s’il tacle plus vite que son ombre.

Fousseni Diawara : son pays a beau être en guerre, Fousseni peut être en paix avec lui-même. Et avec ses coéquipiers. Et pour cause, on a rien à lui reprocher sur le plan humain. Sur le plan sportif, il a été coupable de quelques erreurs défensives à Lorient notamment ou d’un passage à vide contre Lille, mais la plupart du temps il est irréprochable. Il est même le seul latéral de l’effectif à ne pas hésiter à monter pour apporter son soutien et centrer. Statistique ahurissante pour un défenseur, il a été sifflé 11 fois hors-jeu en 15 matchs. Des statistiques à la Pippo Inzaghi. Par ailleurs, son jeu de tête est toujours une arme de plus comme l’a montré son but contre Rennes. Parti à la CAN, il va nous manquer.

Yoann Poulard : à 36 ans, il symbolise le footballeur éternel toujours au niveau de la Ligue 1 avec Cédric Barbosa et Benjamin Nivet. Sauf que lui est défenseur central. Auteur de 17 matchs en cinq mois, il n’est jamais mis au repos. La raison est simple : il est indispensable à l’équilibre de la défense. Pour son équilibre à lui, il a un déambulateur. Mais seulement lorsqu’il sort des terrains.

Arnaud Maire : quel Maire de Corse occidentale est bordé par Damien Tiberi et Anthony Lippini sur le banc des remplaçants ? C’est le Maire Noir. Quel Maire faisait partie de l’effectif de l’ACA n’a disputé que deux matchs en tant que titulaire et deux autres en tant que remplaçant ? C’est le Maire Noir. Quel Maire relié à Medjani et Bouhours en défense peut réaliser des performances abouties ? C’est le Maire Noir. Quel Maire pourrait gagner sa place de titulaire en l’absence de Medjani ? C’est le Maire.

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Carl Medjani : l’algérien est le joueur de l’effectif le plus utilisé cette saison. Avec 1696 minutes disputées, il devance même Mémo Ochoa. Titulaire, indiscutable, force de la nature, il ne sera remplacé qu’une fois contre le PSG à la 76ème minute. Mais, en plus d’être énorme défensivement, Carlito promène sa grosse carcasse devant. Buteur de la tête – son point fort – contre Evian, il a aussi délivré deux passes décisives contre Rennes et Bordeaux. Cela, il le doit à une bonne qualité de passe et de relance. On peut aussi comparer Medjani à Lucio ou Rami de par ses montées soudaines balle aux pieds qui se terminent par des frappes lointaines.

Samuel Bouhours : pas d’hibernation pour Bouhours. Pendant que ses congénères dorment, chassent le saumon ou font les cons dans des pubs Coca-Cola, lui arpente son couloir gauche avec plus ou moins de talent. Toujours très volontaire, il est l’élément indiscutable à gauche. Mais cela est plus dû à un manque de concurrence qu’à des prestations extraordinaires. Effectivement, à défaut de bouffer, c’est lui qui se fait bouffer par les attaquants adverses qui adorent partir dans son dos. Pourtant, Bouhours ne lâche jamais rien et n’hésite pas à tacler, quitte à nous faire quelques frayeurs. Les retours de Begeorgi et de Saad pourraient lui être néfaste.

Fabrice Begeorgi : après une saison 2011/2012 tronquée par une rupture des ligaments croisés, Begeo revient peu à peu le sourire aux lèvres. Et rien que de le voir heureux suffit pour qu’il ait une bonne appréciation de l’intransigeant Perfettu. Même si son seul match en tant que titulaire s’est soldé par une défaite 3-0 à Valenciennes.

Felipe Saad : un seul match, un 3/5 et des promesses. Bon après faut qu’il sorte du maquis plus souvent pour au moins prendre place sur le banc. Viser plus haut sera plus compliqué vu la concurrence de Bouhours et même de Maire.

