Ne nous trompons pas de combat, les joueurs sont volontaires et le nul n’est pas une mauvaise opération pour cette équipe. C’est pour le club et l’institution que la situation déplait. Concéder un nul chez soi au 4e du championnat espagnol, c’est loin d’être digne du grand Milan. Revenir au score face au leader du groupe, c’est presque que tout ce qu’a à offrir l’effectif actuel.

J’en profite pour dire « grazie mille » aux infâmes cousins qui ont battu la Juve le week-end dernier, et qui nous montrent aussi la voie à suivre dès demain en jouant un match en Europa league contre une équipe azeri, moldave ou polonaise.

 

Les buts

Eliseu – 40e : Aussi vif qu’un éclair pendant un concert de reggae, Izco se ballade entre De Jong et la défense milanaise avant de trouver l’ouverture idéale dans le dos de Constant pour Eliseu qui glisse le ballon hors du salut fasciste d’Abbiati.

Pato – 72e : Aussi perspicace que l’inspecteur gadget se rendant compte à la fin de l’épisode que le chien Fido n’est pas un homme de Mad, Emanuelson choisit de ne pas tirer son corner dans le paquet de joueurs de plus d’1M90 portant le maillot de Malaga, mais à ras-de-terre pour Constant qui déborde et centre haut au 2e poteau, vers Pato. Ce dernier a la bonne idée de gagner enfin un duel aérien sur De Michelis et égalise.

Les observations

– Score nul assez logique, la domination technique étant plutôt du côté andalou, la détermination et l’envie du côté du Milan. Le Zenit ayant été dans le même temps battu à Anderlecht, ça sent quand même assez bon la qualification quasi-miraculeuse, bien qu’on est qu’un et deux points d’avance sur nos futurs adversaires
– En face, Jérémy Toulalan est rentré. Même Ambrosini aurait eu l’air jeune s’il avait été aligné en face. Même Baresi je pense…
– Ce n’est pas parce que le gardien adverse avait un maillot « Willy » qu’on allait le laisser sain et sauf, non mais ! Cela dit, Malaga est déjà qualifié pour le tour suivant et à moins d’une grosse fatigue risque de poser quelques problèmes à son ou ses futurs adversaires.

Les notes

Abbiatti 2/5 : N’avait pas grand chose à faire à part gagner son duel contre Eliseu. N’a donc rien fait du tout.

Abate 0/5 : On ne l’a pas vu. Sans doute parce qu’il s’était blessé et qu’il avait été remplacé, mais c’est une bonne raison pour le saquer.

Mexès 3/5 : Ne fait pas un mauvais match, mais entre sa coupe de cheveux et ses nerfs trop fragiles, souvent prêt à créer la première embrouille possible tel un joueur de foot anglais, je refuse de voir en lui un patron d’une défense digne du nom du grand Milan. Trop sensible le poetit Filou. Au point d’ailleurs de ne pas vouloir lâcher Pato quand il le câline après son but.

Bonera 3/5 : La vivacité de l’attaque andalouse me faisait craindre le pire, là où Bonera est le meilleur. Mais il s’en est globalement bien sorti, en faisant valoir ses arguments physiques et son expérience.

Constant 3/5 : Mérite la moyenne offensivement, mais pas défensivement. Coupable sur le but encaissé, mais passeur sur le but égalisateur. De la bonne volonté, peut-être même un peu trop puisqu’il s’en fait mal tout seul. Heureusement que son trou en fin de match surprend même l’attaquant adverse quand même.

Montolivo 4/5 : Toute l’élégance et presque tout le talent de l’équipe concentré en un seul joueur. Même quand il rate sa passe, c’est élégant. Même quand il fait faute, au point d’ailleurs que l’arbitre refuse de siffler.

De Jong 1/5 : L’exact opposé de Montolivo.

Emanuelson 2/5 : On m’a appris qu’il n’y avait qu’un seul m. Du coup, je ne l’aime plus qu’à moitié. Tiré des jolis coups-francs digne du grand Milan, c’est bien. Mais être un peu utile dans le jeu, ce serait une bonne chose aussi.

Bojan 2/5 : Techniquement, il est juste. Physiquement, on aurait plus oscillé entre un enfant perdu au milieu des vandales ou une chèvre tant il a brouté du gazon. Tactiquement, il rappelle plus Dominique de Villepin à force de cumuler les mauvais choix.

El Shaarawi 3/5 : Contrairement à Constant, il s’est montré plus utile défensivement qu’offensivement. Tout comme Constant, on aurait préféré l’inverse.

Pato 3/5 : Pas de plus un même s’il a marqué, en raison d’une célébration « Roquet belles oreilles » totalement déplacée. Vu sa compagne, on ne serait pas surpris que le gendre à papa montre une susceptibilité pas loin de la débilité.

Les entrées en jeu

De Sciglio pour Abate 2/5 : Trop tendre pour ce genre de rendez-vous. On imagine mal Princesse Sarah passer la soirée avec Patrick Sébastien.

Boateng pour El Shaarawi 3/5 : Sorte d’emblème de l’équipe actuelle. Volontaire, mais limité, courant après son lustre d’antan.

Robinho pour Emanuelson Non Noté : Deux-trois dribbles pour rappeler son existence.

Mbaye Niang pour Pato : Non, je plaisante.

1 thought on “Milan-Malaga (1-1), l’Accademi Rossonera livre ses notes

  1. Bien meilleure académie que celle de tes débuts, continue comme ça. Sinon qu’est ce que Milan est limité, ça fait mal de voir Milan comme ça…..

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