Nantes – Montpellier (0-2) : file, file, file ta laine !

Alors oui, c’est pas de la tarte de vous introduire correctement. Il faut bien doser, le poids des mots toussa, bien achalander ce que vous avez de style en stock, bien mélanger votre popote pour faire en sorte que vos bidons partent droit. Mais, franchement, pourquoi pérorer, pourquoi arquer votre syntaxe dans tous les sens, pourquoi se casser la caisse quand on a la gentillesse de vous faciliter le travail ? Aussi, en guise d’intro, un morceau d’humanité, un bout de vie terrestre comme on en fait rarement. On dit merci à Geoffrey et on admire.

-voila c’est bon jsuis dedans, ca joue ! pic.twitter.com/5ZhffuEQNe

— philippe (@philousports) 17 avril 2016

Voilà. Vous avez fini vos popcorns, vous vous êtes léché les doigts comme il faut. Reposez le diaphgrame, doucement, vous y êtes.
Mais ne restons pas trop longtemps sur cette démonstration que oui, on peut voir en deux dimensions et être titulaire dans les cages d’un club de l’élite du football.

Parce que, mine de rien, on a beau avoir fait l’effet du Cirque (des couillons) de la Lune, n’oublions surtout pas que nous empochons trois points dans l’histoire.
Nous rappellerons, nonobstant le score pouvant laisser transparaître une maîtrise sans contestation, que Nantes est rentré dans le match à la cinquantième pour en sortir à la soixantième. La tâche s’en est trouvée tout allégée, vous n’en douterez pas. Que vous soyez des braves guerriers levés aux prémices de l’après-midi malgré la cartouche vespérale de la veille, ou que vous en êtes rangés pour cause de progéniture(s)/bourgeoise(s)/Nîmois(s), si vous avez vu certaines images, vous pourriez vous trouver bien urbains d’être de mon côté de l’analyse.
Mais force est de constater que ce bloc bien formé à mi-terrain a permis de bloquer toute velléité de tentative d’embryon de construction de jeu chez nos amis à plumes jaunes. Plantés comme des santons au pied du mur, les petits semblent réagir d’une manière orgueilleuse qui ne peut que donner des résultats. De là à ce que ceux-ci soient positifs, il n’y a qu’un pas, qu’il faut franchir comme dimanche.
Placé désormais à six points du premier candidat actuel à la dernière couchette direction Dominos, le club pailladin a quelques raisons d’ouvrir le sphincter pour reprendre de l’altitude. Attention toutefois de ne pas se croire, comme il n’y a pas si longtemps, déjà Boudu et de retomber dans le rythme d’un jeune trou du cul de 65 ans se prenant déjà pour un sénateur (il faut plus d’hémorroïdes et de caca dans les oreilles pour ça).

Les Titous à l’air :

Jourdren a perdu des neurones en se faisant opérer du poignet, ce qui pourrait expliquer bien des choses, notamment cette perte de l’appréciation de la perspective, et mieux encore son 2, qui doit correspondre désormais à son quotient intellectuel et sa limite dans le comptage mental.

Roussillon a toujours l’air étonné lorsqu’il passe un adversaire, quand il ne replie pas pour couvrir son couloir, lorsqu’il adresse un centre pas dégueulasse, quand il marche sur le ballon, peut-être même lorsqu’il apprendra son 3, qu’on en vient à se demander si les yeux exorbités et ouverts en grand ne font pas son expression habituelle.

Hilton sait très bien que rien ne sert de courir, il faut se placer à point, et attend désormais que le peuple pauliste l’appelle en renfort vu que la place ne va pas tarder à se libérer, ce à quoi il pourra répondre, fort de son 4, de manière affirmative.

Congré a voulu changer un peu, se disant que si on chiait deux fois sur trois sa tambouille, c’est qu’il avait foutu trop d’épices, et a donc servi un plat comestible que le jury approuve avec un 3 des familles.

Rémy se révèle en fait le papier pH de l’équipe puisque son petit tissu trempé n’est pas cette fois ressorti souillé  — comment ça c’est pas le bon modèle ? —, coïncidant donc avec une victoire et des coutures génitales restées intactes dans son couloir, le corps médical souffle donc de soulagement et approuve le 3.

Martin aime bien faire joujou avec le ballon mais en abuse parfois, on aimerait par conséquent lui demander gentiment ce que ça peut bien lui foutre, à ce con à la voile, de rester sobre, mais, la ligne étant coupée, on se contentera de lui envoyer un 2 en LRAR.

Skhiri m’inspire beaucoup de blagues à base de fromage, seulement sa performance est beaucoup trop classe pour ce genre d’humour, m’obligeant à la faire courte et à lui remettre son 4 amplement mérité.

Dabo voit enfin ses promenades forcées à tous les postes du football être récompensées par cette partie sympathique et surtout ce but un peu, on va dire un peu, libérateur, et surtout avec ce 4.

Boudebouz a fait dans la simplicité et on l’en remercie, surprenant même votre serviteur, alors que je regardais pour la première fois une interview d’après-match, en disant des choses intéressantes, je vous jure, mais ne faisant cependant pas oublier que sa coiffure donne encore et toujours l’envie de se taper l’engin sur un lit de clous, c’est pourquoi il restera à 3.

Ninga semble toujours courir comme si son cul voulait rattraper ses pieds, mais bon, il passe tout le monde en revue et délivre même des petits enfants au Darfour, euh des passes décisives, alors comment faire pour lui ôter le 4 si ce n’est en étant d’une mauvaise foi vaticane.

Camara a toujours été précieux pour le mental de l’équipe car on sent que tout peut arriver avec lui alors que finalement rien n’arrive, et c’est tellement formidable comme émotion qu’on ne peut décemment pas lui mettre moins de 3.

Entré en jeu, Yatabaré a conservé le score pendant trois minutes, certes pas tout seul, mais c’est déjà ça.

Le bisou vigneron.