Ajaccio – Brest (1-1) : La Penn Ar Bed académie livre ses notes

Avant-match

« If you want to get down, get down on the ground, cocaine ». Bonjour à tous, c’est Richard Sucrier. Au menu, AC Ajaccio – Stade Brestois. Oui, c’est ça, le AlexDupontico. #DupontDémission. Quoi, il est parti ? Vieux réflexe.

Laissons derrière nous un passé qui ne passe pas, concentrons-nous plutôt sur ce match d’exception. Côté brestois, aucun changement, c’est la même équipe que face à Reims. Qui dit même équipe, dit même absence notable de l’último seis. Bruno Grougi > Riquelme, en passant. Côté ACA, on note la présence de Mandanda dans les cages (pas celui que vous croivez), de Marvin Gakpa (à peu près frère de Serge) et de Moussa Maazou en pointe (est-on seulement obligé de le présenter?).

Match

L’état de la pelouse, ainsi que l’affluence, laissent présager un match pénible pour la bande à Furlan. Le début de rencontre prouve pourtant le contraire : Brest est plutôt fidèle à son jeu de possession, et c’est logiquement que les premières occasions pointent le bout de leur nez. Un peu avant la vingtième minute de jeu, Mandanda (toujours pas celui que vous croivez) sort une tête de Zakaria Diallo suite à un corner. Quelques minutes plus tard, Maupay n’est pas loin de profiter d’une sortie sur corner complètement ratée de ce même Mandanda (non, non, toujours pas celui que vous croivez) pour ouvrir le score. À noter, une occasion ajac-chienne (oups) aux environs de la trentième minute : Maazou prend de vitesse Nganioni et sert Gakpa qui… sort des limites du terrain.

C’est grandiose, et ça fait 0-0 à la mi-temps. Le Stade domine sans être réellement dangereux, malgré un nombre déjà incalculable de coups de pied arrêtés. Oui, ce poète de Lippini est déjà à l’œuvre.

Le retour des vestiaires semble être brestois, Faussurier obligeant Mandanda (marre de ma propre blague) à détourner en corner. Malheureusement, la routourne tourne rapidement sous l’impulsion d’un Riad Nouri des grands soirs. C’est lui qui frappe sur Hartock, donnant l’opportunité à Maazou de conclure, ce qu’il ne fait évidemment pas. Dans la foulée, on retrouve la même doublette, les rôles étant cette fois inversés. Maazou dépose Nganioni et centre pour Nouri qui, du pied droit et malgré le retour de Mott… Belaud, vient crucifier Hartock. Les centraux faisaient dodo et ça fait 1-0 pour Ajaccio. Mauvais scénario, puisque l’équipe corse n’a, à ce moment du match, qu’à faire ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir attendre et placer quelques rares contres. C’était sans compter sur ce génie de Lippini, qui concède un second jaune synonyme d’expulsion pour une faute totalement gratuite et évitable sur Nganioni. À 11 contre 10, Brest repart à l’attaque. Suite à un coup franc, Mandanda repousse l’échéance une première fois en détournant une tête de Labidi sur sa barre. Et si Steve avait quitté Marseille pour Ajaccio ? La question reste sans réponse. Ce même Mandanda finit tout de même par s’incliner : tête sur la barre de Chardonnet suite à un corner de Labidi, prolongée dans le but (quasiment) vide par Diallo. Après être revenu au score, le Stade pousse mais les méchants obtiennent les meilleures situations, en témoigne la petite, toute petite faute de Chardonnet sur une contre-attaque d’Ajaccio. Les Corses voient rouge, l’arbitre donne le jaune (et il a bien raison, le Ricard > tout le reste). 1-1, fin du game.

88e Attentat de Chardonnet sur Chaïbi, carton jaune #ACASB29

— AC Ajaccio (@ACAjaccio) 30 septembre 2016

Des Corses qui donnent des leçons en matière d’attentat

Les Notes

Vous l’aurez compris, match pas franchement exceptionnel qui aura quand même le mérite de nous rapporter un point. Comme souvent, le Stade a marqué en fin de partie. Ça laisse présager de très bonnes choses, d’autant plus si l’on maintient l’allure suivante : victoire à domicile, nul à l’extérieur.

Hartock (3/5) : rebelote. Comme face à Reims, concède un but imparable sur la (presque) seule très grosse occasion adverse de la partie.

Belaud (2/5) : pas franchement son meilleur match sous nos couleurs, défensivement comme offensivement. Sa défense sur le but est Thiago Mottesque. Bon, faut dire que les centraux étaient partis à la buvette.

Castan (2/5) : match assez propre jusqu’à ce que, comme son coéquipier en défense centrale, il décide de trottiner vers son but, empêchant toute intervention sur le centre de Maazou pour Nouri.

Diallo (3/5) : s’il fait la même erreur sur le but que Castan, il a pesé sur les coups de pied arrêtés offensifs, au-delà même de son but.

Nganioni (2/5) : et voilà, il est retombé dans ses travers. Pris de vitesse dans son dos deux fois par Maazou. Moussa Maazou, bordel.. S’il n’a pas 1, c’est parce qu’il provoque l’expulsion de Lippini.

Coeff (2/5) : mouais. Il faut encore qu’il simplifie son jeu, mais ça en prend doucement le chemin.

Faussurier (3/5) : infatigable, comme toujours. Aurait même pu ouvrir le score en début de seconde période, ce qui aurait totalement changé la physionomie du match.

Battocchio (3/5) : parfois invisible, mais on a l’habitude désormais. Ses coups de pied arrêtés ont débouché sur des occasions assez nettes.

Pelé (2/5) : comme Lavigne, a beaucoup percuté sans pour autant se procurer des situations intéressantes.

Lavigne (2/5) : comme Pelé, a beaucoup percuté sans pour autant se procurer de situations intéressantes.

Maupay (3/5) : bien sûr qu’il n’a pas marqué, mais son pressing ainsi que sa conservation de balle sont essentiels quoiqu’il arrive.

Les remplaçants :

Labidi : encore décisif sur corner, à croire qu’il ne rentre que pour cette raison.

Joseph-Monrose : entrée discrète, mais #BelieveInSJM malgré tout.

Chardonnet : décisif sur son premier ballon, sa tête sur la transversale étant par la suite prolongée dans le but par Diallo. De nouveau décisif vers la fin de match, quand il décide de (dé)couper un contre corse. Ça aurait pu (dû) lui valoir un rouge, mais ce sont des gestes qu’on aime.

Richard Sucrier