Bourg-en-Bresse – AC Ajaccio (3-0) : L’Aiacciu Académie livre ses notes, I Sanguinari y était
Après 21 jours de sevrage dû à la trêve internationale, I Sanguinari était de retour sur les routes françaises ce 1er avril. Direction une ville que personne ne connaît et que personne ne sait situer.
En tout, ce sont 10 supporteurs d’I Sanguinari et amis venus du coin ou d’un peu plus loin qui se sont retrouvés en parcage visiteurs. Un parcage dont on a failli ne jamais voir la couleur. La faute aux stadiers, encore une fois. 19h. Les portes du stade commencent à s’ouvrir. Sauf celle du kop adverse. On va voir le vieux de la billetterie :
“Oui bonjour, nous sommes 10 supporteurs de l’ACA présents. Le parcage va ouvrir ou pas ?
– Oui bien sûr, il va ouvrir ! Enfin j’étais pas à la réunion mais c’est certain qu’il va ouvrir.”
Bon, le type n’en sait rien du tout. On attend quand même devant le portail fermé donnant au parcage visiteur. En vain. On retourne donc voir le même type à la billetterie.
“ – Oui, on attend depuis 10 minutes devant le parcage visiteurs, il ouvre quand ?
– Ah non mais il va rester fermer. Il n’a jamais été question qu’il ouvre ce soir !”
On hésite entre schizophrénie et foutage de gueule. Finalement, un encadrant du FBBP, en voyant notre peine, nous aidera à rentrer, via l’entrée principale. NOUS VOICI DANS LE PARCAGE, PRÊTS À EN DÉCOUDRE AVEC LES SUPPOR… ah bah non, y a personne dans le stade.
Pour ce match à Bourg-en-Bresse, Olivier Pantaloni a délaissé son habituel 4-2-3-1 pour un 4-3-1-2 peu commun à l’ACA. Un système plus défensif pour ramener un point de l’Ain mais surtout pour pallier l’absence de Vincent Marchetti, préservé pour la Coupe Gambardella et sur le banc, et la suspension de Riad Nouri, deux des hommes en forme du côté acéiste. Si la défense est classique donc, c’est au milieu que les changements sont les plus remarquables. Pour la première fois depuis le 23 octobre dernier (contre Metz), la paire Frikèche/Vincent (les deux milieux défensifs qui ont commencé la saison titulaires) est alignée. C’est Laurent Abergel qui complète ce trident défensif. Devant, Johan Cavalli est chargé d’alimenter le duo Madri-Toudic.
Un système loin d’être figé : Cavalli, Madri et Toudic prennent la pointe de l’attaque à tour de rôle. Quand Cavalli monte haut, Madri et Toudic s’écartent sur les côtés. Quand Cavalli redescend en 10, c’est Madri qui prend la profondeur.
Mais l’expulsion de Lippini viendra vite casser la dynamique. Et Pantaloni est obligé de redessiner son équipe. Pendant quelques minutes, Abergel passe latéral droit avant que Cavalli ne sorte, au profit de Gonçalvès. Abergel repasse alors au milieu alors que Gonçalvès prend le couloir de la défense. La tactique se transforme en 4-4-1, avec Madri qui passe ailier gauche, Abergel à droite et Frikèche-Vincent dans l’axe. Avec Toudic en pointe.
Déséquilibré, avec un Abergel jouant très (trop?) haut, l’ACA encaisse un but, puis deux, puis trois. Sans parvenir à se créer la moindre occasion. Les deux derniers changements acéistes n’auront que peu d’impact, Vidémont passant à droite, Marchetti s’occupant dans le coeur du jeu. C’est ainsi que l’ACA s’incline 3-0. I Sanguinari est venu avec un sac, il repart avec une valise.
(Ricardo) FATTI DIVERSI :
– Le stade Marcel-Verchère est le seul stade où l’on entend le bruit du silence.
– I Sanguinari était plus nombreux que les ultras de Bourg-en-Bresse.
– Un seul stadier était présent dans le parcage visiteurs. Première fois de la saison qu’il y a plus de supporters acéistes dans le kop que de mecs de la sécurité.
– Deuxième déplacement de suite avec 3 buts encaissés.
– La fin de saison approche à grands pas : il ne reste plus que 3 déplacements à faire. Si vous voulez vous joindre à nous, c’est le moment ou jamais.
– Merci à Zié Diabaté et à Julien Toudic d’être venus nous saluer à la fin du match malgré le résultat.