Jean-Baptiste Pierazzi : désormais remplaçant, le capitaine et joueur emblématique de l’ACA est soit-disant l’homme qui a causé le départ d’Alex Dupont. Leader du vestiaire de par son ancienneté au club, JB a déçu dès qu’il a joué. Lent et malhabile, il est devancé dans la hiérarchie par Faty et Mostefa. Bon par contre, dans les onze matchs qu’il a disputé, il s’est toujours donné à fond, même un peu trop parfois. Expulsé à Valenciennes pour une faute grossière, il a aussi récolté deux cartons jaunes. À part cela, on le voit de plus en plus offensivement. Il ose des dribbles, des centres et des frappes. Et ça, c’est top, surtout avec sa barbe. Pierazzi Zi Top.

Ricardo Faty : tout le monde le dit : Faty est la bonne pioche de L1 du dernier mercato estival. Les plus grands spécialistes du foot Pierre Ménès, So Foot et Perfettu Erignacci sont d’accord avec cela. Tour de contrôle du milieu de terrain, récupérateur hors-norme, relanceur hors-pair, bon joueur de tête, puissant, actif, il a poussé sur le banc JB Pierazzi, idole d’Ajaccio et élément actif de la montée en Ligue 1 et du maintien. Il faut dire qu’il est bien plus complet que le capitaine corse. Buteur à Bordeaux, son jeu est aussi plus consistant que la Pulenta. D’ailleurs, il n’hésite pas à donner des marrons à ses adversaires comme le montre ses 5 cartons jaunes. Pourtant pas violent ni dangereux, il est l’acéiste le plus sanctionné avec Mutu et Belghazouani. Mais on s’en fout, Faty c’est notre messie. Le Christo Moro de la chapelle de Saint-Jean-Baptiste rue du Roi-de-Rome, c’est lui.

Mehdi Mostefa : ah, que serait l’ACA sans Mostefa, ses tacles et ses frappes ? Pas grand chose sans doute. Surtout qu’il ne faut pas réduire l’algérien à ses tirs et à ses tacles désespérés. Non, Mostefa est un bon joueur de tête toujours utile sur les corners, et il possède une bonne vision du jeu. Mehdi récupère, écarte. Bref, c’est l’homme de main de la Brise de Mer de ses entraîneurs, celui qui fait tout, sans jamais rechigner à la tâche.

Benjamin André : en un an, il est passé d’espoir en devenir à habitué du banc de touche. Titulaire la saison dernière, le niçois de naissance (son seul défaut) est victime de la concurrence des nouveaux ailiers du club. Du coup, il est même retourné joué en milieu défensif, son ancien poste. La faute à un rendement offensif trop faible : pas de but, pas de passe décisive, seulement 5 tirs. Mais André brille toutefois par sa capacité à garder le ballon. Il faudra compter sur lui prochainement.

Frédéric Sammaritano : après Joséphine Ange Gardien, veuillez accueillir Frédéric Ange Gardien. La même taille mais beaucoup plus de talent. Sammaritano, avec seulement 10 apparitions, est toujours bon. Absent du groupe durant les deux premiers mois, il revient petit à petit dans le groupe jusqu’à être titulaire et décisif à Toulouse avec l’ouverture du score. Ce fut d’ailleurs le tournant de sa saison, après ce match, il accumulera les minutes de jeu en même temps que les dribbles déroutants et les courses dont il a le secret. Il revient en forme et sera important par la suite. Et si Frédéric était le super-héros de la deuxième partie de saison ? SammariThanos.

