Aston Villa – Swansea (1-2), la Chant du Cygne Académie n’aime pas trop Jordan Ayew et les fils de putes

(NDLD = Note de Laezh Dour)

Salut les bouseux, c’est Dylan Thomas qui vous parle. J’suis enfin installé au pays des enculeurs de moutons et c’est bien sympathique. Ce qui l’est moins, c’est qu’il aura fallu attendre mon neuvième match de Swansea au stade pour voir les beaux hommes du bel homme Garry Monk s’imposer. Mais enfin ça valait (presque) le coup d’attendre autant ! On a pu se défaire des griffes du terrible Aston Villa. Taper un tel foudre de guerre ça vaut toutes les abstinences sportives du monde.

En plus j’avais mon copain Laezh Dour qui était là (et certainement un petit nouveau sur HJ qui se présentera plus tard). C’était sympa de sa part de venir supporter son équipe de cœur, enfin sa nouvelle équipe de cœur, enfin sa -équipe de cœur. Bref il était content (Allez Rennes, NDLD). Du coup, après avoir été voir un superbe magnifique extraordinaire Aberystwyth-The New Saints (ma 26^e équipe de cœur, NDLD) la veille, on était mentalement préparés pour le match. Communsymbole, pile au moment où nous sortons de la voiture, il se met à pleuvoir. C’est bien ça améliore un peu la beauté de Birmingham. Pour ceux d’entre vous qui n’ont jamais foutu les pieds là-bas, vous pouvez vous rouler dans le caca au milieu d’une décharge. Et voilà, vous avez l’impression d’y être.

Vue de Birmingham depuis l’autoroute

N’est-ce pas magique ? Le plus drôle dans tout ça c’est que les supporters de Birmingham City chantent en déplacement :

« [Nom de la ville visitée] is a shithole,

I wanna go home,

I wanna go home ».

Si certains d’entre vous dormaient dans le fond en cours d’anglais, les mecs qui habitent dans la pire ville d’Angleterre chantent le fait qu’ils visitent un taudis et que leur doux foyer leur manque. Bon. Ok. Pourquoi pas. Mais c’est chaud quand même. Et me parlez pas du centre-ville tout neuf, la ville est moche. Point.

Si c’était leur maison ce serait chouette, mais non.

Pour en revenir à l’avant-match, c’était plutôt sympa de se faire tremper salement avant de trouver refuge dans un kebab autour de Villa Park (c’est celui juste en face de la mosquée, ce qui ne vous aidera pas beaucoup, NDLD). Kebab qui était d’ailleurs sacrément bon, mais aussi sacrément fort, si on avait perdu le match j’aurais eu doublement mal à l’anus le soir en rentrant à la maison.  ALORS PAR CONTRE, autant Birmingham c’est dégueulasse, autant Villa Park est somptueux. C’est le plus beau stade que j’ai pu visiter en Angleterre jusqu’à présent, et de très très loin. Le bordel est incroyable. Il est non seulement esthétique mais en plus il respire l’Histoire avec un grand H comme dans Hélicobite (et comme dans Habibou, NDLD).

Bon sinon pour présenter l’avant-match : d’un côté une équipe en déplacement qui n’a plus gagné depuis un bon mois et une victoire contre Man United. Depuis, une sale défaite en coupe à Hull, du caca à domicile contre Stoke, une branlée à Soton… Enfin bref, que du bonheur balancé à la face des Jacks. Heureusement pour nous, ce n’est pas mieux de l’autre côté. La bande à Sherwood est actuellement sur une superbe série de 5 défaites consécutives. De quoi nous redonner du baume au cœur avant d’aller affronter les Villans de Villa au Villa Park.

Déjà en regardant les compos, c’est le coup dur : d’un côté Shelvey est titulaire malgré sa forme actuelle plus proche de celle d’un international de Gibraltar plutôt que de l’international anglais qu’il est. De l’autre côté pas de Jordan Veretout dans le groupe, Sherwood enculé. J’étais venu aussi pour voir mon chouchou. Direct, je commence à m’énerver. Je ne suis même pas encore entré dans le stade pourtant. Heureusement, mon contact gallois me livre le drapeau que je lui avais demandé afin de marquer ma présence au stade. Il a gentiment pris la liberté de rajouter le nom twitter de SwanseaFrance et de mon compte sur le drapeau. Sachant que SF ce n’est pas moi, et que le compte est quasi inactif. Nice. Tout content, on pose pour la photo de groupe. Sauf qu’au moment d’entrer dans la tribune le stadier me sort un « pas de drapeau visiteur, politique du club » et il me montre des drapeaux roulés en boule laissés dans la flotte sous un coin de porte. Je m’affole un peu, je négocie, et je range le mien dans un sac. Le mec a été sympa, sauf que ma haine de Villa commence doucement à refaire son apparition.

On est pas mal là, pendant que Laezh et le nouveau se font draguer par un pédophile (putain comment je suis beau bordel, NDLD)

Une fois en tribune, le premier match commence. La Jacks Army contre le kop de Villa. Avec un écart de 10 mètres entre les deux. Les premiers échanges sont courtois : les Villans débutent par un « sheep fucker » suivi d’un « Englaaaaaaand », ce qui montre non seulement un vocabulaire varié mais aussi une réelle volonté de montrer son amitié. Le parcage (2300 personnes tout de même) répond par un superbe « England is full of shit » et un « We know what we are, sheep shagging bastards, we know what we are ». Laezh est particulièrement heureux. Devant tant d’animation il décide de lancer un chant sur ses amis lorientais. Personne ne le reprend, il est déçu. (SHALALALALALALA SHALALALALALAL LORIENTAAAAAIS ENCULÉÉÉÉS, NDLD).