ANNUTAZIONI :
Riffi Mandanda 2/5 : En première mi-temps, rien à signaler, mis à part une énorme parade à bout portant à la 29e minute. La deuxième mi-temps fut bien plus compliquée. Pas à cause du supporter bressan relou qui, pendant 45 minutes, a répété “Oh Mandanda t’es aussi nul que ton frère, tu vas bientôt jouer avec lui en Ligue 2.”, “Oh Mandanda, va jouer en National” en boucle. Mais plutôt à cause de deux sorties dans les pieds ratées. Sa sortie trop courte sur le deuxième but ? On aurait dit un mauvais remake de la Marche de l’Empereur. Sur le troisième but, il aurait dû sortir bien plus vite et plus haut dans les pieds de Ba.
Anthony Lippini 0/5 :
Zakaria Diallo 2/5 : Au début de la vie, on naît. À la fin, on meurt. Entre temps, on voit Zakaria Diallo se balader en Ligue 2. Décontracté. Un peu trop même. C’est lui qui perd le ballon bêtement sur le deuxième but bressan. À partir de là, il sortira peu à peu de son match, enchaînant les mauvaises passes, les transversales ratées et même une tête sur la barre… du but de Mandanda. Quelques percées solitaires balle aux pieds de bonne facture.
Pape Cissé 2/5 : Sur le terrain, 21 joueurs ont joué avec un ballon Uhlsport. Le 22e, Pape Cissé, a joué avec une boule de feu et un bandeau noir sur les yeux. C’est la seule explication plausible à ses ballons balancés loin et forts et à son ahurissante erreur d’appréciation sur le deuxième but.
Zié Diabaté 2/5 : Avant d’aller au stade, je suis allé faire des courses au Géant Casino de Bourg-en-Bresse. Et là, j’ai surpris la conversation de deux sans-abris et de leurs chiens devant le magasin. L’un des deux a dit “Je ne suis jamais aussi fort que quand j’ai rien à perdre”. Et bah pour Zié Diabaté, c’est la même chose. Quelconque sur son côté, il s’est révélé seulement quand il était dos au mur : deux ou trois tacles salvateurs dans sa surface alors que le FBBP était sur le point de marquer. Il a échappé de peu au carton jaune en fin de match lorsqu’il a répondu (avec des gestes) aux supporters adverses qui le sifflait.
Rayan Frikèche 2/5 : Renommé Friquetsche par le speaker, il a envoyé une prune surpuissant de 35 mètres à la 12è minute qui a obligé Fabbri à se détendre. Rien de plus d’extraordinaire dans son match.
Christophe Vincent 3/5 : Propre et simple dans son jeu, il n’a pas hésité à se projeter vers l’avant quand il le fallait ou à jouer vers l’arrière quand il était sous pression.
Laurent Abergel 2/5 : Plus de contacts dans son match que dans des auto-tamponneuses. Il a joué un peu trop haut en deuxième mi-temps, ce qui a laissé pas mal d’espaces aux Bressans.
Johan Cavalli NN : Son début de match était plein d’espoirs. Son entente avec Madri laissait présager un ou deux buts. On refait le film de la première mi-temps : au milieu de terrain, Cavalli prend la balle, avance seul aux abords de la surface et glisse une passe en profondeur pour Madri dans le dos de la défense. Et ça a failli marcher.
Mouaad Madri 2/5 : Il y a eu autant de bonne volonté que de maladresses chez lui : il a pris la profondeur, tiré et aussi défendu. Mais il a raté sa plus grosse occasion, un duel avec Fabbri à la 19è minute qui aurait dû changer la physionomie du match, et la plupart de ses dribbles. Quant à son rôle défensif, il a été… maladroit (tiens tiens) avec une grosse faute qui lui a coûté un carton jaune dès la première mi-temps.
Julien Toudic 1,5/5 : Soit servi trop dans la profondeur (hey les gars, il a 30 ans, il commence à se faire vieux) soit trop servi dans les airs (hey les gars, il ne mesure qu’1m72).
I RIMPIAZZANTI :
Claude Gonçalvès, 44ème minute, 2/5 : Placé latéral droit, il s’est battu comme un beau diable sur tous les ballons qui venaient à lui. Le premier but adversaire vient de son côté.
Vincent Marchetti, 73ème minute, NN : Le pauvre est renommé dans tous les stades. Aujourd’hui, le speaker a déformé son nom en “Martchéti” puis en “Martchétssi”.
Hugo Vidémont, 79ème minute, NN : RAS.
Perfettu
Sinon, ça vous fait quoi d’être sponso par Emmanuel Macron ?
Ah putain tu me fais penser que j’ai oublié un truc dans l’acad’ : on était à côté du stade, un pote à moi avait le blouson de l’ACA et là un clochard arrive et lui dit « vous n’avez pas honte de porter ça par les temps qui courent ? » Magnifique.