ALERT SPOILER : le classement final du groupe D

Chers esprits terrestres, je suis de retour pour pourrir tout suspense. Je pourrai répondre à vos questions en commentaire la semaine prochaine. En attendant,

• pour ma présentation, quelques explications méthodologiques et les prédictions du groupe A, c’est ici ;
• pour les prédictions du groupe B, qui annonçait en avant-première mondiale la défaite de l’Espagne, c’est par là ;
• pour les prédictions du groupe C, c’est à portée de clic, là.

Groupe D : Uruguay–Costa Rica–Angleterre–Italie :

Tirage du groupe A : vue d’artiste.

Uruguay :
Le plus grand rêve des haters de Neymar comme moi : les voir plier le Brésil au Maracana.

Ça n’a pas l’air d’aller fort du côté de l’Uruguay, où le Roi de Coupe inversé désigne une personne dépressive, non fiable et même peut-être carrément droguée, je penche pour Cavani qui a tout du beatnik qui ne s’assume pas, va écrire « Sur la Route » et nous fais pas chier. Encore pire, l’As d’Épée inversé annonce tension et querelles, du bon gros conflit de vestiaires en perspective, mais en voie d’être réglé grâce à l’influence libératrice du 8 d’Épée inversé (un certain manque de considération des uns envers les autres est cependant latent). Contre toute attente, la star de l’équipe, ce cher cannibale de Suarez, fera office de ciment du groupe, en montrant l’exemple par sa motivation et son influence, jouant le rôle de Cavalier de Bâton. En résumé, la dynamique interne de cette équipe est parfois difficile, mais tout devrait aller de mieux en mieux sur la base de quelques moments fédérateurs, dans lesquels Suarez aura une place importante.

Costa Rica :
Le rythme de croisière de cette sélection risque d’être plutôt lent, surtout dans les parages de l’Italie.

Impossible de ne pas avoir d’opinion sur une telle équipe : d’un côté, un collectif solidaire et courageux – la dualité du 2 de Bâtons symbolise la force de l’entraide – mais de l’autre, il est clair avec le Roi d’Épée inversé – personnage au grand intellect à l’endroit, qu’il ne perd pas en s’inversant mais passe du côté obscur – que nous avons affaire à des saloperies de truqueurs capables de plonger et d’harceler l’arbitre pour réclamer une faute, le tout devant leur valoir le surnom d’Atleticostarica. Le 5 de Deniers, leur faiblesse annoncée, complète parfaitement le tableau : le 5, nombre de changement dans la douleur, leur promet qu’ils devront bosser comme des dingos pour ne serait-ce qu’espérer améliorer leur situation, ce qui n’étonne personne vu qu’ils sont quand même mal tombés.

Angleterre :
Vous trouvez normal de manger du gigot avec la sauce à menthe ? Moi non plus, et c’est pour ça que je conchie l’Angleterre, à l’exception d’Arsenal, Steven Gerrard et des œufs au bacon. Le seul truc que j’attends d’eux est nous régaler en cagades de gardiens et se faire éliminer gentiment en poules.

Pour l’état d’esprit, du classique : le 8 de Deniers, associé au travail intense, nous les révèle besogneux mais très cons. La force des Rosbifs n’en est même pas une, puisque c’est le 4 de Coupe, carte de stagnation et d’ennui (la stabilité du 4 est ici à percevoir assez négativement). Leur principale qualité à part brailler God Save the Queen est donc d’endormir le spectateur, bravo les gars, venez on va leur balancer nos excréments à la figure en passant une seconde couche pour les joueurs de Chelsea. À leur décharge, ils sont visiblement fatigués ou convalescents, comme l’indique le 4 d’Épée, carte d’équilibre par le repos. Le seul mec sortant du lot dans cette équipe, comme souvent, est l’Infernal Wayne Rooney, qui a tiré le 4 de Bâton lui assurant confiance, succès et prospérité ainsi que guérison de l’impuissance et retour de l’être aimé. Bon d’accord Wayne, pour toi je veux bien faire un effort… Par contre Stevie, j’étais désolé il y a quelques semaines, mais si tu refais ça, je serai très heureux. Ai-je oublié de dire quelque chose ? Ah oui, l’omniprésence des 4 tirés ici met encore plus l’accent sur l’effort et la discipline…

Italie :
Toujours vainqueurs, parfois sans cœur, mais jamais sans tendresse.