Au milieu de ce léger bordel le match débute, d’entrée de jeu Villa nous met la pression. Heureusement, quand le quatuor offensif d’en face est composé de Jordan Ayew + Grealish + Agbonlahor + Gestede bah d’un coup tu flippes moins. Le jeu des mecs est assez léché mais quand il s’agit de créer quelque chose dans les vingt derniers mètres il n’y a plus personne. Sauf que nous en ce moment ce n’est pas trop ça non plus. Résultat, la seule action de la première mi-temps est une prise de bec entre Richards et Fernandez/Williams. Les deux swans ont été innocentés par la commission mais l’ancien de City va devoir faire face à une accusation de conduite antisportive. Allez mange ça.

La deuxième mi-temps débute comme la première et Agbonlahor manque (euphémisme) le cadre de peu. Shelvey n’est toujours pas sorti, et il est absolument dégueulasse. Dur de jouer au football sans son numéro 8. Heureusement notre putain de merveilleux numéro 23 est là pour éclairer le jeu, que dis-je, illuminer. Le mec s’appelle Gylfi Thor Sigurdsson, tu sais pourquoi quand tu vois les éclairs de génie qu’il a. On commence donc à mettre le pied sur la balle, et à avoir des bouts d’occasions. Et à la 62′, on en a même une vraie, une énorme. Ayew (André, le bon donc, pas le mauvais) se retrouve seul aux six mètres face à Guzan mais il manque son un contre un. Corner. ET LA ATTENTION IDEE DE GENIE. Shelvey vient demander la balle pour jouer à deux alors que les centraux sont en train de monter. Il perd la balle, contre-attaque, personne n’est placé. Agbonlahor se retrouve seul sur la gauche de la surface, il lève la tête et sert Ayew (Jordan, le mauvais donc, pas le bon), finition à bout portant 1-0. C’est l’enculade. On se fait pourrir par le kop et c’est mérité.

Pas de changements, on repart à l’attaque. Et heureusement, heureusement que Micah Richards fait une faute stupide à 25 mètres du but plein axe. Alors qu’on allait se chier dessus encore une fois, Gylfi place une putain de mine au dessus d’un mur qui saute pourtant à 15 mètres de hauteur. Guzan est (enfin) battu, 1-1. Villa aura été devant 6 minutes. Dans la tribune c’est la folie, les « Who are ya » volent gentiment vers les mecs de Villa qui tirent la gueule.

Thor en plein cassage de cul.

C’est le bonheur. Encore plus quand le chrono avance et que Monk porte ses couilles en sortant Shelvey et Montero. Barrow fait une énorme entrée et force les locaux à se regrouper proches de leur but. Leur mental en mousse les rend fébriles au possible. Il fallait en profiter, on en a profité. QUATRE-VINGT HUITIEME MINUTE, Gylfi décale Naughton qui colle un centre en première intention dans la boite. La balle est parfaite et Ayew (André, le bon donc, pas le mauvais) coupe devant son défenseur. Swansea passe devant. Le parcage explose, le kop de Villa est vide. Mon caleçon, seul vêtement qui avait résisté à la pluie est trempé. Je m’en fous. Laezh ivre de joie oublie que Rennes est mené à Lorient (distorsion nantaise classique de la réalité, NDLD).

Les notes du troupeau :

Fabianski 3/5 : Il a été abandonné sur le but. Sinon comme d’habitude il a été au top dans les airs et rassurant tout au long du match pour sa défense. Quel homme.

Taylor 2/5 : Le mec s’est fait bouffer par Jordan Ayew tout le match. C’est chaud.

Williams 2/5 : Il a beau être intouchable dans l’équipe, il faudrait se remuer un peu plus le cul parce que les prestations du moment sont sales. Bon au moins il n’a pas manqué une tête en retrait comme l’an passé à Villa.

Fernandez 4/5 : Le gars est toujours là pour réparer les conneries d’Ashley. Meilleur défenseur de la saison pour le moment.

Naughton 3/5 : -1 pour son centre derrière le but et pour son carton, +2 pour le centre décisif de la 88^e.

Shelvey -Néant/5 : Nique toi !

Ki 2/5 : N’en déplaise à notre voisin coréen en tribune, il n’a pas été au top. Comme souvent dernièrement.

Montero 2/5 : Le mec s’est fait bouffer par Hutton. Par contre il a aussi été souvent victime d’accrochages non sifflés. Du coup il est moitié pardonné. Il cassera des culs samedi contre Arsenal.

Sigurdsson QEOIFNENNOQIEFOEN/5 : Ejaculation partout.

Ayew 4/5 : Il mérite 3 pour son match mais je lui donne 4 parce qu’il a été le plus dangereux de l’équipe. Et puis il a gagné contre son frère, et donc ça c’est +1 forcément.

Gomis 1/5 : Pas un match pour lui. Coincé entre Lescott et Richards, fâché avec l’arbitre de touche. Il n’aura pas réussi à peser sur le match. Heureusement, c’est Arsenal ce week-end. Donc il marque. (moi je l’aurais pas noté comme ça, NDLD)

Notre berger :

Monk 4/5 : Il a porté ses couilles avec des changements un peu tardifs mais justes. Du coup on repart enfin avec les trois points. Gros gros cœur sur lui.

Dylan Thomas