Thanos

Sigamary Diarra : il va tellement vite que ses adversaires ne peuvent le suivre que sur Twitter. Pour le rattraper, ses adversaires n’ont qu’une seule solution : faire une faute. D’ailleurs, Sigamary est le joueur ajaccien qui a subi le plus de fautes avec un total de 47 ! Il faut dire qu’il est aussi le joueur de Ligue 1 qui réussit le plus de dribbles. Prends ça Jérémy Ménez ! La recrue lorientaise s’est donc vite adaptée à la Corse et à son coéquipier Bouhours avec qui il combine bien. Mais il combine avec ses attaquants puisqu’il a déjà délivré trois passes décisives, en plus de son but inscrit à Toulouse. Une bonne première partie de saison pleine d’envie donc mais un peu plus de régularité serait souhaitable.

Chahir Belghazouani : le marocain joue au Cha(hir) et à la souris avec ses adversaires. Ceux-ci ont l’espoir de l’avoir mais c’est sans compter sur sa belle technique et sur sa rapidité. Titularisé sur un côté ou en pointe, Belgha a disputé 17 matchs pour 4 buts, ce qui fait de lui le meilleur buteur du club. Apportant une profondeur non-négligeable, sa bonne première partie de saison lui a permis d’intégrer pour la première fois la sélection marocaine. Il sera absent au mois de janvier à cause de la CAN. Ça nous apprendra à vouloir relancer des joueurs en perdition.

Paul Lasne : blessé en septembre/octobre, l’ancien bordelais est revenu en forme en fin d’année. Notre Père-Noel c’est lui. Décisif contre Reims où il détourne un coup-franc dans les buts adverses, il récidivera la journée d’après en réduisant le score à Troyes. Jamais titulaire, ses bonnes entrées en jeu lui permettent de prendre du galon, surtout avec le départ de Mostefa à la CAN et la blessure de Faty.

Johan Cavalli : force est de constater que son influence sur le jeu est en baisse. La faute à Adrian Mutu qui veut tirer tous les coups de pieds arrêtés et la faute à une suspension de 4 matchs suite à son expulsion face à Bastia. Johan Cavalli n’est plus indispensable, pire l’équipe semble mieux jouer quand il n’est pas là. Pourtant, sa précision de passe légendaire et sa frappe de balle lui ont permis de marquer deux buts et de faire une passe décisive.

Damien Tiberi : l’explication de son absence est simple. Il aurait été enlevé, séquestré et assassiné en Algérie par on ne sait trop qui. En fait, c’est un moine de Tiberi(ne). Plus sérieusement, l’ancien sedanais a connu des blessures et surtout il ne s’entendait pas avec Alex Dupont. Cependant, ce n’est pas certain que l’arrivée d’Albert Monmon change quelque chose. Avec seulement 23 minutes jouées en pro cette saison, ce n’est pas gagné. Un prêt serait la bonne solution pour tout le monde.

Adrian Mutu : ses meilleurs restes sont dans un bocal de formol dans le bureau du médecin de la Juve. Car ouais, il faut bien l’admettre, Adrian Mutu n’est pas à son meilleur niveau. Tantôt en pointe, tantôt 9 et demi, tantôt ailier, l’international roumain, quelque soit sa place, n’a pas fait taire les mauvaises langues. En effet, sa meilleure distinction de la saison est une deuxième place au classement du plus beau but de la 19ème journée. S’il a tout de même marqué 4 buts, on était en droit d’attendre plus de lui. Cependant, son manque de réalisme se traduit par beaucoup de malchance. Car ouais (bis), il tente beaucoup. Il a même tiré au but deux fois plus que n’importe quel autre attaquant du club. Des parades extraordinaires des gardiens, des poteaux, des transversales, tout semble être contre lui. Mais quand la chance tournera, quand il courra un peu plus et qu’il sera un plus disponible, il fera mal. Bon, cela n’arrivera peut-être jamais, mais comme on dit, l’espoir fait vivre.