Les joueurs se sont bien touchés la nouille pendant cette année 2014, vu qu’ils ont été vite éliminés en compétitions européennes, à part la Juve, et que la Serie A était rapidement pliée en haut de tableau. C’est donc logiquement qu’ils arrivent à la Coupe du Monde frais et pleins de belles promesses : le 8 de Bâton hurle Forza Italia. La Reine de Deniers représente une femme hédoniste, détestant la pauvreté et aimant les belles choses : je pense donc immédiatement aux Berlusconi girls à la Vieille Dame, l’ossature de cette équipe ; mais ceci a un prix : la Lune inversée nous prévient en effet contre des illusions néfastes et du risque de retour brutal à la réalité. C’est assez vague mais on peut présumer que leur style de jeu actuel est trop flamboyant et pas assez efficace. Enfin, pour le choix de la star dell’Italia j’ai hésité avec Balotelli rien que pour revoir ça, mais ai finalement opté pour l’homme le plus classe du monde après le décès de George Abitbol, Andrea Pirlo. Pas de chance, il tire une carte surprenante, le Roi de Bâton inversé, carte d’égoïsme et d’ambition, ce qui lui ressemble très peu (merde quoi c’est Andrea Pirlo quand même) donc les esprits un peu sourds ont peut-être compris Balotelli finalement. À moins que ce ne soit le signe d’un décalage entre Pirlo qui, lui, reste ambitieux, et le reste de l’équipe, bien représentée par l’attaque au QI le plus bas de l’histoire grâce à la seule contribution de Baloltelli et Cassano.

Les matches :

Uruguay–Costa Rica :

La Reine de Bâton inversée nous alerte sur une personne non fiable dans ce match, voire rancunière : en bon footix, je vais accuser l’arbitre par défaut (un thiriezix, animal rare, accuserait lui le public, c’est une des méthodes pour le repérer). Côté Uruguay, le 6 de Coupe inversé recommande de ne pas se retourner sur le passé, tandis que le Costa Rica hérite du 2 d’Épée – équilibre et tension – qui semble montrer qu’ils font jeu égal avec leur adversaire. N’oubliant pas que leur tirage nous les présente comme des truqueurs sans scrupules mais avec relativement peu de qualités individuelles, je conclus à un match nul, après un but du Costa Rica obtenu via simulation, faute ou autre procédé douteux, mais l’Uruguay égalise avec une force de caractère certaine : leur carte nous indique finalement qu’ils ont l’intelligence de ne pas s’attarder sur l’évènement.

Prédiction: 1-1.

Angleterre–Italie :

Les conn-travailleurs contre les élégants, affiche savoureuse en perspective ! L’Étoile inversée – toi qui tires cette carte à l’envers, abandonne tout espoir – annonce l’abattement d’une des deux équipes qui coule à pic, reste à voir laquelle. La perfide Albion s’en sort très bien avec le Chariot, presque la meilleure carte possible au vu de leur tirage puisqu’elle récompense leur dur labeur, et grandement. Au contraire, l’Italie tire l’Amoureux, carte spécialement dangereuse pour elle puisqu’elle trahit l’hésitation entre vertu et volupté, le dilemme entre deux styles de jeu ici : le catenaccio aurait sans doute été plus efficace. L’interprétation est nette, l’Angleterre met l’Italie en déroute, à ma plus grande déception, et toujours pas la moindre carte pour indiquer une colique violente des joueurs de Chelsea.

Prédiction: 3-0 pour l’Angleterre.

Uruguay–Angleterre :

Encore dégoûté du tirage précédent, je sors le 6 de Deniers, qui garantit au moins un match agréable, au bon état d’esprit de part et d’autre – le 6 étant un nombre d’harmonie lorsque tiré à l’endroit. Heureusement, la suite est super avec la Tempérance pour l’Uruguay, carte déjà aperçue plusieurs fois qui se résume en « aie confiance, tout ira bien ». Pour les voleurs de 1966, le sort s’inverse : le 9 de Coupe inversé – attention à l’arrogance et la paresse – montre qu’ils se voient un peu trop beaux après la victoire contre l’Italie, et se font donc piéger par l’Uruguay.

