Notre footballologue analyse le Portugal face à l’Espagne (0-0, 4 tirs au but à 3)

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Le Real sorti par le Barça…


Le petit cheval blanc…

Benzema dans le rond central s’apprête à engager et, désignant d’un geste le couloir droit, dit à son partenaire : « c’est là-bas qu’il faut jouer. » Anthropophage, la machine catalane nécessite en effet une couverture spécifique longtemps assurée par le seul Abidal.* Durant les clasicos, les rares réalisations madrilènes sont principalement arrivées par la droite lorsque Özil s’offrait au rebond de Cristiano-Benzema et, anticipant l’utilisation de la machine, les portugais se préparent à affronter Barcelone.

Priver la machine de ballon:

Relance à droite puis, de relais en relais, arrivée à gauche pour alimenter la machine, telle est le schéma à couper. Doté du couloir gauche du Real Madrid, le Portugal entend contrarier la relance adverse par un jeu long sur Cristiano soutenu par Coentro. Les occasions s’enchaînent (12ème, 14ème, 15ème) mais l’adversaire n’applique pas la tactique attendue et réplique à droite (6ème, 9ème, 12ème), obligeant Coentro à défendre.


Éloigner la machine de la zone rouge:

Construisant ses actions à gauche avant de transverser couloir droit où Crisitano a rejoint Nani, le Portugal veut obliger la machine à défendre dans son camp (19ème, 30ème.) Encore incomplète à la 39ème, la Barkina se met en route et manque de se faire surprendre par un contre de Cristiano (39ème, carton jaune pour Ramos.) Sans pour autant l’avoir déstabilisé, le Portugal parvient à neutraliser son adversaire.


Croire en Crist:

En lutte contre une machine imaginaire depuis 45 minutes, les portugais s’en remettent à Crist une fois la promise venue. Le père du fils le plus cher du monde devient alors la cible du jeu long et dévie en profondeur pour Almeida. Rustre, la stratégie manque pourtant de payer mais l’avant-centre portugais goûte peu le cadre (56ème, 59ème, 67ème) et sort (pour Oliveira, 80ème.) Actant les dysfonctionnements de la Barkina, Cristiano repasse « là où il faut jouer » afin de « provoquer, infiltrer, perforer le couloir droit » mais « encerclés, les portugais reculent » (Denis Balbir) Le doute habite les apôtres de Fatima et si Rui Patricio emporte bien l’épreuve de virginité, la troupe succombe au poteau. Crucifié à même la pelouse, Crist n’était finalement que de gel et d’os.

*: Héraklès portant son monde, l’absence du colosse français correspond à une baisse de régime d’une machine que Guardiola a alors choisi de déplacer dans l’axe soutenue par les deux centraux.

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