Eduardo : idole à Guingamp, bouc-émissaire à Lens, Eduardo est indispensable à l’ACA. Trop esseulé la saison dernière, il a trouvé avec Mutu, Belgha et Diarra des soutiens non-négligeable. Mais ce n’est pas pour autant qu’il marque plus. Il marque quand on a besoin de lui. Décisif à Nice où il marqua le seul but de la rencontre, il le fut aussi contre Lorient grâce à un doublé plein de classe. Le brésilien donne sans compter, se bat continuellement. Il est attaquant mais il court tout le temps, ses chaussures ont même plus de kilomètres que ta 206 Quicksilver. Bon, mi-janvier, il a préféré résilié son contrat pour rentrer au Brésil. Bonne continuation à lui, on l’aime.

Andy Delort : en ce début de saison, Andy Delort a plus martyrisé les défenses de CFA2 que celles de Ligue 1. Dommage pour lui et pour l’ACA. Bouche-trou, il a seulement joué les utilités avec de courtes entrées en jeu qui ne dépassent pas le quart d’heure. Mais son quart d’heure de célébrité, ce n’est pas pour tout de suite.

David Gigliotti : le meilleur pour la fin, ou pas. David Gigliotti, sa barbe, ses pieds carrés ont encore été à l’origine de multiples macagnas au lieu d’être à l’origine d’actions de buts. 34 minutes contre l’OM, 76 contre Arles-Avignon en Coupe de la Ligue ont suffi pour nous rendre malade. GigliOtite.

Après avoir tiré un trait sur le début de saison 2012/2013, voyons plus large et revenons sur l’année 2012. Attention, il va même falloir voter. Le Perfettu sait que vous n’avez pas l’habitude de voter, que normalement le dimanche vous décuvez de votre cuite au Damiani de la veille mais aujourd’hui on est pas dimanche. Alors même si vous êtes rincés votez quand même. Ça s’appelle les Trufei Corsi et ce sera tous les ans. Avouez que vous êtes pressés d’être l’année prochaine ?

I Trufei Corsi 2012, dans la catégorie du meilleur entraîneur de l’année ;

Les nommés sont :

– Dominique Veilex

– Frédéric Hantz

– Stéphane Rossi

– Olivier Pantaloni

I Trufei Corsi 2012, dans la catégorie du meilleur bastiais de l’année ;

Les nommés sont :

– Wahbi Khazri

– Jérôme Rothen

– Yannick Cahuzac

– Florian Thauvin

I Trufei Corsi 2012, dans la catégorie du meilleur acéiste de l’année ;

Les nommés sont :

– Mehdi Mostefa

– Guillermo Ochoa

– Eduardo

– Johan Cavalli

I Trufei Corsi 2012, dans la catégorie du plus beau but acéiste de l’année ;

Les nommés sont :

– Christian Kinkela

– Johan Cavalli

– Eduardo

– Adrian Mutu

I Trufei Corsi 2012, dans la catégorie du match de l’ACA le plus marquant de l’année ;

Les nommés sont :

– ACA-OM

– ACA-Sochaux

– Toulouse-ACA

– Lorient-ACA

– Toulouse-ACA

Pour voter c’est en dessous, et pour avoir plus de détails c’est par ici.

I Trufei Corsi 2012, dans la catégorie du pire du foot corse de l’année ;

Les nommés sont :

– Les recrues du GFCA

– Araujo Ilan

– Ammar Jemal

– Frédéric Thiriez

En espérant que 2013 soit tout de même un peu meilleur que 2012 (avec une qualification en Europa League comme le voudrait Oliech), le Perfettu se souhaite et souhaite à tous une bonne année de souffrance et de passion aux supporters acéistes.

Perfettu Erignacci.

2 thoughts on “L’Aiacciu Académie tire un trait sur 2012 et vous force à bourrer les urnes

  1. Memo, je l’aime bien aussi pour ses parades de taré. Mais ne me dis pas que t’as pas souillé des slips par paquets de douze lors de ses sorties.

  2. Bien sûr que si, mais à Memo on lui pardonne tout.
    Sinon il aurait pas fallu publier l’article, il manque les sondages, mais bon, vu qu’ils ne fonctionnaient pas…

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