Prédiction: 2-1 pour l’Uruguay.

Italie–Costa Rica :

Après sa déroute, l’Italie semble se réfugier dans un style de jeu plus pragmatique, comme l’indique le Valet de Deniers, annonciateur d’un match plutôt monotone. Cela leur réussit puisque le 9 de Coupe – accomplissements, carte très positive – garantit un succès total, et une joie de vivre retrouvée. Encore une fois, le Costa Rica tire le 2 d’Épée pour l’équilibre des forces, mais ne peut pas test le 9 de Coupe, ce qui nous donne le vainqueur.

Prédiction: 2-0 pour l’Italie.

Italie-Uruguay :

Les cartes sont claires, ceci est LE match à regarder du groupe, peut-être même de toutes les poules confondues. Le tirage initial envoie déjà du lourd, avec la Force en physionomie globale : les deux équipes sont à leur potentiel maximal, généreuses dans l’effort et capables des plus grandes prouesses. L’Italie semble mal lotie avec le 9 de Deniers inversé – sécurité matérielle mise en danger, pertes temporaires à attendre – tandis que l’Uruguay bénéficie de l’influence positive du Valet de Bâton représentant un jeune créatif et élégant, un mini-Pirlo uruguayen en somme. Assez pour conclure, me direz-vous ? Eh bien non, car la Force a le numéro 8, comme une carte de l’Italie, et le combo double-8 promet des développements surprise pas forcément apparents dans le schéma de ce tirage ! Je demande donc un enrichissement pour l’Italie, qui sort le Valet d’Épée représentant un jeune homme brillant : Verratti est dans la place, et il peut tout changer. Le destin est encore incertain, donc l’enrichissement pour l’Uruguay aussi s’impose, et voici l’Impératrice inversée – pouvoir d’initiative bloqué, impuissance. Mon opinion est faite, au cours de ce match en tous points magnifique, l’Uruguay commence par mener, puis l’Italie perd un joueur crucial, par exemple Pirlo, ce qui est contre toute attente le tournant du match, peut-être accentué par une réorganisation tactique italienne réduisant l’attaque uruguayenne à l’impuissance. Cela permet finalement à l’Italie de l’emporter après un match qui est « parti pour rester » dans les annales.

Prédiction: 3-2 pour l’Italie.

Costa Rica–Angleterre :

Pour commencer, le 9 de Deniers ne dit pas grand-chose à part que le match est plutôt serein, et pas perturbé par des conditions extrasportives. Pour les équipes, c’est plus compliqué : le Costa Rica est hésitant – carte de l’Amoureux – mais l’Angleterre se tape l’Empereur inversé, qui indique que son destin est contrôlé par une personne plus puissante. Ça paraît suspect vu qu’elle a son destin en main, comme on dit, donc un petit enrichissement devrait éclairer tout ça, et il le fait : le 9 de Bâton recommande la plus grande prudence pour atteindre l’objectif. On peut donc en déduire que les Anglais, malgré un slipomètre chauffé au rouge et jouant très petit bras, obtiennent leur qualification à l’issue de ce match, et pour cela il suffit d’un nul…

Prédiction : 1-1.

Résumé :
Uruguay 1-1 Costa Rica
Angleterre 3-0 Italie
Uruguay 2-1 Angleterre
Italie 2-0 Costa Rica
Italie 3-2 Uruguay
Costa Rica 1-1 Angleterre

Classement final du groupe D :
1) Italie : 6 points
2) Angleterre : 4 points (Différence de buts : +2)
3) Uruguay : 4 points (Différence de buts :0)
4) Costa Rica : 2 points

L’Italie, qui s’è pas desta du tout au premier match, rattrape admirablement son foirage et finit même première. L’Uruguay fait la connerie de ne pas gagner contre le Costa Rica, ce qui permet aux raclures de Tamise de passer ric-rac et me contraint à attendre avant de faire péter le champagne.